[terminé] Fall At Your feet (Pv Maeve)

C'est dernier jours avaient été... comment dire... pénible? Non, pas pénible, difficile? Dur à gérer? Ouais.. dure à gérer.... j'avais de la misère à m'adapter au centre et à ses règlements strictes. Je faisais de mon mieux pour tenir ma langue et suivre les ordres, vraiment. Mais putain que c'était difficile. L'entendre gronder en permanence alors que je m'efforce de me plier face aux exigences des professeurs. J'avais finis par comprendre, ça m'avais pris du temps mais j'avais compris. Mais.... Je ne savais pas combien de temps j'allais tenir sans répliquer.. il était hors de question d'abandonner, j'étais beaucoup trop fière pour le faire et je pensais vraiment être à ma place malgré tout. Et puis.. elle était la si près et si loin à la fois... J'aurais tant aimer qu'elle vienne me voir qu'elle... qu'elle arrête de m'éviter... même si c'était plutôt normal après notre rencontre dite officielle assez houleuse avec l'agent John... C'était de ma faute... entièrement.. même si le comportement distant de la mutante me faisait mal, terriblement mal. P'tain, ça me faisais chier.. déjà que j'avais assez de misère à me contrôler... Et pour couronner le tout j'avais finis par remarquer qu'elle m'observais de loin, je le faisais tout autant mais je n'osais pas plus l'aborder. Les regard qu'elle avait envers moi.... J'en frissonnais...Que faire dans se genre de situation? Tant de réaction son possible. Tant de réaction... la mienne? J'endurais, je refoulais le tout pour pouvoir continuer à fonctionner normalement, garder le contrôle, ne pas me foutre dans la merde, être un bon cadet quoi. Mais mes nuits... mes songes....ils étaient plus que mouvementé et presque sans sommeille alors que le jour, pendant mes temps libre, je les passaient à courir dehors autour du centre pour tenter vainement de calmer mes pensées. Bordel! C'est rare que ça m'arrive, je n'arrivais tout simplement pas à me la sortir de la tête.

D’après vous, qu'ai-je fais lorsque j'ai su que je pouvais retourner chez moi samedi des 19h? Je suis retourner directement au club, j'avais vraiment besoins de me défouler, de me vider un peu la tête, mais surtout de frapper un truc pour évacuer ma frustration que j'avais accumulé. J'avais aussi besoins de retrouver le contrôle que j'avais au club, de retrouver ce à quoi j'étais habitué. Me ressourcer en quelque sorte. En arrivant au Dojo, je m'étais tout de suite changé pour mettre une camisole et un short de sport moulant. J'avais attaché mes cheveux en queue de cheval avant de mettre des pendages de protections sur mes deux mains. Suite à cela, j'avais commencé tranquillement mes échauffements en attendent que le club termine de se vider. Mon père avais eu besoins que d'un regard de ma part pour comprendre que j'avais besoins qu'on s'entraine ensemble. De toute manière, je lui parlais toujours un peu avant qu'on commence.

Je ne savais plus cela faisais exactement combien de temps qu'il n'y avait plus de client dans le Dojo et que mon père et moi avions commencé à nous entrainer. Je me rendais compte que ça me faisais du bien, terriblement du bien, et ce même si j'étais carrément en train de mordre la poussière. Je n'arrivais pas a bien me concentrer, comment y arriver avec ce que j'avais accumuler ses derniers jours? Avec elle qui m'obsédais toujours l'esprit? D'un geste, je tenta de faire une feinte pour envoyer mon père au tapis mais je ne fus pas assez rapide et mon père m'envoyas habillement au sol pour la énième fois. Grognant un peux tout en poussant un juron, je me relevais rapidement avant de me remettre en position de combat.

- Surveille ton langage jeune fille, me répondit rapidement mon père sur un ton autoritaire, Tu agis trop pour te défouler. Reprend toi, c'est loin d'être efficace contre moi et tu ne fais que te mettre de plus en plus en colère.

- M'en fou, répondis-je en grognant encore un peu, j'ai pas envie de réfléchir.

Terminant à peine ma phrase, je me jetais à nouveau sur mon père pour l'attaquer. Non, je n'ai vraiment pas envie de réfléchir, j'ai juste envie de frapper jusqu'à évacuer toute ma colère et ma frustration. Je crois que mon père n.avait pas aimé ma réplique, son visage c'était quelque peux durcis, ce n'était pas ce qu'il m'avait enseigné avec les arts martiaux. Pendant un bon cinq minute, l'un attaquait ou bloquait les coups de l'autre alors qu'on ressemblait un peu au combattant dans un film de kung fu. Mais, mon père en eu assez, il voyait bien que j'étais en train de perdre le contrôle. D'un geste fluide et rapide des bras, Dereck brisa ma défense laissant mon torse à découvert. Puis, sans que je n'ai le temps de réagir, il me donna cinq coups précis et contrôlés dans les points de précisions du torse avant de m'envoyer encore une fois au tapis. Mon souffle se coupe un peu sur le choc alors que je me recroqueville sur moi même pour être à genoux alors que je sens la douleur me traverser le corps. Mon père n'avait pas frappé pour blesser, il n'avais même pas frapper à ça vitesse maximale, mais la douleur était tout de même présente, très présente. Je grognais d'avantage, de plus en plus fort, de douleur et de colère alors que mon regard bleu changeas pendant un moment pour celui doré.

- Ça suffit Maeve, m'ordonna mon père, ça sert à rien, je me doute que c'est difficile mais ce n'est pas une raison pour t'enrager contre moi.

Je l'entend parler, mais il est déjà trop tard, beaucoup trop tard. J'entends la voix de mon père mais je n'y fait pas plus attention que cela. Je sais très bien que je ne dois pas agir comme je vais le faire, que je dois rester en contrôle, mais parfois avec le stresse et la colère qui s’accumule je n'arrivais tout simplement plus à le contrôler. Je n'arrive plus à le garder en cage, il devait sortir. Je crois que j'en ai de besoins... Il vas vraiment falloir que je travaille sur ce point, je ne pourrait pas me permettre d’agir ainsi au X center... Au moins... Dereck savait comment me gérer dans cette situation... Une chance qu'il avait un pouvoir de régénération accélérer....Alors que je me relevais rapidement, montrant les crocs et sortant les griffes, je me jetais rapidement sur mon père tel un animal enragé. Dereck, lui, c'était tout aussi rapidement remit en position défensive alors qu'il bloquait aisément mon premier coup de griffe. Je crois qu'on ses battue ainsi pendant un bon cinq minutes, mon père bloquait ou esquivait la majorité des mes coups sans répliquer une seule fois. Il me laissait le temps de me défouler, d'évacuer ma rage, présentement ça ne servait à rien de tenter de me calmer. Et puis, de toute manière, les quelques fois ou je réussissait à le toucher ses blessures étaient presque aussitôt guéries. Mon père me laissa faire pendant encore un moment avant de juger que je m'étais assez défoulé et qu'il était temps que je me calme.  

D'un geste, Dereck bloquas mon coup de poing avec son bras gauche puis il vint rapidement passer son bras autour du mien pour me tenir fermement le bras contre son torse. Dans un même geste, il vint m'agripper par la gorge alors qu'il glissait sa jambe derrière la mienne. Nos regards se croisèrent pendant un instant avant qu'il ne termine sont mouvement pour me faire chuter lourdement contre le sol sans lâcher ma gorge n'y mon bras. Je couine de douleur sous le choc, grognant d'avantage, alors que je commençais à me débattre griffant ce que je pouvais toucher.

- T'arrête, maintenant! Dit-il sur un ton sec et autoritaire alors qu'il appliquais une légère pressions contre ma gorge.

Mon grognement s'étrangla quelque peu alors que j'arrêtais lentement de me débattre. Mon coter animal n'était pas stupide, il voyait bien que mon père était plus fort que moi. J'arrête complètement de grogner, cherchant un peu mon air sous la pression de mon père, alors que Dereck s'assura que j'étais redevenue calme avant de me lâcher complètement. Je tousse un peu lorsque l'air pénètre à nouveau pleinement dans mes poumons alors que je me relevais avec l'aide de mon père. Puis, dans un geste lent, il vint doucement me prendre dans ses bras alors qu'il ajoutait sur un ton redevenue doux:


- Ça vas mieux la? Il ces calmé? Je n'aime pas te voir comme ça Tigrou...

-..... Ouais, j'sais, soufflais-je après un moment de silence alors que je prenais doucement mon père dans mes bras, désolé... j'ai craqué..

- Ça fait partie de toi, il faut juste que t'apprenne à le canaliser. Tu ferrais mieux d'aller prendre des anti-douleurs, tu vas en avoir de besoins après ce qu'on viens de faire.

Je vins légèrement hocher de la tête, la mine basse, mon père avait parfaitement raison alors que je me détachais de lui pour me diriger vers le bureau. Dereck gardait toujours un flacon de médicament à porter au cas ou que ce soit pour moi ou pour un client. Rendue dans le bureau du club, vers l'arrière, je sortis un petit flacon de tylenole de l'un des tiroirs du bureau. Suite à cela, je me penche pour prendre ma bouteille d'eau qui était resté sur mon sac que j'avais laissé à cette endroit en arrivant. C'est à ce moment que mon regard se porta sur mon téléphone qui affichait que j'avais reçus un nouveau texto. Hum? Qui peux bien m'envoyer un message? C'est peut-être ma meilleur amie qui veux me voir demain? Prenant mon téléphone en même temps que la bouteille, je le dépose sur la surface du bureau alors que je prenais en premier deux comprimés du médicament. Ensuite, je reprend mon portable en main pour regarder le message tout en prenant une autre gorgé d'eau.

« Je viens te voire chez toi, Ais.»

Je manque de m'étouffer avec ma gorger d'eau. Que... Quoi? Comment elle a fait pour savoir mon adresse ainsi que mon numéro? Mais... c'est... Je... Ça c'était carrément inattendue.... malgré ma surprise, mon cœur se met à cogner contre ma poitrine alors que je ne pouvais m'empêcher d'avoir un petit sourire. Elle avait enfin décider d'arrêter de m’éviter? Je l'espère, vraiment. Et si c'est une mauvaise nouvelle? Nah.. pense pas à ça... profite s'en pour t’ouvrir à elle.. pour lui parler... et merde.. je ne suis tellement pas en état pour la rencontrer elle, j'ai eu chaud sans oublier les marques de combats... Et si les rêves qui m'habitaient se réalisaient enfin? Non... non... n'espère pas trop... Je vins légèrement me masser la nuque, au fait, c'est quand qu'elle avais envoyer ce message? Je redresse soudainement la tête, c'est moi ou j’entends mon père parler avec quelqu'un?



Pendant ce temps, mon père lui c'était dirigé vers le comptoir à l'avant du Dojo pour pouvoir changer de t-shirt. Il me connaissait beaucoup trop bien et quand il m'avait vue revenir il se doutais que j'allais déraper. Il prévoyait toujours un t-shirt de rechange déposé sur le dit comptoirs lors de ces moments. Rapidement, il retira son t-shirt déchiré avant de mettre celui qui était intacte. C'est à ce moment qu'il remarqua qu'une personne se tenait en face de la porte du bâtiment. Fronçant un peu des sourcils, Dereck jeta un petit coup d’œil vers l'horloge de la pièce avant de se diriger vers la dite porte. Il n'était pas encore 22h et théoriquement le club n'était pas encore fermé. Peut-être qu'elle hésitait à entrer? Qu'elle cherchait son chemin ou quelqu'un? S'accotant doucement contre la porte pour la garder ouverte, Dereck vint lentement croiser ses bras sur son torse alors que son regard se posait sur la jeune femme inconnue. Il était imposant, une véritable armoire à glace haute d'1m85. Il était tout aussi musclé voir d'avantage que moi alors que sa stature et son crâne chauve lui donnait un air sévère, autoritaire voir intimidant. Seule son regard, de couleur d'un vert forêt, était amicale et chaleureux ce qui contrastaient étrangement avec son physique très imposant. Un petit sourire doux se dessina sur les lèvres de l'homme alors qu'il pencha légèrement la tête sur le coter. Il prenait le temps de l'observer pendant quelque seconde, elle lui disait quelque chose... Il n'y a pas de doute, elle est un cadet et il n'avait certainement pas besoins de sa mémoire surhumaine pour avoir sa petite idée sur l'identité de cette jeune femme.

- Je peux vous aider jeune fille? Dit-il sur un ton de voix doux et grave à la fois. Le club vas bientôt fermer pour la nuit mais je peux toujours répondre à vos questions si vous en avez. À moins, que vous cherchez quelqu'un qui habite dans le coin?

Gardant son petit sourire, mon père décroisa doucement les bras pour pouvoir faire signe à la jeune mutante d'entrer. Il se décala un peu pour lui permettre de passer tout en lui tenant la porte.

- Allons, entrez, être à l'intérieur est plus propice à la discutions que moi dans le cadre de porte et vous en plein milieux du trottoir.

Tenant toujours la porte, Dereck se tut et attendit de voir la réaction d'Aislinn. Allait-elle entrer? Il l’espérait, rare son ceux qui venaient au club à cette heure là sans raison bien précise.

Dereck n'avait pas vraiment réagit lorsqu'elle retira sa casquette, l'homme en avait vue plus d'une des manières de saluer quelqu'un et il avait répondue au salut de la jeune fille avec un léger hochement de la tête. Ainsi donc, elle cherchait sa fille? Voila qui confirmait un peu plus la petite idée de l'homme. Bien, très bien, elle avait accepté son invitation. Le petit sourire de l'homme s'agrandit un peu alors qu'il refermait doucement la porte derrière la jeune femme. Dereck la laisse observer les lieux alors qu'il venait à nouveau croiser les bras sur son large torse dans un position décontracté. L'homme l'écoute et la laisse parler respectueusement sans jamais la quitter du regard. Elle avait envoyé un message à Maeve? Pourtant ça fille ne lui en avait pas parlé... à moins que... que c'était pendant qu'ils s'entrainaient?

- Je suis Aislinn, Aislinn Old…hum…ça n’a pas d’importance, je ne veux pas déranger surtout si vous alliez fermer.
Vous avez un chouette Dojo et je…OoooH…vous avez des Shakujo ?

- La venue des amies de ma fille ne me dérange jamais, répondit-il toujours sur un ton doux alors que la jeune mutante s'approchait de l'une des armoires en bois. Oui, les Shakujo on été spécialement importé pour le Dojo.

L'homme aimait aussi faire la connaissance de amies de sa fille et voir un peu qui Maeve fréquentait. Cela le rassurait toujours un peu de savoir avec qui elle était. Aislinn Old? Old quoi? Le mutant fronça légèrement des sourcils alors qu'il penchait de nouveau légèrement la tête sur le coter. Nah... il faisait suffisamment confiance à Maeve pour ne pas tout de suite aller fouiller dans sa mémoire surhumaine et puis elle était un cadet donc Dereck pouvait se permettre de lui faire confiance. De toute manière, il allait bien finir par l'apprendre un jour ou l'autre. Le sourire de l'homme devint plus présent alors qu'il s’approchait à son tour de l'armoire. Il aimait bien voire ce genre de réaction, cela lui faisait toujours un peu plaisirs de voir les jeunes s'intéresser ainsi aux arts martiaux. La surprise apparue quelque peux dans le regard de Dereck, elle a été formé à un art martial? Ou? Quand? Comment? Cette jeune femme devenait de plus en plus intéressante et intrigante. Que cachait-elle encore? Le mutant était intrigué d'autant plus lorsqu'une personne avait reçus un enseignement. Son coter plus professeur et maitre du dojo remontait toujours à la surface dans ces moments. Qui était le maitre de la jeune mutante?

- Vous avez parfaitement raison c'est le summum de la stratégies de combat, répondit doucement l'homme après un moment de silence, dommage qu'il n'y à pas plus d’intérêt que cela. Moi même j'ai une préférence pour le Kenjutsu mais cela ne m’empêche pas d’enseigner le Bô-jutsu lorsque quelqu'un s'y intéresse. Présentement j'ai deux élèves qui on choisie cette voie, si vous voulez venir ici pour le pratiquer vous êtes toujours la bienvenue.

Dereck vins lentement décroiser ses bras, son regard observait pendant un moment la rouquine avant qu'il ne vienne doucement observer les armes d'entrainements.

- Dite moi, vous pratiquer le Bô-jutsu et le Kempo depuis longtemps? Ou l'avez-vous appris? Ça ne s’apprend pas en un claquement de doigt comme art martiale. À moins, bien sur, d'avoir une mémoire surhumaine.

L'homme se tait pendant un instant, laissant la chance à le jeune femme de lui répondre si elle le souhaitais. Son regard était revenue se poser sur le mutante alors que son sourire s'était estompé quelque peux. Il semblais hésiter un peu avant d'ajouter sur un ton de voix plus sérieux:

- Si vous êtes vraiment une bonne amie de Maeve, Pouvez vous.. veiller un peu sur elle? Je la connait, elle vas avoir de le difficulté à rester calme et à suivre sans dire un mot les règles. Elle a tendance à devenir agressive quand elle est sur le points de craquer. Je m'inquiète pour elle, pour ce qui pourrait lui arriver et ce qu'elle pourrait poser comme gestes. M'enfin, j'ose espérer que la présence d'un cadet plus expérimenter et en dernière année peux l'aider.

L'homme vins pousser un faible soupire, il s'inquiétait toujours pour Maeve et ce même si il respectait son choix. Dereck vins passer doucement sa main contre son crane avant de continuer:

- C'est normal que vous n'ayez pas eu de réponse. Maeve est venue directement ici lorsqu'elle a put quitter le centre. Après elle n'a pas arrêter de s'entrainer, on viens tout juste de terminer. Contrairement à vous elle a un goût très prononcé pour les arts martiaux plus agressif et d'attaque au corps à corps... Disons qu'elle avait vraiment besoin de s'entrainer...

L'homme vint reposer son regard sur la jeune fille. Malgré tout, cela paraissait dans le ton de sa voix qu'il aimait profondément sa fille. Puis, il ajouta:

- Elle est dans le bureau à l'arrière.

