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Retour à l'Institut [pv Caitlyn]

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Message  Ororo Munroe Sam 21 Mai - 11:27

(début décembre 2025 - Appartement Munroe - matinée)

"Maman tu as vu le journal ?
- non pourquoi mon coeur ?
- tiens regarde"

Mère et fille sont tranquillement entrain de prendre leur petit déjeuné dans la cuisine de leur somptueux appartement au sein de la X-Force. Aujourd'hui, elles en profitent puisqu'Ashake n'a pas cours avant le début d'après midi. L'adolescente pose le journal sur la table devant les yeux de sa mère un petit sourire aux lèvres. Ororo jette un oeil distrait dessus et s'étouffe à moitié en voyant la photo - scandaleuse - qui orne la première page.
Ash jubile (intérieurement), elle adore sa grande soeur, elle adore ses frasques et lui porte une admiration sans borne. Cait représente tout ce qu'elle aimerait être. D'abord elle est belle avec ses cheveux de feu et ses yeux bleu électrique. Ensuite elle a du caractère et ne laisse personne lui dicter sa vie. Et puis c'est une merveilleuse confidente. Bien sur Ash aime sa mère mais une soeur, on peut tout dire à une soeur. Elle comprend sans juger.
Ash aime aussi beaucoup Jade, la cadette. Elle la considère comme une cousine voir une autre soeur, ce qui complique parfois un peu les choses. Bien sur Ash est secrètement amoureuse du bel hybride félin qui sort avec elle. À 15 ans, elle aimerait aussi avoir un amoureux comme lui. Il est si gentil et patient.
Avec Aislinn c'est plus compliqué, vu que sa mère et elle ont du mal à s'apprécier, Ash ne sait pas toujours comment se comporter. Et puis Aislinn est plus distante même si elle peut faire preuve de gentillesse aussi et être marrante. Ash adore quand elle "imite" Cait et surtout "madame la Directrice".

C'est donc sans réelle surprise qu'elle voit sa mère poser dignement sa tasse, s'essuyer la bouche et sortir comme une furie de la cuisine le journal à la main. Malgré une éducation stricte, Ash fait comme tous les enfants du monde : elle va espionner sa mère.

De toute façon, comme lui ont appris ses "soeurs" et ami(e)s, si elle veut savoir quelque chose c'est la meilleur façon et entre Jade (surnommée Silence) et Sanzo (le félin), elle a acquit tout un tas de techniques.


"Caitlyn Emilie Oldfield ..."

houla sa mère est vraiment furax. Le sourire de Ash s'agrandit. Bien sur elle n'entend pas ce que Cait lui dit mais elle l'imagine assez bien. Elle la voit tranquillement installée dans un fauteuil, les pieds sur une table ou un bureau. Peut être est elle entrain de jouer avec un crayon ou un élastique, tout en écoutant sa mère râler.
Ash met sa main devant sa bouche pour étouffer un rire. Si elle se fait pincer à espionner c'est elle  qui va subir les foudres maternelles, au propre comme au figurer.


"tu as idée de ce que Monsieur le Gouverneur va en penser ?"

Ash fronce les sourcils. Elle sait que Kreel, sa mère et sa soeur ne s'entendent pas vraiment. Mais comme elle est "trop jeune pour comprendre" aucune ne lui en a fourni la raison. Ce qui l'agace beaucoup. Elle a quand même 15 ans, c'est plus un bébé.

"ton langage jeune fille."

le ton d'Ororo se fait sévère et strict. Ash a de plus en plus de mal à se retenir de rire. Pour une fois que ce n'est pas à elle que sa mère lui fait cette réflexion.

"et Reiji il est au courant ? Vous en avez parlé ?"

Reiji Aoe le père de Sanzo le petite ami de Jade. Ash ne le connait pas vraiment. Elle sait qu'il a joué un rôle lors de la grande guerre et qu'il a aidé sa mère mais c'est tout. De toute façon c'est un adulte et Ash s'en fiche un peu. Elle préfère largement le fils au père. De toute façon elle a un peu de mal avec les pères en général. Le sien lui manque tellement.
Sa gorge se sert en y repensant. Elle secoue la tête.


"je vais m'absenter quelques jours pour un voyage officiel.
- ...
- pour l'Institut. "

Ash ne le savait pas encore. Sa mère ne le lui avait pas dit. Elle grimace.
D'un coté c'est plutot cool elle va pouvoir être un peu libre mais de l'autre, elle n'aime pas les "nounous" que lui dégote sa mère. De plus elle n'est plus un bébé. Elle se demande si Cait accepterait de la garder.


"tu leur diras toi même puisque tu viens aussi ma chérie."

bon raté pour que Cait la garde, Jade peut être comme ça elle pourra aussi voir Sanzo.

"je sais ma chérie mais cela concerne l’accord d’assistance X Force et X Men, il faut que nous en parlions de vive voix.
- ...
je préfèrerais que tu viennes en personne ma Caity. Et puis il y a aussi la question économique tu comprends.-
- ... "

Ash voit sa mère sourire. Elle ne sait pas ce que sa soeur a dit mais c'est un sourire de satisfaction. Sa mère a obtenu ce qu'elle voulait, comme bien souvent. De toute sa jeune vie, Ash ne se rappelle qu'une seule personne qui arrivait à tenir tête à sa mère : son père. Avec lui, elle n'avait jamais le dessus.

"d'accord ma chérie. Au fait tu connais une certaine Maeve Black ? Aislinn et elle semblent très ... amies
- ...
- pas de problème ma grande, à demain soir. Je t'aime."

Ash a juste le temps de retourner s'assoir dans la cuisine avant que sa mère ne revienne plus calme. Elle lève des yeux candides, des yeux aussi bleus que ceux d'Ororo.

"tout va bien maman ? "

Ororo se penche et embrasse sa cadette "oui mon coeur tout va très bien mais tu dois le savoir non puisque tu écoutais derrière la porte."

Ash baisse les yeux en se mordant les lèvres, oups. Mais Ororo éclate de rire et enlace tendrement sa fille.

"ma chérie je t'aime tellement." elle l'embrasse de nouveau avant de se rassoir et de reprendre. "bien puisque tu sais que je dois partir ...
- pas une nounou s'il te plait maman. Je suis grande maintenant. "

Ororo regarde son bébé. Oui elle est grande. Elle ressemble tellement à son père. Mais delà, à la laisser plusieurs jours toute seule, c'est au dessus de ses forces.
" et Jade ?
- quoi Jade ?
- elle habite à coté. Elle pourrait me garder non ? C'est une adulte."

Ororo fronce les sourcils Jade une adulte mais depuis quand ? Ash ne lache pas "elle a 18 ans tu sais. " {et Sanzo bientôt 20} pense t elle mais sans le dire à haute voix bien sur.

"s'il te plait maman. "

Maman hésite. Non pas qu'elle n'a pas confiance en Jade, c'est une jeune fille très mature pour son age mais Ash est si petite, si ...
Ash sent l'hésitation de sa mère, elle se lève et à son tour enlace sa mère
"je crois, je crois que papa serait d'accord"

L'argument "papa" va droit au coeur d'Ororo. Elle n'a jamais su dire non à son mari et sa fille le sait parfaitement. Ororo soupire "d'accord mon coeur mais tu vas demander à Jade si elle est d'accord ainsi qu'à Caity.
- merci maman t'es super. T'es la meilleur des mamans du monde"

La "meilleur maman du monde" ne se fait pas d'illusion sur le compliment de sa fille qui vient de gagner mais cela lui réchauffe tout de même le coeur.

-------------------

(mars 2026)

Le temps passe trop vite. Cette "fameuse" réunion si importante avait été repoussée tellement de fois que nous étions maintenant arrivés au mois de mars. C'était le problème d'avoir autant de responsabilité. Lors que ce n'était pas l'une qui ne pouvait pas c'était l'autre. Mais voilà nous avions enfin réussi à trouver un moment commun. Ashake confiée aux (bons) soins de Jade et Sanzo (!!!), Cait et moi, nous étions donc envolées pour NY. Cela faisait tellement longtemps que je n'y avais pas mis les pieds. Trop de souvenirs douloureux.
Même si je me souviens avoir dit à ma fille que les X-men ce n'était pas NY, ni l'Institut, ni le Professeur Xavier, ils en faisaient parti. Une part de moi y était restée.

Le vol s'était bien passé mais plus le paysage se faisait familier plus j'avais cette boule au ventre. Revoir tout cela. Si semblable. Si différent ... J'étais contente bien sur de revoir mon ancienne élève.

Johan avait fait parti de mes "préférés" même si je sais bien qu'un professeur ne doit pas faire de différence mais bon  nous sommes humains.
Elle avait ce charisme naturel, une simplicité enfantine et surtout un moral à tout épreuve. Elle ne baissait jamais les bras. Elle avait gravi les échelons à sa seule force et volonté pour finir co-directrice de l'Institut Xavier. Je lui avais enseigné tout ce que je savais (ou presque) mais elle ne devait sa réussite qu'à elle seule.
Je pense d'ailleurs que mon appui aurait été un handicape plutôt qu'un bénéfice pour elle à cette époque.

Après la grande guerre nous avions continué à correspondre. Je lui avais donné quelques conseils de gestion mais elle avait su s'entourer d'ami(e)s remarquables et dévoué(e)s et ensemble ils avaient fait renaitre l'Institut de ses cendres.

Bien sur, pour moi il n'y avait et n'aurait qu'un seul Institut mais j'avais quand même hâte de voir ce qu'elle en avait fait.

Je jette un coup d'oeil à Cait assise à coté de moi. Nous n'avions pas échangé beaucoup de paroles depuis notre départ.

Le lourd portail apparait, semblable à autre fois. Je demande au taxi de s’arrêter devant. J'ai envie de pleurer. Un bref coup d'oeil interrogatif à Cait et je descends. Je veux finir le trajet à pied.

Cait va t elle me suivre ?

J'avance doucement, me remémorant chaque détail, chaque arbre, chaque fleur. J'entends des cris et souris, ça non plus n'a pas changé. Les enfants seront toujours des enfants.

Un coup de vent qui s'arrête à quelques pas de moi
"oups pardon madame" me lance le garçon avant de repartir de plus belle. Non rien ne change.

Je m'attends à le voir, à les voir. Le Professeur, Jean, Scott, Logan ... J'ai de nouveau 17 ans et je mets les pieds à l'Institut pour la première fois. Les larmes coulent. Tant pis.

J'ai 26 ans et je m'avance tel une reine pour épouser l'homme de ma vie.

Mai 2010 mon bébé pousse son premier cris et 2 ans plus tard mon autre fille dit oui à la femme de sa vie.

Tant de bonheur dans cet endroit. Tant de joie. Tant de rire qui résonne encore.

Mon pas se fait plus lent comme si mes pieds refusaient d'avancer mais l'Institut est là. Fidèle à lui même. Bâtiment solide. Rien n'a changé. Il a été reconstruit tel quel.

Le buste du Professeur accueille toujours les nouveaux d'un doux sourire. Je m'en approche et pose ma main sur la pierre tiède.
"bonjour Professeur"

Des élèves me regardent intrigués. Puis j'entends une voix bien connue

"bonjour Ororo" je me retourne avec un sourire. Elle est là. Elle a vieillit, elle a murit. Nous nous précipitons dans les bras l'une de l'autre.

"bonjour Johan"

nous pleurons comme des madeleines, tellement heureuses de nous revoir.


Dernière édition par Ororo Munroe le Sam 30 Juil - 11:17, édité 1 fois
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Message  Caitlyn Oldfield Jeu 26 Mai - 9:56

Tout cela me fatiguait.
Je ne voulais pas faire se voyage mais même à mon âge il était bien difficile de refuser quoi que ce soit à Ororo.
J’étais d’une humeur maussade et je présageais que cette humeur allait virer clairement à la mélancolie.  Pour un peu j’aurai presque préféré que Aislinn vienne avec nous mais le transport en trou de ver n’allait pas plus loin que l’aéroport de JFK conformément aux accords signés entre les USA et New Heaven, état souverain. Nous avions le statut de diplomate et regagnions l’ambassade de New Heaven qui se voulait justement être dans les locaux de l’Institut afin de lier l’établissement à New Heaven.  Je refusais de monter dans un avion dont je ne tenais pas le manche, ma phobie du vol était toujours présente et ne s’était pas amélioré avec l’âge. Passé la zone de Douane et renvoyée Aislinn-taxi dans ses pénates, il avait fallu subir les formalités administratives pour ensuite quitter l’aéroport dans un taxi pour deux longues interminables de route où je ne m’étais pas montré des plus loquasses. Mes filles, les trois puisqu’à présent j’incluais Ariella à l’équation, m’avaient joué un tour pendable que j’avais du mal à digérer. Elles se mêlaient de choses qui ne les regardaient en rien et notre discussion houleuse m’avait profondément vexée et contrariée. Je n’aimais pas qu’on mette des mots sur ma folie, encore moins qu’on oblige à faire des examens que je ne désirais pas passer et surtout qu’on m’apporte de faux espoirs sur des sentiment qu’il faudrait mieux laissé reposer dans le cimetière du Gate. La situation frondeuse m’avait laissé « en froid «  avec ma famille, considérant ce qu’elles nommaient comme une inquiétude légitime guidée par l’affection comme une remise en cause de mon autorité. Heureusement qu’elles n’avaient pas mêlé Ororo à cette affaire, sinon je crois que la coupe aurait été pleine. En tout cas, ce voyage tombait mal. Je n’avais pas adressé un mot à Aislinn depuis deux jours, la considérant une fois de plus comme l’instigatrice de cette « révolte » et dormais à l’hôtel depuis deux nuits. J’espérais juste qu’ils ne mêleraient pas non plus la petite Ash à nos affaires puisqu’elle restait avec Jade et Ariella chez nous. En tout cas, mon attitude lors du  transport d’Aislinn avait été aussi froide qu’en Sibérie et n’avait pas échappé à Ororo qui m’avait questionné sur la cause de cette brouille évidente et n’avait reçu comme réponse qu’un « Ça ne regarde que moi. » assez définitif.

