Papotage en fin de journée [Aaron]
2 participants
X-Men - Nation X RPG :: NEW HEAVEN Little Hell (The Outer Ring) :: The Hell Door (Entrée de Outer Ring)
Page 1 sur 1
Papotage en fin de journée [Aaron]
Kaya Kangee Jeu 1 Mar - 11:15
On l’oubliait parfois, mais j’avais quand même un job. Hé oué. Non parce qu’en fait, moi au départ j’avais quand même un diplôme en biologie hein… Alors certes, c’était dans un domaine assez avancé mais le fait était que j’avais quand même les bases méthodologiques nécessaires pour bosser dans un laboratoire d’analyses. Par ailleurs, le fait que mes études aient été assez spécialisées sur le gène X ont fait de moi une candidate tout à fait qualifiée pour ce laboratoire-là, qui se trouvait à la bordure de l’Outer. Toutes les personnes venant ici étaient mutantes… J’étais donc assez bien placée pour conduire les analyses et adapter les résultats et conclusions aux particularités physiologiques de chaque patient. Autant le dire : c’était quand même une bonne prise de tête… Entre les mutants qui ne mangeaient pas parce qu’ils se nourrissaient par photosynthèse (aucune idée de comment) et qui du coup avaient des taux de glucose et de cholestérol absurdes (zéro, en fait), les mutants avec des armures métalliques qui avaient du coup des taux de fer absurdes (et mortels pour un humain normal), … autant dire que c’était funky.
Et parfois, il y avait des demandes spéciales. J’en avais eu une demi-douzaine au total ces derniers mois, des gens qui voulaient des tests un peu « sur mesure ». Là par exemple, j’en avais eu un où ils voulaient vérifier que le gène X du mec lui permette de résister à des produits assez sévèrement toxiques. Je n’étais… pas forcément ultra fan du concept, soyons honnêtes. Certes, certains mutants pouvaient bosser dans des conditions inimaginables pour des humains normaux. Mais du coup, au lieu de pousser les industriels à améliorer les conditions de sécurité, ça les poussait juste à faire bosser des mutants « spéciaux » dans des conditions pourries. Il y avait un petit côté dystopie cyberpunk qui me déplaisait, un aspect où ceux nés avec les bons ou mauvais gènes se retrouvaient condamnés à faire les jobs pourris, dangereux ou toxiques…
M’enfin bon, j’étais pas là pour philosopher, j’étais là pour analyser. Même quand je ne faisais pas des trucs spéciaux de ce genre, c’était un boulot… assez monotone, mais ça me détendait un peu en fait. Je voyais passer des échantillons en tous genres… Certains plus glamour que d’autres, évidemment… mais le fait était que je voyais aussi passer du matériel génétique à longueur de journée. Toute cette diversité avait tendance à « distraire » un peu le symbiote qui, du coup, me foutait la paix. Au moins, tant que j’étais là, son « esprit » (façon de parler) n’était plus focalisé sur cet échantillon d’ADN alien à la con. Enfin, à la con… en soi… je pourrais tenter de le consommer… l’analyser… l’adapter… l’assimiler… utiliser son potentiel… l’amélio- AH PUTAIN MAIS SA MÈRE LA CHIENNE QUOI ! Il suffisait que j’y pense deux putain de secondes et paf, le gluant reprenait le dessus.
Bon, de toutes façons j’avais presque terminé ma journée. Je n’avais plus qu’à imprimer les résultats de quelques patients, les ramener à l’accueil pour qu’ils puissent les expédier, et c’était merci bonsoir de mon côté. Du coup, hop, cela fait, je me mis à nettoyer le labo de fond en comble (certains de mes collègues disaient que j’étais maniaque à ce sujet, mais bon…), comme tous les soirs, avant de récupérer mon sac, en sortir un sandwich parce que j’avais la dalle comme d’hab (pain au lait avec œuf-salade-mayo-bacon-tomates), de dire au revoir à tout le monde et foutre le camp.
C’était une routine assez… bizarre, en fait. Après ce qu’il s’était passé en Irlande, avec Sage, les révélations sur Ultimate, toutes ces conneries, c’était un peu étrange de revenir à une existence normale. Comme si quelque chose ne tournait pas rond. Enfin, tout était normal, mais j’avais la sensation que ce n’était qu’une sorte de répit étrange, j’avais une sensation de malaise qui traînait au fond de mon esprit en permanence. Le genre de malaise qu’on ressent en voyant un animal mort, écrasé sur la route, un peu. Difficile à décrire…
Mais alors que je mâchouillais mon sandwich en sortant, j’aperçus deux gugusses qui traînaient devant le labo. Je commençai par les ignorer mais l'un d’entre eux se mit à marcher dans ma direction et les deux me regardaient. L’espace d’une seconde le symbiote pris plus ou moins le dessus et je les observai un par un, un peu comme un chat observerait une nouveauté dans « son » appartement. Le symbiote tentait d’évaluer s’il y avait un danger ou non… En soi, c’était une approche assez paranoïaque mais encore une fois : le symbiote ne réfléchissait pas du tout comme une personne normale. Ni même comme une personne tout court, en fait. Il avait sa propre façon tordue et ambivalente de raisonner… à la fois pragmatique et assez peu logique, pour un humain normal.