Pendant ce temps, moi je n'étais vraiment pas certaine de bien entendre. J’hallucine? Je dois bien halluciner? Je m'étais concentré pour essayer d'écouter, mais.. mais je n'étais pas capable de l'être et l’affolement si soudain de mon cœur ne m'aidait pas du tout. Putain... Ce n'est pas que je ne voulais pas qu'elle rencontre mon père. Au contraire. C'est... C'est juste que j’aurais préféré qu'elle le rencontre après qu'on ce soit parlé... après avoir clarifié les choses... après avoir confirmer ou non si je me plantais.. shit...Et puis je réagissais comment face au message? Je l'avais carrément vue en retard... Je lui répond quand même? Je ne répond pas? Je prend en compte que c'est elle qui est avec mon père? Je vins pousser un long soupire, prenant mon courage à deux mains, alors que j'écrivais rapidement. *Ok, je suis toujours chez moi.* J'hésite pendant une fraction de seconde avant d'envoyer le dit message. Bordel, j'ai l'impression de vivre à nouveau mon premier amour. Ok.... Reprend toi Maeve..... Ça veux pas dire qu'elle est déjà arrivé... C'est beau rêver... Rapidement, je vins déposer à nouveau mon téléphone sur mon sac alors que je sortais rapidement du bureau.

- P'pa!!!??? Dis-je d'une voix forte tout en me dirigeant vers l'avant du Dojo. Tu parle avec q....

Mon père m'a entendue alors qu'il quittait du regard Aislinn pour poser son regard dans ma direction. Moi, je m'étais immobilisé en plein milieux de la salle d'entrainement alors que je ne terminais même pas ma phrase. Je venais de figer, littéralement, alors que mon regard était juste posée sur elle. Je n’hallucine pas? Après tout ce qui c'était passer elle était réellement la? Elle viens pour en discuter? Comme promis? Je sens mon cœur cogner de plus en plus fort contre ma poitrine alors que ma queue commençait à fouetter rapidement l'air. Ok... Ok.... Réfléchis.... Reste calme, c'est pas parce que t'est chez toi et non au centre que tu peux arrêter de te contrôler... Que tu peux laisser aller t'est pulsions.. et puis... Ce que tu craignais était en train de se passer... Putain, parle, dit quelque chose, réagis! Reste pas la immobile à la fixer... même si.. ho ce qu'elle est belle.. Minou, concentration! Dereck vas se douter de quelque chose.

- Maeve? Ça vas? Me dit-il sans que je ne réagisse. Tigrou?

Je devins soudainement rouge de gêne alors que mon regard se posait finalement sur mon père. Il n'a pas fait ça? Dite moi qu'il ne vient pas de m'appeler par mon petit surnom devant Aislinn? Ho non.... Ho non... Ho non.... Qu'allait-elle en penser? Comment je réagis? P'tain, je sens ma panique monter d'un cran...

- nah... Oui... ç... c'est que... P'pa.. pas devant mes amies... Bégayais-je alors que mon regard se détournait de mon père pour aller se poser sur Aislinn. Hum... he.. je... je viens de voir ton message. Tu.. Tu voulais me voir? Pour parler de tu sais quoi?

P'tain, depuis quand je suis aussi nerveuse? Depuis quand je manque tant d'assurance? Depuis quand l'effet qu'elle me fait pouvait être aussi visible? Depuis quand.. Je..  J'ai réussis à rester calme et en contrôle au X center et là..... La je ne contrôlais plus rien... On dirait que toutes les émotions que j'avais maitrisé et contrôlés revenaient me frapper de plein fouet tel le ressac d'une vague. Bordel.. je ne dois vraiment pas être subtile... Que vas-t-elle penser de moi? Se sent-elle comme moi présentement? Je commence à bouger nerveusement sur place, putain.. c'était pas prévue... vraiment pas.... reprend toi minou... je t'en pries... Dereck, lui, avait croisé à nouveau les bras contre son torse. Il semblait surprit voir un peu inquiet. Il était rare que je réagisse de la sorte, en fait mon père m'avait vue réagir ainsi qu'une fois ou deux.

- Maeve, dit-il, c'est juste une amie?

Je fige de nouveau, ouvrant la bouche mais étant incapable de répondre ou de dire le moindre mots, je suppliais Aislinn du regard de dire quelque chose et de m'aider à me sortir de cette situation. Hey merde.... Hey merde..... Hey merde.... Trouve une explication! Voila pourquoi je ne voulais pas qu'il la rencontre tout de suite. Mon père me connaissait beaucoup trop bien.. comment lui expliquer une situation quand je n'en avais même pas parler avec elle? Quand on s'était tenue à distance toutes les deux depuis mon arrivé au centre? Quand tout était si compliqué? Quand... Quand... Quand... Et si je me faisais trop d'idée et qu'elle est la pour me parler d'un autre sujet? Sa y est.. Je vais péter un câble sous la pression...

- Vous m'expliquez ce qui se passe? Ajouta l'homme alors que son regard alternait entre Aislinn et moi.

Bien sur qu'il avait toujours sa petite idée, voir même que celle ci était d'autant plus claire, il savait parfaitement percevoir tout les petits signes chez moi. Mais Dereck était une homme très respectueux et il n'allait certainement pas affirmer quelque chose ou dire son idée qui pourrait être embarrassante. Il préférait nettement mieux que la personne concerné lui en parle d'elle même.

Dereck avait écouté en silence la jeune mutante répondre à ses questions. Plus elle parlait plus l'homme semblait intrigué voir même impressionné. Elle était surprenante, très surprenante, et terriblement doué malgré son jeune âge. L'homme était encore plus curieux de voire ce dont elle était capable, c'est quand même beaucoup d’année huit ans de pratique mais cela ne pourrais jamais se comparer à ses années à lui. Oui, bon, sa mutation aide beaucoup mais il avait quand même du s'entrainer et apprendre au début. Hum... Maeve était-elle au courent de ce commandement de la X force? Dereck savait que sa fille aimait bien enseigner et aider des gens à s'entrainer au club mais.. allait-elle pouvoir continuer de le faire? Le mutant espérait que oui, sa fille était quand même très apprécié comme entraineur au club. Il allait devoir lui en parler à propos de ce sujet. Le sourire de l'homme devint plus présent lorsqu'elle ajouta qu'elle aimerait faire quelque Kata ici. Dereck voulait vraiment avoir la chance de la voire à l’œuvre, avec tout ce qu'elle venait de dire sa curiosité était définitivement piqué. Et puis, il pourrait peut-être réussir à reconnaitre les maitres qu'elle avait eu au travers de ses gestes. Ce sérieux, l'homme ne s'y était pas du tout attendue.. Il se concentrait d'avantage sur la jeune femme alors qu'il écoutait toujours en silence.

Les paroles de la jeune mutante le rassuraient, un peu, beaucoup, c'est bien de lui confirmer que sa fille faisait des efforts surhumains pour se contrôler. L'homme craignait tant pour elle et il aurait tant aimé qu'elle reste près de lui au lieux de prendre son envole vers la X force. Le mutant ne put s'empêcher de pousser un léger soupire, il voulait laisser faire sa fille mais en même temps il voulait tant la protéger et la garder près de lui. Malgré tout, l'homme ne peut s'empêcher d'avoir un petit sourire tendre lorsqu'elle ajoutait qu'il pouvait être fière de sa fille. Dereck l'était déjà, il était fière de ce que sa fille était devenue, même si ils éprouvaient certains désaccords et qu'il y avait une certaine friction entre eux. L'amour et la fierté était toujours plus fort que tout. Pour être précieuse elle l'est, Dereck était parfaitement d'accord avec les mots de Aislinn. Mais les mots employé, le ton et ce petit sourire étaient si inhabituelle venant de la part d'amies de sa fille.... Définitivement, l'homme se doutait de plus en plus qu'elle était le cadet dont Maeve lui avait parlé.

Bon, même si ce n'avait été qu'un croassement d'une voix sans force et sans assurance, j'avais tout de même eu la confirmation que la rouquine était la pour ce que j’espérais qu'elle soit présente. Cela ne m'aidait pas du tout à rester calme et à calmer les battements fou de mon cœur. Mais en même temps je... Je me sentais si heureuse. Malgré toute la panique qui m'habitait, mon père qui posait trop de questions, la panique que je croyais percevoir chez Aislinn, j'avais tellement envie de juste laisser aller mes pulsions qui m'habitaient maintenant. Moi, je savais que ça ne dérangerait pas mon père, mais elle? Comment voyait-elle la relation que j'avais avec mon père? Certainement pas comme moi... j'avais à peine parlé de lui en fait...

- Pipi….

Je... hein?? ça... c'était pas prévue... Je me redresse un peu regardant d'avantage la mutante. J'étais surprise, très surprise, mais mon regard envers elle n'avait pas du tout changé. Non, en fait, il devint terriblement tendre et amoureux. Je trouvais ça mignon, carrément, tout comme le visage qu'elle avait fait en me voyant. Je ne dis absolument aucun commentaire, je ne fais que la regarder avec un regard des plus amoureux. Ça y est.. Je viens de finir de fondre pour elle alors qu'un petit ronronnement rassurant émanait de ma gorge. Présentement, je ressemblais à une gamine devant son chanteur favoris, incapable de répondre. Je n'aurais jamais penser la voire ainsi... la voir qui.. qui semble si fragile... C'était-elle sentie comme moi lorsque j'avais craqué devant-elle? Avait-elle ressentie ce genre d'émotions? Ou le contexte différent avait tout changé? Mon père, lui, il était tout aussi surprit que moi alors que son regard c'était posé sur le jeune fille. Il venait de comprendre, complètement, alors qu'il ne savait pas trop si il devait parler ou laisser faire sa fille. L’inquiétude apparue dans son regard, habituellement il voyait des enfants avoir ce genre de réaction pas les adultes. Encore moins lorsque le dit adulte est si familier avec les arts martiaux. Moi, je vins secouer la tête pour reprendre d'un coup mes esprits, j’étais toujours autant malmené par mes émotions mais ce n'étais vraiment plus le temps de se laisser dominé par la panique et ses pulsions. Même si je trouve la réaction d'Aislinn carrément craquante je devais réagir. Je devais dire quelque chose. Je n'étais pas aveugle à ce point. Je m'avance un peu vers elle alors que je pose mon regard sur mon père. Je trouve finalement le courage de dire sur un ton légèrement en colère et sec:

- P'pa.. T'étais pas obligé de réagir comme ça... n'y de poser autant de questions.. Je me doute que tu sais déjà. C'est ton genre de faire comme si tu ne le savais pas..

Le son de ma voix attire aussitôt l'attention de mon père, il pose son regard sur moi alors qu'il prenait sa position de papa qui est près à entendre l'explication de son enfant. Dereck paraissait tout d'un coup encore plus imposant. Je fais une pose de quelques secondes, hésitant à continuer. Je n'aimais pas quand il prenait cette pose, je savais qu'il le faisait parfois exprès pour me faire parler d'avantage ou pour me faire avouer un truc. Cela ne marchait pas tout le temps mais parfois c'était terriblement efficace. Je n'ai vraiment plus le choix de le dire.... Je dois lui dire même si rien n'est confirmé... Même si j'aurais préféré parler avec Aislinn avant...

- C... C'est la fille dont je t'ai parlé.... Celle qui occupe mes pensées 24h sur 24h et qui fait littéralement battre mon cœur depuis.

Je m'avance un peu plus vers Aislinn mais mon père s'avance rapidement vers moi pour me stopper dans mon élan en m’agrippant le bras. Je n'aime pas cela.. Son attitude n'a pas changé... d'habitude elle change quand je lâche le morceau... il s'attendait à quelqu'un d'autre? Que c'étaient-ils dit avant que je sois présente? Je me suis mis dans la merde? C'est ça? Dereck, lui, ne montrait rien pour l'instant mais il se sentais encore plus fière et heureux pour sa fille. Oui, il avait comprit depuis un moment et oui il faisait exprès de rester de marbre pour faire stresser un peu Maeve. Tout aurait été si simple si sa fille l'avait dit des le début. Un petit sourire se dessine finalement sur ses lèvres alors qu'il s'approchait de la féline pour lui murmurer:

- Go get her Tiger... Je l'aime bien ton amie... Son sourire devint encore plus grand alors qu'il continuait d'une voix soudainement plus forte. Je suis dans le bureau, si vous me cherchez.

L'homme me lâche finalement avant de se diriger doucement vers le dit bureau, à l’arrière, non sans jeter un petit coup d’œil ver moi et Aislinn. Moi, j’étais devenue rouge de gêne, Que... Quoi? Ho.,. Putain... Je le savais... Ça m'énervais quand il réagissait comme ça... Quand il le faisait exprès pour me faire stresser... il réussissait presque toujours à savoir ce qu'il voulait. Je ne pus m'empêcher de pousser un léger grognement contrarié alors que je terminais de m'approcher de la Rouquine.

Mon attention était maintenant complètement sur elle alors que le seule fait de m'être approché faisait s’emballer encore plus mon cœur. Ce qu'elle sent bon... Ce que je la trouve belle même si elle semble si gêné... Ce que j'ai envie d'elle... de la sentir dans mes bras.. de sentir mon corps contre le siens... pense pas à ça, il faut que tu reste concentré Minou... J'avais une idée en tête mais devais-je la faire? Était-ce approprié? Roh.. et puis merde... Je ne suis pas au centre, je peux me le permettre. Un peu.. juste un peu.. pendant un court instant... Je ne réfléchis pas plus à ce que je vais faire, la j'avais repris mes esprits et c'était à mon tour d'aider Aislinn. Je le voyais bien qu'elle avait paniqué tout autant que moi... je crois qu'elle venait de craquer... Je me place pour qu'il ne reste que quelques centimètres entre nous, je suis inquiète, alors que je tend doucement ma main pour lui caresser la joue avant de lui agripper doucement le menton. Je pose mon regard bleuté dans le siens, présentement je réagissais plutôt à l'instinct, j'étais parfaitement consciente que je ne lui avais pas encore indiqué ou sont les toilettes. Je reste immobile pendant un instant avant de venir poser avec douceur mes lèvres contre celle de la mutante. Le baiser ne dur que pendant un instant mais il est doux et léger même si je n'ai absolument aucune idée de ce qu'il vas provoquer chez la mutante. Je me retiens pour ne pas aller plus loin qu'un simple baisé, j'espère juste que ça vas lui changer suffisamment les idées pour calmer sa panique. Je sens que mon cœur vas vraiment exploser...

- Hey.. J'suis la.. J'suis avec toi.... Murmurais-je doucement et tendrement. Je vais te montrer les toilettes des femmes.

Cette douceur tranchait carrément avec la furie dont j'étais apte de laisser sortir. Je vins sourire tendrement à la jeune mutante alors que je m'éloignais un peu d'elle, prenant doucement sa main, pour ensuite commencer à me diriger vers le vestiaire des femmes qui était combinés aux toilettes et aux douches. Je ne regarde même pas si mon père nous observe à partir du fond de la salle, la présentement, c'était Aislinn qui préoccupait l'entièreté de mon esprit. Si ce n'était pas claire, cela venait carrément de le devenir. Je l’espérais en tout cas... Rendue au vestiaire, je la laisse aller aux toilettes sans trop imposer ma présence n'y être trop en retrait. Je ne sais pas si je devrais continuer de lui parler ou de juste la laisser faire sans dire un mots. Et si.. elle décide de partir grâce à son pouvoir? Je devrais peut-être essayer de garder le contacte.. Je ne sais pas.. j'hésite... mais ce qui est certain c'est qu'une pointe de douleur me traverse le cœur à la seule pensée qu'elle pourrait décider de partir. Réfléchissant, je vins doucement m'accoter contre le mur qui séparais les toilettes et douches du reste du vestiaire. Je vins détacher mes cheveux avant de passer une main dans ceux ci et de venir doucement me masser la nuque. Faute d'avoir des poches dans mes vêtements de sports moulants, j'avais simplement enroulé l'élastique à cheveux autour de mon poignet. Mon regard se pose doucement sur le plafond alors que je continuais de me masser la nuque. Je ferrais peut-être mieux de parler finalement....

- Humm... Aislinn? Dis-je après un moment de silence d'une voix assez forte pour être entendue et attirer son attention.

Ai-je perdue ma chance à cause de mon père? J'espère que ce n'est pas le cas. Sincèrement... je crois... je crois que je ne le supporterais pas... tout simplement... Continue de parler, ça te rassure un peu...

- Tu.. tu voudrais qu'on aille parler à mon appartement? Il est séparé de celui de mon père et.. et plutôt bien insonorisé... Ce serrait mieux pour discuter tranquille et puis... on pourrait commander quelque chose à manger genre... j'sais pas..... de la pizza?

Ça ressemble vachement à un rencart ce que tu viens de dire minou.. Ouais.. mais non.. c'est.. c'est.. ok, peut-être un peu mais j'avais tout de même raison que discuter chez moi est mieux que de discuter dans un vestiaire. Et puis, je commençais à avoir faim alors se faire livrer de la pizza c'est rapide et parfait dans le cas présent.

Je n'avais pus détacher mon regard du siens lorsqu'elle avait posé ses yeux dans les miens. J'avais été captivé par leurs couleurs et leurs gravités si étrange mais qui me faisait fondre d'avantage pour elle. Plus rien ne s'explique, se sont les sentiments à eux seuls qui parlent et qui dirigent la danse. Je l'avais laissé essuyer mes larmes, en fait je n'en avais même pas eu honte n'y même cherché à les cacher ou à stopper le geste de la mutante. Elle.... Elle avait le droit de me voir ainsi... De me voir si fragile... De voir ces larmes et ces émotions que certains ne verront jamais. Je ne cesse de la contempler amoureusement et tendrement alors que mon souffle s’accélérait avant même que son visage s'approche du miens. Il devint encore plus rapide lorsqu'elle m'attire vers elle et que je m'approche. J'avais tellement envie de me laisser aller et de m'abandonner complètement à elle.