Comment pouvait-on se sentir apaisé en revenant ici ? Je ne comprenais pas l’attitude d’Ororo. Pour moi, l’Institut représentait tout ce qui m’avait été enlevé, tout ce que j’avais perdu, un âge d’or mort et enterré peuplé de fantômes et de rêves brisés. Chaque recoin me renvoyait à ces drames et à nos erreurs.
La vue du portail me vrilla le cœur et me fis serrer les dents, une fois franchi la grille, Ororo demanda au chauffeur un arrêt pour descendre et continuer à pied. Elle ouvrit la porte et m’interrogea du regard, ma réponse fut expéditive, un bref non de la tête. Je ne voulais en rien m’immerger dans ce lieu de douleur, chargé de regrets et d’amertume. La voiture redémarra dépassant Ororo et contourna la cour et la place du buste pour stopper sa course devant le perron.
Je ne pense pas un jour avoir manqué de courage mais assurément, ici en ouvrant la portière, je sens le poids du monde et de tous ces morts s’effondrer sur mes épaules. C’est un véritable supplice.

Mon regard s’absorbe sur cette lourde porte de bois alors que l’air me manque et je la vois enfin, elle.

Elle a vieilli, c’est un fait. Mais cette assurance digne et froide rappelle la stature d’une Emma Frost. Elle en impose par sa grande taille et son uniforme impeccable. Son regard n’a rien perdu de son expressivité alors qu’il me toise légèrement depuis le haut des marches du perron.
Tout me revient, nos rires, nos larmes, nos vies, ce qu’elle a été, ce que nous avons traversé. J’esquisse un mouvement des lèvres pour dire son prénom mais je n’y parviens pas, baissant le regard devant elle, vaincue et honteuse. Nous ne sommes pas en bon terme, je ne le sais que trop bien. Je n’ai pas veillé sur Calie, je n’ai pas su protéger sa tutrice.

Elle garde ses distances, démontrant cette rancune qui nous sépare.

- Bonjour Caitlyn. Bienvenue à l’Institut.

Sa voix n’est pas chaleureuse, elle est neutre est professionnelle comme lorsque nous étions en mission et me conforte dans l’idée que ma place n’était pas ici, pour elle ma place est au cimetière auprès de celle qui est morte, elle me l’a déjà dit il y a des années avec des mots colériques lorsqu’elle a refusé de rester à New Heaven et a choisi de regagner l’Institut.

- Bonjour Johan….
- Ororo n’est pas là ?
- ….elle arrive par l’allée, elle voulait sans doute « revivre le passé »…

Elle esquisse un frêle sourire et descend quelques marches pour s’arrêter à ma hauteur.

- C’est aussi ce que tu es venue faire ici ? Reparler des Amazones ?

Kaya, Calie, Johan et moi…l’équipe féminine qu’on surnommait les Amazones. Kaya était morte dans les camps par manque de prudence, j’avais fuis avec Calie en Irlande laissant Johan emprisonnée. Puis nous nous étions retrouvés mais lors du combat de Chicago nous avions compris que combattre Ultimate ne mènerait qu’à notre extermination. Calie avait morflée sévèrement mais voulait y retourner, Johan m’avait suppliée de l’en dissuader, je n’y étais pas parvenue et le Big Day a emporté Calie au combat et j’en étais revenue seule. Johan ne m’avait jamais pardonné cela, peut être tout autant que moi.
Je détourne à nouveau le regard vers le sol, emplie de honte.

- C’est…une époque…enterrée.

Elle conserve le silence avant de murmurer d’une voix acide.

- Oui…enterré….c’est le bon mot. Calie t’aura appris les mots justes, tu sais enfin les utiliser….les choses changent, le temps fait son œuvre, sauf pour toi, tu es telle que je t’ai quitté….

Elle se tourna vers la bâtisse et ajouta.

- Ce lieux non plus n’a pas changé, fais comme chez toi…après tout, tu le connais bien comme tu connais ceux qui n’y sont plus….Je vais au-devant d’Ororo…A plus tard Fuzzy.

Je ne lui réponds pas me contentant de l’observer se mouvoir avec cette discrétion qui lui était propre et je sers les poings submergée par un mélange complexe d’émotions, colère, tristesse et honte.
Non je n’aurai pas du revenir.
Caitlyn Oldfield
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Message  Toy Ven 27 Mai - 9:41

Tout le monde a besoin de modèle.
Je sais à présent que j’en suis un pour beaucoup parce que c’est une époque de trouble, une époque difficile, une époque de reconstruction et qu’il y a tant de chemins différents qu’il est difficile d’en choisir un.
Cette jeunesse déjà ne nous ressemble plus, j’étais la benjamine d’une époque tourmentée et j’ai connu comme tout à chacun mon lot d’épreuves comme je sais que j’en connaitrais encore. J’ai voué ma vie à un idéal et je le respecte.

Mes modèles à moi ont disparus pour offrir une chance à ceux qui sont venus ensuite, c’est en cela que je m’efforce de croire car c’est en cela qu’il faut croire. Lorsqu’on a connu l’enfer, lorsqu’on a vu le pire de la nature humaine, conserver son optimisme est un tour de force.
C’est une chose qu’on m’a appris à faire et que je m’efforce de communiquer jour après jour, c’est la leçon essentielle qu’il faut transmettre : regarder vers le futur pour ne pas laisser le passer nous entraver.

Il est rare que je me replonge ainsi dans le passé, j’y songe en regardant danser les ombre sur le liquide brun de ma tasse de thé alors que la quiétude de mon bureau m’enveloppe de silence, un silence chargé d’histoires, plombé d’espoirs et de déceptions comme le destin des X Men.

Ce bureau en aura vu passer des vies, en aura entendu des choses, en aura vibrer de ces espoirs….Mon regard se perd sur toutes les photographies ornant les murs. Des visages connus pour la plupart d’entre eux, et des visages qu’on ne reverra plus pour beaucoup. Est-ce que Charles Xavier se perdait ainsi à les regarder lorsqu’il occupait cette place ? Est-ce que lui aussi sentait le poids de chaque vie perdue peser comme un fardeau sur ses épaules ? Avait-il imaginé ce futur ? Avait-il un jour pense que moi, simple fille perdue dans ses complexes j’occuperais cette place à sa suite ? Je ne pense pas, non….Sans doute aurait-il vu Emma, Scott ou Jean….peut-être même Ororo mais certainement pas la benjamine des X men, la discrète Toy. On frappe à la porte, je réponds machinalement levant un regard des plus sévère sur Conrad, il porte bien la quarantaine, toujours habillé avec distinction et élégance, il fait un intendant de l’institut parfait et d’une compétence rare mais un peu dénigré car il n’est pas mutant, pourtant c’était mon choix d’ouvrir ce lieu aux humains, mon choix de m’entourer d’une équipe éducative compétente qu’importe son origine génétique. Mon choix d’en faire une école mixte et d’aller jusqu’au bout du rêve de Xavier. Ce n’est pas gagner bien entendu, nous n’avons que 15 % d’humains chez les élèves mais nous y travaillons jour après jour et nous ferons changer les mentalités. Conrad m’observe un bref instant alors que je me redresse le long du siège de mon bureau.

- Les ressortissantes de New Heaven ont franchi le portail, madame.

Ororo et Caitlyn, si revoir Ororo me transporte de joie, mes sentiments sont très mitigés concernant « sa fille ». Nous avons été amies, oui mais l’ombre de Calie plane entre nous. Cait a fait de mauvais choix, certes Calie était intransigeante mais c’était son rôle, le rôle de son épouse de la forcer à ne pas s’exposer avec cette inconscience suicidaire. Calie était mon mentor et mon amie, la meilleure que j’ai eu et je connaissais le lien qui unissait ce couple. Cait n’aurait pas dû en revenir, Calie est partie seule dans la tombe, c’est impardonnable…et je ne lui pardonne pas.

- Très bien….j’arrive.

Je scrute la voiture avec intention depuis les marches du perron. Je la retrouve comme si je l’avais quitté la veille. Je sais qu’elle a le don de se rajeunir, je sais qu’elle voit ça comme une malédiction mais j’aurai franchement préféré la voir vieillie et plus abattue. Je mentirai si je disais que je ressens de la haine à la voir ainsi, il y a une sorte de plaisir nostalgique car après tout Cait est une personne formidable si on la connait un peu et moi, je la connais plus qu’un peu. Elle fut elle aussi un modèle, de ce dont je parlais. Mais c’est une sorte d’amertume qui domine, de la rancune ? Oui peut-être. Nous échangeons quelques mots, son attitude transpire le mal être, mal être que je comprends parfaitement et qui me pousse à ne pas l’embarrasser d’avantage. De toute évidence, elle n’est pas ici volontairement, sans doute l’œuvre d’Ororo. Je n’aimerai pas être à sa place, rien ne l’attend plus ici à part des fantômes et des regrets. J’ai lu qu’on son attitude à New Heaven appelle à la polémique, des rumeurs circulent et nous arrivent ici même. New Heaven est un fruit gâté par la politique et les luttes d’influences, gâté par la corruption et le vice et Caitlyn y participe pleinement. C’est son choix, un mauvais, un de plus car sans Calie pour la remettre sur le droit chemin, la pauvre Fuzzy est devenu une ombre folle incontrôlable, comment aurait-il pu en être autrement ?

Je la laisse derrière éprouvant une sorte de tristesse mêlée à de la pitié. Il ne me faut pas longtemps pour retrouver Ororo, je savais qu’elle serait là. Parmi les plus jeunes et face à son modèle à lui.
Je montre que rarement mes émotions mais Ororo est Ororo, c’est à elle que je dois d’être ici, à elle d’être devenu ce que je suis. Nos effusions sont franches et sincères, je n’ai pas pleuré depuis longtemps mais de la serrer contre moi ici….donne du sens, du liant à tout ce qu’on fait, tout ce qu’on endure. Je l’enserre toujours alors que mon regard bascule sur celui du buste de Xavier.

- J’étais sure que tu viendrais ici….je le savais. A moi aussi, il me manque…mais tu peux être certaine que s’il y a un ciel, il continue de veiller sur nous avec indulgence, comme…comme tous les autres, comme le reste de notre famille. Bienvenue chez toi, Ororo. Bienvenue à la maison.


Je me sépare d’elle pour lui sourire.

- J’ai déjà croisé Caitlyn…Avez-vous fait bon voyage ? Vous restez bien quelques jours ? Il y a tant de choses dont nous devons parler, madame la responsable ministre et conseillère de je-ne-sais-quoi de la toute puissante New Heaven…

Je lui adresse un clin d’œil complice en terminant ma phrase pour lui suggérer combien les titres ronflants de l’Etat Mutant semblent ridicules à mes yeux.
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Message  Ororo Munroe Dim 29 Mai - 12:48

ça fait du bien de la revoir. Elle a bien changé la petite fille qui craignait que son frère lui marche dessus. Elle était devenu une bien belle jeune femme.

"bienvenue à la maison"

Je lui retourne son sourire. Je sais ce qu'elle pense de New heaven, elle ne s'en ait jamais caché. Et je suis contente qu'elle tienne les rênes de l'Institut. Je sais qu'avec elle ce bastion restera ce qu'il a toujours été et sera toujours : un lieu neutre ou les mutants pourront apprendre à vivre en paix avec les non-mutants.


