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les Chroniques (2021)

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Message  Aislinn Oldfield Sam 22 Mai - 8:41




Manoir Oldfield, New Ross, Irlande.


Le sommeil me gagnait peu à peu et tout mon corps semblait enfin se détendre. Même ma perception du temps paraissait s’étirer pour prendre une lenteur savoureuse. Les paupières presque closes, je respirais enfin l’instant présent. J’étais d’une nature nerveuse et virevoltante comme me l’avait si bien dit avec cet adjectif  inusuel Megan Gwinn alors que nous achevions une journée d’entrainement. La fée ne me connaissait certainement pas dans ces moments intimes d’abandon, elle aurait pu attester de combien j’avais aussi besoin de savoir ralentir la frénésie du temps. Et pour y parvenir,  je ne connais rien de plus agréable qu’un bon  bain chaud afin de se laver de ces débris de stresse qui s’accrochaient à mon existence la plupart du temps.   Quand la vie avait tendance à se millimètrer de plus en plus et se régler comme du papier à musique devenant par la même de plus en plus  compliquée à supporter pour quelqu’un comme moi qui restait si épris de liberté, Il me fallait des bulles d’oxygène pour respirer.


L’évasion, la verdure de l’Irlande et ta présence à mes cotés bien entendu. 
Tu ne savais pas profiter de ces moments et tu restais aussi électrique que moi dans mes pires phases. Du temps avait passé, et je te connaissais bien à présent. C’est pourquoi, en toute malice, Je te lorgnais du coin de l’œil passant et repassant devant la baignoire de la salle de bain où je larvais depuis trente minutes. Le sexe souvent savait te calmer et ralentir ton rythme le temps de ta satiété mais te connaissant, ce temps ne saurait excéder un petit quart d’heure. Tu désirais courir les bois une fois de plus, mes bois…nos bois devrais-je dire car tout ici t’appartient autant qu’à moi. Nous n’avions pas besoin de documents signés et de lourdeurs administratives pour l’attester. Au manoir Oldfield qui m’appartenait tu étais chez toi.


Ton regard sévère se perdait par la petite fenêtre vers la forêt. Est-ce ta part de félinité qui te taraudait afin de partir en chasse ? Tu m’avais déjà dit maintes fois combien tu aimais cet endroit autant de fois que je t’avais affirmé combien je t’aimais. Mais le temps m’avait prouvé ce que valaient mes pauvres paroles. Tu m’avais pardonné puisque tu me pardonnes toujours mais moi en toute sincérité, je ne parvenais pas à le faire. Ce n’était pas une question de fidélité. En fait, j’avais toujours trouvé que cette notion tenait d’un piège qui nous enfermait dans une relation et je détestais par-dessus tout me sentir enchainée. J’avais détruis sciemment ce qu’il y avait de si solide entre nous pour des raisons qui n’avaient rien à voir avec l’amour. Tout ca pour des pulsions imbéciles, pour céder à un désir d’avoir raison sur ce que je faisais. Il me faudrait bien me rendre à l’évidence, il n’y avait ni passion, ni désir dans cette relation charnelle avec Cloé. Le sexe avait été utilisé comme un moyen, un vulgaire outil et ce n’était pas la première fois que je tombais dans mes travers même si depuis toi, ça n’aurait jamais du arriver à nouveau.


J’ai joué et j’ai perdu.
Je me suis perdue et je t’ai perdu.


Que c’était difficile de reconstruire, que c’était lourd le poids des remords et qu’elle portait loin l’ombre de la culpabilité. Mais je croyais avoir brisé le rêve et voilà que la magie renait des cendres. Te voir drapée dans cette petite robe bleue épousant si magnifiquement tes formes me rendait infiniment plus heureuse que toutes les choses que tu aurais pu déclamer pour me séduire et j’en étais définitivement une femme comblée. Tu savais combien j’aimais te voir la porter comme  je savais combien les vêtements trop féminins te mettaient mal à l’aise mais tu le faisais pour moi…exclusivement pour moi.


Je bougeais légèrement la tête dans la baignoire, posant ma joue sur la faïence pour pouvoir plus confortablement t’admirer. Que tu étais belle et ce n’était pas les yeux de l’amour qui s’exprimaient à travers mes pensées. Je dégustais la moindre imperfection de ton visage, ton air si sévère alors que tu savais n’être que douceur. Je connaissais moi, les troubles qui agitaient ton mutisme. On nous accordait une pause dans ce Paradis mais les tempêtes viendraient parce qu’elles viennent toujours.
Sais-tu combien je suis amoureuse, Maeve ? Sais-tu combien j’ai peur à présent que je t’ai perdu une fois ?