Le frôlement discret et timide de nos lèvres m'électrises d'un coup le corps en entier alors que mes lèvres s'écartaient d'elles même. Oui, je m'offre à elle et ce seul contacte me fait comprendre que je peux aller plus loin. Je n'aurais jamais crus pouvoir sentir à nouveau mon cœur battre aussi fort et rapidement pour quelqu'un n'y même qu'il puisse battre encore plus fort que ce que j'avais déjà vécue. J'abandonne, je me laisse aller, je m'offre complètement à elle dans ce long baisé si délicieux. Je sens de chaudes vagues de plaisirs me travers, lentement puis de plus en plus fort, alors que tout mes sens s’éveillaient pour gouter et savourer ce moment si magique. Plus elle appuyait ce baisser plus j'avais l'impression qu'elle venait me toucher au plus profond de mon âme alors que je répliquais tout aussi fortement. Je sens ma poitrine commencer à pointer sous l'excitation ainsi que mon intimité devenir un peu plus humide. Une nouvelle énergie s'empare de mon corps comme si j'étais une batterie que l'on venait de recharger d'un seul coup. Je suis prête à tout faire pour toi, ton bonheurs, t’a sécurité, je veux rester à t'est coter pour l'éternité, j'ai tout autant besoins de toi et j'ai terriblement envie de ne faire plus qu'un avec toi Aislinn. J'ai tant envie de gouter à chaque centimètres de ton corps, de le toucher entièrement, de sentir ta peau contre la mienne, de te posséder et de te faire des choses.... Tu n'imagine pas tout ce que j'ai envie de te faire... Tout comme je meurt d'envie de te sentir à l’œuvre, de sentir que tu me possède à ton tour... À cette seule pensée, j'avais collé d'avantage mon basin contre le siens alors que ma queue fouettait l'air avec excitation. Lorsqu'elle caressa mon dos avant d'agripper mes hanches, je sens mon duvet se hérisser d'un coup sous le plaisir tout le long de mon échine. J’eus une sorte de petit grognement de plaisir alors que nos langues continuaient leurs délicieux ballaient. N'y tenant plus, l'une de mes mains se glisse à moitié dans le pantalon de la rouquine tout près de sa hanche alors que je l'attirais encore plus contre moi. Mon autre main, elle, venait à son tour doucement lui caresser le dos de bas en haut avant de se poser tout près de son omoplate. Je ne me rend même pas compte que mes griffes sont sortie sans que je ne le veuille. Habituellement, cela m'arrivais beaucoup plus tard... Comment dire... Quand mon plaisir atteignait des sommets... Mais la, mon cœur n'était pas la seule chose qui était sur le point d'exploser... Cela faisait si longtemps que je n'avais pas ressentis mon intimité ainsi humide n'y ma poitrine aussi dur.

Ce que j'aurais aimé que ce baiser dure pour l'éternité, je ne voulais pas arrêter ni même me détacher moindrement d'elle. J'en voulais plus, toujours plus, alors que je grognassais légèrement de mécontentement lorsque ces lèvres quittèrent les miennes. Mais j'avais besoins de souffler, de reprendre mon souffle pour pouvoir revenir à la charge. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenties cette dévorante impatience... J'avais oublié à quel point elle rendait l'après encore plus agréable. Mon souffle était tout aussi cours que le siens alors que je sentais encore mon corps frémir sous l'excitation du baiser.

- J’ai envie de toi. Mais j’veux pas baiser, je veux que tu me fasses l’amour et que je te fasse pareil….Je..je suis incapable de refréner ça..Maeve.

J'aime la voire sourire ainsi, si elle savait tout l'effet que cela me faisais. Un sourire des plus tendres, sincère et amoureux étire à son tour mes lèvres. L'un de ces sourires des plus sincères et vrais que seul certain on réellement la chance de voire. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me dise un long discours. Non, je voulais qu'elle me parle avec son cœur. Je ne sais plus quoi dire, je ne fais que la contempler en silence. Je crois que mes gestes et mon regard sont largement suffisant pour lui faire comprendre que j'ai tout autant envie d'elle. Le voit-elle? Comprend-t-elle à quel point je l'aime? À quel point je veux lui faire l'amoure comme elle mérite? Que tout cela c'est tellement plus que baiser? C'est un véritable coup de foudre? Je ne vois qu'elle, je n'ai d'yeux que pour elle présentement. Mes mains se crispent un peu lorsqu'elle revient à la charge, pas assez pour blesser la rouquine mais suffisamment pour qu'elle sente mes griffes, alors que je répliquais aussitôt en un tendre et fougueux baisé. Il est trop tard pour que je m'arrête, je cède finalement et complètement à cette flamme qui brûle tout mon être. Je crois que nous brûlions autant l'une que pour l'autre. Nos langues recommencent à se caresser et à s’emmêler dans un délicieux balais. Je ferme les yeux, profitant de ce baiser qui avait déjà commencé à me manquer des la fin du premier. Je ne suis même pas au courent pour le point d'encrage de son pouvoir, en fait je ne sais même pas si physiquement cela pouvait se ressentir n'y même si elle m'en avait déjà parler. Mais ce qui est certain, c'est qu'à partir d'aujourd'hui son odeur est encré en moi pour toujours. Je ne suis peut-être pas encore capable de pister quelqu'un mais elle.... Elle ne pourra plus s'approcher, s'éloigner ou passer proche de moi sans que je le remarque. Je ne sais plus pendant combien de temps nous sommes resté ainsi à s'embrasser. Si seulement nous pouvions rester ainsi réellement pour l'éternité....

Mes lèvres se détachent doucement de celle d'Aislinn, j'ouvre les yeux avant de les poser dans ceux de ma bien aimé. Je reprend mon souffle même si j'ai déjà plus qu'envie de continuer à l'embrasser. Souriant toujours, je vins doucement frotter le bout de mon nez contre le siens, dans un geste tendre, alors que mon souffle se calmait quelque peu. Bien sur que je voulais continuer de l'embrasser fougueusement mais le vestiaire des femmes n'était pas vraiment le lieu approprié pour ce que nous étions incapable de stopper. Je vins légèrement me mordre la lèvre inférieure alors que j'ajoutais d'une voix qui trahissait mon excitation et mes envies :

- Dans ce cas.... Allons chez moi... la bas on vas pouvoir consumer ce désire qui nous brûle toutes les deux....

J'approche à nouveau mon visage du siens pour que mes lèvres viennent frôler les siennes. Mais sans plus, je me retiens pour ne pas continuer alors qu'un petit sourire joueur apparaissait sur mes lèvres. J'ai envie de la faire languir un peu, j'observe du coin de l’œil la réaction de la rouquine alors que j'ajoute toujours doucement:

- À toi de voir, tu me le dit quand tu veux y aller. Je vais juste devoir aller chercher mon sac dans le bureau avant de partir pour mon appartement.

Je n'avais toujours pas envie de me détacher d'elle, même pour aller chez moi, mais éventuellement nous n'orrions plus le choix de le faire. J'espère juste que mon excitation ne serra pas trop visible au travers de mes vêtements de sports moulant si je retourne au bureau... Je.. je n'ose pas trop imaginer le regard de mon père si il me voit comme ça... N'y à ce qu'il pourrait penser... M'enfin, je garde toujours mes lèvres proche des siennes faisant exprès de les frôler doucement. Oui, oui, je le faisais exprès mais ce n'étais pas pour faire chier la mutante. Non, j'espérais qu'elle embarque dans mon petit jeu. Allait-elle le comprendre? Allait-elle en être tout autant exciter que moi? Qui de nous deux allait flancher en premier? Je sens que c'est moi qui allais flancher en premier, j'avais tellement envie de retourner goûter à ces lèvres... Je recommence à ronronner, un ronronnement plus rapide et excité cette fois, alors que ma queue fouettait toujours l'air avec excitation. Je surveille toujours la réaction de la mutante autant envers mon petit jeu que la réponse au fait d'aller chez moi.

Étais-je vraiment en train d'agir et de poser des gestes comme je l'avais si souvent subit? Était-je vraiment entrain de tout oublier pour mon simple plaisirs? Je ne sais pas...... Je ne sais plus... Je ne voulais pas agir ainsi... Pourquoi je le fais me dite vous? Par peur? Peut-être... Peur d'avoir mal au finale.. peur que la tentative ne marche pas... Pour me protéger? Pour faire comme si tout était normal et facile alors que c'est loin d'être le cas. Parce que sous mon assurance ce cache ma plus grande faiblesse? Mon besoins d'être aimé... Ce vide que je cherche tant à combler et qui semble l'être quand je suis avec elle.... Cette dépendance affective qui me pousse toujours à tout persécuter... Ou à me rendre.. terriblement jalouse... La main de la mutante serrant mon poignet me ramène à l'ordre, elle me ramène à l'instant présent que j'étais peut-être en train de gâcher... Putain Maeve, pourquoi t'arrive jamais à te contrôler? Pourquoi quand t'essaie de faire les choses différemment tu finis toujours par revenir à t'est ancienne réaction?

Pendant qu'elle parle, moi je m'étais reculé d'un demi pas alors que mon regard c'était posé vers le sol. Ma main qui n'était pas tenue par la rouquine tomba lentement le long de mon corps. Rien de mieux que la sensation d'une bonne douche froide pour me calmer quelque peu, pour me faire prendre conscience que ce n'est pas le moment d'agir ainsi. Je la comprenais, ouais, je crois que je la comprenais même si moi j'avais cette manie de vouloir m'enchainer. Je finis par relever le regard vers elle, non je ne me rendais pas compte à quel point c'est compliqué. Je fermais les yeux et agissais comme si tout était normal.. Plus maintenant... Lorsqu'elle lâche mon bras, celui ci ne fait que rester en place alors que je la laissait me caresser le visage. Mon regard était toujours posé dans le siens même si je ne peux plus dire ce qui brillais dans le mien. Je ne savais comment réagir, je me sentais perdue l'âme déchiré de tout coter par mon désire pour elle, mes émotions que je ne contrôlais plus et toutes mes craintes. Tout ce que je savais, toutes mes réactions et mes gestes que j'avais si souvent fait ne pouvaient plus être utilisé. La mutante était loin d'être comme les femmes qui ont déjà partagé mon lit, j'avais l'impression présentement de devoir tout réapprendre.

Après un moment, ma main se déplace finalement pour venir se poser contre celle d'Aislinn. Mais, contrairement à notre première rencontre, je laisse sa main en place le temps de venir déposer un baiser dans le creux de sa paume. Puis lentement, je vins déplacer la main de la mutante pour venir la poser près de mon cœur alors que ma main restait toujours sur la sienne. Je ne savais plus comment réagir alors je laissais aller mon cœur. Toujours dans des gestes doux, je vins à nouveau m'approcher d'elle pour me blottir contre son corps avant de caler mon visage dans le creux de son cou. Mon bras de libre vint doucement entourer la taille de la rouquine alors que l'autre tenait toujours sa main contre mon cœur. J'inspirais et j'expirais calmement. Je tentais de retrouver le contrôle que j'avais perdue alors que je tentais de m'habituer à son odeur qui me rendais complètement folle.

- Compris..... J'arrête... Je le veux..... Soufflais-je doucement... Je te l'ai dit, j'vais pas t'abandonner seule avec ça sur les bras.

J'inspire et j'expire encore une fois longuement et lentement avant d'ajouter:

- Je... Pardonne moi... J'sais plus ce que je peux faire ou comment je dois réagir... Je me cache derrière un comportement qui m'est familier... j’essaie de te comprendre.. J'aimerais tant que ce ne soit pas si compliqué...

Je vins la serrer un peu contre moi alors que j'avalais avec une légère difficulté ma salive. Je sens mon cœur se serrer un peu alors que je continuais:

- Tout... Tout est différant avec toi... J'veux pas gâcher ma chance... J'suis loin de vouloir qu'on frappe un mur et qu'on se retrouve toute les deux seules dans notre coin.

Putain qu'elle avait le pouvoir de me faire sauter d'une émotion à l'autre. C'est la seule à l’avoir alors que j'avais l’impression que c'est moi qui était en train de fléchir pour déposer les armes. Je n'avais pas envie de paraître si facile et si faible, j'étais forte et solide. Mais en même temps, j'avais envie de laisser aller mon cœur et de la laisser me voir dans toute ma fragilité.

- Aislinn... Je... Je crois que j'ai tout aussi peur que toi... ajoutais-je toujours doucement. Au plus profond de moi même... Peur de me tromper, de faire une erreur.. De.. De frapper un mur et de me retrouver blessé et seule comme tant de fois déjà... Malgré toute ma belle assurance, j'ai peur... peur de ne pas agir correctement... De te perdre à cause de cela... de ne pas être à la hauteur...

Doucement, je vins l'embrasser tendrement dans le cou. Bien sur que je brulais toujours de désire pour elle mais j'avais quelque peux retrouvé mes esprits. Je ne jouais plus, j’essayais de ne pas banaliser ce moment, de ne pas agir comme je l'avais si souvent fait. Ma main qui tenait toujours celle de la rouquine contre mon cœur vins légèrement se serrer. Puis lentement, je vins me déplacer pour poser mon regard dans le siens avant de prendre un moment pour l'observer. J'essayais de la déchiffrer, de la comprendre et de la voir comme elle est avant de venir à nouveau approcher doucement mon visage du siens. Mes gestes sont lents, voir légèrement craintif, alors que j'avais un peu l’impression d'être comme dans les films lorsque deux personnages s'embrassent pour la première fois. Cette fois si, mon baiser est lent, tendre, doux, amoureux et désireux sans être brusque. L'empressement qu'elle aurait put sentir un peu plus tôt n'est plus alors que je me forçais réellement à prendre mon temps. À ne pas avancer avec force comme elle m'avait déjà avertie de ne pas faire. Je vins appuyer un peu plus ce baiser, je voulais qu'il soit réellement magique pour elle alors que doucement ma main de libre venait se glisser contre la nuque de la mutante. Je voulais qu'elle sente au travers de celui ci à quel point je suis tombé amoureuse d'elle des notre première rencontre, à quel point elle comptait pour moi et à quel point tout cela était loin d'être banale. Si cela ne serrait que de moi, ce baiser durerais jusqu'à ce que je n'ai plus aucun de souffle. Mais après un long moment je dus me résigner à rompre le doux baiser. Mes lèvres se détachent à contre cœur des siennes alors que mon regard revenait se poser dans le siens. Ma respiration est redevenue fébrile, mon cœur battais toujours la chamade, alors que je commençais tendrement à lui caresser le visage. Je garde le silence pendant un moment, la contemplant simplement, avant d'ajouter doucement:

- T'a pas à me dire je t'aime, je te rassure. Tant que nos sentiments restent réciproquent ça me vas.

Mais moi.. je devais avouer que j'avais terriblement envie de lui dire. Je ne sais plus depuis quand, mais j'avais envie de m'enchainer à elle. Mais étais-ce approprié? Devrais-je attendre encore un peu? Ou au contraire dire à haute voix ce que j'avais essayer de lui faire comprendre au travers du baisé. Je la comprenais dans son désire de rester libre, moi même j'aimais l'être, mais j'avais déjà été enchainé à quelqu'un par amour. Inévitablement, je cherchais à l'être à nouveau et pas qu'à cause de ma dépendance affective... Je recommencerais encore et toujours. Je ne sais comment l'expliquer mais de mon point de vue c'était tout simplement agréable d'aimer et d'être aimé en retour. Je vins lui sourire tendrement alors que je me détachais doucement d'elle. Je n'avais toujours pas envie de m'éloigner d'elle mais il le fallait bien pour aller chez moi.

- Viens, on vas y aller.

Souriant toujours, je m'éloigne un peu plus pour ensuite me mettre en route. Je lui tenait toujours la main à moins qu'elle ne se décide à retirer sa main de dans la mienne. Rapidement, je me suis dirigé vers le bureau à l'arrière du club pour aller y récupérer mon sac. Je m'assurais toujours qu'Ailsinn me suivait comme si j'avais cette peur de la perdre. Le bureau est assez simple et très fonctionnelle, seule quelques armes antiques spécifiques à des arts martiaux ornaient les murs caché derrière des vitrines barrés à clef. Mon père était assit au bureau, concentré dans de la paperasse, alors que j'entrais pour récupérer mon sac. La rouquine est libre de me suivre dans la pièces ou de rester dans le cadre de porte. Ce ne fut seulement lorsque j'eus mon sac dans les mains que mon père bougeas finalement pour venir poser son regard sur moi puis en direction d'Aislinn. Il avait toujours sont petit sourire alors qu'il disait de sa voix grave, imposante et douce à la fois:

- Vous y allez?

Son regard revint vers moi alors que je ne pouvais m'empêcher de rougir légèrement. Il sait, je le sens, p'tain... Je jette un petit coup d’œil vers la rouquine avant de bégayer faiblement:

- hum... Ouais... he... Ça dérange pas...? Finir de fermer seul et tout...

Mon père eu un léger rire alors qu'il ajoutait:

- Ne t'inquiète pas, cela ne me dérange pas. Allez s'y, profitez de votre soirée.

J'eus un petit sourire soulagé alors que je m'approche de Dereck pour déposer un petit bec contre sa joue avant de lui souhaiter bonne soirée. Suite à cela, je sort de la pièce en m'assurant qu'Ailsinn me suivait avant d'ajouter doucement:

- On vas sortir par la porte arrière, le chemin est plus court pour se rendre à mon appartement.

Avancer à deux.
C’est bien mieux comme ça, bien mieux pour moi. Elle me dit ce que je devin déjà par son attitude. Elle est tout aussi désemparée que moi, aussi peureuse et fébrile. C’est rassurant, vraiment. C’est vraiment ce que je voulais, qu’on démarre à la même vitesse toutes les deux, moi non plus je ne veux plus de ces coups d’un soir, j’ai besoin de grandir et peut-être que Maeve m’y aidera, c’est en tout cas ce que je souhaite le plus au monde. Ce baiser est sublime, comme les autres et même plus. Ca nous augure des frissons à partager, c’est un rêve et j’ai peur de me réveiller.

Cette peur de mal agir, si on ne se la dit pas, on laissera les non-dits s’installer et ce sont eux qui démolissent les couples et les rongent, c’est tout ce que l’on ne se dit pas, tout ce que l’on refuse de partager de peur de détruire ou de blesser. Pas de non-dits, jamais.  Je reprends mon souffle et murmure.

- A deux….on affrontera nos peurs…a deux. Cette hauteur, c’est toi qui la place, Maeve, personne d’autre. J’attends juste de la sincérité, de la patience…et de l’amour…c’est juste ça.  J’avance dans l’obscurité avec toi….c’est…c’est excitant et terrifiant à la fois.