"tendu le voyage. Tant de souvenirs ici. Et oui pour ma part je compte rester quelques jours. J'en ai besoin. Mais pour aujourd'hui laissons le travail de coté s'il te plait. Madame la ministre de la toute puissante New heaven est fatiguée. Et ici je ne suis qu'Ororo."

je lui prends familièrement le bras et nous nous dirigeons vers l'entrée ou Cait est sensée nous attendre.

"je vois que rien n'a changé du moins en surface.
- effectivement le manoir a été reconstruit tel qu'il était. C'était important pour moi et pour vous. Je voulais garder cet héritage du passé. Un passé qui nous a donné un avenir. Nous avons modernisé l’intérieur. Internet, écran plasma, ordinateurs et tablettes ... seul Cérébro n'a pas repris vie. De toute façon ici personne n'est plus capable de s'en servir. Et personne ne tient à s'en servir. Nous avons aussi rajouté une aile pour les jeunes. Et ... son bureau a été reconstruit aussi. J'ai hésité à le prendre vraiment et puis je me suis dit qu'il ne m'en voudrait pas. Que cela lui permettrait de continuer à être encore un peu là, à travers moi. "

je suis émue. À l'époque je n'avais pas voulu participer à la reconstruction de l'Institut. Il lui fallait du sang neuf. Mais je voyais aujourd'hui avec grand plaisir que son héritage était passé sans problème à une nouvelle génération.

Les marches montées je jette un bref coup d'oeil sur cette allée, combien de pieds l'ont foulé. Combien d'enfants plus ou moins stressés l'ont remonté.

Johan me laisse du temps. Mais la porte s'ouvre déversant son lot de garçons et de filles bruyants et chahuteurs. Les enfants non plus ne changent pas. Ils font de grands signes à Johan, une certaine familiarité s'est établit aujourd'hui. Des chuchotements lorsqu'ils se rendent compte de qui je suis. Leur attitude change pour une forme de respect teinté de surprise et d'admiration.
Je leur rends leur bonjour.


"le passé ne sera jamais oublié"

non c'est vrai. Mais cela me fait quand même drole d'etre considérée comme une sorte de "relique". Je porte ma main à mon visage

"suis je si vieille que ça ?"

Johan me regard un instant interloquée puis elle éclate de rire. "tu es plus resplendissante que jamais" me rassure t elle.

Le hall est toujours aussi vaste. Son escalier de marbre blanc s'élève avec grâce dans les hauteurs.


"les chambres des professeurs sont dorénavant avec celles des élèves mais nous avons laissé l'aile est pour les filles et l'aile ouest pour les garçons. Ce qui ne les empêchent pas de se rejoindre. Le labyrinthe en buis n'a pas été replanté mais la forêt est toujours aussi vaste. Les anciennes chambres des X-men ont été supprimées. Elles ont été fondues avec les salles de loisir. Nous avons maintenant une salle de musique et une salle d'art plastique ainsi qu'un théâtre. "

j'ai un petit pincement au coeur à l'évocation de ma chambre. C'est quand même là que ma fille est née. Johan me regarde un peu gênée.

"sans vouloir t'offenser nous nous efforçons de délaisser le coté X-men ou plus précisément le coté "militarisme". A l'époque il n'existait qu'une institution, qu'un lieu mais cette promiscuité n'a plus lieu d'etre et nous desservait malheureusement. "

je ne suis pas offensée un peu triste seulement et surtout très nostalgique. Mais elle a raison. Les X-men n'ont plus vraiment lieu d'etre ici. Ils ont leur "chez eux" maintenant à New Heaven même si l'Institut restera pour tous notre maison.

Je me demande ou peut bien être Caitlynn. Je sais que cela doit être encore plus difficile pour elle que pour moi d'etre ici.


"que dirais tu d'un thé ? J'ai acheté celui que tu aimes tant. "

j'accepte et nous gravissons ensemble les marches qui nous mènent à son bureau.
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Message  Caitlyn Oldfield Ven 1 Juil - 10:16


Cet endroit est une lame chauffée à blanc qui lacère le cœur et s’y enfonce pour titiller un point de douleur d’une sensibilité incroyable. Je ne sais pas ce qui aurait été préférable : trouver les lieux intacts et s’immerger dans des séquences du passée peuplés de fantôme et de souvenirs doux amères, ou comme c’est le cas manifestement, une coquille vide où tout a été changé et effacé, faisant table rase du passé. Je ne reconnais rien, pas un couloir qui me soit familier, pas une chambre, pas un souffle sur mon visage. Le temps a passé et inévitablement à tout emporté dans ses méandres. C’est une partie de ma vie, une partie riche et colorées qui s’est complètement effacée et j’en viens à m’en rendre compte avec une infinie tristesse et une douleur psychique d’une lourdeur sans pareil.

Etait-ce cela nos vies ? Un instant fugace et fragile qui ne tient pas au temps ? Est-ce que tout se résume à cela ? Construire, éprouver, souffrir cent émotions pour qu’au final, il ne reste plus rien d’autre que les murs porteurs et encore…Si eux même tiennent encore avant de retourner à la poussière. J’aurai beau gratter la peinture des murs, je sais à présent que je ne retrouverais jamais ni la couleur l’atmosphère de l’époque, elle s’est évaporée, disparue dans l’ingratitude du temps, dans la mortalité humaine. Il ne reste rien des espoirs, rien de ces moments si précieux, de ce qui remplissait ces murs, s’imbibant comme une éponge. L’amour comme si il en pleuvait, s’est rependu ici et a disparu parce qu’en vérité rien n’a pu le retenir. Le temps ne se vit qu’au présent et se souffre au passé, voilà la vérité dénudée de l’âme humaine. Quelle tristesse, quelle foutue tristesse.

J’erre à l’étage comme un spectre, et c’est exactement ce que je suis. Il ne reste rien de nos chambres, rien de cet endroit où nous avions avec patience construit l’amour et couvé nos rêves. Les couloirs bavards sont devenus muets, les rires des sons distordus échappé d’une époque délavée. Et je sais, je sais si douloureusement que les rêves s’abiment ou s’envolent, le temps et le renoncement en sont les assassins, nos raisons les fossoyeurs et nos cœur les cimetières.

Je croise des ombres, elles n’ont pas plus d’importance que mes fantômes, et nous y voilà. Un auditorium. L’aile est devenue une sorte de salle de réunion, autre fois, dans une autre vie…nous avons vécu ici, nous avons fait l’amour, nous avons rêvé une vie que nous n’avons jamais vu aboutir. C’est si injuste. Si injuste et si futile.
Il ne reste que moi, moi et un cœur avide, affamé, un cœur qui saigne et réclame. Ton absence, inévitablement comme une évidence partout où je regarde, ton absence. Insupportable.

Dans la solitude du lieu, je trouve ce qui semble avoir été autrefois l’endroit où se dressait notre chez-nous. Je m’adosse à ce mur qui peut-être fut le nôtre et j’y glisse jusqu’au sol. Recroquevillée sur moi-même, la tête entre les genoux, je sanglote.
Je suis revenue à la maison. J’y suis.
Tu n’y es plus.

- Ce qui vit n’est pas mort.


Sa voix si douce, si murmurée comme une prière. Je relève la tête et elle me toise de sa hauteur, debout à mes côtés. Ma belle italienne, mon astre solaire. Elle me couve douloureusement du regard alors que je ravale péniblement mes larmes. Elle se contente de m’observer avec cette affection qui n’a pas besoin de s’habiller de mots.

- Peut-être oui….les lieux ont changé. Mais il existe une chose qui ne s’altère pas. Une chose qu’on ne peut pas détruire ni effacer. C’est une épreuve d’être ici, je m’en doutais, je le craignais. Ce n’est pas notre maison, tu te trompes la dessus, mi Amor.

Elle force son accent italien, elle le fait pour moi, elle sait combien cela m’émoustille. Je ne peux m’empêcher de renifler tout en souriant alors qu’elle s’agenouille dans sa robe d’été bleuté pour me faire face. D’un geste gracile plein de tendresse, elle dégage de mon front les mèches rebelles qui s’y attardent.

- Notre amour, il subsiste….il subsiste en ton cœur. Ton cœur n’est pas un cimetière, ton cœur est un palais…avec plein de fenêtres qui inondent de lumière le lieu, ce n’est pas un endroit morne et triste, c’est une église emplie de chants et de rires. Cette lumière, notre lumière…Douce, chaude et inépuisable….c’est notre amour et ce monde a tellement de regrets, tellement de choses que l’on promet et il n’y a qu’une seule chose pour laquelle nous étions faites. Tu le sais parce que je le sais…Tu le sais parce que c’est intemporel. Ce serment, il ne pourra jamais être rompu.


Je croisse son prénom dans un spasme douloureux avant de l’étreindre dans une geste impulsif et de redoubler mes larmes.

- Ca..Calie…Pourquoi…pourquoi continuer…Tu me manques…c’est un cauchemar sans…sans fin.

- Caitlyn…Il faudra bien te faire une raison, ton esprit s’y refuse, seul ton cœur parfois comme maintenant écoute…Je suis toujours là…toujours, notre amour a défié la mort et l’a battu, pourquoi t’obstines tu à ne pas m’écouter à défaut de m’entendre ? Nos filles savent, écoutes les. Ouvre enfin les yeux, mon ange. Laisse-moi t’atteindre !

- Tu es morte, tu m’as ….laissé…
- C’est faux.
- Tu n’existes pas….c’est seulement…mon esprit qui…
- C’est ce que tu veux ?
- …non…Je te veux…toi
- Je suis là…

Je soupire avec peine, toutes les peines du monde, et lache ce simple mot comme le couperet fatal d’une guillotine.

- Non.

Et tout se termine, me laissant seule et inerte dans mon abandon. Je fais ce que je sais faire de mieux. Je te pleure.
Encore et toujours.
Encore et à jamais.
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Message  Ororo Munroe Dim 3 Juil - 15:19

(Karianne (Panacée) - 16 ans - guérisseuse et empathie)

Retour à l'Institut [pv Caitlyn] Dakota10

L'Institut Charles Xavier, le "réservoir" de jeunes mutants, la "maison" pour certain, pour beaucoup. Aujourd'hui remplit de rire, de chahuts, de cris mais demain ... "Demain sera un autre jour" disent les adultes mais nous, les jeunes ... Demain est aujourd'hui.

Qui je suis ? Je m'appelle Karianne Nilsen. Je suis ce qu'on appelle une "enfant d'Ultimate". J'avais 5 ans quand ce monstre a ravagé le nord de l'Europe et mon pays. Quand mes parents sont morts au combat. Quand je me suis retrouvée seule ou presque. C'est grand-mère qui m'a élevé. Malgré sa douleur, malgré son age, elle m'a tout donné : amour, maison, éducation.
Nous habitions un petit village, Tjøtta, situé sur l'ile du même nom en Norvège. C'était un village de pêcheurs. La vie y était dure mais agréable. L'hiver grand-mère me racontait des histoires de vikings, de dieux et de valeureux guerriers. Mon enfance a été bercé par les contes et les mythes si bien que ce qui m'est arrivé ne m'a pas plus choqué que cela.

Nous avions des voisins notamment les Ansen. Sven avait mon age et nous avions sympathisé comme les enfants que nous étions. Le père de Sven était pécheur bien sur et nous passions de nombreuses heures à combattre les pirates, les monstres de la mer et autres méchants sur un vieux canot en bois qui pourrissait.

Un jour, nous avions environ une douzaine d'années, Sven m'emmena dans un lieu que nous savions parfaitement interdit aux enfants car bien trop dangereux sauf que nous et le danger ... N'étions nous pas de valeureux guerriers capables de franchir les mers et océans déchainés. Ce n'était donc pas un petit dépôt de bois de rien du tout qui allait nous faire peur. Le grillage fut facilement franchis surtout que Sven avait pris une tenaille. Quel bonheur cet entrepôt ... tout ce bois, cette bonne odeur. Il était grand voir immense pour les gamins que nous étions. Le temps filait trop vite. Mais comme souvent, les bonnes choses ont une fin et la notre fut brutale. La jambe de Sven passa à travers une planche pourrie. Après quelques efforts il finit par réussir à la retirer laissant au passage une bonne dose de peau et de sang. Il se retenait de pleurer je le voyais bien.
Trois jours, il a tenu trois jours avant de le dire à sa maman. Trois jours ou il eut mal, trois jours pour qu'une forte fièvre se déclare. Trois jours avant qu'il ne doive être transporté en urgence à l’hôpital. C'est là que j'ai su. C'est là que j'ai compris que j'étais différente des autres, que moi aussi je possédais un pouvoir.

