Aaron Walsh - Cog' [Terminée]

Description : DPPC : Déphasage Psychique Positif Constant

“Les pensées de demain sont les préoccupations d’aujourd’hui.”

Capacité unique connue à ce jour par les registres du X-Center même si pas totalement explorée par les spécialistes de la X-Force, le sujet voit sa psyché déphasée dans le temps par rapport à la position de son corps dans cette même ligne temporelle.

• Considérons que le temps est un fil, droit et infini et que les “instants” sont des points se trouvant sur ce fil.
  
• Prenons un instant T que nous nommerons le “présent”.
  
• Partons du principe que ce qui se trouve avant cet instant T est le “passé” et que ce qui se trouve après cet instant T est le “futur”.
  
• Considérons que la vie est le fait d’avancer dans le temps et donc d’avancer d’instant en instant, de point en point, le long de ce fil.
  
• Cela se traduit par l’énoncé suivant : le corps du sujet parcourt le fil pendant le “passé” pour arriver jusqu’à cet instant T “présent” - où il est actuellement - et s’apprête à parcourir le fil par la suite dans ce que nous avons nommé “futur”.
  
• Considérons maintenant que le corps et la psyché sont deux éléments distincts d’un individu.
  
• Alors le déphasage psychique est la faculté de la psyché du sujet à l’instant T de se trouver dans le “futur” là où le corps du sujet est dans le “présent”.
  
• On parle ici de déphasage positif.
  
• Un déphasage négatif serait le procédé inverse, la psyché du sujet à l’instant T se trouve dans le “passé” là où le corps du sujet est dans le “présent”.  
  
• La qualité de constante signifie ici que cet état est permanent au long de la vie du sujet.
  
• Il s’agit donc d’une désynchronisation des deux éléments : corps et psyché, dans le temps.
  

Rapport psychique pre Big Day (Rapport conservé par la CIA)

La psyché du sujet est volatile dans le temps. Le déphasage n’est pas fixe d’un delta connu, il varie entre un maximum et un minimum estimé entre 0.2 seconde et 10 ans. Les différents tests effectués ne sont parvenus à estimer une limite maximale. Il n’est donc pas exclu que la mort du sujet ne soit pas, en tant qu’événement, une limite maximale au déphasage positif. Les conséquences d’une telle hypothèse seraient donc l’immortalité psychique du sujet qui continuerait d’exister sous une forme inconnue après la mort physique.

NB : Il est important de comprendre que cette hypothèse part du postulat d’immortalité et non d’invincibilité. Les différents tests psychiques effectués montrent que le sujet possède une résistance télépathique et psychique équivalente à un individu non mutant de son âge, de sa corpulence et de son niveau intellectuel.

La première conséquence du déphasage et de la volatilité de la psyché est un phénomène connu sous le nom de précognition. Le présent de la psyché du sujet étant dans un avenir plus ou moins proche par rapport à son corps, il est capable d’effectuer des prédictions instinctives sur ce qui va lui arriver. Il n’a pas été démontré d’omniscience, des éléments disposés dans une salle à son insu n’ont pu être devinés correctement. Il n’a donc accès instinctivement qu’à des informations concernant son propre corps et psyché dans l’avenir. On peut donc résumer sa précognition par une précognition personnelle. Ce qu’il saura plus tard, il peut le ressentir aujourd’hui. Le mot “ressentir” n’est pas hasardeux, car c’est réellement ce qui se passe pour le sujet.

En effet, le transfert d’information entre les éléments futurs et son être présent est un processus inconnu. Une hypothèse, cependant, semble être la plus cohérente lors de l’analyse du sujet dans son sommeil. L’hypothèse est la suivante : la psyché de son être du futur communique des informations à son inconscient présent qui, lui-même, les communique au sujet conscient par différents biais tels que le sommeil, des hallucinations et, surtout, son instinct.

Il fut observé des choix erratiques chez l’individu qui, lorsqu’interrogé, ne pouvait en fournir une explication rationnelle. Cependant, ces choix s’avéraient dans une grande majorité d’entre eux cohérente quelques minutes, jours ou même semaines plus tard.   