Nous nous éloignons main dans la main, j’en suis heureuse. Je ne suis absolument démonstrative en couple d’après mes souvenirs, je devine qu’elle l’est, ça va être encore plus compliqué à gérer. J’essaye de ne penser à rien mais mon excitation me domine totalement à dire vrais. Ce jeu de froid et chaud m’a aiguisé les nerfs comme jamais. Il est temps d’avancer en tout cas. Il est temps.  

Je l’accompagne comme je l’avais souhaité. Et lorsque la voix de son père résonne dans la pièce, je me redresse d’un coup, un peu surprise mais sans pour autant lâcher sa main. Oui. Nous sommes « ensemble » c’est comme ça. Rien que de penser le mot, c’est affreusement étrange mais je soutiens son regard sans rougir ni lâcher cette main, oui, c’est elle et moi. Son sourire puis son rire me rassure, c’est un homme bon. Il me comprend comme il comprend la situation, il sait déjà ce que nous allons faire et je n’en ai pas à me cacher, je ne suis ni une enfant, ni en faute.  J’incline la tête en signe de remerciement pour tout cela, pour m’accueillir, pour accepter que je traine avec sa fille.
Avant de sortir je lui adresse quelques mots.

- Merci pour votre accueil, m’sieur. On va se revoir. Je reviendrais tester vos tatamis.

En attendant c’est ta fille que je vais tester. L’idée me fait bêtement sourire alors que nous sortons vers son appartement. Toujours main dans la main, nous parcourons le chemin dans un silence un peu gêné. L’ambiance est lourde et je pense que nous mourons de trac toutes les deux. J’ai horreur de sortir des phrases stupides du genre ‘il fait frais ce soir ‘, le langage alibi, n’a jamais été mon dada. La porte s’ouvre sur son univers, et la voir courir çà et là pour tenter de camoufler son désordre me fait rigoler discrètement, ce n’est pas le désordre, non, mais c’est suffisant pour savoir qu’elle y vit et que je suis dans son antre. Elle semble paniquée et s’agite en rangeant, cela me fait sourire.

- C’est…sympa ici…Tu verrais ma piaule, c’est un vrai bordel en comparaison, vivre avec une sœur maniaque et ordonnée m’a fait prendre l’inverse de ses manies…T’inquiète pas « Tigrou ».

Celle-là est bien placée, je l’appui d’un large sourire alors que d’un geste j’enlève ma casquette et secoue ma tête un instant afin de faire cascader ma longue crinière de feu. D’un geste du plat de la main je chasse du front les longues mèches rousses de mon front avant d’ajouter.

- T’sais…Dans ma famille, on m’appelle « bébé Lune », c’est pas mieux…Parce que gamine j’avais du mal à me concentrer plus de deux minutes et que j’avais déjà cette bouille (je pointais mon visage de l’index) toute ronde. Par contre, pas question de m’appeler comme ça ailleurs, hein ?

Jetant avec nonchalance ma casquette sur une chaise. J’incline la tête tout en retirant ma veste en cuir et la laissant tomber à même le sol.  J’hésite un instant, mon sourire s’estompant puis d’un geste plus lent j’enlève mon t-shirt, lui présentant ma poitrine dont les mamelons manifestent l’évidence de mon désir. Toujours sans la quitter un instant du regard, yeux cloitrés dans les siens, je me baisse pour défaire mes lacets et me redresse et de deux coups de talonnades, je dégage mes rangers sans délicatesse tout en déboutonnant mon jean. Plaçant mes mains sur les hanches, je les faits glisser le long du corps embarquant ma culotte au passage puis d’un geste de la jambe, je dégage le tout dans un coin de la pièce. Un geste brusque de la tête pour replacer ma chevelure et je me tiens là, nue devant elle.  
Non, tu ne me déshabilleras pas.
Ce soir, c’est moi qui donne parce que je l’ai choisi conformément à ce désir de liberté qui guide mes pas. C’est ma  manière de garder le contrôle, de décider, de ne pas…m’attacher.
Ou alors envers et contre moi, simplement.

J’écarte légèrement les bras, me laissant observer avec ce sentiment partagé de désir, ma peur à disparu, seul reste la confiance et un immense désir. Même ma voix reprend cette fermeté. Je sais enfin où je veux être, où je veux aller !
C’est ici avec toi, Maeve, c’est entre tes bras !

- Est-ce que je te plais ?
Putain ! Je ne sais pas où on va mais une chose est sûre, je te veux et j’ai l’impression que….que tout commence maintenant.
Viens ma belle, viens mon ange….

Ho oui... C'est excitant et effrayant à la fois. Malgré toute les aventures qu'on pouvait avoir rien ne nous préparait réellement à cela. Tout semble toujours aller mieux à deux, elle m'avait complètement rassuré en me le disant. Ouais, je veux affronter mes peurs avec elle, plus de façade avec elle. Plus jamais. Ho Aislinn, si tu savais à quel point t'est paroles m'allaient droit au cœur.. Je vais être sincère avec toi, je veux faire preuve de patience et t'aimer de tout mon cœur. Ce n'est pas qu'un rêve, c'est beaucoup plus que cela, je le sens. J'étais comblé, elle laissait sa main dans la mienne tout en m'accompagnant comme elle l'avait dit. Je ne savais pas si elle se rendais compte de ce que ce geste signifiait pour moi? Qu'il me confirmait un pas à la fois que c'est le bon choix. Oui, j’étais plutôt démonstrative en couple, je n'avais pas arrêté de lui caresser le dessus de la main avec mon pouce. Je n'avais pas trop écouté les mots qu'elle avait adressé à mon père. J'avais beaucoup trop hâte qu'on se retrouve enfin toutes seules. Dereck, lui, avait doucement posé son regard sur Aislinn pour l'écouter avec attention. Il ne répondit rien mais son sourire devint plus marqué alors qu'il avait légèrement hoché de la tête. Ce geste voulait tout dire, il l'acceptait pleinement tout comme il serra heureux de le revoir. Alors que les deux filles quittaient les lieux, l'homme se cala simplement dans son siège avant de poser son regard sur une petite photo de lui et de sa défunt femme. Talia serrait si fière de ce qu'est devenue leurs fille.

Je ne comprenais pas pourquoi Aislinn souriait un peu bêtement mais je ne pouvais m’empêcher de la trouver encore plus mignonne. Je sentais mon cœur fondre un peu plus pour la mutante à chaque fois mon regard se posait sur elle. Je n,avais pas arrêter de lui sourire tendrement durant le trajets et ce même si le silence était lourd. Je me sentais étrangement nerveuse et gêné mais j'étais complètement heureuse et c'est ce qui comptait le plus. Rendue à mon appartement, j'ouvre rapidement la porte avant de me souvenir que je m'étais beaucoup laisser trainer avant d'aller au centre. Hey merde... j'avais oublié ce fait... que vas-t-elle en penser? La panique s'empare quelque peux de moi alors que je ne pouvais m’empêcher de courir ici et la tentant vainement de me ranger un peu. Malgré tout, j'écoutais ce que le mutante disait et je fus encore plus heureuse qu'elle trouvait que c'est sympa ici. Je n'étais vraiment pas porté sur la décoration, surtout pas avec mon daltonisme, l’appartement était meublé et décoré simplement mais tout semblait confortable avec des couleurs majoritairement dans des teintes neutre de gris et de blanc. Mon appartement est mon petit monde, mon antre et cela paraissait qu'il est arrangé à mon goût. Ou moins, elle ne semblait être dérangé par mon désordre, heureusement elle est plus bordélique.

- T’inquiète pas « Tigrou »

Toujours en rangeant, je lui jette l'un de ces petit regard, ces regards qui veulent dire de ne pas dire ce mots mais qui au finale cela ne dérange pas du tout qu'elle le disse. J'avais fini par sourire moi aussi, bien placé ma belle, bien placé. Hum..? Bébé lune? En effet, ce n'était pas mieux que Tigrou mais en même temps... C'est trop mignon. Ok, la comprenais pourquoi elle avait dit Tigrou, j'avais envie de faire la même chose avec sont petit surnom.

- Tant que «Tigrou» reste aussi ici, le tiens restera ici. «Bébé Lune» Dis-je en souriant.

Je jette un petit coup d’œil vers le mutante alors que j'essayais de ranger discrètement mon livre du Kamasutra pour femme. Mais, le son de sa veste qui tombe au sol attire aussitôt mon attention alors que j'arrêtais complètement de faire ce que j'étais en train de faire. Mon regard se pose aussitôt sur elle alors que je ne comprenais pas tout de suite ce que la rouquine était en train de faire. Qu'est-ce... Ho....ho..... La je comprenais alors que du regard je l'observais de déshabiller devant moi. Je suis surprise, très surprise, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'elle se déshabille aussi vite. Mais, je devais avouer, c'est fou à quel point ce geste m'excitait d'avantage. Ma mâchoire tombe légèrement alors que mon regard coulait sur chacune de ces courbe qu'elle dévoilait petite à petit. Ma respiration c'était accéléré d'un coup alors que ma queue fouettait l'air de plus en plus rapidement. Le spectacle qu'elle me donnait est sublime et mon regard restait uniquement sur elle. J'étais sans mots, immobile comme une statue la tête légèrement penché sur le coter, incapable de ne pas la contempler.

- Est-ce que je te plais ?
Putain ! Je ne sais pas où on va mais une chose est sûre, je te veux et j’ai l’impression que….que tout commence maintenant.
Viens ma belle, viens mon ange….

Je hoche doucement de la tête, incapable de dire le moindre mots à part des petits grognements mélangés à des ronronnements. Ho oui... Elle me plait... Elle est parfaite. Bien plus que tout ce que j’aurais put imaginer lors de mes nuit solitaire. J'avais chaud, très chaud, tout d'un coup alors que je m'approche doucement oubliant carrément que je m'étais laissé trainé dans mon appartement. Un sourire franc s’accroche à mes lèvres alors que je venais doucement lui caresser la mâchoire, le cou puis la poitrine et le ventre du bout des doigts. Comme avec ces choses si précieuse qu'on ose à peine les touchers. Ma main finis par remonter tout aussi doucement pour se poser sur la poitrine d'Aislinn, près du cœur, alors que mon regard remplit de désire se pose dans le siens.

- Ouais... Tu me plais... Murmurais-je doucement. Et bien plus encore... J'ai envie de toi, plus que tout au monde. Je ne sais pas plus où on vas mais oui tout commence ici Chaton.

Mon sourire s'agrandit alors que je venais déposer un baiser brûlant de désire sur les lèvres de la mutante. Mes craintes avaient disparue, je laissais mon cœur et mon désire ardent pour elle guider mes gestes. Après un moment, je vins lentement rompre le baiser avant de poser mon regard désireux dans celui de ma bien aimé. Je recule d'un demi pas alors que je commence à retirer lentement mon propre t-shirt suivit de mon soutiens-gorge de sport. Je continue de me déshabiller ainsi, lentement, à moins que la rouquine ne désire le faire. Auquel cas, je la laisserais tout simplement faire. Je suis très à l’aise avec ma nudité et pour être franche savoir qu'Aislinn pouvait me voir ainsi m'excitait d'avantage. Je suis très musclé, bien plus que ce qui est perceptible lorsque je porte des vêtements. Ma démarche féline paraît d'autant plus lorsque je m'approche à nouveau de la mutante, collant mon corps maintenant nue contre le siens, alors que je la prenais avec tendresse dans mes bras. Je lui sourie tout aussi tendrement alors que je commence à lui donner des petits baissés à la basse de son cou. Au début, ils sont léger presque volatiles avant de devenir de plus en plus posé au fur et à mesure que je monte vers sa bouche. N'y tenant plus, je recommence à l'embrasser avec tendresse et passion. Ce seul contacte me procure des petits frissons alors que la dureté de mes seins est un signe évidant qu'elle m'excite au plus haut point. Mes mains deviennent plus baladeuse alors que je commence à caresser tendrement chaque parcelle de la peau de la mutante. Son dos.. Ses anches... ses épaules.. son ventre... ses seins... rien ne m'échappe. J'aurais très bien pus l'attirer tout de suite vers ma chambre mais je ne le voulais, pas tout de suite, je voulais que nous prenions notre temps. Profiter du moment avant qu'il n'évolue de plus en plus vers notre désire l'une pour l'autre et l'acte en lui même.

Ce moment est délicieux, le décrire avec de simples mots ce n’est pas lui rendre justice.
Je me souviendrais longtemps de ce spectacle, alors qu’elle se déshabillait devant moi avec une lenteur sensuellement dosée. Mon regard ose ses courbes puis sa poitrine, j’observe avec une envie dévorante chaque grain de sa peau si particulière la faisant ressembler à un duvet d’animal. Ses seins sont des petites merveilles ne demandant qu’à être pris et mordiller et sa chute de rein me parait vertigineuse, je veux la gouter, je veux la saveur de ce qu’elle m’offre.
Je sens la chaleur de l’excitation me dévorer alors que ma peau elle-même prend des rougeurs significatives sur les joues et à la gorge qui je pense se remarquent encore plus sur la pâleur de ma carnation de fille rousse. Lorsque son sexe apparait dans son foisonnement si particulier, j’en frémis d’avantage, la gorge sèche. Mes lèvres se pincent alors que nerveusement, je les mords. Je n’avais jamais vu d’hybridée, encore moins nue.

Elle est magnifique mais mon jugement est faussé, je la trouve superbe, tout simplement et je manque cruellement d’objectivité.
Elle se déplace avec une féminité féline redoutable et j’ai une pensée d’excuse pour ma sœur qui rougit bêtement lorsque pour la taquiner je lui demande comment « est foutu Sanzo à poil ». Elle me répondait à chaque fois, qu’il était…envoutant. Je trouvais ça niais, plus maintenant. Elle m’envoute et m’agrippe de son corps si parfaitement musclé moi qui ne suis que fausses rondeurs et androgénie. J’en prend presque peur, une peur panique de ne pas y arriver, de ne pas savoir jouer de ce parfait instrument. Ça va être un combat que j’ai vraiment peur de perdre, elle est si…tout.

Je sais qu’elle me trouve belle, elle me l’a dit mais….qu’est-ce que la beauté comparée à ce corps merveilleux, c’est une déesse et j’ai vraiment l’air plus que quelconque à côté. Je n’ai pas vraiment le temps de me torturer d’avantage qu’elle est déjà dans mes bras.
Je vibre sous ses caresses, littéralement. Je la veux j’en perd complètement la notion de toute chose alors que je gémis déjà de plaisir sous l’effet de ses baisers, il faut que j’abandonne, il faut que je lâche la bride et que je la laisse complètement faire. Mes mains caressent, lui agrippent les fesses, mes doigts explorent, s’engouffrebt dans sa moiteur à la recherche de son intimité. Mes lèvres trouvent sa gorge, mordillent son cou puis ses mamelons, je la veux, j’ai dit : rien ne saurait m’arrêter dans cette folie.

J’entends ses feulements d'animal, ses gémissements alors que doucement nous glissons à même le sol, elle sait y faire aussi, explorant et trouvant ce qu’il y a à trouver : elle me rend folle, m’arrachant déjà des gémissements plus rauques. Mon Dieu, je crois que je vais jouir avant même d’avoir commencé tellement ses ruades sont fortes, elle joue de ses doigts avec une rudesse comparable aux coups de butoir d’un homme : c’est la première fois que j’expérimente une partenaire aussi fougueuse que moi. Il faut que je me concentre sur son plaisir. Ecartant ses cuisses, mon visage disparait dans son intimité, je ne sais plus ni quand, ni où nous sommes mais putain, que c’est bon.

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Je ne sais pas à quel moment nous avons atterri dans son lit, j’ignore complètement ce qu’il s’est passé, ce que je sais c’est que j’ai eu beaucoup de plaisir, vraiment beaucoup et que j’en suis complètement épuisée.

Bonne baise ou mauvaise baise ?
Baise exceptionnelle.

Je ne sais pas si c’est parce que c’est elle mais j’en suis totalement dévastée, positivement dévastée et comblée. Je crois qu’on s’approche de l’aube, la dernière fois que j’ai jeté un coup d’œil au réveil de sa table de chevet il indiquait 4 h du mat,  c’est quand mon pied l’a percuté et qu’il a valdingué par terre, ça nous a fait rire toutes les deux, nous avons beaucoup rit…beaucoup rit avec ses positions incroyablement casse gueule mais…beaucoup jouit aussi. J’ai le sexe douloureux, comme brulé un peu je crois, je crois qu’on a vraiment forcé… mais putain non, je ne regrette pas.
Je n’ai pas été très bonne, non, trop en avance, trop pressée puis trop en retard, c’est compliqué l’amour entre femme mais je crois qu’elle aimait bien cette « inexpérience », elle m’a dit plusieurs fois que « c’est pas grave » plusieurs fois de « prendre le temps », elle m’a guidé, elle m’a montré. Mais j’apprends vite Maeve, je te jure que je vais apprendre vite pour qu’on recommence encore et encore parce qu’il n’est plus question de se passer de ça, jamais.
Pour l’instant, l’heure est au calme, nous reposons toutes deux sur flancs avec la lueur de la pénombre d’une fausse nuit de pleine lune jetant une lueur grisée sur nos corps épuisés et comblés. Elle m’enlace de ses bras comme son trésor, je me love contre elle dans une volupté délicieuse alors que nous n’avons plus adultéré le silence depuis au moins une heure. Sa main doucement court sur ma hanche dans un ballet de caresse tout en suivant du doigt les courbes de mon tatouage tribal sur ma cuisse, c’est délicieux, alors je bouge la nuque pour déposer des baisers sur sa peau, qu’importe l’endroit. Elle n’ose demander, je décide de lui répondre.

- C’est un tatouage tribal, c’est une marque d’appartenance à un clan…celui des suivantes d’Alia, toutes les Oldfield de sang le porte, c’est familial. Je l’ai eu à 15 ans…en Afrique, près de Casablanca. C’est là-bas que réside la Communauté. Notre histoire est…compliquée. Si tu veux, je te raconterais…Maeve…je…je veux tout te raconter de moi et j’aimerai tellement en savoir plus sur toi….

D’un geste plein de paresse je me retourne pour l’observer avec une tendresse évidence.

- Dis…ça te dérange si…si je reste là ce matin avec toi…ou même la journée…si t’as rien à faire bien sûr, je ne veux pas m’imposer…fin tu vois…

J’avais envie d’être avec elle tout simplement et ça c’était totalement inédit car avant, je baisais et me tirais sans demander mon reste, ce qu’elle m’avait donné était pire que se faire tatouer, je le savais déjà même si jamais je ne me l’avouerai : elle avait marqué mon cœur au fer rouge.

