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[terminé]Flower Power ! [Elisabeth]

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Message  Kaya Kangee Ven 26 Aoû - 17:10

Un salon de l’agriculture !

Bon, ce n’était pas un salon de l’agriculture à proprement parler, c’était plutôt un salon de la végétation en général. Il n’était pas focalisé sur ce qui était comestible uniquement, il y avait aussi des jolies plantes ou des trucs rares, et il ne comprenait pas d’animaux… Soit. En soi, ça ne m’intéressait pas outre mesure : ce qui serait couvert là-bas relevait plus de la cultivation de plantes dans son petit jardin personnel que de la biologie « pure et dure ». C’était plus une sorte d’exposition pour les personnalités aisées de la ville, et une façon pour certains investisseurs très riches de donner un peu de blé pour faire genre qu’ils s’intéressent à la verdure…

Sauf que voilà… C’était au parc des expositions des Asphodèles. Et j’avais déjà bossé là-bas, pour m’occuper de la buvette de luxe lors d’une expo avec plein d’animaux de compagnie. Du coup… Je savais comment entrer. Et étant diplômée de biologie, je savais aussi que beaucoup de plantes absorbaient l’eau par un effet capillaire, ce qui leur permettait aussi d’absorber les nutriments, les minéraux, et… les colorants. Il était possible de créer des roses noires, artificiellement, en mettant des roses blanches dans de l’eau contenant des colorants noirs naturels (comme de l’encre de seiche ou d’autres colorants floraux spéciaux). La tige absorbait le colorant en l’espace de quelques heures et hop ! Et je savais où se trouvait la porte de derrière, ainsi que comment faire pour passer inaperçue.

Du coup… Vu que je me faisais chier… J’avais vu là une excellente façon de me distraire. Il ne me fallut pas longtemps pour me procurer tout ce que je voulais, en l’occurrence divers colorants (ça coûtait peanuts), des vêtements qui ressemblaient à des fringues qu’on pouvait trouver chez des personnes de la maintenance, et une robe relativement chicos, pas le truc qui vaut une fortune (parce que j’étais fauchée) mais quelque chose de tout à fait correct, tant qu’on ne regardait pas non plus trop les détails fins. Halala, j’étais comme… une sorte d’agent secret !

Je n’eus donc aucun mal à entrer l’air de rien. Cet endroit recrutait des employés temporaires non-stop, en général sous-payés d’ailleurs, il n’était donc pas étonnant de voir quelqu’un d’inconnu entrer par la porte de derrière. D’autant que je faisais comme si j’étais censée être là : j’allais dans les vestiaires pour me changer, je prenais les bons chemins pour aller aux bons endroits, je récupérais mon matériel (en l’occurrence des outils) dans le bon placard… Mon petit manège n’attira l’attention de personne. Il ne fut donc pas d’une grande complexité de me rendre au niveau du circuit d’irrigation, d’ouvrir les bacs de filtrage, et d’y ajouter de *très* grandes quantités de colorants en tous genres. Ensuite, je redescendis dans la première galerie, y ajoutant deux petits haut-parleurs blue tooth. Pas de la grande qualité, j’avais pris ceux que j’utilisais dans ma salle de bains en fait, pour écouter de la musique en prenant ma douche.

Cela fait, je rentrai chez moi, ni vue ni connue, avant d’aller dormir avec un grand sourire débile. Le lendemain, hop, je mis ma robe un-peu-plus-haut-de-gamme-mais-pas-délire-non-plus et me rendis sur place, passant encore une fois par la porte de derrière, pour ensuite rejoindre le groupe de personnalités et de journalistes qui se trouvaient à l’entrée. L’organisateur de l’exposition fit un petit discours sur l’importance de la vie végétale, du fait de restaurer la planète après les drames, il remercia ensuite l’un des donateurs qui fit à son tour un discours, puis un autre, … Rien de fascinant. J’observai un peu et pus remarquer qu’il n’y avait littéralement personne qui semblait venir d’autre part que Paradise.

L’heure de la visite arriva alors. L’air ravi, le guide alias organisateur poussa les portes de la première partie, déclarant fièrement :

- Comme vous allez le voir, l’exposition est divisée en plusieurs parties regroupées autour de thèmes forts. Nous allons par exemple commencer av…

Il ne termina pas sa phrase. Au-dessus de l’entrée il y avait un panneau indiquant « La volonté ». Sérieux ? Les thèmes c’était des trucs à la con genre « la force », « la volonté », et tout ? P’t’ain, ils étaient vraiment perchés les gars. Heureusement que j’étais là pour leur rendre la vie plus colorée ! Parce que là, en matière de couleurs, ils étaient servis… Toutes les fleurs qui avaient des tons un peu clairs avaient été métamorphosées par les colorants. Pendant la nuit, elles avaient tout absorbé pour prendre des teintes fluo dignes des pires horreurs des années disco : rose fluo, vert flashy, jaune vif, la totale. Traficotant mon téléphone, j’activai alors les haut-parleurs qui se mirent à diffuser une sorte de musique disco entraînante, avec slap bass et tout.