Une grande majorité et non tous sans exception. Il est donc possible que l’instinct de précognition du sujet puisse être faussé, et cela pour plusieurs raisons. L’information circulant par l’inconscient peut être déformée et mal interprétée. Mais il reste et demeure l’hypothèse quantique et probabiliste indiquant que les éléments futurs incertains du sujet sont également transmis, mais peuvent être déjoués si certaines actions sont commises au préalable.

La volatilité de sa psyché rend les informations obtenues dans le présent variable. La faible maîtrise du sujet l’empêche de jouer de cette volatilité afin d'affiner le temps des prédictions, mais il a été noté des réactions biologiques poussant la valeur du déphasage à se stabiliser.

Voici les relevés et hypothèses effectués :

• Combat rapproché, situation de stress physique : Déphasage entre 0.2sec et 2 secondes
  
• Sommeil profond : Déphasage entre 1j et 7j
  
• Fatigue cérébrale : Déphasage entre 20 min et 30 min
  
• Hallucinations opiacées : Déphasage entre 1an et 3ans
  
• Psychotropes : Déphasage entre 3ans et 10 ans.
  

Il a été confirmé que les manipulations télépathiques permettaient de figer le déphasage de manière très précise. Cependant, les conséquences de ces manipulations étaient une décroissance progressive de la lisibilité des informations. Ce fonctionnement d’illisibilité a été analysé comme fortement corrélé au système immunitaire, suivant les mêmes paternes. L’hypothèse fut donc une réaction de défense de la psyché elle-même lors d’intrusions et manipulation télépathiques répétées.  

Lors de la lecture de l’esprit du sujet, il est impossible télépathiquement d'accéder aux informations futures. La lecture n’observe alors que les informations passées.

Il fut modélisé que la psyché est un ruban étiré temporellement au travers de l’esprit du sujet qui peut alors être conceptualisé comme une tête d’épingle. Le déphasage vient tirer le ruban vers l’avant, vers l’avenir, faisant apparaître au niveau de la tête d'épingle représentant le corps présent du sujet, les parties normalement passées de la psyché. Cela explique et théorise le fait que la lecture télépathique d’un sujet atteint de DPPC permettait d’observer la psyché du sujet d’une valeur de -x où x est la valeur du déphasage.

Cependant, des télépathes assez puissants pour comprendre et interagir directement avec la partie inconsciente de la psyché peuvent alors avoir accès aux informations futures.

Rapport psychique de l’unité psy d’intervention du Big Day (Rapport perdu)

Compilation d’échanges cryptés entre les responsables de la section psy.

• Aaron Walsh est l’un des rares éléments atteints de précognition. L’utilisation de son pouvoir permettrait, au sein de l’équipe psy, de prédire certaines actions et mouvements d’Ultimate, nous permettant d’avoir quelques coups d’avance et donc de le vaincre. Cependant Aaron n’a qu’une très faible maîtrise de ses capacités. Il a la volonté de se battre à nos côtés à San Francisco, mais ne nous serait d’aucune utilité conscient. Les rapports du gouvernement montrent après plusieurs semaines de tests que son pouvoir peut être manipulé par télépathie ou par substances psychotropes. Je recommande donc la mise en coma artificiel et l’injection de substance psychotrope pour permettre aux télépathes de la cellule psy de prélever des informations traitées directement avant d’être envoyée sur le front.
  
• D’après son dossier, il n’est conscient que de ce qui va l’affecter dans le futur, comment comptez-vous connaître les actions d’Ultimate s’il est enfermé dans notre QG, dans le coma ?
  
• Il effectue des précognitions non pas sur ce qui l’affecte directement, mais sur ce qu’il connaît et a conscience dans le futur. Si nous lui donnons accès à la situation sur le front, il aura le même niveau d’informations que s’il est directement présent sur les lieux.
  
• Soit. Il sera nécessaire que cette arme ne se retourne pas contre nous. Mettez en place des processus de détection autour de son esprit et des mesures d’anéantissement du sujet en cas de corruption.
  
• Sommes-nous contraints de passer par de telles extrémités ? Je pense que protéger le signal serait suffisant.
  