Elle veut apprendre. Elle veut m’apprendre. Est-ce à dire qu’elle m’aime ? Est-ce un signe ? C’est si nouveau pour moi et si envoutant. Le jour se lève au dehors et me permet de me perdre dans ses yeux de félin si particuliers. Elle garde cet air sévère et fixe mais j’arrive à y discerner autre chose, quelque chose de beau et d’infiniment doux. Ce regard qu’elle me porte, il me réchauffe et me fait me sentir si différente, comme unique. Je ne m’en lasse pas, il est aussi pur et beau que certains de ces paysages que j’ai vus et dieu sait que mon pouvoir m’a permis de voir bien des choses. Je l’écoute et n’ose rien, subjuguée par sa beauté. Lorsqu’elle avance le visage, j’y réponds comme une évidence, tendant mes lèvres vers les siennes pour un nouveau baiser enflammé. Je sais que nous avons le temps, je sais que mon monde, notre monde vient de changer. Je termine ce baiser par un sourire, quittant ses lèvres pour titiller du bout de la langue ses fines moustaches d’hybride et la faire frissonner de plaisir, puis je la renverse d’un geste impérieux, elle se trouvant sur le dos et moi la chevauchant en me cambrant de toute ma droiture pour faire cascader mes cheveux sur mon visage et dresser ma poitrine, je lui offre se spectacle avant de murmurer tendrement.

- Oui…je suis ton chaton….mais je suis aussi…une sorcière.

Je lui souris d’un air ingénu et tendre avant de poursuivre.

- Tu sais ce que font les sorcières ? Elles marquent leur proie. Et je t’ai marqué. Je t’ai marqué…là.

Je me couche contre elle lui embrassant le ventre.

- Et là…et là….et là….

Je continue mon voyage en déposant des baisers sur ses hanches, la pointe de ses seins, son front et je finis par un baiser puis appuyé sur ses lèvres avant de rester ainsi couchée sur elle, mon regard planté dans le sien avec affection.

- Tu n’as pas peur des sorcières, j’espère ? Parce qu’elles existent….et par mon pouvoir, je t’ai ancré tout à l’heure pendant qu’on s’embrassait…Je ne le fais qu’avec mes très proches comme ma mère ou ma sœur. Sa signifie que toujours, mon regard sera te trouver, où que tu puisses être, je saurais toujours te trouver et te localiser pour te rejoindre…toujours, mon ange.

Je laisse un tendre instant entre nous avant de pouffer de rire.

- Tu fais une de ces têtes !!! Je suis sûr que tu ne voyais pas ta soirée comme ça ! Moi non plus je t’avoue. Bon…j’ai soif et envie de pisser aussi.

Je me redresse sur son lit avant de me lever et de m’étirer de toute ma nudité. Je baille et lui adresse un clin d’œil.

- Il faudra t’y habituer, je n’ai aucune pudeur, je suis une fille « de la campagne » pas une citadine…Je suis certaine que la vue te plait, nan ? T’as de l’eau au frais dans ton mini frigo ?

Ayant obtenu ma réponse je me déplace à travers nos vêtements éparpillés pour me diriger vers le frigo de la kitchenette et l’ouvrir.

- Le clan des Suivantes d’Alia….c’est une longue histoire tu sais….Mais je ne plaisantais pas tout à l’heure, je suis officiellement une sorcière irlandaise, du moins c’est comme ça que ma famille, les Oldfield, est considérée là-bas…Ce n’était que de la mutation génétique, on le sait à présent mais au 16 eme siècle, c’était différent…Dans notre famille, toutes les descendantes sont invariablement des rousses aux yeux clairs et le gène X n’est actif que chez les femmes. La première Oldfield dont on trouve la trace se nommait Erlina, vers le début des années 1600, elle était une sauvageonne d’origine Celte accusée de sorcellerie parce qu’elle faisait « des choses surnaturelles »…. Elle a été sauvée par un  jeune colon anglais venue coloniser des terres du Sud de l’Irlande qui a pris le nom de Lord Oldfield. C’est l’origine de notre famille.

Ayant trouvé une bouteille d’eau j’en dévisse le bouchon avant d’en prendre de longues gorgés, puis remettant le bouchon, j’essuie les commissures de mes lèvres et la jette sur le lit à l’intention de ma compagne en poursuivant.

- Un jour….il y a eu « une erreur de la nature », un Oldfield male est venu au monde avec « un don ». Il avait la capacité de subtiliser les autres dons du gène Oldfield. Adrien. C’était son nom…Il était loin d’être un gars sympa, il a massacré ses proches les plus directs et à nourrit le projet de « devenir » un dieu …

Je cherche du regard la porte des toilettes avant de m’y rendre.

- Bon je te parle depuis les chiottes, je sais c’est mal élevé mais j’ai pas envie de stresser à l’idée que tu m’entendes pisser et puis pour parler crument, t’as passé une partie de ta nuit, la tête entre mes cuisses, c’est pas la vue de mon mini paillasson roux qui va te troubler, nan ? Donnnc…où j’en étais ?

Assisse sur la faïence froide, la porte entre ouverte je réfléchis.

- Ah oui…Adrien….Au 17eme au Royaume Unis, c’était la grande vague de l’inquisition catholique et de la Grande Chasse aux Sorcières…Adrien a d’abord sévit en Ecosse, cherchant toujours des descendantes des Oldfield puis a intégré l’Inquisition pour avoir les mains plus libres…. Revenant en Irlande, il s’est frotté à la Grande Sorcière Rouge du Nord, Alia. Alia est la Oldfield la plus connue et surtout la plus prévoyante, elle sévissait près de Limes dans les années 1650…Elle était parvenu à prendre le contrôle d’un château et d’un Fief…et surtout, elle avait rassemblée autour d’elle une « caste » de personnes possédant des dons « étranges », des suivants ou disciples…Adrien était puissant mais Alia était intelligente, il fut défait et enfermé puisqu’il ne pouvait plus mourir ni être détruit par certains des dons qu’il avait récupéré. Alia l’a emmuré vivant dans son château où il nous a foutu la paix durant 100 ans….Il a recommencé à faire des ravages fin de 18eme siècle. La communauté d’Alia avait perduré et quelques suivantes ont décidé après la mort de cette dernière de vivre en recluse à l’autre bout du monde…en Afrique. « La malédiction » des Oldfield a perduré jusqu’à ce que dans le milieu de 20eme siècle, Adrien décide monstrueusement de « cultiver » les gènes de sa famille en réduisant en esclavage les deux dernières descendantes qu’il avait trouvées : des jumelles. Abigaël et Ruth… Il les a placées chez des humains, puis a choisi des deux la plus docile, Abi pour en faire « sa reproductrice », la seconde, Ruth, lui a échappé.
Mais les sœurs se sont retrouvées alors qu’un enfant était né, la jeune Caitlyn, ma mère. Ils ont affronté Adrien, ça s’est mal terminé, Abi s’est sacrifiée et Ruth, en fuite, a dû cacher Caitlyn en Amérique…A San Francisco. Elle ne devait jamais connaitre sa famille ni son origine afin d’échapper à Adrien. Tu as peut-être entendu parlé de la suite…Cait est devenue une x woman, mondialement connu…Mais son histoire familiale l’a rattrapé.

Je sortais des toilettes avec un grand naturel et je sautais sur le lit agenouillée et nue devant elle, en toute décontraction.

- Cait a eu une jeunesse tumultueuse…avant que les X men la chope, c’était une délinquante qui avait fui la côte ouest pour sévir à New York… c’est là qu’elle s’est fait engrossé par mon père…mais je ne connais rien de lui, a part qu’il est russe. Cait a toujours gardé le silence sur lui, disant qu’ « ’il n’en valait pas la peine » et que c’était un enfoiré de première. Au début, il me manquait mais plus maintenant, c’est le destin…
Et toi comment elle était ta mère ? Elle te manque ?

Je n’avais pas terminé mon histoire mais nous avions le temps d’en parler et je voulais en savoir plus sur ses parents

- Dis ? t’as un truc à grignoter ? Tu m’épuises, tu me nourris, c’est le deal, chérie.

Ce que j'aime la voir sourire, elle est si belle et rayonnante. J'avais sentie en frison me parcourir le corps lorsqu'elle avait titillé mes fines moustaches du bout de la langue. C'est la première fois qu'on me faisait cela mais j'adorais la sensation qu'elle me procurait. J'eus un petit grognement de plaisir alors que mon sourire devint encore plus présent. Mon regard s’attendrit d'autant plus alors que je la laissais inverser nos position sans réellement poser de résistance. Juste un peu pour ne pas que ce soit trop facile. J'avais déposé mes mains sur les cuisses de la mutante, je ne pouvais plus m'empêcher de la toucher et de la caresser, alors que mon regard était dans le siens avant de divaguer vers son corps qu'elle m'offrait en spectacle. Notre monde vas changer pour le meilleur je le sais, je le sens. Je vins légèrement me mordiller la lèvre inférieure alors que je ne me lassais pas de la contempler même si ironiquement je ne le voyais pas à ça juste valeur à cause de mon daltonisme. Plus tard, je vais essayer de me rappeler de prendre mes lunettes pour la voir dans toute ça splendeurs. Au moins elle n'était pas vexé par le fait que je l'appelais Chaton et en fait j'étais vraiment contente qu'elle l'accepte. Hummm... Une sorcière? La curiosité apparue dans mon regard alors que je gardais le silence pour voir si la mutante allait continuer. Non, je ne savais pas ce qu'elles faisaient. Elle m'a marqué? Dans les films, ce n'est jamais bon signe, non? Mais Ailsinn... elle n'est pas vraiment une sorcière? Si? Je n'étais vraiment pas certaine de comprendre ce qu'elle voulait dire alors que je frémissais violemment lorsque la rouquine embrassa mon ventre. Je la laisse faire, incapable de la stopper et de m'empêcher de feuler légèrement. Finalement, j'aimais bien ce genre de marquage, j'aimais tant sentir sa bouche contre ma peau, alors que je répondais fougueusement à son baisé. Putain... je sens qu'elle allait avoir le don de m'allumer facilement... elle vas me rendre dingue... je vibrais carrément sous ces caresses alors que je la prenais tendrement dans mes bras mon regard dans le siens. Peur des sorcières? Elle ne sont pas toutes méchantes, non? Elles n’existaient pas vraiment non plus... hein? La... je devais avouer qu'elle venait de me perdre... la tête que je dois faire en disait long.. Elle allait vraiment pouvoir me retrouver grâce à son pouvoir et à l'ancre qu'elle avait posé sur moi? Mon regard redevint tendre, je devais avouer que cela me plaisais beaucoup qu'elle puisse me retrouver peux importe ou je me trouve. J'ai un doux et léger rire lorsque la mutante se met à pouffer de rire. Je n'en doutais pas que ma tête était drôle à voire, rien de tout cela n'avait été pensé ou prévue. En effet, je ne voyais pas ma soiré comme ça mais rien au monde me ferra changer de choix. Encore moins maintenant que je savais être l'une des rares personnes à avoir un ancre de son pouvoir. Était-ce un signe qu'elle m'aimait autant que je l'aimais? Pouvais-je finalement prendre le risque de lui dire je t'aime? Le mouvement de la mutante me tire de mes pensées avant que je ne trouve de réponse à mon questionnement. Je me redresse doucement sur le lit pour m'accoter sur mes coudes alors que je l'écoutais tout en l'observant s'étirer.

- Il faudra t’y habituer, je n’ai aucune pudeur, je suis une fille « de la campagne » pas une citadine…Je suis certaine que la vue te plait, nan ? T’as de l’eau au frais dans ton mini frigo ?

- J'ai toujours de l'eau au frais. Répondis-je doucement. Et pour être franche je suis loin de me plaindre de ton manque de pudeur. J'aime te voir dans ta tenue d'Eve.

Et elle m'excitait, putain qu'elle m’excitait, mais cela je crois qu'elle l'avait déjà deviné. Je la suivais toujours du regard avec cette petite lueur d'envie qui était revenue alors que je l'écoutais parler d'elle et de son histoire. Une longue histoire? Ho, mais nous avons tout notre temps ma belle, je suis prête à te donner tout mon temps. J'avais légèrement penché la tête sur le coter, ha? Ce n'étais pas une plaisanterie? ho.. je vois... je comprenais maintenant. Je crois... Avant on ne connaissait pas les mutations génétiques alors l'humain trouvait toujours une explication plus ou moins plausible pour expliquer quelque chose qu'il ne comprenait pas. Erf.. J'eus un petit frisson, je n'osais pas trop imaginer le sort réservé au rare hybride dans ce temps. C'est quand même étonnant que toute les descendantes sont inévitablement des rousses au yeux claires et dont le gêne X n'est actif que chez les femmes. Moi je trouvais cela étonnant et d'autant plus intriguant. Damn.... elle remontait à loin la ligné familial de la rouquine. J'étais complètement concentré sur Aislinn écoutant avec attention ces paroles sur sa famille. J'étais tellement concentré sur elle que j'avais carrément sursauté lorsqu'elle avait jeté la bouteille d'eau sur le lit. J'avais lentement pris la bouteille pour y prendre une longue gorgé d'eau, avant de la ranger sur ma table de chevet, alors que mon attention retournait sur Ailsinn. Je manque de m'étouffer avec ma gorger, il avait vraiment fait ça? Il.. Mais c'est un malade..

- Bon je te parle depuis les chiottes, je sais c’est mal élevé mais j’ai pas envie de stresser à l’idée que tu m’entendes pisser et puis pour parler crument, t’as passé une partie de ta nuit, la tête entre mes cuisses, c’est pas la vue de mon mini paillasson roux qui va te troubler, nan ? Donnnc…où j’en étais ?

Elle me fait rire un peu, tendrement, j'aime son franc parlé alors que j'avais répondue un ça ne me dérange pas. Non, au contraire, son petit paillasson roux est loin de me troubler. J'y retournerais bien en fait... Ho, concentre toi sur ce qu'elle dit minou. Mon regard était en direction de la salle de bain alors que je suivais toujours avec attention les paroles de la rouquine. Ce que ça fait beaucoup d'informations en un seul coup... mais je m’efforçais de bien suivre et de noté mentalement ce qui attirait mon attention en particulier. Hum... oui, je me souviens avoir entendue parler de Caitlyn lorsqu'elle est devenue une X-Woman mondialement connue mais pour le reste... Ma mémoire me fait un peu défaut puisque j'étais quand même jeune à ce moment. Lorsqu'elle sort des toilettes et revient vers le lit, mon regard se pose amoureusement sur elle alors qu'il glissait sur son corps que j'aimais tant. Je ne pensais pas que ça mère avait eu une jeunesse tumultueuse, ce n'est vraiment pas à cela que tu pense en voyant la personne qu'est devenue Caitlyn. Elle ne connait rien de son père? Je penche légèrement la tête sur le coter, intrigué, alors que je continuais de l'écouter.

- Et toi comment elle était ta mère ? Elle te manque ?

Mon expression change d'un coup lorsqu'elle parle de ma mère. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle aborde ce sujet si... Si sensible pour moi et si... Douloureux. En fait, je ne pensais juste pas que la mutante allait poser cette question en premier. Je perd quelque peux mon sourire alors que je détourne légèrement le regard. J'aurais préféré qu'elle n'aborde pas ce sujet en premier, vraiment pas, mais en même temps... Je voulais être ouverte avec elle... Lorsque Ailsinn prend à nouveau la parole, mon regard revint sur elle alors que je venais légèrement hocher de la tête. On a un deal beauté puis je répond toujours avec tendresse:

- Ouais, je devrais avoir quelque chose à grignoter ma belle.

Je lui sourie faiblement, se rendait-elle compte qu'elle venait de toucher une corde terriblement sensible? Que ce sujet me rendait triste et en larme peu importe comment je me sentais avant de l'aborder? Lentement, je me lève tout en m'étirant à la manière d'un chat avant de me diriger doucement vers l'un des tiroirs de ma commode. Je n'avais pas plus de pudeur que la mutante un peu plus tôt alors que je fouillais pendant un moment dans la dite commode avant d'en sortir un sac d'un mélange de fruits séchés et de chocolat. Je reviens m'asseoir au coter de la rouquine avant de lui tendre le sac tout en lui faisant signe de se servir. Je l'observe pendant un instant, cherchant par ou commencer avec le sujet si délicat de ma mère.

- Elle... Commençais-je avant de détourner le regard, elle... Elle.... les mots me manque pendant un instant. Elle me manque terriblement même si je ne l'ai pas vraiment connue... Le seul vrais souvenir que j'ai d'elle est une vague sensation de chaleur maternelle et réconfortante...

Le regard toujours vers le sol, je me mets à jouer machinalement avec la chaine en or que j'avais en permanence autour du cou. Visiblement, je suis perdue dans mes pensées, des pensées terriblement douloureuses pour moi. Mais avec Aislinn, je la laisse voire cette faiblesse, je la laisse voir à quel point ce sujet m'affecte. J’avale avec difficulté ma salive alors que je continuais:

- J'sais pas vraiment comment Talia était... Elle... Elle est morte quelques heures après ma naissance.. J.. juste... après avoir put me tenir dans ses bras pendant un long moment...

Ma voix se coupe alors que je déplace ma main pour venir prendre celle de la rouquine en quête de réconfort. De ma main de libre, je vins passer ma main contre mon visage pour y essuyer les quelques larmes qui commençaient à rouler le long de mes joues. Elle ne pouvait pas savoir que j'allais avoir cette réaction... j'espère qu'elle ne s'en veux pas? Étrangement, cela me fait du bien d'en parler... avec... Aislinn ça me fait du bien....

- C'pas ta faute Chaton, c'est ma corde sensible. Murmurais-je tout en posant mon regard dans le siens avant de lui sourire doucement, faiblement. Ce que j'sais de ma mère... Ça me viens de ce que mon père a bien voulut me dire.. J.. J'ai aussi quelques photos et vidéos de ma mère avec mon père.