En entendant les sirènes je m'étais précipitée chez lui. Je ne comprenais pas les mots mais je voyais que mon meilleur ami n'allait pas bien du tout. Il était pale, il avait du mal à respirer. "Infection" revenait souvent dans la bouche des secouristes ainsi que "hôpital", "opération" et surtout, surtout "amputation". Je ne voulais pas bien sur. Comme tous les mômes j'avais vu des reportages notamment sur des blessés de guerre, de pauvres types dans des fauteuils roulants et je ne voulais pas que mon ami soit comme cela. La colère, la peur, la tristesse m'envahirent à tel point que je me suis précipitée sur Sven, l'attrapant de mes petits bras pour empêcher les "méchants" messieurs de l'emmener se faire couper. J'ai senti une force immense qui coulait de moi vers lui ... avant de m'effondrer inconsciente.
Lorsque je me suis réveillée, il était assis à coté de moi, me tenant la main, un grand sourire aux lèvres. Il a redressé sa jambe parfaitement guérie. Plus rien. Plus de plaie. Plus de sang. Plus d'infection. Et il m'a expliqué. Il m'a dit que je l'avais guéri. Bien sur j'ai cru qu'il me faisait une blague comme d'hab, mais quand sa maman est entrée elle m'a dit la même chose. J'ai fondu en larmes, cela faisait quand même beaucoup pour moi. Alors la maman de Sven m'a pris dans ses bras et m'a consolé. Elle m'a aussi expliqué que je ne devais pas avoir peur. Que c'était une bonne chose qui m'était arrivé et surtout, surtout que j'avais sauvé Sven.

C'est ainsi que j'ai rejoint "le clan" des mutants. Grand-mère était très fière. Je crois qu'elle l'espérait depuis toujours. Elle me parla d'un Institut aux USA mais je n'en fichais, je ne voulais pas la quitter, ni Sven. Il leur a fallu 6 mois pour me convaincre que je devais apprendre à me servir de mon pouvoir. Que c'était une chance pour moi. Que  grâce à lui, j'allais être amenée à faire de grandes choses, à devenir quelqu'un. Je finis par me laisser persuader à une condition : que Sven vienne avec moi.
Et voilà, voilà comment aujourd'hui je suis ici depuis maintenant un peu plus de 3 ans avec mon meilleur ami. Sven fait parti du faible pourcentage d'humains vivants à l'Institut. J'ai appris à développer mon pouvoir de guérison et à l'amplifier. Je peux maintenant "sentir" une personne malade ou souffrante à une 50 aine de mètres autour de moi. J'aime cet endroit et lorsque je l'ai "senti", lorsque j'ai senti sa souffrance je n'ai pas pu ne rien faire.

Elle était là, recroquevillée sur elle même. Elle "hurlait" tellement fort. Ce n'était pas une souffrance physique mais son coeur saignait tellement. Elle semblait si seule, si fragile. La souffrance morale est autrement plus dure que la souffrance physique. Je ne sais pas si je vais pouvoir la soigner, je suis sur même que non mais je dois essayer. C'est ce que nous expliquent nos professeurs. C'est ce qu'est l'Institut.
Je m'approche avec douceur et m'accroupis devant elle. Ma main se pose sur son épaule


"bonjour. Ne craignez rien, je ne vous ferais aucun mal." je ne vois que ses cheveux d'un roux flamboyant.

--------

(Ororo et Johan)

Nous discutions et riions comme deux adolescentes heureuses de se retrouver. Son thé était excellent bien sur vu qu'elle avait pris mon préféré. J'étais quand même un peu inquiète pour Caitlyn, cela faisait maintenant un bon moment et elle aurait du être là.


"tu t'inquiètes pour Cait. "

ce n'était pas réellement une question, Johan me connaissait bien.

"oui, elle ne voulait pas venir. Je me demande si j'ai bien fait. Tu sais revenir ici c'est ...
- dur ?
- oui. Tant de souvenir.
- et toi ?
- moi ?

Je laisse un bref silence " non je crois qu'au contraire cela me fait du bien. "

Johan se lève  "dans ce cas allons la chercher. "Maman" sera rassurée."

je lui donne une très légère tape sur la main tout en riant "Maman". Combien d'enfants m'ont ainsi appelé. Combien d'adultes me considèrent ainsi ... "Maman" ...


Dernière édition par Ororo Munroe le Sam 16 Juil - 11:12, édité 2 fois
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Message  Caitlyn Oldfield Lun 4 Juil - 9:55

Une main sur mon épaule.
Les paroles suivent mais mon impulsion première reste centrée sur un contact non désiré, un contact qui pourrait être dangereux.
Dans une ruade ressemblant presque à une agression, je dégage mon épaule pour la forcer à rompre le contact.
Combien de fois j’ai fait ça ? Combien de fois j’ai pu dire les mots qui suivent, je n’en sais rien….trop de fois pour que ca ne finisse pas par être douloureux à force.

- NON ! Ne touche pas ! C’est….


Ma voix perd de sa puissance grondante alors que je découvre son visage. Une ado, une simple ado comme il y en a dizaine ici. Comme je l’étais à l’époque.

- C’est dangereux….

Je lui fais signe de garder ses distances en reculant alors que je renifle un peu tout en me redressant, le dos toujours contre le mur. Qu’a-t-elle dit déjà ? Ah oui, elle ne me fera pas de mal. Voilà. Mais malheureusement ce n’est pas réciproque.

- Me faire mal ?….Personne ne le peut. Moi par contre, sous le coup d’une émotion, je pourrai accidentellement t’électrocuter.

Je l’observe un instant, je ne sais pas si elle me reconnait mais mon regard électrique est unique au monde, je la vois hésiter, en pleine réflexion. C’est une situation embarrassante, peut-être ne suis-je tout simplement pas à la hauteur de ma légende, peut-être que la passé ici, s’est déshumanisé. C’est possible, effroyablement triste mais possible.

- Tu devrais apprendre la prudence…aller au contact avec une mutation inconnue, même avec des intentions louables, c’est irresponsable et pourrait te causer bien des souffrances voire pire. Tes profs ne t’apprennent donc pas ça ici ?

Je suis un peu rude, après tout, cette jeune élève ne cherchait peut-être que se rendre utile. Je passe une main dans les cheveux en essuyant mes larmes avant de tenter un sourire un peu faible.

- Ça va aller…je vivais ici avant…dans une autre époque. Ils ont tout changé, il y avait des chambres à ce endroit par le passé…ma chambre. J’ai vécu beaucoup de choses ici, les souvenirs m’ont un peu déboussolés mais ça va aller….on a tous nos coups de spleen, revenir depuis tant d’années, c’est difficile pour moi.

Je la regarde avec nostalgie avant de soupirer et de murmurer.

- Tu dois être une des jeunes pensionnaires, non ? Si c’est le cas…écoute tes ainées. Profites de cet endroit, de tout ce qu’il peut t’apporter…il changera ta vie, tu verras. En bien…Profites de tout cela, cette chaleur, ce refuge…C’est important lorsque par la suite le temps finit par s’acheter. J’ai été heureuse ici, très heureuse. Mais on ne se rend compte de ça qu’une fois….qu’on est parti.
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Message  Ororo Munroe Sam 16 Juil - 11:11

(Karianne)

Elle me repousse assez durement et ses mots sont violents alors que je ne voulais que l'aider. Ça fait mal.



- NON ! Ne touche pas ! C’est….


- C’est dangereux….

dangereux ?? là je ne comprends pas. Enfin pas tout de suite. Elle poursuit m'expliquant qu'elle ne m'a pas repoussé elle a simplement eu peur de me faire mal. Elle n'a pas tord c'est vrai que je n'ai pas pris cela en considération.
Elle m'observe et je la reconnais. Mon dieu c'est ... c'est ... non c'est pas possible. Je dois rêver. Ça ne peut pas être ELLE. Là. En personne.
Caitlyn Oldfield ... Fuzzy ... Le ... le Wonder Beaver ... mon ... mon idole.

Elle poursuit, m'expliquant "avant", me parlant à moi comme si j'étais son amie. Moi une simple élève. Une gamine. Elle me parle comme ... Elle se confie. Et moi je la regarde bouche bée. Sans pouvoir proférer le moindre son.

Je n'arrive même pas à tendre la main pour être sur que tout ceci est réel. Vraiment réel. Je suis là devant la plus grande des X-men de sa génération. Je l'ai touché. Elle me parle. Personne ne voudra me croire. Déjà que certains se sont moqués de moi et de mon obsession. Car je suis sa plus grande fan.

Cela remonte à quelques années quand mes parents vivaient encore. Avant Ultimate. Tous deux appartenaient au Nasjonal Sikkerhetsmyndighet (NSM, en français Autorité de sécurité nationale), le service de renseignements norvégien chargé de la sécurité nationale. Une branche "affaire mutante" avait été créé dans les années 80. Puis fin 90 alors que les X-men voyaient le jour aux USA, des mutants "intéressants" y furent embauchés. C'est d'ailleurs lors d'une mission que mes parents se rencontrèrent. C'est aussi lors d'une mission que leur chemin croisa celui de Fuzzy courant 2013. Je ne sais pas exactement ce qui s'est passé, la mission était bien sur top secrète et j'étais bien trop petite pour comprendre. Mais maman puis grand-mère n’arrêtaient pas de me parler de cette extraordinaire X-women. De toute façon grand-mère a toujours aimé me raconter de belles histoires qu'elle enjolivait pour mon seul plaisir. Et puis ils sont morts mais moi j'ai continué à espérer. A espérer devenir comme eux. Et aujourd'hui elle est devant moi.
Je pense brièvement à mon "wonder beaver" qui trône sur mon lit. Une peluche de castor auquel j'ai fabriqué un manteau rouge et des lunettes. Je n'avais que 7 ans à l'époque mais il ne m'a jamais quitté, même ici à l'Institut. J'ai aussi soigneusement gardé tous les articles de journaux qui parlent d'elle et bien sur de mes parents.

J'acquiesce de la tête lorsqu'elle me demande si je vis ici. J'aimerais lui parler mais je suis bloquée. Je ne suis pourtant pas du genre timide. J'aimerais lui demander ... mais va t elle accepter ?
J'inspire un grand coup et je me lance la main tremblante tant pis si elle se moque de moi, tant pis si elle refuse. Jamais pareil occasion ne se représentera. Et puis elle a l'air si triste. Si seule. Je sors mon iphone


"madame Oldfield ...  Fuzzy est ce que ... vous et moi ... un selfie s'il vous plait"

voilà c'est sorti, péniblement mais c'est sorti. J'espère qu'elle va accepter. Ça serait le clou de ma collection.
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Message  Caitlyn Oldfield Sam 16 Juil - 15:31

"madame Oldfield ... Fuzzy est ce que ... vous et moi ... un selfie s'il vous plait"

La lune aurait pu cracher des anges que je n’en serais pas pu rester plus étonnée. Je la regardais figée de stupeur, l’expression un peu sotte. La voir posée là, toute vibrante son iphone à la main et son regard luisant d’excitation. C’était un spectacle que je n’avais pas connu depuis longtemps, depuis que je m’étais coupée du monde en fait. La surprise s’estompait faisant place à une sorte de colère agacée. Elle m’avait surprise dans un grand moment de solitude et de tristesse et se comportait comme une midinette ? Comment pouvait-elle donc agir de la sorte ? Etait-elle stupide ou complètement irrespectueuse de la souffrance des autres ou….ou tout simplement jeune et pleine d’espoir comme je l’avais été à une époque ? Mon expression se radoucit pour une sorte de nostalgie doucereuse. Oui j’avais vieillit, oui mon cœur s’était aigris mais il y a quinze ans peut être aurais-je été celle qui lui aurait demandé ce selfie. Après tout, je l’avais bien fait pour Ororo. Elle aussi avait dû me prendre pour une dingue ce jour-là…. Et surement pour une irrespectueuse aussi mais il en faut peut pour Ororo dans ce cas.
Que voyait-elle en moi ? La curiosité me titillait me faisant oublier ma tristesse.
Un modèle ou juste quelqu’un de connu ?Je ne sais pas ce que je représentais pour elle, mais j’y voyais l’espoir, l’espoir lui permettrais un jour peut être à son tour d’être sollicitée par une autre. Et si c’était ça, tout simplement notre héritage ? Inspirer les jeunes générations. Et si c’était ça finalement notre but ? Montrer le chemin plutôt que de le préparer pour d’autres, je n’y avais jamais songé. En ces dix ans d’obscurité, je n’y avais vraiment pas pensé….

Je secouais la tête en soupirant, puis esquissais un sourire d’indulgence.

- Et tu crois que ça serait une bonne chose ? J’ai beau avoir un regard électrique, j’ai pleuré comme une gosse, j’ai des rougeurs partout et en plus je suis complètement décoiffée….tu parles d’une délicatesse d’oser demander une telle chose dans un moment aussi Bad.! Et pourquoi je te dirais oui ? Hein ? Je ne te connais pas, je ne sais pas qui tu es….qu’est ce qui nous relie l’une à l’autre, gamine ? Toi tu connais mon nom, mon code…tu as du bien potasser tes livres, tu crois que ça suffit à ce que je te doive quelque chose ?