Enfin, je n’allais pas être impolie quand même. Je leur lançai donc avec une mine curieuse :
- Mhfchalut ?
Merde, c’est vrai que j’étais en train de bouffer moi. Je terminai ma bouchée, le doigt levé alors que je mâchouillais afin de leur signaler qu’il fallait attendre une seconde, reprenant ensuite :
- Hmvoilà désolée. L’labo va fermer là, mais on ouv’le matin dès 7 plombes du mat’ si vous d’vez faire des analyses à jeun ou un truc du genre.
Et parfois, il y avait des demandes spéciales. J’en avais eu une demi-douzaine au total ces derniers mois, des gens qui voulaient des tests un peu « sur mesure ». Là par exemple, j’en avais eu un où ils voulaient vérifier que le gène X du mec lui permette de résister à des produits assez sévèrement toxiques. Je n’étais… pas forcément ultra fan du concept, soyons honnêtes. Certes, certains mutants pouvaient bosser dans des conditions inimaginables pour des humains normaux. Mais du coup, au lieu de pousser les industriels à améliorer les conditions de sécurité, ça les poussait juste à faire bosser des mutants « spéciaux » dans des conditions pourries. Il y avait un petit côté dystopie cyberpunk qui me déplaisait, un aspect où ceux nés avec les bons ou mauvais gènes se retrouvaient condamnés à faire les jobs pourris, dangereux ou toxiques…
M’enfin bon, j’étais pas là pour philosopher, j’étais là pour analyser. Même quand je ne faisais pas des trucs spéciaux de ce genre, c’était un boulot… assez monotone, mais ça me détendait un peu en fait. Je voyais passer des échantillons en tous genres… Certains plus glamour que d’autres, évidemment… mais le fait était que je voyais aussi passer du matériel génétique à longueur de journée. Toute cette diversité avait tendance à « distraire » un peu le symbiote qui, du coup, me foutait la paix. Au moins, tant que j’étais là, son « esprit » (façon de parler) n’était plus focalisé sur cet échantillon d’ADN alien à la con. Enfin, à la con… en soi… je pourrais tenter de le consommer… l’analyser… l’adapter… l’assimiler… utiliser son potentiel… l’amélio- AH PUTAIN MAIS SA MÈRE LA CHIENNE QUOI ! Il suffisait que j’y pense deux putain de secondes et paf, le gluant reprenait le dessus.
Bon, de toutes façons j’avais presque terminé ma journée. Je n’avais plus qu’à imprimer les résultats de quelques patients, les ramener à l’accueil pour qu’ils puissent les expédier, et c’était merci bonsoir de mon côté. Du coup, hop, cela fait, je me mis à nettoyer le labo de fond en comble (certains de mes collègues disaient que j’étais maniaque à ce sujet, mais bon…), comme tous les soirs, avant de récupérer mon sac, en sortir un sandwich parce que j’avais la dalle comme d’hab (pain au lait avec œuf-salade-mayo-bacon-tomates), de dire au revoir à tout le monde et foutre le camp.
C’était une routine assez… bizarre, en fait. Après ce qu’il s’était passé en Irlande, avec Sage, les révélations sur Ultimate, toutes ces conneries, c’était un peu étrange de revenir à une existence normale. Comme si quelque chose ne tournait pas rond. Enfin, tout était normal, mais j’avais la sensation que ce n’était qu’une sorte de répit étrange, j’avais une sensation de malaise qui traînait au fond de mon esprit en permanence. Le genre de malaise qu’on ressent en voyant un animal mort, écrasé sur la route, un peu. Difficile à décrire…
Mais alors que je mâchouillais mon sandwich en sortant, j’aperçus deux gugusses qui traînaient devant le labo. Je commençai par les ignorer mais l'un d’entre eux se mit à marcher dans ma direction et les deux me regardaient. L’espace d’une seconde le symbiote pris plus ou moins le dessus et je les observai un par un, un peu comme un chat observerait une nouveauté dans « son » appartement. Le symbiote tentait d’évaluer s’il y avait un danger ou non… En soi, c’était une approche assez paranoïaque mais encore une fois : le symbiote ne réfléchissait pas du tout comme une personne normale. Ni même comme une personne tout court, en fait. Il avait sa propre façon tordue et ambivalente de raisonner… à la fois pragmatique et assez peu logique, pour un humain normal.