Je vins encore essuyer quelques larmes le long de mes joues alors que je prenais un instant pour réfléchir. Alors que je réfléchissais, j'observais toujours la rouquine du regard. Que pensait-elle de moi présentement? Me comprend-t-elle? J'essayais de déchiffrer ce à quoi elle pensait au travers de ces gestes et son regard alors que je continuais:

- Si tu veux, je peux te les montrer.... Sinon, mon père m'a toujours dit qu'elle était la bonté incarné avec le cœur toujours sur la main... Elle faisait beaucoup de bénévolat et elle aidait toujours les autres et ce même si certains lui jetaient des regards à cause de son hybridité.... Selon lui... Elle était douce, gentille, aimante, amicale, respectueuse quoique un peu discrète mais gare à ne pas lui faire du mal ou à ceux qu'elle aimait car ces rages pouvaient être terribles....

Je parais toujours triste mais on dirait que le fait d'avoir continué de parler de ma mère avait quelque peu atténué cette tristesse. Pour la première fois, je parlais ouvertement d'elle sans me braquer ou mettre fin à la discutions. Ce n'étais vraiment pas un sujet que j'abordais souvent, jamais aussi ouvertement, n'y avec n'importe qui. Mais la confiance que j'ai envers Aislinn me poussait à être si sincère et ouverte. Je sert tendrement la main de la mutante que je tenais toujours dans la mienne. Je penche légèrement la tête sur le coter réfléchissant un peu. La tristesse était toujours visible dans mon regard mais on dirais que tout était moins douloureux avec elle. Ma curiosité envers elle finis par revenir alors que j'ajoutais lentement:

- Je ne pensais pas tomber amoureuse d'une véritable sorcière.... J'aime ça, j'adore ça, tu me parait encore plus précieuse et unique trésor. Dit.. la bas... en Irlande.. t'a famille elle est bien vue ou la mentalité est resté sur ce sont des sorcières et elles sont méchantes?

Je garde le silence pendant un moment, si elle savait à qu'elle point j'avais des questions sur ce qu'elle venait de me dire sur sont histoire. Je voulais tellement en savoir plus que j'oubliais presque la douleur de ma propre histoire.

- Que c'est-il passé lorsque l'histoire familial a rattrapé ta mère? Cet Adrien... malgré toute ça puissance.. il.. il a finalement été mit hors d'état de nuire? Ou... Ou il rode encore sur terre?

J'ai soudainement peur.. Peur qu'il soit toujours dans les parages.. Peur qu'il s'en prenne à Ailsinn si il est toujours en vie... Même si je n'ajoute rien à propos de cet homme, mes réactions physiques laisseen clairement voir que je suis porté à vouloir protéger la rouquine. Je laisse passer un moment de silence, lui laissant le temps de me répondre si elle le souhaitais avant d'ajouter:

- Comment ton père ne peux plus te manquer? Le destin?  Moi, même si c'est différant, ça ne m'a jamais quitter... C'est toujours présent à quelque part... Elles ont un but les suivantes d'Alia? Je ne pense pas qu'un clan puisse survivre longtemps après la mort de son fondateur sans un certain but et sans une certaine mentalité ou croyance qui unis ces membres. Il doit bien y avoir quelque chose de plus qu'un liens du sang, non?

Mon sourire s’était estompé, je n’aurai pas du poser cette question. En tout cas je découvrais une Maeve inédite et touchante. Nous avons tous nos blessures et nos faiblesses et découvrir les siennes me mettait mal à l’aise par empathie et affection. Je n’aimais vraiment pas la voir ainsi avec cette douleur mêlée à la sévérité de son regard, c’était là des nuances inédites et sincères. Sa mère lui avait été arrachée, en cela nous étions différentes et si pour ma part Tante avait office de tutrice, ma mère à moi m’avait été rendue pour le meilleur et le pire. Mais l’absence d’un proche, je ne pouvais que compatir, le visage souriant de Calie s’imposait à moi, son absence m’était bien plus cruelle que ce que les gens pouvait penser.
Pas besoin d’être un génie pour comprendre ce que symbolisait cette chaine en or avec laquelle elle jouait nerveusement. C’était une relique, un témoignage d’un temps qu’elle aurait voulu vivre. Sa tristesse me bouleversait en écho alors qu’elle prenait ma main dans la sienne pour essuyer ses larmes. Je la laissais poursuivre, à l’écoute avec une attention extrême. Je me sens nulle de ne pas avoir les mots, de ne pas savoir les trouver. Je le voudrais tellement, pour elle. Pour effacer cette tristesse et construire un royaume constitué par son sourire et son regard tendre.
Je finis par baisser le regard, profondément embarrassée.

- Je…Je ne voulais pas te rendre triste. Tu sais….te voir pleurer…ça me…ça me vrille l’âme. Talia….c’est un jolie prénom…Je crois….je suis certaine qu’elle serait fière de ce que tu es devenue. Maeve, écoute…Je…je ne laisserai jamais personne te faire du mal, jamais…c’est insupportable. Si tu veux qu’on regarde ces vidéos ensemble, on les regardera. Je comprends ce que tu ressens…Ma mère, ma tante, ma sœur….elles sont très importantes pour moi mais nous avons perdu la compagne de ma mère…Calie….je t’en ai déjà parlé, c’était quelqu’un d’important pour moi. Ma mère n’a jamais plus été la même après sa mort.

Je me rallonge sur le dos, fixant le plafond avec une certaine nostalgie.

- En fait…J’ai été élevé par trois femmes. Les autorités m’ont enlevé à ma mère à ma naissance en lui faisant croire que j’étais morte. Mais c’est sa tante…Ruth, la jumelle d’Abigaël qui m’a retrouvé et ramenée en Irlande. Elle a décidé dans mon intérêt de cacher mon existence à sa nièce qui agissait n’importe comment à l’époque et n’aurait pas pu assumer d’avoir un bébé. Caitlyn était une délinquante, droguée et dangereuse et son avenir était tout droit tracé vers la prison si le Professeur Xavier ne l’avait pas récupérée et remis dans « le droit chemin ». Mais Ruth connaissait la menace d’Adrien….Comme toutes les Oldfield, je manifesterais mon gène à l’adolescence. Nous n’avons fait que fuir, que le fuir lui et ses sbires, à travers l’Irlande, puis l’Europe…Nous avons fini par trouver refuge en Afrique, auprès des Suivantes d’Alia. Je ne savais rien de Cait, je savais que Ruth n’était pas ma mère mais on me disait que connaitre ma mère risquait de nous mettre en danger toutes les deux. J’ai été élevé comme une Oldfield, comme une héritière des sorcières d’Irlande…c’est toujours ce que je suis….

- Je ne pensais pas tomber amoureuse d'une véritable sorcière.... J'aime ça, j'adore ça, tu me parait encore plus précieuse et unique trésor. Dit.. la bas... en Irlande.. t'a famille elle est bien vue ou la mentalité est resté sur ce sont des sorcières et elles sont méchantes?

Un sourire s’élargit sur mon visage alors que je pose la main sur son visage et lui titille à nouveau les moustaches avec malice.

- Qui croit encore aux sorcières de nos jours, petite idiote ? Je n’ai ni chaudron, ni balai et je ne vis pas à Poudlard même si le manoir familial à New Rose ressemble à une bâtisse de Lord. Je t’y emmènerai un jour….tu verras. Dans la région, on sait que les Oldfield sont issue d’une famille de la petite noblesse irlandaise, les plus anciens savent qu’on a eu la réputation de famille du malin mais les autres….ils s’en fichent sauf quand on leur dit que Caitlyn Oldfield EST la Oldfield du Big Day….Notre famille a été anoblie par la couronne d’Angleterre tu sais, Cait porte le titre de Duchesse et elle est Citoyenne d’honneur de la chambre des pairs d’Irlande. C’est une légende là-bas. Moi j’suis juste….sa fille. Mais ce n’est pas Cait qui porte le titre de Doyenne des Oldfield, c’est Ruth.

- Que s’est-il passé lorsque l'histoire familiale a rattrapé ta mère? Cet Adrien... malgré toute sa puissance.. il.. il a finalement été mis hors d'état de nuire? Ou... Ou il rode encore sur terre?

Je grimace, cette fois ci, c’est elle qui touche à un sujet sensible, j’hésite longuement tout en reportant mon attention sur le plafond.

- Il est mort.
Quand mes pouvoirs sont apparus….il est venu à moi, personne n’a rien pu faire, il a démoli Ruth et….et je n’ai pas été assez forte. Je croyais l’être, je me plantais. Adrien étais un monstre, je n’ai jamais croisé quelqu’un de plus terrifiant…. à part….( un silence et un frisson)
Disons qu’il n’aurait pas dû provoquer la colère de ma mère. Cait est venue à la rescousse, elle a laissé exploser sa vraie nature. C’est… j’ai encore du mal à en parler, puce. Elle l’a atomisé, réduit à néant avec une rage destructrice que je n’ai jamais revue…..Ce jour-là j’ai su pourquoi elle était une des seules à avoir survécu à Ultimate et j’ai aussi su que….que personne ne saurait sur terre contenir à nouveau une telle rage. Je ne l’ai jamais dit à personne, mon ange…pas même à ma sœur mais en vérité….j’ai peur de ce que j’ai vu ce jour-là. J’ai peur du monstre que ma mère peut déchainer. Promets-moi de garder ça pour toi, je t’en prie.

Le silence tombe sur la pièce un bref instant alors que je soupire, je n’aime pas me remémorer cette période, ni ces événements. Je sais que ma mère m’aime et je l’aime mais cette facette d’elle-même est si incroyable qu’elle en devient terrifiante. La voix de Maeve me tire de mes rêveries.

- Comment ton père ne peut plus te manquer? Le destin? Moi, même si c'est différant, ça ne m'a jamais quitté... C'est toujours présent à quelque part... Elles ont un but les suivantes d'Alia? Je ne pense pas qu'un clan puisse survivre longtemps après la mort de son fondateur sans un certain but et sans une certaine mentalité ou croyance qui unis ces membres. Il doit bien y avoir quelque chose de plus qu'un lien du sang, non?

Je me redresse, appuyée sur les coudes, légèrement pensive.

- Je ne sais pas. Le clan n’a pour but que de protéger le sang des Oldfield, il y a des croyances, oui…du mysticisme aussi. C’est un mélange de mythes Celtiques et Orientaux, des cérémonies comme des Sabbats. Mais je n’ai pas le droit de partager cet occultisme avec les non-initiés même si tu es…( je reste songeuse un instant)…et bien…euh….ma petite amie ?

Une vague de fierté idiote m’emplit en disant ce mot, j’en rosis légèrement tout en sentant mon cœur battre plus vite.

- Et pour mon père…quelque chose dont tu n’as pas fait l’expérience, ne peut te manquer. Pour moi, c’est un géniteur, c’est tout. Il n’a, à ce que je sache pas non plus à revoir Cait, ni son enfant. Et puis ma vie est déjà bien assez compliqué, tu ne crois pas ? Calie aurait pu faire office de père, oui….je pense, c’est pour ça qu’elle me manque en un sens….les liens du sang ? Peut-être oui….je n’y ai pas réfléchis ….mais ceux du cœur sont plus solides….ça je le sais.

Mon regard se fait plus joueur alors que je me redresse pour planter mes iris dans les siennes alors que mes mains s’attardent avec insistance le long de ses hanches.

- Dis ? Tu préfères l’amour le soir ou le matin ? J’me pose la question comme ça … « en toute innocence »…C’est peut-être d’une autre sorte de petit dej dont je voulais parler ….je veux te voir ton visage inondé par les rayons du soleil quand tu jouis, je suis sure que c’est un spectacle extraordinaire.

Hey.. Merde… elle s’en voulait…. Jamais je n’aurais voulut que cela arrive… Même si c’est la rouquine qui avait posé la question rien n’était de sa faute. Je ne lui en voulais aucunement alors que j’émettais une sorte de petit cillement voulant dire que je ne lui en voulais pas. J’en étais incapable de toute manière. Cependant, la tendresse avait finis par revenir dans mon regard et ce même si ce sujet me rendais terriblement triste. La présence et les paroles, peux-importe lesquelles, de la mutante étaient suffisant pour m’apaiser. Je la regarde toujours alors que j’essayais de lui faire comprendre que ce n’était pas de ça faute, à part mon père personne n’était au courent de cette faiblesse et de l’effet de ce sujet sur moi. Je n’en doutais pas que ma tristesse l’affectait et lui vrillait l’âme, je le voyais bien et pour être franche je ressentais la même chose pour elle lorsqu’elle était triste. J’ai toujours trouvé que le prénom de ma mère est magnifique et avant de découvrir que je que j’aime les femmes j’aurais très certainement appelé ma fille ainsi. M’enfin, je suis contente qu’Aislinn trouve le nom de ma mère jolie. C’est… Je ne sais pas… C’est l’une des seules choses qui me reste de ma mère et… C’est… C’est compliqué à décrire comment je me sentais. C’est comme si elle m’acceptait complètement et que ma mère approuvait de là où elle se trouvait maintenant. Elle.. Elle croyait vraiment que ma mère serait fière de moi? Hum… Peut-être… En fait, oui je le crois aussi. Je veux y croire.
 
- Maeve, écoute…Je…je ne laisserai jamais personne te faire du mal, jamais…c’est insupportable. Si tu veux qu’on regarde ces vidéos ensemble, on les regardera.
 
Mon attention était complètement sur la rouquine, en fait elle ne l’avait jamais quitté. Vraiment? Je… ça me fait étrange qu’elle me dît qu’elle ne laisserait jamais personne me faire du mal… Un petit sourire vint finalement effleurer mes lèvres, moi non plus je ne laisserais personne te faire du mal Chaton. Je vins hocher de la tête rapidement, oui je voulais, je tenais, qu’on les regarde ensemble. Pour la première fois j’en mourrais même d’envie alors que je voulais lui montrer à quoi ressemblait ma mère. Avec Aislinn, je tenais à montrer et partager mon petit trésor caché. Je voulais carrément lui montrer la chose la plus précieuse à mes yeux après elle et mon père. Je me rends compte à quel point nous avons quelque similitude sur le point de la famille : elle est terriblement importante. Oui, je m’en souviens qu’elle m’avait déjà parlé de cette Calie. Je comprends mieux à présent en quoi elle est importante pour Aislinn. Et… à vrais dire… je comprenais parfaitement le fait que sa mère ait changé après la mort de sa compagne. Mon père aussi avait changé selon son entourage et selon ce qu’on voyait sur les vidéos. Et puis, franchement, moi aussi je changerais si je perdrais Aislinn. La dessus je la comprenais que trop bien comme elle me comprenait tout aussi bien. Je l’observe s’étendre sur le dos, toujours à l’écoute, alors que je venais serrer sa main dans un geste de tendresse, de soutiens et de réconfort. Humm… Je ne pensais pas que son histoire était si complexe… Je me demande si c’était difficile d’être toujours en fuite comme cela? Être élever comme une Oldfield? Comme une héritière des sorcières? Cela voulait dire que son éducation a été faite différemment avec les membres de ce clan? Je vins frissonner encore une fois lorsqu’elle titille à nouveau mes moustaches, putain que j’aime ça…  
 
- Qui croit encore aux sorcières de nos jours, petite idiote ? Je n’ai ni chaudron, ni balai et je ne vis pas à Poudlard même si le manoir familial à New Rose ressemble à une bâtisse de Lord. Je t’y emmènerai un jour….tu verras.
 
Je lui souriais tendrement, il m’arrivait parfois d’être naïve mais avec Aislinn je ne lui cachais pas ce côté. Ouais, j’aimerais qu’elle m’y emmène un de ces jours, je suis curieuse de voir son manoir familial. J’aimerais tant voir d’avantage son petit monde à elle. J’avais poussé un petit sifflement de surprise et d’impression lorsqu’elle m’avait dit que sa famille avait été anoblie. Cela je ne le savais et j’étais complètement impressionné. Ho.. Chaton… t’est beaucoup plus que ça fille, j’en suis certaine.  En la voyant grimacé, j’ai tout de suite sus que j’avais touché un sujet sensible. La… c’est moi qui se sentais mal… J’avais gardé le silence, ne sachant pas trop quoi dire alors que je détournais un peu le regard. Bravo minou.. Vraiment bravo… t’aurais dû te taire…  
 
- Il est mort.
 
Mort? Mon regard revint sur elle alors que je l’écoutais toujours en silence et avec attention. À part? ho… je crois que je suis capable d’imaginer ce qui arrive si on provoque sa mère… ou du moins un peu avec ce que j’ai entendue concernant le Big Day… Elle a peur de ce que sa mère peu devenir? Je crois.. Je crois que j’aurais tout aussi peur si j’aurais vue ce qu’elle a vu. Mon regard était devenu des plus sérieux alors que le silence tombait. J’aimais je n’en parlerais, cela vas rester pour l’éternité juste entre nous deux, alors que j’avais murmuré un « je dirais rien, promis ». Lorsqu’elle se redresse, pensive, mon regard redevint plus doux et tendre. Du mysticisme? Hein? Ce sujet du clan des suivantes d’Alia devenait des plus intriguant. Mais… mais… Mais pourquoi elle ne peut pas m’en parler? Je suis curieuse de savoir… J’ai encore plus envie de savoir…  Je suis…? J’avais légèrement penché la tête sur le coter alors que j’attendais avec une certaine impatience la suite des paroles de la rouquine. Allez… Continue….. Je veux savoir à quoi tu penses…. Même si j’ai déjà ma petite idée…
 
- …et bien…euh….ma petite amie ?
 
Je sens une puissante émotion me traverser lorsqu’elle dit ce mot. Je n’arrivais pas à la décrire complètement tellement qu’elle était intense. Mais ce qui était certain c’est qu’elle venait de me rendre complètement heureuse. Un sourire revint sur mes lèvres alors que je sentais mon cœur recommencer à battre plus fort. Je rougies légèrement à mon tour alors que ma queue commençait à cogner contre le matelas un peu comme celle d’un chat quand il est heureux. Je me mets à ronronner doucement confirmant ainsi que oui je suis sa petite amie. Je me demande si elle se rendait compte à quel point cette seule phrase venait d’effacer ma tristesse? Se rendait-elle compte de tout ce que cela signifiait? C’est fou à quel point je l’aime…. Je me rendais pleinement compte maintenant. Mon regard redevint complétement tendre et amoureux, la voir rougir ainsi me faisait craquer d’avantage pour elle. Malgré toute l’émotion qui me traversait présentement je n’avais pas perdue une seule parole de m’a bien aimé. Je vois, il est vrais que ce que tu n’as pas connue ne pouvais te manquer. M’enfin, oui sa vie était déjà bien assez compliqué. Et oui, peut-être que Calie aurait put lui faire office de père. En fait… à la manière dont elle me parle d’elle… Cela commençait à être le cas. Calie lui manquait peut-être plus que ce que l’on voyait? Je pourrais peut-être lui poser la question.
 