J’observais un instant avec un amusement dissimulé, sa mine déconfite devant ce qui semblait être une sorte de refus assez snob avant de poursuivre sur le ton de la confidence.

- Attends ! Ne range pas ton téléphone, je n’ai pas dit non….Seulement si tu veux cette photo, il va falloir la mériter à mes yeux. Ça sera pas grand-chose….Je veux juste savoir deux choses : La première, qui tu es et qu’est-ce que tu attends de cette endroit. La seconde : Qu’est-ce que je peux représenter pour toi ?

Peut-être était-ce tout simplement ça, l’héritage que j’étais venu chercher dans ses ruines et pas simplement remuer des souvenirs amers et des fantômes encombrants.
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Message  Ororo Munroe Dim 17 Juil - 11:22

De nouveau un refus. La honte me monte aux joues. Moi aussi je dois être rouge. Non mais quelle idiote j'ai été de le lui demander. Grand-mère ne va pas apprécier quand je lui raconterais. Mais comment résister c'est quand même Fuzzy.

Potasser mes livres ... mais non ... enfin pas que ... j'ouvre la bouche mais aucun son n'en sort. C'est encore pire qu'une remontrance d'un prof. Les larmes me montent aux yeux. Ma main esquisse un mouvement pour ranger mon iphone. J'ai envie de disparaître. De me glisser dans le plus petit de tous les petits trous de l'Institut. Et encore ça ne serait pas assez.

- Attends ! Ne range pas ton téléphone, je n’ai pas dit non….Seulement si tu veux cette photo, il va falloir la mériter à mes yeux. Ça sera pas grand-chose….Je veux juste savoir deux choses : La première, qui tu es et qu’est-ce que tu attends de cette endroit. La seconde : Qu’est-ce que je  peux représenter pour toi ?

un bref espoir. Violent. Brutal. Je la regarde à la fois surprise, reconnaissante, soulagée, suspicieuse (ne me joue t elle pas encore un mauvais tour ?) ... bref tout un panel d'émotions qui s'entrechoque en moi.

Qui je suis ? La réponse est facile


"je ... je (et voilà je bredouille. Allons ma grande reprend toi, c'est ton unique chance) je m'appelle Karianne Nilsen, Panacée est mon nom de code. "

je plante mes yeux dans les siens plus résolue que jamais. J'ai repris confiance. "ce que j'attends de cet endroit je l'ai déjà reçu. Aujourd'hui c'est moi qui veut lui donner. Comme ma mère. Comme mon père. Comme vous. Comme tous les mutants qui nous ont permis de vivre. Quand à ce que vous représentez pour moi c'est l'espoir, la force, la détermination. Ne jamais abandonner. Ne jamais reculer même au péril de sa vie. Un jour votre route a croisé celle de ma mère ce jour là a été important pour elle. Hier je vous admirais pour votre courage aujourd'hui je vous admire pour votre faiblesse. Vos larmes et vos yeux rouges sont bien plus extraordinaires. "

je m'emballe un peu. "les livres ... pfff ils ne racontent que ce que veut leur auteur. Ils ne vous rendent pas justice. Je vous ai senti. J'ai entendu vos cris. Les autres y sont peut être sourds mais pas moi. Ce que vous représentez pour moi : tout. Le passé, le présent, le futur. La force et la faiblesse. Le courage et la peur. La joie et la tristesse. Un jour, je serais comme vous. Comme mes parents. "

je me tais brusquement. Suis je allée trop loin ? Mes joues sont rouges, mon souffle est court. J'ai dit ce que j'avais à dire. Bien sur je serais déçue si elle refuse la photo mais au moins j'aurais pu lui parler. Ce que je n'espérais même pas dans le plus beau de mes rêves. Caitlyn Oldfield ... Fuzzy ... vous ne savez même pas à quel point vous êtes importante pour moi et mes camarades. C'est triste.
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Message  Caitlyn Oldfield Dim 17 Juil - 15:43



Karianne, c’est européen…Le nord de l’Europe, peut-être la Suède ou la Norvège. Panacée…Ainsi les noms de code ont toujours leur place ici même si l’Institut ne forme plus de combattants. Je suppose que c’est un héritage, peut-être est-ce ainsi que l’a voulu Toy.
Mon expression change malgré moi lorsque le reste de son discours arrive. Ne jamais abandonner….ne jamais reculer…Mon dieu faut-il que ce soit cette simple gamine qui m’inflige une telle leçon ? Quand me suis-je endormie ? Quand ais-je cesser de continuer ma route ? Je voudrai l’interrompre, lui dire que la vie n’est pas si simple mais je n’y arrive pas, ouvrant la bouche un instant puis la refermant. Son compliment me fait tiquer. Qu’on admire pour mes faiblesses ? Inconcevable, je n’ai toujours renvoyé qu’une image d’abnégation et de sacrifice, je suis un monument du combat, une mécanique rouillée qui a perdu son âme. La faiblesse, n’est qu’une entrave, on ne peut compter que sur soi-même parce que les autres…les autres…ils meurent.
Mon regard se perd un instant sur le sol alors qu’elle poursuit son argumentation en s’emportant un peu : elle veut être comme moi un jour. Par le sang du Christ, elle ne sait pas ce qu’elle souhaite là. Cette vie je ne la souhaiterai pas à mon pire ennemi. Elle a l’aveuglement de sa jeunesse, l’optimisme et l’idéalisme de ceux qui espèrent que le futur va changer, ils ne voient même pas qu’ils le changent tous les jours, paroles après paroles….comme….Seigneur, comme Aislinn. Comme Sanzo et ces autres cadets. Pourquoi ne m’en suis-je pas rendu compte avant ? Il faudra, que je l’appelle, que je la serre dans mes bras avec force, que je lui dise combien je l’aime. Je suis une idiote.

Mon regard remonte vers la jeune fille et là derrière elle, je la vois. Calie, bras croisés dans son uniforme, la tête légèrement inclinée, l’épaule posée contre le mur. Elle m’observe avec un sourire indulgent, ce même sourire qu’elle affichait parfois lorsque dans mes conversations je finissais par me rendre compte que je détenais toute seule la clé de mes questionnements, ce même sourire de satisfaction de me voir démêler le merdier qui s’entrechoquait dans mon crâne. Je soupire et esquisse un sourire, les mots ont toujours été inutiles entre nous. Ce n’est pas elle cependant qui m’a convaincu de parler à mes filles, c’est une jeune fille du nom de Karianne.

Je l’observe toujours, agenouillée sur le sol. Elle semble prostrée, ne sachant plus ni quoi dire, ni penser. J’avance les mains pour les poser entre ses joues, lui prenant délicatement le visage et l’attire à moi pour baiser son front avec gentillesse et émotion. Puis je l’enlace, posant ma tête sur son épaule, la sienne reposant contre ma chevelure.

- Il ne faut pas désirer être une autre personne, même quelqu’un comme moi….surtout quelqu’un comme moi. Parce que la vie…le temps…nous perd…et qu’une vie doit s’inventer et non pas s’imiter. Contente toi d’être toi, Karianne Nilsen dite « Panacée » parce qu’avec tes mots, tu sais déjà faire des miracles…et qu’un jour peut-être, tes miracles pourront changer la face du monde. Merci…de m’avoir …réveillée.


Je me redresse la regardant au fond des yeux avec une sincérité et une solidité extrême, puis je me relève tout en époussetant mon tailleur tout en lui tendant une main pour l’aider.

- Debout, Panacée. Tu as du travail devant toi…beaucoup de travail pour changer ce monde, pour prendre ma relève un jour. Ah…et oui, tu auras ton Selfie, mais nous avons tout notre temps, je suis à l’Institut pour quelques jours….je suppose que vous avez des chambrés, comme à l’ancienne époque, non ? Tu me montres ? Je suis certaine que certains pensionnaires seraient bien surpris de te voir parader avec une pièce de musée, non ?

Je lui adresse un clin d’œil malicieux pour appuyer mes propos.
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Message  Ororo Munroe Ven 22 Juil - 10:23

(Karianne)

je sens ses mains sur mes joues et mon visage passe du rouge à l'écarlate puis elle pose sa tête sur mon épaule tout en m'enlaçant. C'est le plus beau jour de ma vie.

Moi faire des miracles ... ha ... heu ... oui peut être, mais des petits. Elle me tend la main après s'etre relevée. Je ne sens plus sa peine. Je la prends et me lève tout en lui souriant. Si elle va mieux alors c'est bien, j'ai réussi.

Lui montrer l'Institut, se promener avec elle ... waouuu. Je le savais Madame Oldfield est vraiment une grande dame. Elle a la classe. Vraiment.


"merci Madame. Et heu ... " de nouveau je me mets à rougir "vous ... etes encore super jeune et très belle ... madame. "

main dans la main je lui montre l'Institut.

-----------------

(Ororo)

nous n'avons toujours pas trouvé Cait, je me demande ou elle peut être. Se cache t elle ?
J'écoute, un peu distraitement je l'avoue, Johan. L'Institut même s'il a été reconstruit à l'identique est si différent. Du moins en apparence. Il lui manque ce petit quelque chose alors que ...
Alors que pourtant de nombreux gamins et gamines se baladent dans les couloirs nous saluant respectueusement. Alors que des cris et des rires sortent des pièces. Alors que la voix des enseignants explique avec patience.

Je finis par comprendre ce qu'il manque. Un léger grincement. Un chuintement plutot. Celui des roues sur le sol. Il manque cette voix dans un coin de ma tête. Il manque ce sourire si mystérieux. Il manque le Professeur. Voilà ce qu'il manque.

Je ne le verrais plus secouer la tête avec indulgence face à ma colère, face aux bougonnements de Logan ou aux caprices de Scott.
Je ne le verrais plus sourire devant Jean et Rachel.
Je ne le verrais plus ma petite Ashake reposant dans ses bras.
Je ne le verrais plus entouré de jeunes, leur expliquant avec sa patience habituelle le pourquoi de la mutation et surtout le comment être.

Même si l'Institut  n'est pas le Professeur, ce dernier en était une part. La meilleur à mes yeux et sans lui, même si son héritage lui a survécu, ce n'est qu'un malade amputé. Je ne suis pas très juste pour ma jeune élève. Elle a fait de son mieux, elle a fait beaucoup et bien mais que peut elle face à mes souvenirs ...


"mmm ? " je crois qu'elle m'a posé une question. Elle me regarde avec cet air bien à elle. Pas vraiment un reproche non ... pas vraiment.

"c'est toujours à propos de Cait ?
- non c'est ... "

je soupire. "cet endroit. Finalement il me manque bien plus que je ne le pensais. " je lui souris "tu as fait du très bon travail, je te félicite.
- mais ? "

elle me connait bien. "les choses ont tellement changé et si vite.
- voyons Ororo cela fait quand même 10 ans
- mmm déjà. "

elle se met à rire "allons Maman tu n'es pas si vieille que ça." et pourtant ... j'ai parfois l'impression d'avoir bien plus que mon age.
"tiens Caitlyn est là bas avec une des gamines. "

je porte mon attention dans la direction que Johan m'indique. Effectivement c'est bien ma fille, à ses cotés, main dans la main une jeune adolescente. Je suis surprise. Nous nous approchons.

"ha te voilà. Bonjour jeune fille"

la gamine se retourne et se met à rougir ... allons bon.  "bon ... bonjour ... madame" j'ai l'air si effrayante. Je n'ai pourtant jamais mangé de gamins.

"ta réputation t'a précédé Ororo." ironise Johan. Elle ne m'appelle jamais "maman" devant Caitlyn.

 "je ... je ... je dois y aller" lance la petite à Cait  "vous ... vous avez promis hein ... n'oubliez pas votre promesse. Au revoir madame"

je la regarde partir un peu surprise puis sourcil levé je me retourne vers ma fille attendant d'éventuelles explications. Je note que son regard a changé, elle semble plus ... calme, moins triste du moins. Qu'est ce qui a pu se passer et qui est cette gamine ???
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Message  Caitlyn Oldfield Lun 25 Juil - 9:40

"merci Madame. Et heu ... vous ... êtes encore super jeune et très belle ... madame. "

Un compliment qui amène un sourire fantomatique, ses mots sont encore jeunes et maladroits mais étais-je différente d’elle à mon arrivée ici, j’en doute. Avec l’âge, j’ai appris à mieux accepté mon image et surtout comprendre la force d’attraction que possède toute femme, elle n’en est aucunement dénuée, loin de là. Mon sourire se fait plus malicieux, je suis d’humeur joueuse.