Enfin, je n’allais pas être impolie quand même. Je leur lançai donc avec une mine curieuse :
- Mhfchalut ?
Merde, c’est vrai que j’étais en train de bouffer moi. Je terminai ma bouchée, le doigt levé alors que je mâchouillais afin de leur signaler qu’il fallait attendre une seconde, reprenant ensuite :
- Hmvoilà désolée. L’labo va fermer là, mais on ouv’le matin dès 7 plombes du mat’ si vous d’vez faire des analyses à jeun ou un truc du genre.
Dernière édition par Kaya Kangee le Sam 3 Mar - 11:15, édité 1 fois
Kaya Kangee- Civil
- Messages : 260
Localisation : Bordure du Outer, New Heaven
Emploi/loisirs : Variables - pas d'emploi fixe
Pouvoirs : Symbiote évolutif
Re: Papotage en fin de journée [Aaron]
Aaron Walsh Sam 3 Mar - 0:27
Les yeux levés vers un néon accroché au plafond du hall du centre d’analyse, le coude appuyé sur le comptoir, Aaron regrettait avec nostalgie le cliquetis frétillants du gaz ionisés de ses vieux tubes blanc imprégnés de poudre fluorescente. Les lampes à décharge avaient comme particularité de rendre leur allumage étrangement satisfaisant, pour peu que l’on ne se trouve pas dans un endroit sombre et humide. Il en est une vraie dimension d'expérience et d’usage des objets du quotidien, ayant pour beaucoup aujourd’hui perdu de ce qui les rendaient caractéristiques et remarquables. Des LED aux nouvelles ampoules high-tech d’aujourd’hui ; ces technologies manquent cruellement de tangibilité, glissant sur nos vies dans l’unique but de ne pas se faire remarquer. La technologie a de particulier qu’elle a toujours été créée par des ingénieurs cartésiens ne cherchant que l’optimisation d’une donnée ou d’une autre. Ce qui ne se retranscrit pas en chiffres n’a pas lieu d’être modifié. Et c’est à cause de cette philosophie que ce hall d’entrée s’ancre parfaitement dans le cliché visuel et graphique des laboratoires : froid, stérile et aseptisé.
Interdite, la standardiste regardait tour à tour les deux visiteurs lui faisant face. Maintenant qu’elle avait fini de faire semblant de regarder sur son fichier d’ordinateur, elle en était venue à la conclusion que l’échantillon pour lequel Aaron et son acolyte étaient venus aujourd’hui était déjà parti la veille pour un autre Aaron Walsh. Ouvrant légèrement la bouche, elle secoua la tête de gauche à droite tout en bégayant une syllabe. Accusée, la panique commençait à la gagner alors qu’elle se sentait menacée par le regard insistant de ces personnes étonnamment calme.
Un mouvement de la main et elle se stoppa, laissant les deux hommes vérifier le document. Plusieurs informations s’y trouvaient et Aaron soupira un instant. Il jeta un regard à son collègue qui ne le regarda pas en retour, baissant les paupières comme simple signe d'acquiescement.
S’en retournant sans plus de mots, Aaron passa la porte automatique du hall d’accueil, plongeant ses mains dans les poches de son manteau noir. Derrière lui, son collègue sortit son téléphone pour composer un numéro stocké en raccourci et coller le vieux smartphone à son oreille.
Raccrochant, il se passa une main sur son visage carré aux lignes franches. Cheveux courts, blond, il était typé britannique et dépassait de plusieurs centimètres celui dont il suivait les pas. Ce duo, nous le retrouvons quelques heures plus tard, au même endroit, vêtu de la même manière, un manteau simple, noir pour l’un et gris pour l’autre. Laissant leur nouvelle interlocutrice - identifiée parmis ses collègues sortant de leurs lieux de travail - finir sa bouchée. Aaron esquissa un sourire forcé à la remarque négligée de la jeune femme puis répliqua d’une voix grave mais calme :
[HJ : Je suis finalement parti sur un Aaron accompagné d’une seule personne. Je te laisse modifier ton post si cela ne te pose pas de problème.
]
- Je suis navrée mais… Monsieur Walsh est déjà passé hier récupérer ses analyses. Vous dites que vous êtes ?
- Walsh. Aaron.
- Avez-vous une pièce justificative de votre identit…
- En avait-il ?
- Pardon monsieur ?
- Celui qui s’est présenté comme Monsieur Walsh. Avait-il une pièce d’identité à son nom ?