• Non, c’est un ordre. Nous ne pouvons nous permettre d’échouer cette fois-ci. Également, assurez-vous de maîtriser le delta de déphasage, on ne peut pas se permettre d’envoyer des informations hasardeuses.
  
• Nous devrions être capables de gérer le niveau de stress du sujet pour manipuler télépathiquement le delta. Cela nous laissera une fenêtre d’estimation entre 1 et 5 secondes.
  

Rapport psychique post Big Day (Conservé au X-Center)

Conséquences post-traumatiques sur le sujet Aaron Walsh, mutant delta :

• Fusion psychique de l’ensemble des informations passées et futures.
  
• Illisibilité psychique quasi absolue. L’état semble permanent.
  
• Delta de déphasage non variable allant simultanément de 0,2 seconde à 10 ans sans besoin de conditionnement
  
• Maîtrise améliorée du sujet pour comprendre et interpréter son inconscient
  
• Maîtrise améliorée du sujet pour faire appel à ses sens instinctifs
  

Note supplémentaire sur l’état d’illisibilité due à la fusion psychique :

Le stress subi lors du Big Day a provoqué une réaction biologique du gène X et donc une évolution de la stabilité psychique de l’individu qui a vu sa psyché, auparavant déphasée dans le futur d’une valeur delta variable, fusionner l’ensemble des informations allant du delta maximum au minimum et cela constamment. Cette fusion rend les informations psychiques du sujet comme totalement illisible. Il s’agit d’une forme de cryptage unique évoluant constamment. Les mouvements des flux psychiques présentent des paternes d’évolutions similaires aux flux plasmiques à l’intérieur d’une étoile naine, des flux de convections similaires avaient été enregistrés sur le mutant “Chamber”. Bien que cette illisibilité soit présente elle n’est pas absolue, une puissance de calcul suffisante couplée à une sensibilité télépathique de niveau Oméga permettrait de déchiffrer en temps réel les informations de son esprit, qu’elles soient conscientes ou inconscientes. La puissance de calcul est théoriquement accessible via les ordinateurs quantiques ou certains mutants tels que Sage. Cela demanderait cependant une grande quantité d’énergie qui provoquerait une coupure de courant générale de la ville. À noté que la résistance psychique du sujet, bien que très légèrement supérieur à un humain désormais, est trop insignifiante pour être classifiée de résistance en tant que telle.

Notes supplémentaires sur le potentiel du gène X d’Aaron Walsh dans la surveillance de New Heaver :

La manipulation génétique d’Aaron Walsh donne des résultats positifs dans la quête d’une entité capable de prouesse de précognition personnelle. Couplé au centre d’information et de surveillance de la ville, l’individu mutant créé in vitro sera plus stable que le sujet d’origine et permettra de prédire certains types d’évènements. Pour contrer le risque d’erreurs quant aux prédictions, nous pensons tripler le nombre d’individus créés artificiellement et cela afin de croiser les prédictions instantanément avec une intelligence artificielle basée sur Danger.

Niveau de Maîtrise : Aaron ne maîtrise pas son pouvoir consciemment. Étant donné qu’il s’agit d’une capacité passive, elle est constamment active chez lui et influence ses faits et gestes. La seule maîtrise qu’il a su développer est double :

• D’une part dans son interprétation et sa compréhension consciente du flux d’informations inconscient émergeant sous forme d’hallucination, de visions, de rêves (éveillés ou endormis), de craintes, de pics de stress, ect… Il a appris malgré lui à s’écouter et est une personne douée d’une introspection quasi surhumaine.
  
• D’autre part en phase de combat. Ses différents entraînements physiques l’ont rendu capable d’anticiper certaines attaques et mouvements lui donnant un certain avantage en situation de combat.
  