- « Encore » ? Tu me voyais comme une sorte de faucille ? Où c’est une façon très maladroite de faire un compliment ? Si tu connais aussi bien mon histoire que moi, tu sais inévitablement mon orientation, je n’ai jamais été attirée par les blondes, mais tu as une très jolie frimousse ♥. Tranquillise –toi, je plaisante…le secret de ma jeunesse tient dans ma mutation, je ne vieillis pas où disons plutôt que je peux me rajeunir. Plus de madame, appelle-moi Caitlyn. Viens me montrer ton univers.

Je ne sais pas ce qui était le plus amusant, son regard étonné devant les anecdotes que je délivrais quant au détour d’un couloir les souvenirs remontaient à moi, sa gêne manifeste mais charmante lorsque je concédais à mi –mot avoir fait l’amour dans des endroits incongru comme le X Jet où le bureau de Frost, son fou rire lorsque je lui expliquais avoir foutu le feu à une partie du Parc parce que complètement stoned je voulais punir un écureuil d’avoir pris mon doigt pour un gland, son ricanement gêné quand j’avais surpris Toy a embrasser un garçon dans les toilettes, son regard attendri lorsque par la baie vitré, je m’étais immobiliser et que j’évoquais mon mariage dans le parc devant nous, le combat que cela avait été pour un couple homo de faire reconnaitre son droit à la différence et le bonheur que ça avait été de concrétiser tout cela ici. Il y avait cette fierté réciproque à la voir accrochée à mon bras et rougir quand des élèves croisaient notre chemin, une partie d’entre eux me reconnaissaient et affichaient des yeux comme des secoupes de croiser une antiquité comme moi au détour d’un chemin. Panacée semblait vivre sur un petit nuage.
"Ha te voilà. Bonjour jeune fille"
Une voix familière qui attire mon attention, j’incline la tête avec amusement, je sens l’étreinte de Karianne se resserrait, elle stresse à mort, croiser le Beaver et la Mère Supérieure le même jour, c’est too muche pour elle.

- Oui j’ai trouvé une gentille guide pour me faire visiter, ça a beaucoup changé…C’est Karianne Nilsen, alias Panacée, jeune élève très prometteuse de l’Institut Charles Xavier….Karianne, en tant que fan absolue des X Men, dois-je vraiment te présenter ma mère ?

Elle secoue la tête embarrassée et incapable de regarder Ororo dans les yeux, je ne peux m’empêcher d’écraser un petit rire sous ma main alors que n’en pouvant plus, elle décide de prendre la fuite.

"je ... je ... je dois y aller…vous ... vous avez promis hein ... n'oubliez pas votre promesse. Au revoir madame"


J’incline la tête avec douceur.

- Bien sûr, nous dinons ce soir toutes les deux…et tu auras ton selfie….Je passe te prendre dans tes quartiers comme promis. Essaye de ne pas mourir de stress d’ici là….

Je sens le regard suspicieux de mes compagnons peser sur moi, j’attends qu’elle soit hors de vue avant de murmurer.

- Haheum…avant de crier au détournement de mineure, on se calme, mesdames. J’ai une dette envers cette jeune petite personne, je tiendrais cette promesse. Elle est…je ne sais pas….tout ce que pourquoi on s’est battu…tout ce que pourquoi, tu as reconstruit cet endroit Johan. Merci du fond du cœur pour ce que tu fais….pour aider des personnes avec une telle beauté d’ame comme la petite Panacée…J’aimerai…si possible, lire son dossier….elle m’intéresse vraiment.

Je reste un instant songeuse avant de reporter un regard plus clair sur Toy

- L’institut fait encore le parrainage, dis-moi ? J’aimerai la suivre si c’est toujours faisable.

Je m’accroche au bras d’Ororo avec un geste d’affection plutôt devenu rare.

- Rappelle-moi d’appeler mes filles, j’ai une chose importante à leur dire…Et toi, « mère supérieure » ? Qu’est-ce que tu penses de tous ces aménagements, ça fait vraiment….étrange. C’est moderne mais il reste toujours une sorte de nostalgie…assez oppressante.

- C’est parfois difficile d’avoir un pied dans le passé et l’autre dans le futur…commente Johan avec un regard indulgent.

- Dis ? Johan ? Est-ce que…vous avez gardé les sous-sols avec la Salle des Dangers ? Si c’est le cas….ça…ça vous dirait un petit training à trois….comme « avant » ?
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Message  Ororo Munroe Dim 31 Juil - 15:34

(Toy)

je ne sais pas trop ce qui a pu se passer avec cette élève mais Cait semble beaucoup mieux.


- Haheum…avant de crier au détournement de mineure, on se calme, mesdames. J’ai une dette envers cette jeune petite personne, je tiendrais cette promesse. Elle est…je ne sais pas….tout ce que pourquoi on s’est battu…tout ce que pourquoi, tu as reconstruit cet endroit Johan. Merci du fond du cœur pour ce que tu fais….pour aider des personnes avec une telle beauté d’ame comme la petite Panacée…J’aimerai…si possible, lire son dossier….elle m’intéresse vraiment.

- L’institut fait encore le parrainage, dis-moi ? J’aimerai la suivre si c’est toujours faisable.

et bien si je m'attendais à cela.

"son dossier ... heu oui d'accord. Quand au parrainage sur le papier oui nous le faisons encore sauf que ... je t'avoue que depuis la reconstruction de l'Institut rien n'a été fait concrètement. Mais pourquoi pas ... De toute façon les gamins les plus méritant auront la chance d'aller à New Heaven en voyage scolaire. Je mettrais la petite. En plus elle le mérite vraiment. Elle bosse très dur et elle a d'excellentes dispositions mentales. C'est une vrai perle effectivement. J'attends beaucoup d'elle. Même s'il ne faut pas oublier que ce n'est qu'une enfant."

je secoue légèrement la tête tout en souriant à Cait et à Ororo "tu sais tu n'as pas à me remercier ceci est autant votre héritage et votre travail que le mien. Je ne fais que reproduire envers ces enfants tout ce que vous m'avez donné. "

je la regarde et son geste d'affection m'émeut. Ororo aussi est émue même si elle ne le montre pas vraiment.

- Rappelle-moi d’appeler mes filles, j’ai une chose importante à leur dire…Et toi, « mère supérieure » ? Qu’est-ce que tu penses de tous ces aménagements, ça fait vraiment….étrange. C’est moderne mais il reste toujours une sorte de nostalgie…assez oppressante.

- C’est parfois difficile d’avoir un pied dans le passé et l’autre dans le futur… je lui dis avec un regard indulgent.

- Dis ? Johan ? Est-ce que…vous avez gardé les sous-sols avec la Salle des Dangers ? Si c’est le cas….ça…ça vous dirait un petit training à trois….comme « avant » ?

"oui bien sur même si nous nous efforçons de limiter ce genre d'activité, les enfants restent des enfants. Certains ont du mal avec leur pouvoir et ont besoin de se libérer. Nous ne donnons plus vraiment des cours de combat et autres qu'exceptionnellement. Venez on discutera en marchant"

je fais signe à mes deux amies de me suivre avant de reprendre "en fait notre principal but est que nos jeunes puissent trouver leur place parmi les humains. Qu'ils aient un travail, fondent une famille, aient des amis ... Ici nous privilégions surtout l'insertion et la compréhension. Ceux qui veulent à tout prix devenir des X-men ou bien qui possèdent des pouvoirs surpuissants sans réel maitrise nous les envoyons à votre Académie. Et malheureusement certains se montrent si anti-humain que nous ne pouvons pas non plus les garder. C'est triste. Vraiment triste. Nous avons quand même pas loin de 10 % de jeunes humains. J'espère qu'un jour je verrais les 20%. "

nous arrivons devant une porte qui semble bien vieille. Ce qui est le cas vu qu'elle est l'une des rares choses qui a survécu à la destruction de l'Institut. Je pose ma main sur le boitier de contrôle, tout a été modernisé. La porte s'ouvre sans bruit. Une odeur de renfermé nous assaille. C'est vrai que cela fait pas loin d'un an que la salle n'a pas été utilisée. Il y fait sombre mais je sais ou sont les interrupteurs.

"et voilà" la lumière inonde la console aussi poussiéreuse "désolée vous voyez ça fait un moment qu'elle n'a pas servi."

je leur laisse le temps de se souvenir. J'imagine que cela doit être dur pour elles. En contre bas, la salle circulaire possède elle aussi une couche de poussière. Si j'avais su j'aurais fait le ménage. J'imagine déjà le regard outré d'Ororo et son sourcil relevé comme elle sait si bien le faire ... et je ne peux m’empêcher de rire.

-----

(Ororo)

Alors elle l'a fait. Elle a redonné à l'Institut son identité première. Le Professeur serait fier d'elle, vraiment quand à moi je ne peux qu'exprimer mon admiration et un profond amour pour Johan.

Emue, je sers brièvement la main de Cait lorsqu'elle s'accroche à mon bras. Je suis soulagée de la sentir mieux.

Un parrainage tiens, tiens ... la gamine lui a vraiment tapé dans l'oeil. Si je me souviens bien son dernier élève a été le jeune Aoe.

"appeler ses filles" je suis encore plus surprise. Je fronce brièvement les sourcils est ce bien ma Caity que j'ai devant moi ? Cette petite est vraiment exceptionnelle, je me dis que j'aurais du venir bien plus tot.

"un entrainement toutes les trois" là c'est sur ce n'est pas Cait. Une fois encore je ne me souviens pas la dernière fois qu'elle a pu faire ce genre de demande. Heureusement que Johan nous demande de la suivre cela me dispense non seulement de répondre mais de rester l'air un peu bête devant les propos de ma fille. Car j'ai horreur de me sentir bête.
Je l'écoute donner des explications à Cait tout en me souvenant de ces couloirs qui sont pourtant parfaitement étrangers. C'est vrai que c'est déroutant. Tout est tellement semblable et finalement totalement différent.

Effectivement l'Académie a accueillit quelques uns des élèves les plus difficiles de l'Institut mais ils n'ont jamais été très nombreux en fait. Certains ne sont même jamais venus jusqu'à New Heaven préférant retrouver leur "liberté". Je ne l'ai jamais dit à Johan mais il y en a même deux ou trois qui ont du être capturés et enfermés car trop violents et trop dangereux. Des anti-humains radicaux pour la plus part. Je sais aussi que certains ont "disparu". Je me doute de ce qu'ils sont devenus mais malheureusement je ne pouvais rien y faire.
Sacrifier un individu au profit d'un ensemble m'a toujours paru cruel et injuste ... mais parfois ... parfois, le choix n'est pas possible. Mais ça jamais je ne l'avouerais ni à ma fille ni à Johan.

C'est Aislinn qui a raison je suis quelqu'un de dur et inflexible ... parfois.

10% d'humains et bien quel exploit. Au temps de Xavier nous n'en avions même pas 1%. elle a eu raison de se focaliser et de travailler sur le coté enseignement et non pas sur le coté militaire de l'Institut. C'est vrai qu'à l'époque nous n'avions pas le choix mais aujourd'hui, l'Académie a pris le relais et c'est une bonne chose.

La porte m'est si familière que je sens l'émotion me monter à la gorge. Que de temps j'ai pu passé ici aussi bien avec Scott qu'avec Logan. Surtout avec Scott, c'était le seul endroit ou nous pouvions nous taper dessus en paix.

C'est si sombre, c'est si poussiéreux, c'est si triste ... et pourtant, pourtant j'entends Johan rire. Je tourne mon regard vers elle, un sourcil levé et son rire redouble. Je crois que je comprends. Je passe un doigt sur la console et le lui montre
"c'est poussiéreux, très poussiéreux". Son rire résonne, rebondissant de mur en mur et si contagieux que je ne peux m’empêcher aussi de rire. Oui je suis maniaque ... ou plutôt je tiens à certaines valeurs.

"je crois qu'un peu de ménage est nécessaire" je lance en même temps qu'un regard vers la salle en contre bas.

Une volute de vent se crée formant un tourbillon de poussière puis prend de plus en plus d'ampleur, en même temps une pluie fine se met à tomber lavant le sol. Il ne me faut pas longtemps pour nettoyer la salle.