Interdite, la standardiste regardait tour à tour les deux visiteurs lui faisant face. Maintenant qu’elle avait fini de faire semblant de regarder sur son fichier d’ordinateur, elle en était venue à la conclusion que l’échantillon pour lequel Aaron et son acolyte étaient venus aujourd’hui était déjà parti la veille pour un autre Aaron Walsh. Ouvrant légèrement la bouche, elle secoua la tête de gauche à droite tout en bégayant une syllabe. Accusée, la panique commençait à la gagner alors qu’elle se sentait menacée par le regard insistant de ces personnes étonnamment calme.
- J… Je suis navrée mais sans pièce d’identité, je peux pas faire remonter l’erreur dans mon fichier. Si vous êtes vraiment le commanditaire, nous contacterons la personne fauti…
- Puis-je voir l’avis de passage, mademoiselle ?
- Le voilà. Vous voyez c’est indiqué ici. Analyses réceptionnées à cette heure…
Un mouvement de la main et elle se stoppa, laissant les deux hommes vérifier le document. Plusieurs informations s’y trouvaient et Aaron soupira un instant. Il jeta un regard à son collègue qui ne le regarda pas en retour, baissant les paupières comme simple signe d'acquiescement.
- Désolé de vous avoir dérangé. Passez une bonne journée.
S’en retournant sans plus de mots, Aaron passa la porte automatique du hall d’accueil, plongeant ses mains dans les poches de son manteau noir. Derrière lui, son collègue sortit son téléphone pour composer un numéro stocké en raccourci et coller le vieux smartphone à son oreille.
- Ouais. J’ai besoin d’une photo d’une certaine… “Kangee”, bossant au lab’. Ouais. Ce soir.
Raccrochant, il se passa une main sur son visage carré aux lignes franches. Cheveux courts, blond, il était typé britannique et dépassait de plusieurs centimètres celui dont il suivait les pas. Ce duo, nous le retrouvons quelques heures plus tard, au même endroit, vêtu de la même manière, un manteau simple, noir pour l’un et gris pour l’autre. Laissant leur nouvelle interlocutrice - identifiée parmis ses collègues sortant de leurs lieux de travail - finir sa bouchée. Aaron esquissa un sourire forcé à la remarque négligée de la jeune femme puis répliqua d’une voix grave mais calme :
- Bonsoir. Vous êtes miss Kangee ? J’ai conscience qu’il s’agit de la fin de journée pour vous mais… J’aurai un service à vous demander. Seriez-vous d’accord pour que je vous pose quelques questions sur votre travail ? Autour d’un verre que je me ferai le plaisir de vous offrir…
[HJ : Je suis finalement parti sur un Aaron accompagné d’une seule personne. Je te laisse modifier ton post si cela ne te pose pas de problème.
]
Aaron Walsh- Civil
- Messages : 16
Localisation : Outer
Emploi/loisirs : Directeur Walsh LLC
Pouvoirs : Précognition, illisibilité mentale
Re: Papotage en fin de journée [Aaron]
Kaya Kangee Sam 3 Mar - 11:29
[HRP: C'est édité o/ ]
… un service ? Autour d'un v... de quoi ? Qu'eeeeeest-ce-qu'il me voulait maintenant, celui-là ? Nan puis dans le genre pas du tout chelou, pardon mais bonjour, c'était assez fort. Je clignai des yeux quelques fois avec une tronche un peu démunie, laissant juste échapper un :
- Waow.
Cela fait, je m'envoyai une autre bouchée, mâchouillant tout en hochant la tête, les sourcils levés.
- Nan mais j'veux dire, déjà deux types bizarres qui viennent t'parler à la sortie du boulot, qui disent qu'y z'ont un « service » à d'mander, en plus qui disent qu'y veulent en parler « d'vant un verre », le tout dans l'Outer, c'est d'jà super douteux...
Je pointai alors l'index sur l'un d'entre eux (le brun), le remuant de haut en bas alors que je hochai à nouveau la tête avec un air des plus sceptiques :
- Mais là, j'sais pas si c'est la lumière ou les fringues ou aut'chose, mais vous êtes CARRÉMENT flippants là. On dirait qu'vous allez m'faire une « offre que je ne pourrai pas refuser », ajoutai-je avec un accent italien/mafieux bien exagéré.