Description : 1m75, 70 kg, cheveux bruns, coiffure changeante, parfois cheveux mi-long couvrant légèrement sa nuque et rabattu en arrière, parfois plus court, en dégradé sur les côtés et sur la nuque, les cheveux plaqués sur le côté. D’une peau blanche aux racines irlandaises aux yeux d’un bleu très clair, Aaron ne trahit pas ses origines. Son visage est d’un naturel fermé, ne laissant que ses yeux véhiculer une maigre émotion. Le renfoncement de ses yeux, l’épaisseur relative de ses sourcils et la blancheur de ses lèvres forment un mélange concentrant l’expressivité sur la partie supérieure du visage. Ses pommettes sont plutôt marquées, légèrement rosées et renforcées par un grain de peau marqué par les années commençant à s’accumuler. Quelques rides dues à son âge, un peu plus dues à l’époque et les souffrances traversées, viennent marquer son regard fatigué et hautain, perdu dans l’horizon. La rondeur de son menton, le creux de ses joues et l’ovalité de son visage viennent adoucir les lignes franches de sa mâchoire, souvent serrée derrière une cigarette. Ses dents légèrement jaunies par le tabac des trente années de consommation de fumée toxique, se montrent rarement entièrement, rarement derrière un sourire d’autant plus lorsqu’il est franc. Pourtant, une fossette sait se dessiner à droite lorsque des émotions heureuses parcourent son visage. Les veines de sa tempe gauche ressortent souvent montrant l’état de stress quasi constant avec lequel il a dû conjuguer son existence. Sa lèvre supérieure s’efface face à la rondeur et au relief de sa voisine inférieure. Peu de couleurs sont marquées sur sa bouche, rejoignant la pâleur globale de son teint. Son cou est assez large, tendu lui aussi du fait de son menton toujours légèrement relevé d’une part par sa taille assez petite pour sa génération et d’autre part pour compenser une crainte de dominance.

Dos droit, allure faussement confiante, il paraît plus grand qu’il en a l’air, mais cela paraîtra pour les plus physionomistes comme une façade. Assis, il se tiendra fréquemment en retrait, son dos en arrière sur le dossier et ses jambes croisées ou bien il se tiendra en position de défense, le dos courbé vers l’avant, les coudes sur ses cuisses. Sa carrure est svelte, il n’a pas de larges épaules, ni de musculatures développées, son poids l’illustre d’ailleurs assez bien.

Sa voix est grave, voire rauque, lente et posée. Il n’est pas un être hâtif et cela se sent dans ses discours qui se veulent réfléchis. Il est méticuleux et cela transparaît dans son apparence, indéniablement.

Du côté vestimentaire, il arbore des habits simples, pratiques et aux couleurs très sobres teintées de gris, de beige, de marron, mais rarement de couleurs vives. Jean, pantalon, veste, pulls, chemise, son attirail ne transcende pas la mode ni ne la suit, la pratique est maître mot, même si sa carrure lui permet d'apparaître avec élégance, parfois, dans des vêtements simples.


Signe(s) Particulier(s) : Aucun si ce n’est quelques petites cicatrices et grains de beautés.

Description : “L'inconscient nous donne une chance, par ses communications et par les allusions imagées qu'il nous offre. Il est aussi capable de nous communiquer ce qu'en toute logique, nous ne pouvons savoir. Pensons aux phénomènes de synchronicité, aux rêves prémonitoires et aux pressentiments !” Carl Jung


Mon héroïsme est mort en même temps que mes dernières dents de lait, alors que je découvris avec effroi ce que l’inconnu nous réservait à nous, les êtres de confort et de consensus. Enfant extraverti, enjoué, tourné vers ma famille proche, je me suis renfermé dans un mutisme presque autiste à la puberté. Le silence était plus douloureux pour mes parents encore qu’une crise d’adolescence placée sous le spectre de la colère et de la rage. Ma mère a longtemps prié pour que j’explose, un bon coup - comme elle disait - pendant qu’il en est encore temps. J’étais humain à cette époque, dans ma tête comme aux yeux des autres bien que ce ne soit pas réellement le cas. Des rêves prémonitoires aux hallucinations éveillées, mon esprit me menait la vie dure, mais je pensais qu’il s’agissait là de la normalité. Je n’ai pas eu énormément d’amis, ou de petites amies non plus. Ce n’était pas de la sociopathie, mais tout simplement de la timidité. Plus intelligent que la moyenne, je me suis construit, jeune adolescent, dans le silence des murmures de mon esprit et l’évasion que les sciences parvenaient à produire chez moi. Loin d’être un génie, les mathématiques m’ont toujours soulagé et plu, bien après que l’ensemble de mes camarades aient jeté l’éponge face à la difficulté d’imaginer l’abstrait. Je ne saurais jamais si mes réussites scolaires étaient inconsciemment dues à mon pouvoir et j’aime à espérer qu’une part de mon intellect y fut pour quelque chose. Aujourd’hui le monde a changé, à la surface, mais pas vraiment à sa racine. Je reste cet adolescent à la parole rare, mais réfléchie, à la timidité maladive s’étant transformée en un cynisme protecteur.