"voilà c'est quand même mieux. Bien allons y mesdames. Voyons voir si toutes ces années passées derrière un bureau nous ont ramolli. "
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Message  Caitlyn Oldfield Lun 1 Aoû - 17:34



La première fois que je suis rentrée ici, je n’ai ressenti qu’une chose. Une profonde envie de faire pipi. J’étais si excitée que je n’en avais pas dormis de la nuit. Bien sûr je n’étais pas la seule dans cet état, Calie n’en menait pas large non plus. Première simulation et un record de 23 décès au cours d’une mission, je crois qu’on ne m’a jamais autant engueulé que ce jour-là. Ororo n’avait fait qu’observer, Malicia avait d’emblée déclarée qu’elle ne voulait pas se charger de « ce boulet » et si le Professeur X n’avait pas eu quelques mots réconfortant à mon égard en sortant de là, jamais je n’aurai osé y refoutre les pieds. On ne peut y pénétrer que la tête chargée de souvenirs, pas forcément des mauvais car on y a souffert sang et larmes mais des souvenirs de camaraderies, de petites victoires sur soi-même. Je me souviens aussi de ce jour quand Ororo a déversé ses foudres sur moi pour que je les absorbe, j'ai cru que j'allais en mourir, peut-être qu'elle aussi. Je n'avais jamais été aussi fière que ce jour là quand j'ai enfin compris tout le potentiel de ce pouvoir.

Mon regard couvre la vaste salle avant de contempler la salle d’entrainement en contre bas, ça oui…c’est poussiéreux mais tout est là, pareil à mes souvenirs. J’entends Johan rire alors que je m’approche du panneau de contrôle. Dire que les dernières années à l’Institut c’était moi qui programmais 80 % de toutes les simulations, j’avais passé trois jours à en apprendre et assimilé tout le manuel technique rédigé par Forge. Mon regard se tourne vers Ororo et j’esquisse un petit sourire, je sais pourquoi Johan s’esclaffe, nous le savions tous sauf qu’à l’époque elle n’aurait pas osée le faire ouvertement, peut-être pas même moi.

c'est poussiéreux, très poussiéreux

Oui, mais tout est toujours là sous la poussière, pouvons-nous en dire de même pour nous ? Mon doigt court sur le panneau de contrôle traçant une marque dans la poussière.

- Oui….c’est très poussiéreux, Jade en ferait une attaque…

Est-ce qu’on va vraiment faire ça ? Je ne me suis pas battu depuis des années, depuis cet attentat contre ma personne où parait-il j’ai fait des miennes et dont je n’ai pas vraiment de souvenirs et depuis ce terrible combat en Irlande contre Adrien pour sauver ma fille.

Ororo décide de s’occuper de la salle, faisant le ménage à sa manière, je recule de quelques pas de la console alors qu’elle passe les lieux au crible. Je la laisse me faire pleuvoir sur la tête tout en affichant une sorte de mécontentement bougon, je déteste me retrouver tremper comme une soupe Ororo elle, à l’air d’adorer ça. J’attends qu’elle est terminé avant de secouer la tête m’ébouriffant la chevelure trempée tout en marmonnant à Toy qui se trouve non loin et qui n’en mène pas plus large que moi.

- Toi, si tu oses dire que je vais rouiller, je te claque la tête dans la cuvette des chiottes des filles, vu ?

Je me redresse apostrophant Ororo avec une certaine malice.

- Maintenant que tu t’es fait plaisir, je suppose que tu paieras pour nettoyer ce tailleur, il vaut 500 $ quand même ! En plus, j’en ai pas pris de rechange, de quoi je vais avoir l’air moi durant deux jours en déshabillée de nuit….


Je retourne vers la console, poussant le levier d’alimentation et la salle s’illumine et s’auto-sèche alors qu’Ororo déclare derrière moi.

"voilà c'est quand même mieux. Bien allons y mesdames. Voyons voir si toutes ces années passées derrière un bureau nous ont ramolli. "


Le moniteur m’adresse des commandes de contrôle, j’entre mes logins avec une certaine émotion avant d’entendre une voix qu’on n’oublie pas, la célèbre Danger déclarer

- Bienvenue Fuzzy, requête acceptée, Attente des paramètres de contrôle

Je me tourne vers les filles, les larmes au bord des yeux et la voix tremblante.

- Mince….ça fait tout drôle….

Je continue de programmer, mes doigts retrouvant d’instinct le fonctionnement de la Salle des Danger.

- Mission 423 : Entrainement contre Cyborgs, Quartier de la City, New York. Initialisation, programmation en cours.

Je me redresse commençant à ôter ma veste de tailleur après m’être déchaussée.

- C’est du classique, pour élèves expérimentés, on ne va pas non plus se rejouer Sinistre….faut pas déconner. Et puis je…


Mon chemisier à moitié enlevé et en soutient gorge, je bloque sentant le regard perplexe de mes deux camarades posé sur moi.

- Quoooooi ? je tiens RÉELLEMENT à cet ensemble, ce n’est pas pour le cramer en faisant la conne. Vous connaissez mon pouvoir, non ? Et puis ce n’est pas la première fois que vous me verrez en petite tenue, non ? Avant que Forge me crée le Moléculo-combi, je terminais à poil à chaque utilisation de mon phasing, heureusement que je n’avais pas de problème de pudeur à l’époque, c’est pas glamour de se faire traiter de la plus Classée X des X !
Toi par contre Toy…


Je me débarrasse de ma jupe en la posant sur la console.

- Si tu ne veux pas finir toute nue, j’espère que tu portes une combinaison en molécule instable en dessous de ton uniforme….

Je me place à côté d’Ororo, légèrement gênée sous son regard, petite culotte rose et soutient gorge violet.

- Oui bon….j’ai pas eu le temps de coordonner, je sais, je sais….d’façon, c’est pas comme si c’était important, plus personne n’en profite. (mon regard se fait plus triste à l’idée de cette pensée douloureuse)…oui enfin bref, quand vous voulez
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Message  Ororo Munroe Jeu 4 Aoû - 14:42

voilà la salle est propre et mes "filles" aussi. Bien sur la douche forcée les fait bougonner mais il était impensable de laisser autant de poussière. 500$ pour ce tailleur ... hum ... enfin les gouts et les couleurs.

Caitlyn s'avance vers la console et la remet en route. Je vois ses doigts trembler de même que sa voix et surtout des larmes dans les yeux. L'émotion monte aussi chez moi peut être encore plus violente. Il n'y a pas que les entrainements avec Cait ou même Johan il a surtout tous ceux avec Scott, Logan et Jean. Pauvre Jean. Combien de fois avait elle du jouer les tampons entre nous. Mais jamais elle ne nous le reprochait. D'ailleurs je crois que sans elle, notre équipe n'aurait pas aussi bien fonctionné,  nous étions beaucoup trop fonceur. Les garçons encore plus que moi bien sur.

Et pourtant quelque soit la difficulté ou les problèmes dans lesquels nous étions, nous savions pouvoir compter les uns sur les autres. Aucun de nous n'aurait laissé l'autre tomber. Nous préférions mourir ensemble plutôt que vivre séparer et pourtant ... Séparés nous le sommes aujourd'hui. Définitivement et irrémédiablement ... A moins que ... non les filles ne comprendraient pas. Plus tard, seule, je le ferais. Je me souviens combien je m'étais énervée quand Scott avait mis au point ce programme. Et aujourd'hui je vais m'en servir.

Cait se déshabillant me tire de mes réflexions. Je reste bouche bée devant sa (petite) tenue. Culotte rose, soutien gorge violet. Suis je donc à ce point une si mauvaise mère ? Je n'ai donc rien réussi à lui apprendre. Non mais du rose et du violet ... pour une rousse en plus. Enfin ce ne sont que des sous-vêtements. Au moins j'aurais réussi avec la benjamine des Oldfield. Jade a du goût, même si son style laisse parfois à désirer ; génération oblige.

Je regarde Johan ôter ses vêtements à son tour. Non elle n'a pas sa combinaison et ses sous-vêtements sont encore pire que ceux de Cait. Si niveau couleur, ça passe - le blanc c'est classique - niveau coupe ... Elle porte une brassière de sport, je me demande bien pourquoi vu la taille de sa poitrine et surtout surtout des petits papillons sur sa culotte. Son visage passe immédiatement à l'écarlate lors qu'elle me voit la détailler.

Je hausse délicatement un sourcil
"toi aussi tu n'as personne qui en profite ?" là son visage passe carrément au cramoisie et elle bafouille "heu ... ben ... en fait ... si ... et heu ... c'est ... heu ... un cadeau "

un cadeau hum ... bon admettons, mais ce type manque vraiment de goût en matière de lingerie féminine.

"hé ho attends ... c'est pas ce que tu penses ... c'est ... " me lance t elle en agitant ses mains.

Je la fixe toujours de ce regard inflexible puis mes lèvres s'étirent en un sourire moqueur.
"si tu le dis. On en rediscutera. Pour l'instant nous avons une mission à mener. "

je pose juste mon manteau délicatement sur la console. Hors de question que je me déshabille, de toute façon mes vêtements ne risquent pas grand chose.

Je me souviens d'une nuit ou ... je secoue la tête, si mes filles savaient. Un jour, vu que je l'ai relaté dans mon journal. Mais franchement se retrouver en tenue légère devant des élèves c'est très gênant. Depuis je crois que personne ne m'a vraiment vu ainsi à part bien sur mon cher époux et Jean peut être.


"bien mesdames nous comparerons vos mauvais gouts en matière de lingerie une autre fois. "

je m'avance bien droit, avec cet air hautain que je sais si bien faire. Le visage rigoureusement impassible. Ce genre d'attitude marche bien avec elles. Si elles savaient. Je suis morte de rire en fait. Elles sont si comiquement ridicules et attendrissantes toutes les deux. De vrais enfants. MES petites. Ça fait du bien de les retrouver ainsi. Je rajeunis.

Je descends dans la salle principale. La tête remplie de souvenir. La mission 423. C'est l'une des plus difficiles mais aussi des plus anciennes. Elle date d'avant mon époque. Bien sur elle a évolué, subit des améliorations. Et oui les robots aussi se modernisent. De simple machine ils sont passés à des IA terriblement dangereuses.

Je me souviens, cela devait être aux alentours d'Halloween. L'un de nos jeunes élèves de l'époque avait réussi à pénétrer le système et à reconfigurer les robots pour leur donner nos visages. Ce gamin était un génie de l'informatique. H-Tag il se faisait appeler et il tenait à ce que cela soit écrit ainsi. Je n'ai jamais su pourquoi. Son vrai nom était ... Oscar ... LeRoy si me souvient bien. Prénom qu'il détestait.

Ce dont je me souviens parfaitement par contre c'est de la colère de Scott. Quand à Logan, il les avait tout simplement détruit comme à son habitude. Jean et moi nous nous étions regardées avant d'éclater de rire, ce qui n'avait pas arrangé l'humeur de notre chef.

Le môme avait eu droit à un sermon du Professeur et une punition de Scott. Punition que nous (Jean et moi) avions transformé en jeu. Il avait du rendre leur visage aux robots et surtout inventer des pare-feux et autres protections pour la SdD. Il aurait été loin, très loin s'il n'était pas mort dans l'explosion qui a détruit l'Institut. Il se pensait plus fort que nos adversaires. Il avait voulu rester jusqu'au dernier moment nous expliquant que ses robots étaient la seule solution. Il aurait fait un excellent X-men. Ce qu'il est devenu à titre posthume.

Sacré H-Tag, aujourd'hui il va revivre un peu à travers cette mission. J'attends l'arrivée de mes compagnes tandis que la salle se transforme en NY. Un NY qui date un peu quand même, une dizaine d'année je dirais. Le programme n'a pas été mis à jour depuis alors. Cela va être plus simple. Je commence classique par une légère brume.
"Jean est ce que ... " je m'interromps brutalement. Zut voilà ça m'apprendra à être dans mes souvenirs. Je leur souris un peu penaude "désolée les filles. Je me suis laissée emporter par mes souvenirs."  
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Message  Caitlyn Oldfield Ven 12 Aoû - 15:38



"Jean est ce que ... désolée les filles. Je me suis laissée emporter par mes souvenirs."

Je me contente de lui rendre son sourire avec indulgence. Cet endroit doit lui tenir encore plus à cœur qu’à notre génération de X- Men. Je laisse la salle matérialiser entièrement l’environnement. Les sens en alerte, dieu que c’est excitant. Mon bras droit s’ourle d’un magma bleuté de condensé de décharges électriques. D’un bref coup sec je détends le bras foudroyant dans un claquement bref et puissant le sol à mes pieds. Je croise le regard de Toy à ma gauche qui sourit, elle se souvient parfaitement de ce geste, de ce tic qui préludait le passage à l’action, « le coup d’arc d’entrée », à l’instar des trois coups de lever de rideau. Il signifie que Wonder Beaver est dans la place. Il signifie qu’on ne plaisante plus.

- Finalement, tu les as, les Amazones, Cait…murmura Johan avec humour.

Je ne la regarde plus, mordillant les lèvres avec fébrilité, j’entends le roulement mécanique provenant de l’angle de la rue. C’est ainsi qu’ils procèdent, un de chaque côté face à nous, trois dans le dos, comme le programme le veut. Une situation d’étau.

- Toy, tu vas à gauche.