Alors que je leur parlais, mon regard... ne correspondait pas à ce que je disais, en fait. Le symbiote en avait plus le contrôle que moi et il voulait impérativement en savoir plus sur nos « nouveaux amis ». Il faisait donc courir mes yeux de l'un à l'autre, les observant fixement pendant une seconde ou deux avant de continuer, afin de repérer des signes évidents de capacités ou pouvoirs quelconques. Ont-ils l'air ultra carrés et balèzes ? Pas plus que ça. Ont-ils des écailles ou griffes visibles ? Pas vraiment. Des anomalies sur la peau, les dents, les yeux ? Rien de très visible. S'il s'agissait d'une paire de mutants, leurs pouvoirs n'étaient pas visibles au premier abord, ce qui ne rassurait pas le symbiote.
Comme je l'avais évoqué, il avait une manière de raisonner assez... à la fois intelligente et complexe mais aussi parfois simpliste et stupide, c'était difficile à expliquer. Et pour lui, un mutant ne semblant pas avoir de pouvoirs physiques était probablement un mutant ayant des pouvoirs mentaux... Ce n'était pas mon « talon d'Achille » vu que quelqu'un tentant de rentrer dans mon cerveau se retrouvait nez-à-nez avec le symbiote et finissait généralement par gerber (c'était plutôt marrant). Mais le fait était que c'était plus un effet secondaire imprévu de la symbiose qu'une vraie défense. Après avoir bien vomi, la plupart des mutants mentalistes pouvaient repartir à la charge et ceux suffisamment puissants parvenaient à faire abstraction de la sensation de vertige et malaise provoquée par le fait de rentrer mon cerveau bizarre.
Conclusion : le symbiote n'était pas rassuré et sa recommandation était de les butter tous les deux, tout de suite. Quand je disais qu'il était un peu... spécial. Coup de chance pour moi, à la suite des « incidents » liés aux stimulants, il avait décidé de me laisser la main et de n'avoir qu'un rôle de consultation. Enfin, ce n'était pas aussi clair que ça vu qu'on ne pouvait pas parler l'un à l'autre... C'était plus... une sorte de sensation, un accord tacite entre nous. Et vu qu'il recommandait souvent de tuer tout ce qui pouvait représenter une vague menace, j'avais depuis longtemps déjà appris à l'envoyer chier.
Par contre, ils étaient sympa Laurel et Hardy mais j'aurais bien voulu en savoir un peu plus, avant d'aller dans un bar avec eux histoires qu'ils me filent un bon verre de rohypnol...
- Nan mais, sans déconner vous voulez quoi ? Nan parce que pour qu'un poisson morde, 'faut foutre un appât. Là, vous avez j'té un hameçon vide au pif dans la rivière en espérant qu'ça passe, mon pauv'vieux vous allez pas aller loin...
… un service ? Autour d'un v... de quoi ? Qu'eeeeeest-ce-qu'il me voulait maintenant, celui-là ? Nan puis dans le genre pas du tout chelou, pardon mais bonjour, c'était assez fort. Je clignai des yeux quelques fois avec une tronche un peu démunie, laissant juste échapper un :
- Waow.
Cela fait, je m'envoyai une autre bouchée, mâchouillant tout en hochant la tête, les sourcils levés.
- Nan mais j'veux dire, déjà deux types bizarres qui viennent t'parler à la sortie du boulot, qui disent qu'y z'ont un « service » à d'mander, en plus qui disent qu'y veulent en parler « d'vant un verre », le tout dans l'Outer, c'est d'jà super douteux...
Je pointai alors l'index sur l'un d'entre eux (le brun), le remuant de haut en bas alors que je hochai à nouveau la tête avec un air des plus sceptiques :
- Mais là, j'sais pas si c'est la lumière ou les fringues ou aut'chose, mais vous êtes CARRÉMENT flippants là. On dirait qu'vous allez m'faire une « offre que je ne pourrai pas refuser », ajoutai-je avec un accent italien/mafieux bien exagéré.
Alors que je leur parlais, mon regard... ne correspondait pas à ce que je disais, en fait. Le symbiote en avait plus le contrôle que moi et il voulait impérativement en savoir plus sur nos « nouveaux amis ». Il faisait donc courir mes yeux de l'un à l'autre, les observant fixement pendant une seconde ou deux avant de continuer, afin de repérer des signes évidents de capacités ou pouvoirs quelconques. Ont-ils l'air ultra carrés et balèzes ? Pas plus que ça. Ont-ils des écailles ou griffes visibles ? Pas vraiment. Des anomalies sur la peau, les dents, les yeux ? Rien de très visible. S'il s'agissait d'une paire de mutants, leurs pouvoirs n'étaient pas visibles au premier abord, ce qui ne rassurait pas le symbiote.