Mon héroïsme est mort en mai, sans que je le sache. La perte de la mère de mes enfants fut un choc, mais je n’eus jamais l’occasion d’en faire le deuil. Je l’ai aimé, je ne peux le nier, mais je me suis longtemps surpris à me demander si c’était bien cela, l’amour. Pas de coup de foudre, pas de pulsion, simplement la lâcheté d’écouter ce que je ressentais vraiment et la commodité de m’engager auprès de quelqu’un que j’appréciais. Alors, lorsque je me surprends à culpabiliser pour des meurtres que je n’ai pas commis, mais que je n’ai pas empêchés, je découvre avec horreur le peu d’affections que j’arrive à éprouver. Au travers de cette ombre planant au-dessus de ma bonne volonté, je sais que je ne serais jamais un modèle de sincérité. Étranglé entre craintes et traîtrise, je ne suis pas enclin à dire la vérité, même pour le bien commun et même pour mon bien à moi. Je suis un homme ne parvenant pas à négocier avec moi-même et dissimulant dans des mensonges réconfortants, les excuses d’échecs rongeant ma sensibilité.

Mon héroïsme est mort avec mes convictions qui elles-mêmes n’ont jamais existées. Suivre une voie déjà éclairée à de confortable qu’on sait ce qui se cache au bout. Elle a de confortable qu’on sait aussi où l’on atterrit lorsque l’échec frappe à la porte de nos ambitions. J’ai connu l’échec, mais je m’enferme dans un sentiment d’en être empli là où la vérité montre que j’ai tout autant réussi. Vivre jusqu’à mon âge en ces temps troubles, survivre à des camps, des expériences et arriver où j’en suis ; sont autant de réussites, moyennes. Je dois donc être un entrepreneur médiocre, apprennent lentement à capitaliser sur des erreurs bénignes. Ce mépris que je m’inflige est similaire au mépris avec lequel je regarde la Cité-Nation. Ce cynisme me vient de mes années confréristes où le Nihilisme causé par l’arrivée de la fin du monde m’a réconforté dans ma médiocrité : A quoi bon ? Me suis-je longtemps demandé. Pourtant, là où nombreux de mes camarades ayant comme moi tout perdu ou bien plus encore, je n’ai jamais eu d’envie macabre d’en finir. Mon instinct me poussait vers autre chose, en quête d’un but. Je me doute qu’il le fait, car son rôle est de me protéger, des autres comme de moi-même. Mais la curiosité que ce sentiment faisait émerger a toujours été suffisante pour me faire aller de l’avant. Hier m’occupant de la reconstruction de San Francisco, de la création de New-Heaven et du X-Center, je me suis mépris à croire que j’avais enfin trouvé ma voie. Loin du courage des membres de la X-Force intervenant sur le terrain au quotidien, mais dans l’assistance que mes capacités et ma bonne volonté nouvelle pouvaient apporter. Malheureusement pour moi, ce n’était pas le cas.