Je fonce à droite, c’est le plus en avant, je sais qu’Ororo prendra de l’altitude. pour les trois en file indienne qui arriveront derrière nous, je sais qu’elle a l’expérience pour maitriser l’ensemble de l’environnement. Toy trouvera bien une stratégie pour temporiser le sien, le temps qu’on prenne l’avantage. Notre rôle à nous est de dégager la voix pour ne plus avoir qu’un front à couvrir. C’est Storm qui mènera ensuite la danse.
Je le vois ! Ce putain de Droid fait bien 2 mètres de haut, je jette un coup d’œil à Johan en accélérant ma course, les mouvements de la foule se pressant à le fuir, encore une difficulté de plus, préserver la vie civile. C’est un job de cogneur, notre équipe avait Calie pour le contact mais elle n’est plus là. Je suis une frappeuse à mi- distance, pas une cogneuse de contact. Le droid s’immobilise se mangeant de face une véritable bourrasque venue du ciel, Je lève les yeux et la vois. Storm gère le stoppant net dans sa course mais elle sera bientôt confrontée aux autres, pas le temps de s’occuper de Toy, au moins le mien ne poursuit plus les civils.

- FONCEZ SUR POINTSTREET ! AU FOND !!! ALLEZ !!! NE RESTEZ PAS LA !!!!

Je leur indique la direction en bombardant de décharges à deux mètres devant le Droid plus pour empêcher les civils de rebrousser chemin que pour le menacer concrètement. Cinq mètres, c’est ma distance. J’ourle le bras et je rabats avec violence mon arc électrique en forme de fouet. Du bras gauche tout en maintenant la charge du droit, je creuse à coup de décharge le sol derrière mes pas afin de créer un barrage coupe- feu. Ce con ne passera plus. Le droid encaisse les foudres et prépare sa riposte, ok…Il va passer à l’offensive mais au moins c’est moi qu’il a dans le viseur.

Le contourner sur le flanc gauche, les lasers fusent autour de moi. Je suis un peu rouillée, mes déplacements ne sont plus aussi fluides même si je sens tout mon pouvoir gronder sous l’effort. Un laser me laboure l’épaule. Un autre me transperce le haut de la hanche. Merde ! Heureusement que la douleur est une inconnue pour moi ! C’est là que je me rends compte de combien j’ai perdu ! Il faut le finir rapidement, je me vois mal arrêter la simulation parce que je m’en prends plein la tête. Je manque de puissance pour le péter à distance, à la belle époque j’aurai pu le faire, là je manque juste d’entrainement.

Il faut rompre la ligne des cinq mètres, Merde tant pis, il faut que j’aille au contact. Je grogne et éructe en ramenant toute la charge de mes bras, le libérant du flux d’attaque et visant le sol devant moi en une brutale explosion.

- Tu sais pas qui j’suis saleté de connerie d’machine à la con !!!!!!

J'en rit à gorge déployée, a demi nue au milieu de ma tempête électrique. Oui, c'est le retour des Amazones !
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Message  Ororo Munroe Mer 17 Aoû - 9:59

Mes filles me regardent avec indulgences et tendresses mais l'heure n'est pas aux sentiments. Cait lance son arc signal du départ, signal de l'action. Je lui souris. Ce son m'avait manqué. Un autre son : nos ennemis arrivent.
Riposte classique à une attaque classique. Cait part à droite, Toy à gauche et moi je m'élève pour les trois derrière. De plus ma hauteur me permet d'éviter la foule. Ce sont eux pratiquement les plus dangereux. Leur fuite est chaotique, complètement désordonnée et donc dangereuse.

Par contre arriver en file indienne montre bien que ce ne sont que des machines. Mes éclaires crépitent sur mes mains mais je vois Cait qui a un bref instant d'hésitation. Le corps à corps n'est pas sa spécialité. Du coup elle se retrouve en danger - enfin à mes yeux de mère. Je me dois d'intervenir. Mon attaque le stoppe momentanément laissant juste le temps à Cait de se reprendre.

Malheureusement pour moi les trois autres m'arrivent dessus. 1 contre 3 ce n'est pas du jeu. Rapide coup d'oeil à Cait qui se débrouille finalement très bien avec le sien et les civils. Toy de l'autre coté gère à sa façon. C'est David contre Goliath vu que ma jeune élève s'est rapetissée au maximum et n'a rien trouvé de mieux que de grimper sur l'énorme machine ... du moins c'est ce que je pense vu que je ne la vois évidement plus. Je sais qu'elle peut faire des ravages terribles avec sa petite taille. Elle n'attaque que rarement voir jamais de front, préférant la dissimulation. Elle va chercher le coeur de la machine - ou du moins ce qui lui tient lieu - puis débrancher les câbles et autres mécanismes de vie. Elle peut aussi s'attaquer au cerveau (lorsqu'elles en ont). Elle pourra aussi "signaler" sa présence et d'une certaine façon obliger la machine à s'auto-détruire. Enfin je n'ai plus vraiment le temps de penser à elle vu les 3 rigolos qui s'amènent.

3 monstres de 2 mètres de haut, ce n'est pas si impressionnant que cela.

Un rire me parvient ... voilà ma Caity est dans l'action. Pour ma part, brouillard dense me cachant des monstres.
Outch un laser qui n'est pas passé loin. Le programme a donc été amélioré, les machines possèdent une vision infra rouge.

Voilà je suis en rogne. (oui il ne m'en faut pas beaucoup). J'utilise mon attaque favorite. Les éclairs jaillissent de partout, crépitant sur les corps de fer. L'un d'entre eux fini par succomber.

"Maman au secours" la petite voix me parvient malgré le vacarme que je fais. L'un de mes 2 adversaires a réussi à attraper un petit garçon de 6-7 ans environ.
Saloperie de machine qui ne respecte rien ni personne. S'en prendre à un enfant. Je dirige mon attaque vers lui mais il lève le gamin et s'en sert comme bouclier. Je dévie ma charge au tout dernier moment, faisant exploser le sol en débris qui fusent un peu partout.

De nouveau un bref coup d'oeil, je ne peux attendre aucun renfort, mes filles sont en plein combat. La deuxième machine se décale sur ma droite, elle cherche à me prendre en tenaille. Si seulement Jean était là. Pas besoin d'avoir des yeux derrière la tête avec elle, sa puissance mentale m'aurait guidé sans aucun problème. Elle aurait pu aussi parfaitement protéger l'enfant. Mais voilà ... elle n'est pas là. Il n'y a que moi.

Réfléchit !!! que faire ? Pas d'attaque frontale, trop dangereuse pour le petit. Il ne me reste qu'une seule solution. La création d'un champ électromagnétique pour les perturber et rattraper l'enfant avant qu'il ne tombe à terre. Il va me falloir être rapide, très rapide et surtout bien viser.
Non ça ne marchera pas du moins pas tout seul et puis ils sont deux.

Que disait Scott déjà ... ah oui que le meilleur plan ne résiste jamais au terrain ou un truc du genre. Et il avait raison le plus souvent. C'était en général à ce moment que Logan passait en modo solo. Lui au moins ne se posait pas de questions. C'est ça la solution. Je ne suis pas aussi forte que lui au corps à corps mais je me défends. C'est lui d'ailleurs qui m'a tout appris. Je dois combiner nos quatre points forts en une seule. Pas simple. Arrêter de penser, arrêter de réfléchir. Passer à l'action tout simplement. C'est ce que je fais.

Même si je n'ai pas mes armes j'ai toujours sur moi mon diadème. Ce n'est pas un simple bijou de tête, c'est un arsenal complet. J'en retire rapidement des aiguilles. Oh bien sur elles ne sont pas dangereuses pour les machines, pour un humain éventuellement si je les lance au bon endroit mais certainement pas sur ces monstres de fer. Je veux juste détourner l'attention de Machine n°2 et ça marche. J'en profite pour lui foncer dessus. Je sais qu'elles ne sont pas préparées à ça. Ne jamais faire ce que l'adversaire attend. Bien sur M 2 se focalise sur moi. J'évite ses rayons, je suis plus rapide et toujours aussi souple malgré mon age. Je vois son poing qui m'arrive dessus, je saute et me retourne, mes mains sont prêtes. Deux éclairs fusent, puissants, redoutables. Je n'ai pas visé au hasard bien sur. Ma cible a toujours été le monstre 1 qui détient le garçonnet. Mes éclairs l'atteignent au niveau du coude. Sa main s'ouvre. Je n'ai que quelques secondes pour rattraper le petit qui chute. Je prends un gros risque. S'il tombe de cette hauteur, il peut se faire très mal ou pire. Non je ne dois pas réfléchir. Juste me concentrer sur mes mains.
Elles le rattrapent de justesse. Je le sers contre moi. Ses grands yeux noirs me fixent terrorisés. Je lui souris ...
et reçoit un grand coup dans le dos qui m'envoie valdinguer dans le mur, la respiration coupée. La M 2 en a profité pour me balancer son poing. Ma tête heurte le sol. Je sens du sang qui coule de mon front. Mes bras se resserrent contre l'enfant. C'est lui ma priorité. Je sais que je suis en mauvaise posture. A terre contre deux monstres mes chances se réduisent. Mais il est hors de question que je les laisse. Je n'ai jamais abandonné, jamais reculé dans un combat. Mais elles sont si près, si grandes et surtout elles me bloquent contre le mur ... Erreur monumentale de leur part. Il ne faut jamais me bloquer ainsi, ne jamais m'enfermer. Car je suis claustrophobe depuis toute petite. Et lorsque je me sens ainsi acculée je disjoncte complètement. Vraiment. Mon pouvoir devint incontrôlable. Ca commence par une petite brise qui s’amplifie jusqu'à devenir une gigantesque tornade. Ce n'est pas la première fois que cela se produit. Elle me sert de vecteur et de barrière. Je peux y puiser assez d'énergie pour me libérer et anéantir les deux machines. Je suis devenue la foudre, je suis devenue le vent mais je suis surtout ivre de colère, de douleur voir de peur. Sauf que ma colère est bien disproportionnée et que je peux tout aussi bien raser non seulement l'Institut mais New York.

Et aujourd'hui ni Jean ni le Professeur ne sont là pour m’arrêter.
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Message  Caitlyn Oldfield Sam 23 Jan - 11:32

Janvier 2021. 


Le forum est en sommeil depuis 3, 4 ans, peut être définitivement, je l’ignore mais dès fois des miracles arrives, je n’ai pas perdu l’envie de jouer avec ces personnages, c’est juste que les long RP m’ont blasé.
 
J’ai l’humeur nostalgique ces derniers temps, la covid, le confinement, la vie quoi…je pense aux joueurs souvent, je pense à ce que nous faisions, ça me manque.
J’ai écumé X Men rpg ces derniers temps. Ce forum se voulait être une suite à long terme pour ne pas empiéter sur leurs lignes directives.  Une sorte de continuité alternative avec moins de prises de têtes et débarrasser de certains egos.. 
On y a beaucoup bossé sur cette monture, vraiment beaucoup…le résultat n’a jamais su décoller faute de joueurs. Et malgré le background complexe et vraiment bien pensé, il nous a simplement manqué l’engouement d’une « nouvelle génération ». Nous étions tous des vieux quasis sur la fin de notre expérience de rp. Dommage et triste…
Je vais relire ces rps car ma foi, ils sont tous vraiment bons. Ça va me faire plaisir de relire du Kaya, du Sanzo, de l’Ariella….
 
 
J’ai commencé par celui-ci.
Mort trop tôt et sans doute parce que Ororo était parti sur une monté à laquelle je ne savais pas comment répondre. Je n’ai jamais apprécié les phases « combats », elle bien plus. Reste ce qu’elle a mis en place avec Toy, personnage PNJ servant à lier au passé de l’Institut, vous la retrouverez parfois, un bon PNJ crée pour étoffé la période des « amazones » de l’institut.
J’adore la première partie de ce RP avec l’aparté avec Panacée. C’est le talent de la joueuse d’Ororo de donner vie à ce type de personnage. Elle m’a toujours bluffé sur ces pnj si bien foutus. J’aurai voulu qu’on la suive plus ou moins par la suite.
Cette phase du RP baigne complétement dans la nostalgie de X Men rpg, c’est évident et le gout d’un énorme gâchis transpire dans les remarques de Cait.


Il était prévu par la suite un moment de discussion en classe avec les jeunes étudiants sur ce qu’à été le Big Day stratégiquement parlant. Ce moment aurait bien entendu rendu très amer  Cait, elle qui l’avait vécu en première ligne…Cela aurait débouché sur un one shot en 3 partie intitulé « Big Day » ou Cait racontait ce qu’elle y avait vécu et notamment son combat qui ne dura que 42 secondes avant de se clore de façon dramatique. J’ai toute la scène toujours en tête et même la musique d’ambiance….des années plus tard.
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