Comme je l'avais évoqué, il avait une manière de raisonner assez... à la fois intelligente et complexe mais aussi parfois simpliste et stupide, c'était difficile à expliquer. Et pour lui, un mutant ne semblant pas avoir de pouvoirs physiques était probablement un mutant ayant des pouvoirs mentaux... Ce n'était pas mon « talon d'Achille » vu que quelqu'un tentant de rentrer dans mon cerveau se retrouvait nez-à-nez avec le symbiote et finissait généralement par gerber (c'était plutôt marrant). Mais le fait était que c'était plus un effet secondaire imprévu de la symbiose qu'une vraie défense. Après avoir bien vomi, la plupart des mutants mentalistes pouvaient repartir à la charge et ceux suffisamment puissants parvenaient à faire abstraction de la sensation de vertige et malaise provoquée par le fait de rentrer mon cerveau bizarre.
Conclusion : le symbiote n'était pas rassuré et sa recommandation était de les butter tous les deux, tout de suite. Quand je disais qu'il était un peu... spécial. Coup de chance pour moi, à la suite des « incidents » liés aux stimulants, il avait décidé de me laisser la main et de n'avoir qu'un rôle de consultation. Enfin, ce n'était pas aussi clair que ça vu qu'on ne pouvait pas parler l'un à l'autre... C'était plus... une sorte de sensation, un accord tacite entre nous. Et vu qu'il recommandait souvent de tuer tout ce qui pouvait représenter une vague menace, j'avais depuis longtemps déjà appris à l'envoyer chier.
Par contre, ils étaient sympa Laurel et Hardy mais j'aurais bien voulu en savoir un peu plus, avant d'aller dans un bar avec eux histoires qu'ils me filent un bon verre de rohypnol...
- Nan mais, sans déconner vous voulez quoi ? Nan parce que pour qu'un poisson morde, 'faut foutre un appât. Là, vous avez j'té un hameçon vide au pif dans la rivière en espérant qu'ça passe, mon pauv'vieux vous allez pas aller loin...
Kaya Kangee- Civil
- Messages : 260
Localisation : Bordure du Outer, New Heaven
Emploi/loisirs : Variables - pas d'emploi fixe
Pouvoirs : Symbiote évolutif
Re: Papotage en fin de journée [Aaron]
Aaron Walsh Dim 4 Mar - 1:12
Sanguine. La parole franche de la confiance affluait de sa posture autant que de ses lèvres fines et sévères. Un visage trentenaire - fatiguée par la situation autant que par la journée qui était bientôt derrière elle - fixait son interlocuteur avec la confiance que sa taille imposante lui permettait. Athlétique, jusque dans son phrasé, Kaya Kangee semblait être capable de se débarrasser d’une manière ou d’une autre des personnes se trouvant en face d’elle, lui bloquant le chemin vers sa routine habituelle, semant un grain de sable dans ce rouage si bien huilé. Pourtant, malgré l’insignifiance de ce sable, qu’elle était aussi bien capable d’écraser, elle ne l’ignorait pas : lui portant une étrange attention, comme si la curiosité était trop grande face au risque d’être déçue. Non, il n’y avait pas besoin d’être devin ni même mentaliste pour se douter de la force physique et mentale de cette jeune femme. Elle tranchait aussi bien l’élan des deux hommes par le verbe qu’elle ne tranchait visuellement avec sa collègue réceptionniste par l’attitude. L’Outer réserve toujours son lot de surprise et la survie nécessaires de certaines femmes dans ces lieux pouvant s’avérer aussi violent que malsain, forgeait des êtres d’exceptions. Mais était-ce bien vrai ? Etait-ce vraiment le cas alors que la population se trouvait parsemée d’un nombre certains de mutants ? Le cliché de la femme forte car elevée dans un milieu masculin ne tenait peut-être plus à New Heaven là où l’extraordinaire devient quotidien et le surnaturel routinier. Quoiqu’il en était, l’instinct d’Aaron confirmait ses perceptions humaines : Elle était en confiance à juste titre.
C’est donc sans surprise qu’Aaron essuya la provocation méritée que son approche avait générée. Masquant son sourire forcé, il ferma les yeux une seconde avant de fixer de nouveau l’analyste sanguine.