Mon héroïsme est mort lorsque je me suis rendu compte à quel point le X-Center et l’administration m’avaient placardisé, mis à l’écart. Encore naïf, j’ai mis du temps à concevoir que ce fut le cas, mais les évidences parlaient d’eux même. J’avais de moins en moins accès à certaines informations, j’étais de moins en moins consulté pour les aspects stratégiques de mon métier, je voyais mon bureau déménagé à un étage où j’étais consigné à de la logistique pouvant être faite par une intelligence artificielle des plus basiques. Indésirable, voilà un sentiment qui ne m’était pas étranger. Les hommes sont habitués très tôt, dès l’adolescence à devoir composer avec le rejet. Il s’agit là de l’ordre naturel des choses lorsqu’on fait partie d’une espèce où la particularité est que la femelle choisit son partenaire. Le rejet de l’adolescent sonne souvent comme l’incompatibilité éprouvée par l’être aimé de voir ses gènes mêlés au siens. C’est dur, brut et froid, mais c’est ainsi que l’on se construit. De l’indésirabilité des femmes de ma jeunesse à l’indésirabilité de mon profil en tant que salarié jusqu’à l’indésirabilité de mes capacités au sein d’un groupe. Bien avant Ultimate je m’y étais habitué et le comportement de la direction du X-Center n’était pas si étonnant. Mon passé transpirait l’instabilité et ma capacité serait plus utile clonée et maîtrisée. Plus j’avais accès à des informations, plus je pouvais savoir et interpréter des choses qu’on ne souhaitait sûrement pas que j'interprète. Les inquiétudes furent sûrement soulevées par mes questions incessantes envoyées à Sage à propos des Gorgones, à propos de la corruption que le X-Center effectuait sur certaines familles mafieuses pour conserver le statu quo dans l’Outer. Mon désir d’implication était trop grand et me rendait trop bavard dans un lieu que j’ai un instant considéré comme ma maison.

Mon héroïsme est mort avec ma naïveté, alors que je partis m’installer dans les quartiers de l’Outer pour y refaire ma vie. Ce lieu de misère est paradoxalement plein d’opportunités et pour la première fois de ma vie je prenais le risque de me prouver à moi-même ma capacité à évoluer. Pour la première fois de ma vie, j’étais animé d’une ambition et d’un instinct me poussant à créer et remuer moi-même les eaux troubles masquant ce qui attisait ma curiosité. Pour la première fois de ma vie, je cessai donc de suivre pour prouver être capable de m’élever au rang que je méritais, celui d’un vétéran trop souvent tombé, les genoux brisés par des échecs pathétiques, mais qui, étrangement, avait trop longtemps été sous-estimé. Sous-estimé par autrui, c’est certain, mais surtout sous-estimé par lui-même. Pour la première fois de ma vie une conviction motivait mes actions. La conviction que la menace planant au-dessus de nos têtes était une épée de damocles contre qui nous devions nous préparer. Mais comme Adam et Eve dans le jardin d’Eden, nous pouvons bâtir un mur, gigantesque, autour du monde que nous connaissons, autour de la cité, pour protéger à jamais ses habitants de ce qui dort dans l’ombre, derrière. Mais le jour où un serpent réussit à s’infiltrer, nous voilà impuissants. Je fus donc animé par la conviction que les murs n’étaient pas la solution et que la mutanité, survivante d’une tragédie, devait se préparer à affronter le serpent au visage inconnu. Et cela passe en premier lieu par ouvrir les yeux. Le protectionnisme New-Heavien hérité de Xavier par Kreele et Sage doit cesser, car qui sera là pour nous protéger une fois que leurs murs érigés en secret se révéleront inutiles face à l’adversité ?

Mon héroïsme aveugle est mort le jour où j’ai ouvert les yeux, cessant de fuir vers l’avenir le plus sûr pour bâtir un présent capable de m’y emmener.

Talent(s) Particulier(s) : Conditions physiques normales pour un homme de sa corpulence, il n’est pas athlétique, mais légèrement plus endurant que la moyenne humaine due à un entraînement en tant que confrériste et membre du X-Center. Ses facultés de combat (mains nues comme avec armes à feu) sont améliorées par son instinct et son pouvoir. Il maîtrise les armes à feu basiques, pistolet, fusil mitrailleur et à des bases en self défense et combat à arme contondante. Avec ses pouvoirs, il peut être au niveau d’un militaire en combat à main nue. Il a su améliorer son style en focalisant sur des points sensibles ce qui est grandement favorisé par son esquive. Cependant, il ne fera pas le poids contre des combattants d’élite ou militaires confirmés. En combat d’arme à feu, son instinct lui dit quand se cacher et quand tirer ce qui maximise ses chances de surprendre et viser au bon moment. Ayant pratiqué un peu le tir, il n’a pas une mauvaise précision, mais cela reste dans un niveau très moyen. Il peut toucher une cible au pistolet de la taille d’une tête à 50 mètres voir à 100 mètres, mais rarement au-delà avec fiabilité et rarement en mouvement.