- les liens du sang ? Peut-être oui….je n’y ai pas réfléchis ….mais ceux du cœur sont plus solides….ça je le sais.
 
Comment le sait-elle? Comment peut-elle l’affirmer ainsi? Elle avait peut-être vécue quelque chose qui lui avais confirmé que les liens du cœur sont plus solides… Moi, j’avais un peu de misère avec cette affirmation. Mes liens du cœur on toujours finit par se briser puisqu’il concernait mes ex alors que mon père est toujours là pour moi. Quoique… qu’avec ma meilleur amie rien n’avais changer malgré ce que nous avions chacune traversé.. Serait-ce de ce genre de liens qu’elle parle? Je m’étais quelque peu perdue dans mes réflexions alors que je ne remarquais pas tout de suite qu’Aislinn c’était déplacé. Je frissonne violemment lorsque ces mains s’attardent sur mes hanches alors que j’en oubliais presque mes questions. C’est lors de ces moments qu’on pouvait voir à quel point mon hybridité faisait entièrement partie de moi. J’avais beaucoup plus tendance à suivre mes ressenties et émotions qu’à suivre mon esprit qui réfléchissait et se posait des questions. Comme un animal qui suivait son instinct. Mon regard se pose dans le siens alors que je l’écoute sans être capable de stopper mon ronronnement de plaisir. Serte elle avait capté à nouveau toute mon attention mais j’étais carrément en train d’oublier le sujet que nous venions de parler et ma curiosité envers celui-ci. 
 
- Dis ? Tu préfères l’amour le soir ou le matin ? J’me pose la question comme ça … « en toute innocence »…C’est peut-être d’une autre sorte de petit dej dont je voulais parler ….je veux te voir ton visage inondé par les rayons du soleil quand tu jouis, je suis sure que c’est un spectacle extraordinaire.
 
Je hausse légèrement un sourcil alors que mon sourire devint encore plus présent. Le désir revint bruler dans mon regard alors que je penchais un peu la tête sur le coter.
 
- Comme ça.. Tout bonnement? En toute innocence? J'sais pas...J’eus un petit sourire tout aussi joueur que le siens. Peut-être que j'aime le soir autant que le matin... Moi, l'un comme l'autre je vois tant qu'il y a moindrement de la lumière... J'suis pas dans ta tête Chaton, il faut le préciser ce que tu veux comme petit dej.... 
 
Je m'approche lentement d'elle pour pouvoir coller entièrement mon corps contre le siens. Mon regard est toujours posé dans le siens alors que je glissais avec tendresse ma main contre sa nuque. Je sens mon cœur recommencer à cogner contre ma poitrine alors que j'ajoutais tendrement:
 
- Tu vas vite avoir réponse à t'est questions ma douce…
 
Je m'approche encore plus, mes lèvres frôlaient maintenant les siennes, alors que mon regard ne quittait pas le siens.  Puis, je vins doucement  poser avec tendresse mes lèvres contre les lèvres si douces de la mutante. Je recommence à l'embrasser amoureusement, fougueusement, pendant un long moment. Aislinn n'avait certainement pas besoins d'en faire plus pour m'allumer, pour m'embraser, à nouveau. Je l'aimais tant.... je brulais littéralement pour elle... Tout ce que je veux c'est qu'elle soit heureuse et aux septièmes ciels. Ma main se remet à courir sur sa peau si agréable à toucher alors que je rompais avec lenteur le baiser pour pouvoir venir l'embrasser et la mordiller tendrement dans le cou. Ma main commence à descendre vers sont entre jambe avec une lenteur et une douceur calculé alors que je n'arrêtais pas de poser une myriade de baiser et de petits mordillement dans son cou.
 
- Je t'aime.... soufflais-je enfin dans le creux de son oreille alors que ma main se perdait finalement dans son intimité.
 
Ça y est.. LE mot a été dit... Je n'ai absolument aucune idée comment Aislinn allait y réagir mais moi j'avais enfin eu le courage de le dire. Je ne m’attends pas à ce qu'elle me dît la même chose, je ne veux pas non plus qu'elle se sente obliger de la faire maintenant. C'est moi qui voulait le dire, qui avais besoins de le dire, je m'enchainais ouvertement à elle sans vouloir l'obliger à faire de même.

Ce mot avait trop d’importance, c’est pourquoi j’avais gardé le silence comme toute réponse. C’est un mot d’une force emplit de traitrise parce qu’il ne s’offre pas sans aucune réponse et qu’il résonne comme un appel à la question implicite « et toi ? ». Maeve a fait son choix, elle me confirme cet état de fait. J’aimerai avoir sa force de certitude mais on ne peut pas affirmer une chose sans savoir ce que c’est et je ne connais rien de l’amour. J’ai décidé d’être toujours sincère avec elle et c’est pour cela que je ne lui répondrais rien, parce que justement, je ne sais pas.
Je me contente de l’embrasser longuement, prenant son visage entre mes mains, nos cheveux s’entremêlant. Elle sait déjà me faire vibrer, elle sait déjà les gestes et les caresses, je n’y vois aucune expérience mais plutôt un instinct guidé par autre chose. Quelque chose d’indicible et beau, quelque chose dans laquelle j’aime déjà me perdre. Oui elle me rend folle. C’est enivrant et puissant, bien plus que tout ce que j’ai expérimenté. Nous y reviendrons, souvent, je le sais déjà. J’ai besoin d’elle. Peut-être le comprend-elle dans mes gémissements de plaisir, c’est sa manière à elle de m’attacher et ma manière à moi de l’accepter.

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Sa douche n’avait rien de commode pour y tenir toutes les deux, nous avons donc renoncé à ce round inédit supplémentaire après quelques fous rires à s’y essayer. Nous nous comportons en collégiennes mais je m’en cogne, cette insouciance loin de toutes les gravités qui nous plombe me remplit d’une sorte de plénitude que je n’avais pas ressentie depuis l’enfance. Je l’ai longtemps couvé du regard alors que je me séchais près de son lit et qu’elle laissait cascader l’eau sur son corps depuis la porte de la salle de bain laissée ouverte. Un petit spectacle que je lui avais offert quelques minutes auparavant. Elle est d’une beauté à couper le souffle mais je suis loin d’être objective, ça aussi je m’en rends compte. Il est presque 14 h , je serais bien restée nue toute la journée mais je dois tout de même penser à mes entrainements, un rituel dont je ne saurais me passer.
Poussant un gros soupire, je rassemble mes vêtements et commence le rhabillage en règle. Je passe dans la salle de bain rapidement

- Je pique ta brosse !

J’en profite pour lui administrer une claque sur le postérieur pour la taquiner.
Difficile de discipliner cette crinière de lionne, surtout lorsque je sors de la douche. Je grimace devant un résultat peu concluant, tant pis je remettrais un élastique et ma casquette par-dessus. J’aurai aimé porter les cheveux courts à la garçonne, mais maman dit que « ce serait un crime de les massacrer ». Comme c’est un point commun que nous partageons, je lui ai cédé. Tout en me coiffant je jette un coup d’œil à mon téléphone que je viens de rallumer. Ah merde ! 5 appels en absence de Jade, bien sûr pas de messages, c’est là une de ses grandes spécialités pour forcer au rappel.

- Fais chier….ma sœur a essayé de me joindre…

Je jette un regard dépité à Maeve toujours sous la douche et je sors de la salle de bain pour retourner dans la chambre et compose le numéro.

- Oui….C’est moi….commence pas, tu sais qui c’est….Quoi ? On se présente au téléphone ? ….tu t’es présentée toi, peut-être ? Bon m’emmerde pas ! Qu’est-ce que tu voulais ? …Quoi moi ? Moi je veux savoir ce que toi tu voulais ! Ben…comment ça rien ? Tu as essayé de me joindre, non ? …Jade j’AI un historique des appels pas la peine de me…Hein ?...parce qu’il était coupé…oui éteint….parce QUE ! Parce que…JE l’avais coupé. BON ! y’a urgence ou non ? ….Quoi ? Le signal d’urgence c’est le bipeur, rien à voir avec le téléphone….lui il ne se ferme pas, Jade. Et puis en quoi ça te regarde ? C’est la X Force ça, pas la famille. Bon, TU voulais QUOI ? …Qu’est ce ça peut te foutre où je suis….J’ai le droit à une vie privée Jade….quoi Maman ? ….Maman peut facilement savoir où je suis…elle sait se servir d’un bipeur, elle. Quoi ? Mais si c’est professionnel ! Oui…personnel aussi, ok….mais c’est pas de ma faute si maman appartient aussi à la X force. Bon on va débattre de ça longtemps, merde ? !.... J’étais chez quelqu’un….t’es contente …Qu’est ce ça peut te foutre ?...Non, tu connais pas…..non, j’ai pas à te le dire….Tu me gonfles Ptit Citron !...non…..non…..non plus….bon écoute, j’ai pas que ça à….mais NON ! ….Qu’est ce que tu…non elle est clean….hummm……oui bon….oui c’est une fille, contente ? ….jade….Jade…..JADE ! Ouuuuh….sale punaise, Vas donc t’épiler le maillot !

Je lui raccroche au nez d’un geste rageur. Elle a le don de me mettre hors de moi avec sa curiosité maladive, je sens qu’elle ne me lâchera pas la grappe avant longtemps. Je me prends la tête entre les mains en soupirant, ignorant superbement la sonnerie du texto rageur qui arrive sur mon portable, commentaire haineux de la petite peste. Je ricane en murmurant.

- Fille unique, c’est bien aussi tu sais puce….J’adore ma sœur, mais comme tu vois….elle est…légèrement chiante et intrusive.

Je la laisse répondre avant de demander.

- Ça dérange si on utilise le dojo ? Je dois au moins m’entrainer minimum une heure par jour….pour la X force, tu vois…je pourrais demander à ton père, non ?

Ho oui, je comprenais qu'elle avait besoins de moi au travers de ces gémissements de plaisirs. J'avais répondue tendrement et tout aussi longuement à son baisser alors que ses mains prenant mon visage me faisaient frissonner d'avantage. Je ne peux expliquer comment je le sais, je le sens au plus profond de mon être, c'est tout. Cette... Cette certitude me fait vibrer à chaque fois que je suis au coter d'Aislinn. Alors, j'avais continué mes caresses ayant compris que LE mots n'avait rien gâché et ce même si elle avait gardé le silence. Je n'avais pas oublier ce qu'il signifiait, ce qu'il représentait pour elle, c'est peut-être pour cela que le fait de ne pas avoir de réponse ne m'avais pas dérangé. Moi, j'avais fait mon choix, mais Aislinn était libre de faire le siens et de prendre le temps qu'il lui faudra. Pour elle, j'étais prête à attendre, sans jamais la brusquer, même si le moment ne venait jamais. J'avais murmuré: Je suis la pour toi, Chaton. Alors que je laissais simplement cet étrange et agréable instinct guider mes gestes.

Sincèrement, je crois que je vais essayer de trouver le moyen d’agrandir la douche. C'est vraiment dommage qu'elle ne soit pas commode pour que nous puissions y tenir toute les deux. Moi qui appréciais particulièrement l'eau, je vous laisse imaginer le plaisirs que j'éprouve à être sous la douche avec la personne que j'aime. Et puis, un round supplémentaire dans la douche ne se refusait pas. Bref, faute de pouvoir y aller ensemble, même avec toutes nos tentatives, je n'avais pas arrêter de regarder Aislinn alors qu'elle prenait sa douche. Je ne pouvais juste pas m'empêcher de la contempler alors que l'eau cascadait sur son corps que j'aimais tant. Je me sens légère, comme si plus aucuns de mes tracas ou de mes obligations pesaient sur moi. Comme si j'étais redevenue une gamine qui profite de la vie et qui aime pour la première fois. Cela me fais du bien de me sentir ainsi, même si c'est complètement puéril, j'adore ça et je me fou de ce que les autres pourraient en penser. Je suis bien avec elle et je ne veux certainement pas que cela change. Rendue à mon tout d'entrer dans la douche, j'avais pris mon temps tout en me plaçant volontairement de façons à donner la meilleur vue possible à la mutante. Ce que j'aime sentir l'eau chaude couler et cascader le long de ma peau. Je ne pouvais jamais m'empêcher de pousser des petits ronronnements de bien être alors qu'il m'arrivais souvent de juste rester la, immobile sous le jet d'eau, pendant de longues minutes. Cette douche ne fait pas exception à la règle alors que j'avais finis par juste fermer à moitiez les yeux. Je profitais clairement du jet d'eau chaude contre ma peau qui avait un effet des plus calment sur moi. Vraiment dommage que nous n'avions pas put réussir à y être toutes les deux et ce même si cela nous avais bien fait rire.

- Je pique ta brosse !

J'ouvre les yeux avant de sursauter de surprise lorsqu'elle me claque le postérieur. Hein? Que? Quoi? he... Hein? J'avais finis par répondre un pas de trouble pour la brosse après un certain moment d’analyse. Houla, je crois que je j'étais vraiment trop en train de tomber dans la lune voir de m’endormir... Je bouge finalement, posant mon regard sur elle, alors que je prenais une note mentalement de me venger de cette taquinerie. Je passe une main dans mes cheveux alors que je terminais finalement de me doucher. Ha? Ça sœur l'a appelé? Je me demande ce qu'elle veux... Je jette une coup d’œil vers la rouquine, elle me semble contrarié... C'est de si mauvais augure? Alors que la mutante allait dans la chambre, moi je sortais enfin de la douche. Je commence à me sécher tranquillement alors que je sortais de la salle de bain pour m'approcher de la chambre. Bien sur que je l'entend parler, avec mon ouïs ce n'est pas bien difficile, mais ce n'est pas pour cela que je m'approche. Oui, bon, il y a une part de curiosité mais c'est surtout pour pouvoir être près d'elle. Je devais avouer que la, présentement, je me sentais comme un aimant qui revenait toujours vers sa tendre moitié. Je continue de m'approcher doucement d'elle avant de venir enlacer tendrement Aislinn. Je colle ma poitrine toujours nue contre son dos alors que mes mains se glissaient doucement contre son bas ventre. Je vins déposer un petit baisé contre sa nuque, je le voyais bien qu’elle était en colère contre sa sœur, alors je la laisse parler tout en la serrant avec tendresse contre moi.

- Fille unique, c’est bien aussi tu sais puce….J’adore ma sœur, mais comme tu vois….elle est…légèrement chiante et intrusive.

Je vins déposer un autre doux baisé contre la nuque d'Aislinn alors que je me hissais un peu sur la pointe de mes pieds pour pouvoir venir accoter mon menton dans le creux de son cou. Je devais avouer que cela me faisais un peu étrange d'être avec une fille un peu plus grande que moi, avant j'étais toujours la plus grande, mais cela ne me dérangeais pas. En fait... Je crois que j'aimais bien être la plus petit pour une fois...

- Relaxe trésor, peut-être qu'elle s’inquiétait...? Elle te voulait quoi au fait? Murmurais-je doucement. Au moins, tu l'a rappeler, ça devrais la calmer un peu, non? Serte, être fille unique a certains avantages mais... Mais je crois que j'aurais préféré avoir un frère ou une sœur. Même si ils peuvent être chiants et intrusifs, tu peux toujours compter sur eux peut importe ce qui arrive. Oui, mon père est la pour moi mais je crois que ce n'est pas vraiment la même chose

Je me tais, l'écoutant toujours parler, alors que je ne pouvais pas m'empêcher de venir l'embrasser tendrement dans le cou. Oui, au risque de me répéter, je suis terriblement démonstrative en couple et encore plus lorsque je sais que je peux l'être. Mon geste en est une autre preuve alors que je poussais un doux et léger ronronnement. Je me rend compte que lorsqu'on est seule toute les deux, je laisse tout simplement aller mes pulsions et mes envies. Je profite de ce contacte alors que je jetais un petit coup d’œil vers mon réveille matin. Tiens... il est déjà 14h... Je pourrais rester nue pour le reste de la journée... Ce serrais bien.. ou pas...

- Ça dérange si on utilise le dojo ? Je dois au moins m’entrainer minimum une heure par jour….pour la X force, tu vois…je pourrais demander à ton père, non ?

- Non, pourquoi cela dérangerait? Ajoutais-je toujours doucement. Je suis copropriétaire avec mon père donc je peux y aller quand je veux et y inviter qui je veux. Et puis... mon père semble beaucoup t'apprécier...

J'eus un petit sourire alors que je lâchais finalement la mutante, à contre cœur, pour commencer à m'habiller lentement à mon tour. Je met encore une fois des vêtements de sports dans des teintes de gris alors que mon regard revenait se poser sur la rouquine.

- Si tu veux lui demander, gêne toi pas et demande lui. Je ne crois pas que cela vas le déranger. Répondis-je toujours avec un petit sourire. De toute manière, c'est toujours plus calme les dimanches, vers 14 heures, vue qu'on ferme plus tôt. Mon père ne devrait pas être très occupé.

Je vins doucement passer une main dans mes cheveux pour replacer ceux ci un peu négligemment alors que je revenais vers ma bien aimé. Je l'observe amoureusement alors que je continuais:

- Je comprend que tu dois t'entrainer pour la X-force et tout... Mais je refuse que tu t'entraine le ventre vide. T'a envie de manger quelque chose? Mon sourire s'agrandit un peu. Je peux préparer un petit truc simple et rapide avant d'aller au Dojo, non?

Je tend ma main vers elle alors que je venais doucement caresser le visage de la rouquine. Je commence à jouer un peu machinalement avec l'une des mèches rousses d'Aislinn alors que j'ajoutais:

- Dit.. On vas revenir ici après l'entrainement? Je.. J'aimerais qu'on continue notre discutions qui a un peu été mit de coter par notre désire brûlant et... et aussi j'aimerais être la immobile sur le lit ou le futon à te tenir dans mes bras l'une collé contre l'autre.