Son regard se posa sur les collègues de Kaya, sortant au même moment qu’elle, rejoignant une à une et un à un leurs moyens de rentrer chez eux. Que ce soit des voitures garées ou à pied, il serait malvenu d’aborder une possible corruption de l’un des leurs sur ce trottoire. Mais il savait pertinemment, comme elle le disait si bien, que ça ne serait pas suffisant pour transformer son intérêt l’ayant arrêtée sur son chemin habituel en intérêt pour les questions qu’il aurait à lui poser. Du moins, ce sentiment fut suffisant pour qu’il reprenne la parole. La réceptionniste n’était pas là, le risque que de mauvaises oreilles l’entendent était plus faible. Le fait qu’on le voit était moins dérangeant pour lui que le fait qu’on l’entende accuser indirectement une personne du labo de corruption qui était l’hypothèse la plus probable au petit incident de ce matin. Le mutant pour lequel il avait demandé des analyses dans le cadre de son entreprise était destiné à une usine qui voulait s’axer dans de la recherche et du développement afin de diversifier les offres de l’entreprise. Les rumeurs circulant très vite dans l’Outer, nombre de concurrents et petits groupes exerçant divers activités plus ou moins légales dans l’Outer avait de bonne raison de retarder la mise en place de cette R&D, a minima. Car la possibilité que cet acte fasse partie de plans plus larges à l’échelle d’Aaron n’était pas à exclure. Constituer un dossier permettant de faire fermer cette antenne serait à lui seul un acte plus handicapant.
Une hésitation supplémentaire et il poursuivit.
C’est donc sans surprise qu’Aaron essuya la provocation méritée que son approche avait générée. Masquant son sourire forcé, il ferma les yeux une seconde avant de fixer de nouveau l’analyste sanguine.
- Je ne cherche pas à ce que vous mordiez qui ou quoi que ce soit. Je souhaites juste vous poser des questions sur votre travail récent, questions que j’aurai préféré éviter de poser ici.
Son regard se posa sur les collègues de Kaya, sortant au même moment qu’elle, rejoignant une à une et un à un leurs moyens de rentrer chez eux. Que ce soit des voitures garées ou à pied, il serait malvenu d’aborder une possible corruption de l’un des leurs sur ce trottoire. Mais il savait pertinemment, comme elle le disait si bien, que ça ne serait pas suffisant pour transformer son intérêt l’ayant arrêtée sur son chemin habituel en intérêt pour les questions qu’il aurait à lui poser. Du moins, ce sentiment fut suffisant pour qu’il reprenne la parole. La réceptionniste n’était pas là, le risque que de mauvaises oreilles l’entendent était plus faible. Le fait qu’on le voit était moins dérangeant pour lui que le fait qu’on l’entende accuser indirectement une personne du labo de corruption qui était l’hypothèse la plus probable au petit incident de ce matin. Le mutant pour lequel il avait demandé des analyses dans le cadre de son entreprise était destiné à une usine qui voulait s’axer dans de la recherche et du développement afin de diversifier les offres de l’entreprise. Les rumeurs circulant très vite dans l’Outer, nombre de concurrents et petits groupes exerçant divers activités plus ou moins légales dans l’Outer avait de bonne raison de retarder la mise en place de cette R&D, a minima. Car la possibilité que cet acte fasse partie de plans plus larges à l’échelle d’Aaron n’était pas à exclure. Constituer un dossier permettant de faire fermer cette antenne serait à lui seul un acte plus handicapant.
- Je suis Aaron Walsh, commanditaire d’une analyse que vous avez réalisée si les informations qu’on m’a fournies sont correctes. Cette analyse concernait un de mes potentiel futur employés, dépendant des résultats. Or…
Une hésitation supplémentaire et il poursuivit.
- Votre travail a été retiré par d’autres individus que moi. Voilà pourquoi, miss Kangee, j’aimerai vous poser quelques questions dans un lieu calme.
Aaron Walsh- Civil
- Messages : 16
Localisation : Outer
Emploi/loisirs : Directeur Walsh LLC
Pouvoirs : Précognition, illisibilité mentale
Re: Papotage en fin de journée [Aaron]
Kaya Kangee Dim 4 Mar - 14:46
Sur mon travail récent ? T'ain mais en fait, c'était de pire en pire. En fait, plus mes interlocuteurs étaient vagues, plus j'étais exaspérée. Et là, le fais qu'il refuse de la cracher, sa putain de pastille, commençait à me lourder sévèrement. J'étais à deux doigts de commencer à gueuler et lui demander d'enfin accoucher histoire qu'on n'y passe pas la nuit, quand certain(e)s de mes collègues se mirent à sortir à leur tour. Je me contentai de les saluer de la main avec un sourire amical, avant d'ensuite revenir aux deux rigolos. Le brun se présenta : Aaron Walsh. Walsh, Walsh, tiens, ça me disait quelque chose, j'avais vu sa tronche quelque part en fait, maintenance que j'y réfléchissais... P'tet dans les news ou un truc du genre, j'avais pas une mémoire des prénoms/visages particulièrement exceptionnelle. Ce fut lorsqu'il signala qu'il avait fait demander des analyses spéciales pour ses employés, que son nom me revint en tête d'un seul coup.