-         -  Tu comptes me dévorer des yeux encore longtemps ? Tu végètes dans ta piscine depuis des heures, l’eau doit être froide, non ?


Et voilà, elle m’avait grillé. Evidemment, c’est une spécialiste de la traque et de l’infiltration. Elle restait consciente de son environnement. Toujours en alerte du moindre mouvement. Parfaitement consciente quand on l’observe parce qu’elle sait trop bien observer elle même. Elle avait dit cela sans quitter la fenêtre des yeux, comme une créature à l’affut du moindre changement dans l’environnement. C’était dans sa nature d’être ainsi et ça allait même bien plus loin  puisque c’était dans sa fonction d’avoir les sens aiguisés pour protéger le Sang des Oldfield. La perte de ma mère avait été vécue comme un échec à ses yeux. Elle adorait Caitlyn, la considérant presque comme une mère depuis qu’elle l’avait formé et aidé à sortir du gouffre où je l’avais plongé par mon égoïsme. Parce que cette dernière lui avait ordonné de rester à l’écart, elle n’était pas là lors de l’incident de Muir. Elle avait appris que parfois pour protéger ceux qu’on aimait, on devait agir contre eux dans leur intérêt.


-          -   Tu exagères, bébé,  gloussais-je en bougeant, je n’y suis que depuis vingt minutes…il faut bien que je me délasse un peu après ce que tu fais subir à mon pauvre corps..


Elle tourna enfin son regard si particulier vers moi me faisant frissonner, un léger et discret sourire se dessina sur ses lèvres faisant apparaitre l’émail de ses canines félines.


-          -   Je ne t’ai pourtant pas entendu te plaindre tout à l’heure. répondit-elle d’un air ingénu.


Son sourire attira le mien en écho alors que mollement je lui tendais la main en un appel évident.  Elle s’approcha la prenant dans les siennes pour y déposer un baiser. Je la couvais d’un regard douloureux avant de murmurer.


-          -   Maeve, il n’y a rien à craindre ici. Il faut que tu relâches la pression et que tu te détendes un peu. Ce moment n’est qu’à nous.


Elle garda le silence un instant, me scrutant avec une expression indéchiffrable.


-          -  On ne peut pas faire fit de ce qu’à dit L’Ancienne, il y a un nouveau Oldfield du premier sang. Ca peut être un danger…Adrien a peut être trouvé un moyen de revenir.


La Doyenne du Clan des Suivantes avait un don particulier, celui de sentir la présence du Sang de la Ligné. Je pensais qu’elle nous avait convoqué Calie et moi pour nous confirmer la survie de Caitlyn, chose que nous savions déjà. Mais en plus de nous confirmer cette information, elle nous avait appris l’émergence d’une nouvelle entité, une aberration totale puisque nous n’étions plus que deux à posséder le premier Sang depuis des années et à être directement descendantes en filiation d’Adrien et posséder son gène, ma mère Caitlyn et moi sa fille. Cela signifierait qu’Adrien aurait pu engendre une autre Oldfield dans cette époque mais c’était inconcevable, nous l’aurions senti avant ce moment l’Ancienne et moi et Adrien avait été vaincu définitivement depuis plus d’une décennie. Tout ceci devait être le fruit de l’Incident de Muir et Calie devait être cette nouvelle Oldfield que l’Ancienne percevait puisque son ADN avait été mêlé à celui de Caitlyn. Je soupirais tout en posant à mon tour un baiser sur sa main.


-          -   Adrien est mort, puce, personne ne nous fera de mal. La Doyenne a perçu Calie. C’est l’explication la plus logique.
-          -   Mon instinct me dit que non, Aislinn.


Mon regard accrocha le sien, elle s’inquiétait réellement et la raisonner était une opération impossible alors d’un geste vif je l’attirais à moi pour la faire basculer dans la baignoire. Maeve poussa un cri vif de surprise mais ne retint nullement sa chute et  s’effondra sur moi, se retenant des bras tendu sur le fond pour ne pas s’immerger totalement, son visage juste au dessus du mien. J’aurai pu me noyer dans ses yeux tant sa tendresse était profonde et son expression faussement outrée me fit fondre. «  Oups… » Murmurais-je sans conviction.


-          -   Et  là, il dit quoi ton instinct ? demandais-je malicieusement.
-          -   Il me dit que j’avais raison, l’eau est à peine tiède. Répondit-elle avec un sourire carnassier.
-          - Ca tombe bien, je connais un moyen d’augmenter considérablement la température. Lui soufflais-je en posant mes lèvres sur les siennes.


Je t’aime tellement Maeve, il me faudra toute une vie pour tenter de réparer mes folie et je crains qu’il ne te faille toute une vie pour me préserver d’en commettre d’autres.
Aislinn Oldfield
Aislinn Oldfield
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