Je lui sourie encore plus, l'un de ces sourires sincères et qui laisse certainement sous entendre quelque chose. Ce sentais-elle comme moi? Même si tout cela était nouveau pour elle? Était-je en train d'en faire trop? De trop en imposer? De recommencer à aller trop vite? Ma rationalité et mes craintes venaient soudainement de refaire surface au travers de la tornade d'émotions que je ressentais pour la rouquine. Nah... tout vas bien Minou... Tu le sais. Tu le sens. Tu l'a compris plus tôt. J'ai espoir qu'elle allait dire oui. Je.. Je voulais rester le plus longtemps possible avec elle. Tout ce que je voulais c'était de rester collé contre elle à l'embrasser, à la tenir dans mes bras, à parler avec elle et à.. Vous savez très bien ce que j'ai envie de faire. Je continue de jouer machinalement avec la mèche rousse de la mutante alors que j'ajoutais doucement:

- J'sais que tu m'a dit que tu veux rester avec moi aujourd'hui mais je tiens à dire que je ne t'en voudrais pas si tu fait un autre choix que ma proposition, si tu veux y aller après ou si tu propose un autre plan, Chaton.

J'ai toujours autant envie de rester avec Aislinn et d'être blottie contre elle mais je suis sincère dans mes mots. Je veux rester avec elle mais je ne veux pas non plus qu'elle se sente emprisonné ici. J'essayais d'être à l'écoute, de ne pas précipiter les choses mais surtout d'avancer avec elle sur ce terrain qui pouvait être si sombre et inconnue. Je la respectais elle et sa façon de voir les choses tout comme je vais respecter ces choix.

- Je comprends que tu dois t'entrainer pour la X-force et tout... Mais je refuse que tu t'entraines le ventre vide. T'a envie de manger quelque chose? Mon sourire s'agrandit un peu. Je peux préparer un petit truc simple et rapide avant d'aller au Dojo, non?

Mon sourire s’élargit un instant alors que je continuais de la couver des yeux. J’étais autonome et à vrai dire, je m’occupais de moi un peu à l’arrache sans trop y mettre les formes, c’est ce qui me permettait de garder la ligne : pas gourmande pour deux sous et un profond désintérêt pour la nourriture, à cela s’ajoutait la pratique du sport. De ce fait, je n’avais pas vraiment de problème pour surveiller mon poids malgré un mode d’alimentation plutôt anarchique. L’attention était plaisante, je n’avais pas l’habitude qu’on s’occupe de moi et encore moins qu’on me nourrisse. Ma tante m’avait très vite fait comprendre que je devais être indépendante et ce n’était pas un cordon bleu, quant à maman, de toute façon, elle n’avait jamais vraiment le temps de nous faire la cuisine de ce fait Jade et moi étions adeptes de la Junk food. Je l’observais avec un regard amoureux et attendris, cherchant une fois de plus mes mots.

- Ben euh….c’est que j’voudrais pas t’obliger…mais si c’est toi qui le fait, je suppose que ça serait…déplacé…de refuser. Tu sais, je….ben je mange un peu n’importe comment. J’sais pas cuisiner, y’a beaucoup de trucs « de filles » que je n’sais pas trop bien faire…

Autant dire tout de suite que j’étais un garçon manqué ce qui était tout à fait exacte. Ma vie n’était qu’une succession de combats et de voyages et rien de vraiment bien ludique entre les deux sauf ce qui touchait à la tactique et la stratégie, domaines qui me passionnés tous deux.

- Dit.. On va revenir ici après l'entrainement? Je.. J'aimerais qu'on continue notre discutions qui a un peu été mis de coter par notre désire brûlant et... et aussi j'aimerais être la immobile sur le lit ou le futon à te tenir dans mes bras l'une collé contre l'autre. J'sais que tu m'a dit que tu veux rester avec moi aujourd'hui mais je tiens à dire que je ne t'en voudrais pas si tu fait un autre choix que ma proposition, si tu veux y aller après ou si tu proposes un autre plan, Chaton.

J’écarquillais les yeux avant de pouffer de rire, puis d’un geste assez brusque je l’attirai à moi pour la forcer à s’assoir sur mes genoux la prenant dans mes bras. Je l’embrassais tendrement avant de lui murmurer.

- Tu sais, on a tout le temps qu’on veut….je ne compte pas m’enfuir. Il faudra prendre confiance en moi. Mais j’ai besoin d’espace et d’air…Je suis une fille de la Terre, de la Terre au sens large, on ne m’enchaine pas. J’ai le voyage dans le sang, et je t’emmènerai, tu verras. Je m’excuse si je ne suis pas très démonstrative, ni câline, ce n’est pas dans ma nature mais j’aime que tu le sois avec moi, je dois dire…Tu sais…tout à l’heure, on ira voir un coucher de soleil, il y a toujours un coucher de soleil à voir sur la terre quelque part, comme je ne suis pas de permanence, je peux sortir de la ville comme je le désire. Avec mon pouvoir, tu sais, on peut aller où bon nous chante. Tu peux TOUT voir, chaque recoin du monde, il suffit que tu me le dises ce qui te ferait plaisir et on ira à deux. Après on peut très bien s’enlacer à Bankok ou Montréal, c’est le décor qui changera….l’important c’est qu’on soit à deux, c’est ce que tu veux, non ? Tes désirs sont des ordres pour moi, ma belle.

Je lui lançais une œillade coquine.

- Enfin…pas si c’est délire avec cuir et cravache, ok ? Ça c’est pas mon truc…Je préfère la peau nue à tous ces artifices et gadgets qu’on s’invente pour « stimuler » ou moi un simple de tes regards me suffit.

Son regard... elle me fait frémir juste en me regardant ainsi... J'adore ça! Je la regardais tout aussi amoureusement alors que ma queue fouettais doucement l’air signe évidant que j'étais bien et en confiance. Je ne peux m’empêcher de sourire tendrement en la voyant chercher ainsi ses mots. Je la trouvais si... Parfaite avec ses défauts et ses qualités. Ho, mais avec toi jamais je me sentirais obligé Chaton. Cuisiner...  ça je ne trouvais pas cela bien compliqué, je pourrais peut-être lui montrer? Non? À voir... Peut-être... Pour moi, il est important de bien manger alors qu'on sache cuisiner ou non il m'arrivait d’essayer de donner des trucs et conseilles. Hum? Pourquoi elle pouffe de rire? J'avais dit quelque chose de drôle? Je... J'avais légèrement penché la tête sur le coter, intrigué. J'aurais pu mal le prendre mais... mais pas avec elle... Je ne peux m'empêcher de pousser un petit crie, très féminin, de surprise lorsqu'elle m'attire un peu brusquement à elle. Ça… Je ne l’avais vraiment pas vue venir… Mais, malgré ma surprise,  je m’étais tout de même assis docilement sur ces genoux.ma queue se mets à bouger un peu plus rapidement alors que j’étais carrément heureuse de sentir les bras de la mutant m’enlacer. Putain que j’aime ça quand elle me prend dans ses bras… Quand elle me touche, surtout quand sa peau effleure la mienne. Mes bras s’enroulent automatiquement autour du cou de la rouquine alors que je répondais tout aussi tendrement à son baisé. Je me remets à ronronner légèrement, incapable de m’en empêcher, alors que mon regard amoureux se posait dans le siens. Je me colle un peu plus contre elle alors que je commençais à emmêler doucement mes doigts dans sa crinière que j’aimais tant. Le tout, sans perdre une seule miette des paroles de ma douce.
 
Je l’espère qu’elle ne compte pas s’enfuir, j’y crois sincèrement qu’elle ne le fera pas. Mais.. Même moi j’avais des craintes… Je ressens cette certitude du bon choix mais… Mais je ne pouvais m’empêcher un peu de penser au pire… ce sont ces pensé qui me poussaient à ressentir le besoins d’être rassuré. Et puis toute certitude avait aussi un peu besoins de sa petite lumière pour être guidé. Malgré ce qu’elle peut penser parfois, Aislinn sait trouver les bons mots pour me calmer et pour me guider. Ouais.. J’ai fois en elle et en nous.
 
- T’a pas à t’excuser, ma belle, je t’aime comme tu es avec t’est force et t’est faiblesse. Murmurais-je tendrement après qu’elle eut terminé de parler. Pour être franche, cuir et cravache ce n’est pas trop mon truc aussi. J’ai déjà assez peur de blesser avec mes griffes pendant l’acte… Par contre, je ne suis pas contre de petit mordillement…. Bref, la peau nue est effectivement mieux que tous ces gadgets.

 
Un petit sourire coquin effleure mes lèvres alors que je continuais à emmêler tendrement mes doigts dans les cheveux de la mutante tout en lui caressant doucement la nuque. J’ai tellement encore envie de laisser complètement aller mes pulsions présentement… Ce serrais bon de la refaire… Mais en même temps elle doit aller s’entrainer…. Reprend toi minou… même si ton regard se remet à bruler d’envie…
 
- Je te fais confiance, j’essaie en tout cas. Continuais-je. Mais… c’est moi qui… Qui a besoins d’être rassuré quand je me sens en terrain inconnue. Cette peur que je ressent… C’est… Je n’arrive pas à le décrire… Elle est toujours la malgré mon assurance… Malgré ce que je sais, je sens, qui est vrais… Mais ce que tu viens de me dire calme cette peur. Tu ne sais pas à quel point cela me rend heureuse de savoir que tu aimes mes gestes d’affections. J’ai si peur de mal faire… de mal agir… de ne pas poser les bons gestes… Oui, être ensemble toutes les deux c’est ce que je veux. Au plus profond de mon cœur même.

 
Je lui souris tendrement, continuant d’emmêler mes doigts dans ces cheveux de feu, avant de venir l’embrasser tendrement et amoureusement. Je laisse ce baiser durer pendant un long moment, profitant de chaque parcelle de celui-ci, avant de le rompre avec lenteur pour pouvoir ajouter dans un murmure :
 

- J’ai jamais vraiment voyagé, je suis allé à quel endroit au États-Unis mais sans plus. Je suis prête à te suivre n’importe où mais.. Sache une chose.. Je…
 
Je me tais pendant un instant, vais-je avoir le courage de lui parler de ma phobie? Je… Je crois que oui… Avec elle, oui. J’hésite.. Oui, j’hésite… Alors que je me déplace pour pouvoir avoir mon regard droit dans le siens. Mon visage est parfaitement sérieux même si je parais un peu nerveuse et très hésitante. J’avale avec une légère difficulté ma salive avant d’avoir finalement le courage de continuer :
 

- Je… J’ai une peur phobique du noir totale.. Le.. Le gendre de noirceur ou il ne règne aucune lumière…..
 
Je me tais à nouveau, c’est dit mais comment allait-elle réagir? Je n’ai jamais vraiment parlé de cette peur à personne d’autre que mon père.  Trop fière pour en parler ouvertement de cette faiblesse qui me paralyse instantanément lorsque je me retrouve dans cette situation. Je détourne un peu le regard, ce que je venais de dire… C’est un signe d’une très grande confiance, d’une confiance aveugle même.
 
- T’est… la première envers qui j’ai le courage de dire ça… Ajoutais-je après un moment. J’aimerais que… Que cela reste entre nous chaton.. Même… Même si on peut le deviner aisément avec le fait du pourquoi j’ai toujours un light-stick sur moi…
 
Je frissonne un peu juste en pensant à ma phobie alors que je secouais légèrement la tête pour me changer les idées. Mon regard revint se poser dans le siens d’un bleue si intense que j’aime m’y perdre. Je sourie un peu alors que j’ajoutais pour changer un peu de sujet :
 

- J’adorerais aller voir un coucher de soleil avec toi, j’aimerais aussi découvrir ton coin de pays : l’Irlande. Ho! Et les forêts ou vivent en parfaite liberté les grands félins! Je sens que je vais aimer voyager à t’est coter… Je ne suis peut-être pas une fille de la terre comme toi mais j’aime être libre et explorer des endroits inconnus. Mais avant, allons manger un peu avant d’aller au Dojo pour ton entrainement.
 
Je lui sourire toujours tendrement, toute enjoué maintenant, alors que je me levais tout en prenant les mains de ma bien aimé. Je l’attire doucement vers moi pour l’inciter à se lever avant de l’attirer tout aussi doucement vers la cuisine. Puis, je commence à sortir tout ce qu’il faut pour préparer un bon petit dej’. Oui, bon, vue l’heure qu’il est, il s’agit plus d’un diner mais pour être franche cela n’avait vraiment  aucune importance pour moi. Je jette un petit coup d’œil vers Aislinn alors que j’ajoutais tout en m’activant dans la cuisine :
 
- Au fait, trésor, tu manges beaucoup ou peu? Tu sais, ce n’est pas si difficile que ça cuisiner. Il faut juste prendre le temps d’apprendre et de se le faire enseigner. Mais, il est vrai que cela varie d’une personne à l’autre. Certaine sont effectivement meilleur que d’autre.
 
Je jette un autre petit coup d’œil vers la rouquine, toujours avec un petit sourire d’accroché aux lèvres, alors que j’ajoutais :
 
- T’a de la chance, t’est tombé sur une fille qui se débrouille plutôt bien en cuisine en plus d’avoir habitude de se faire à manger. Tu sais, ça me fait plaisir de cuisiner pour toi mais… Si tu n’aimes pas ça… t’a qu’à me le dire.

Elle m’avoua sa peur du noir, je ne voyais pas en quoi cela pouvait la troubler, ce n’était ni un aveu de faiblesse ni une confession de franchise. Tout le monde avait ses phobies, Jade la saleté, maman les bébés et moi…oui, il faudrait que je lui en parle. Nous n’étions pas comme les autres, nous n’étions pas seulement des amantes mais aussi des partenaires, connaitre ses partenaires dans ses points forts et points faibles et toujours un avantage pour comprendre leurs réactions dans une situation à stress. C’est parfois ce qui fera la différence entre une réussite ou une catastrophe au court d’une mission. Je l’observe avec douceur, toujours heureuse de la voir perchée là sur mes genoux et je lui murmure avec indulgence.

- Ce n’est pas honteux d’avoir cette peur, bébé. La grande Tornade elle-même est claustrophobe et ma mère panique à la vue d’un simple bébé ou de se retrouver dans les airs. Ca ne nous rend ni moins fort, ni plus ridicule, juste humains….comme des millions d’autres. Je garderais ça pour moi mais tu devras en parler à tes mentors et à ton escouade. Imagine si personne ne comprend rien à tes réactions lors d’une mission si tu es plongée dans le noir. C’est une information que tes équipiers doivent connaitre pour pouvoir devenir ta force dans ta faiblesse. Moi aussi, j’ai mes faiblesses….j’ai peur de l’océan…pas de l’eau, ni de nager même si je n’éprouve pas de plaisir à cela, au contraire…juste de me retrouver seule, perdue au milieu d’une immensité d’eau avec rien autour. Dans ce cas, je panique, mon cœur s’emballe et je risque tout simplement de me noyer par pure terreur…C’est peut-être parce que c’est arrivé à ma mère quand elle n’était qu’une enfant. C’est ce que m’a raconté Tante Ruth….et il parait que certaines peurs deviennent innées…

Elle me parle de son envie de me suivre, de voir le monde à travers de mes yeux. Cela me fait un bien fou, une douce chaleur qui se diffuse avec un calme à travers tout mon corps. J’ai toujours été une solitaire dans l’âme mais en cet instant, j’ai sincèrement l’impression que les choses vont changer, que ce monde entier prend d’autres couleurs. Je vais devoir apprendre à les aimer, j’en aime déjà certaine. Maeve…Tu es bien meilleure sorcière que moi, tu m’envoutes et je cède. C’est un délice et même la lumière du jour qui baigne son appartement à un gout d’inédit. C’est perceptible pour quelqu’un comme moi.


- Au fait, trésor, tu manges beaucoup ou peu? Tu sais, ce n’est pas si difficile que ça cuisiner. Il faut juste prendre le temps d’apprendre et de se le faire enseigner. Mais, il est vrai que cela varie d’une personne à l’autre. Certaine sont effectivement meilleur que d’autre.

Je l’observe avec tendresse depuis un coin de la cuisine, croisant les bras alors qu’elle s’active pour moi, je ne la dérangerai en rien. Certains diraient que je pourrai aider, faire avec elle, mais ce n’est pas ce qu’elle veut. Elle cuisine pour nous, c’est sa façon de me dire que je fais partie de sa vie, sa façon de me dire que je lui appartiens un peu. Alors je la laisse faire parce qu’en toute honnêteté, j’ai envie de lui appartenir aussi.

- Je mange peu…sauf des sucreries pour l’énergie…Il en faut pour ouvrir des portails. C’est comme le sommeil…je dors par phase de dix minutes, quelques heures pas plus. Mon métabolisme est altéré à cause de ma mutation. Je n’ai jamais réellement froid ni chaud, je ne subis pas non plus les décalages horaires…C’est comme si, mon corps entier était optimisé pour « le voyage ». Je ne me suis jamais vraiment intéressé à la cuisine non plus….je n’aime pas trop la viande par contre…je dois être végétarienne peut être….me suis jamais trop posée la question.

- T’a de la chance, t’est tombé sur une fille qui se débrouille plutôt bien en cuisine en plus d’avoir habitude de se faire à manger. Tu sais, ça me fait plaisir de cuisiner pour toi mais… Si tu n’aimes pas ça… t’a qu’à me le dire.

Ce regard. Il porte toute la douceur du monde, dans cette sévérité du à ses iris de féline, moi j’y vois l’Amour. J’y vois ce que je n’ai jamais pu comprendre avant. Maman disait que le sexe préludait à quelque chose de plus vaste, Cali disait que l’amour n’avait pas de nom mais qu’on le reconnaissait au premier regard. Elles avaient raison toutes les deux, mes mères. Je reste un instant plongé dans mon monde avant de prononcé quelques mots d’une gravité qu’elle comprendra.

- Oui….j’ai de la chance d’être tombée sur une fille qui débrouille plutôt bien. J’en ai parfaitement conscience.

Ça vaut un « je t’aime ? » en tout cas c’est ma plus belle façon de lui faire comprendre ce que j’accepte enfin, là dans cette petite cuisine alors que je la couve à deux pas du regard. Dans cet instant du quotidien qui prélude tant d’autres.

Je suis heureuse et je suis amoureuse.






Fin du Rp pour Aislinn ♥