Ayant suivi un cursus double entre business et ingénierie, il maîtrise plusieurs de ces aspects. Loin d’être un génie, il est intelligent et a su profiter de son pouvoir et de ses connaissances pour construire une entreprise de sous-traitance technologique et décrocher des contrats avec Centaurus et Timers.

Il est doué en informatique et management également, utilisant le meilleur de ces deux mondes pour booster la rentabilité de ses opérations légales et baisser les coûts en dessous de ce que les concurrents parviennent à obtenir.

Il parle anglais, français, espagnol et allemand plutôt couramment. Il a des notions en chinois et japonais pour tenir des conversations pendant 30 minutes en temps normal. Il n’est pas vraiment polyglotte, sa maîtrise restant scolaire et non parfaite, mais l’apprentissage des langues fut assez simple chez lui.


Possessions : Il est président fondateur (CEO) de Walsh LLC, une entreprise de sous-traitance en technologie de pointe basée dans l’Outer. Plusieurs petites usines fabriquent des pièces manufacturées vendues directement aux grosses entreprises de Techs de New Heaven. L’une de ses pièces, qui lui a permis de réussir, sont des fibres de graphène assemblée sous forme gyroïde et utilisée dans différents domaines et processus plus ou moins secret. Ces fibres de graphènes sont supposément utilisées dans la fabrication du Flex.

Walsh LLC effectue un chiffre d’affaires annuel de 5 millions de dollar réinvesti dans différents secteurs déclarés comme R&D en High-Tech.

Walsh LLC compte 50 salariés à plein temps et un réseau de partenaires en import de matières premières.

Il a su bâtir une relation familiale avec ses salariés et leurs familles lui permettant de s’asseoir dans l’Outer malgré la présence de famille mafieuse très puissante.


Orientation(s) Story Line : Objectifs politiques : Perturber l’équilibre établi entre X-Center et mafia et entre les mafias elles-mêmes pour briser le statu quo ne profitant pas à l’évolution et l’épanouissement des populations de l’Outer qui représente un vivier de potentiels demandant qu’à être exacerbé par une politique moins protectionniste. Ultimate est le début d’une nouvelle ère, s’y préparer ne peut se faire en érigeant des murs, mais en éduquant et formant les générations futures pour qu’elles surpassent les précédentes. L’académie Tomorrow ne remplit pas son travail, formant des élites parmi les élites sans chercher à se surpasser.

Objectifs personnels : Désir d’accomplissement. Une existence de souffrance silencieuse et invisible l’on conduit à toujours suivre un chemin éclairé. Pour la première fois, il veut se mettre en danger et prouver qu’il peut devenir quelqu’un d’important dans la vie politique et stratégique de la ville. Inconsciemment, il cherche aussi une famille, qu’il trouve dans les salariés et personnes qu’il aide dans l’Outer sans jamais vraiment combler le trou affectif dont il n’a même pas conscience.

Angle de jeu : Développer un storyline basée sur l’introspection. Ce personnage n’est pas fait pour être un héros, un personnage principal qui réussit ce qu’il entreprend. Ce personnage est fait pour représenter l’individu non extraordinaire dans un univers où tout est démesuré. La justesse d’un homme moyen empli de petits et de gros échecs, qui arrive malgré tout à se relever. Malgré même son cynisme qu’il revêt comme un kevlar devant l’effroi que lui procure l’idée même d’empathie et d’amour. Ce personnage n’est pas destiné à attirer la pitié ou la compassion, il est destiné à jouer entre les feux, à jouer à des jeux plus ou moins dangereux où on lui dira maintes et maintes fois (à raison ou non) qu’il a tort. Il est là pour illustrer une storyline où le personnage n’est peut-être finalement pas transcendé par un destin hors du commun, mais doit se faire une place parmi les goliaths en touchant l’espoir d’être à un moment donné, David. Son pouvoir est d’ailleurs plus une protection de jeu et une opportunité d’actions plus erratiques me permettant d’explorer la psyché de l’être dans différentes situations, qu’une volonté grosbilliste de “tout savoir”.  


Biographie : (Voir mon second post, j’ai trop écrit…)