Après qu'il ait signalé que quelqu'un d'autre que lui avait retiré les résultats, je claquai des doigts une fois ou deux et hochai la tête avec un sourire ravi :
- Mais ouiiiiii, Walsh, c'est vous qui aviez demandé des analyses un peu hors du commun, j'me rappelle ! Z'auriez dû commencer par là. Nan parce que bon comme j'disais, deux mecs au pif qui disent "viens boire un verre avec nous" ça fait pas très...
Je secouai un peu la tête en grimaçant avant de hausser les épaules, m'étirer, puis terminer le sandwich. Cela fait, je me rapprochai un peu d'eux, observant les environs.
- Du coup j'vous suis, 'fin, tant qu'on va dans un endroit où boire un coup et pas une p'tite ruelle perdue dans l'noir où on n'm'entendrait éventuellement même pas crier, précisai-je avec un large sourire crétin.
Cela fait, je marchai à leur suite, tout en réfléchissant un peu à cette histoire. Qui irait retirer des analyses de ce genre ? Au pire, Walsh n'avait qu'à filer un papier d'identité et hop, il aurait une copie, au pire ça le retardait de quoi ? 10 minutes ? Quant à l'analyse elle-même, elle montrait qu'un mutant résistait à certains produits toxiques... En soi, ce n'était pas un pouvoir bien exceptionnel. En fait, c'était même assez quelconque (au point où même le symbiote n'en avait rien à battre). Le mobile restait donc incertain. Mais si j'avais appris quelque chose à New Heaven, c'était que personne ne faisait rien sans raison à peu près valide... Qu'est-ce-qu'un gugusse allait bien pouvoir foutre avec ce genre de résultat ? C'était... suffisamment étrange pour que ça devienne troublant.
- Une idée d'pourquoi un mec viendrait retirer des résultats d'analyse ? Surtout des résultats aussi peu intéressants... 'fin j'veux dire, vot'type peut résister aux produits d'mandés, ça y'a pas d'souci, mais c'est rien d'bien impressionnant non plus.
Après qu'il ait signalé que quelqu'un d'autre que lui avait retiré les résultats, je claquai des doigts une fois ou deux et hochai la tête avec un sourire ravi :
- Mais ouiiiiii, Walsh, c'est vous qui aviez demandé des analyses un peu hors du commun, j'me rappelle ! Z'auriez dû commencer par là. Nan parce que bon comme j'disais, deux mecs au pif qui disent "viens boire un verre avec nous" ça fait pas très...
Je secouai un peu la tête en grimaçant avant de hausser les épaules, m'étirer, puis terminer le sandwich. Cela fait, je me rapprochai un peu d'eux, observant les environs.
- Du coup j'vous suis, 'fin, tant qu'on va dans un endroit où boire un coup et pas une p'tite ruelle perdue dans l'noir où on n'm'entendrait éventuellement même pas crier, précisai-je avec un large sourire crétin.
Cela fait, je marchai à leur suite, tout en réfléchissant un peu à cette histoire. Qui irait retirer des analyses de ce genre ? Au pire, Walsh n'avait qu'à filer un papier d'identité et hop, il aurait une copie, au pire ça le retardait de quoi ? 10 minutes ? Quant à l'analyse elle-même, elle montrait qu'un mutant résistait à certains produits toxiques... En soi, ce n'était pas un pouvoir bien exceptionnel. En fait, c'était même assez quelconque (au point où même le symbiote n'en avait rien à battre). Le mobile restait donc incertain. Mais si j'avais appris quelque chose à New Heaven, c'était que personne ne faisait rien sans raison à peu près valide... Qu'est-ce-qu'un gugusse allait bien pouvoir foutre avec ce genre de résultat ? C'était... suffisamment étrange pour que ça devienne troublant.
- Une idée d'pourquoi un mec viendrait retirer des résultats d'analyse ? Surtout des résultats aussi peu intéressants... 'fin j'veux dire, vot'type peut résister aux produits d'mandés, ça y'a pas d'souci, mais c'est rien d'bien impressionnant non plus.
Kaya Kangee- Civil
- Messages : 260
Localisation : Bordure du Outer, New Heaven
Emploi/loisirs : Variables - pas d'emploi fixe
Pouvoirs : Symbiote évolutif
Sujets similaires» [terminé] La journée productive d'une citoyenne modèle (pv Sage)
» Aaron Walsh - Cog' [Terminée]
» Les Fantomes du Passé [bar Le Old Gunner] - Aaron
» Aaron Walsh - Cog' [Terminée]
» Les Fantomes du Passé [bar Le Old Gunner] - Aaron
X-Men - Nation X RPG :: NEW HEAVEN Little Hell (The Outer Ring) :: The Hell Door (Entrée de Outer Ring)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum|
|
|