- … nous allons commencer avec les années disco ? demandai-je avec un énorme sourire débile.

Certes, mon air crétin pourrait me trahir mais, au fond, la situation était tellement stupide qu’il ne paraîtrait pas si suspect que ça. N’importe qui d’un peu sarcastique aurait sûrement sorti la même chose, en particulier avec la musique derrière.
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Message  Elisabeth Montgomerry Mar 30 Aoû - 7:53


Cher Journal.

Le monde est con. C’est définitivement toute l’étendue de ma pensée sur la chose, je ne parle pas du style de vie navrant de mes contemporains, bobo beaubofs ou politiciens de toutes chemises « cool-proche-du-peuple-attitude » en mal de bulletins, de la brave ménagère de l’Inner se faisant doublement ramoner de 5h du soir à 6 h par l’amant et 21 h à 21h10 par l’officiel où le bon goldenboy hyper sniffé à la coke genre publicité vivante pour le talc. Chacun sa came, chacun ses vices du moment que les boulons restent bien fixés, comme le disait mon palefrenier. Mais le pire, en toute honnêteté ça reste les collègues, cette espèce encombrante de connardus habilitatus qui hantent nos bureaux….

La période des vacances, c’est toujours une horreur à gérer au journal parce que tout le monde veut son coin de soleil pour avoir l’impression de vivre, de prendre quelques photos, bitures, coups de rein et si possible pas de traces de bronzage. Donc dès que la période estivale se profile, du coup, il n’y a plus un péquin dans le bazar. Ils sont tous par monts et par vaux afin de profiter du « repos octroyé afin de compenser les nombreuses heures de fatigues occasionnées par le labeur harassant de la tache dont ils souffrent sang et eau ». Bref ils glandent comme des porcs sur les côtes de Bayshore et qui se retrouve à se taper les trucs de merde, c’est bibi ! C’est un peu trop facile et cela, tu le sais cher journal, me courrouce quelque peu, la vie ne fait pas de cadeau ou oublie le ticket reprise….c’est bien légitime de se plaindre, tu ne trouves pas ?

Alors je ne sais pas si c’est mon rédac chef le gros Roger ou cette pète sec de Cinthya à la rubrique mondaine qui a jugé lumineux et particulièrement bien avisé comme idée de me coller le reportage du salon de la botanique à couvrir, mais là j’ai décrocher la cover du siècle. Je sais que botanique rime avec….hic mais je ne suis pas renommée pour la qualité de ma descente mais plutôt pour celle de la chaleur de ma gorge (me serais-je trompée de rime cher journal, huhuhu, non ne réponds pas tu vas me faire verdir)

Le racisme latent existe, je l’ai rencontré. C’est comme proposé une partie de basket à un nain où une compète d’aviron à un manchot. Envoyer la belle plante couvrir une exposition botanique d’espèce rare, ça revient à un méga troll des familles du genre déléguer Mickael Jackson inaugurer une garderie de jeunes enfants ou Jean Claude Vandamne au salon de la Philosophie. Comme chaque personne doté d’une paire d’orifice oculaire en état de fonctionnement le sait, je suis VERTE (désolé pour Ray Charles, lui qui n’a déjà jamais vu sa femme, ne risque pas de voir les cinquante nuances de mes propos non plus). Alors quoi ? On envoi la verte parce que forcément vu que c’est une hybride plante, ça va la « brancher » ? Y’a de quoi être colère et crois-moi mon ami feuillu, ils m’ont entendu chanter mon désir de laver maria au journal. C’était ça où le salon de la saucisse, je dois ABSOLUMENT parler à Alison de la programmation culturelle de New Heaven parce que là ; elle a clairement prit une place première classe sur le Titanic.

Breeeeef, bon grès et surtout très mal gré, je finis par me rendre au salon. Badgée presse sur mon tailleur vert pastel pour faire ton sur ton. J’ai fortement hésité à me présenter sous le pseudo de Mambo Sapin du Front de libération de la laitue à l’entrée devant une armoire à glace à l’air patibulaire. J’ai renoncé me disant que vu le délit de QI affiché de cette personne, je risquais malheureusement d’avoir de gros problème non pas à rentrer pour titiller l’événement de près mais surtout à sortir de là, dès fois qu’ils veulent me garder comme Masterpiece-ma-chééééérie de leur manifaiiiiiik exposition de merde.

Le briefing comme tous les briefings fut d’un chiant, je m’absorbais à machouiller mon stylo en écoutant religieusement les conneries proférées par le maitre de cérémonie, baladant mon regard de droite à gauche histoire de voir si par horreur parmi les badauds ébahis ne se trouvait pas un lambda avec qui j’avais déjà échangé quelques mots voire quelques fluides corporels. Ce n’est pas que j’éprouve une gêne à croise mes coups d’un soir comme tu le sais, c’est surtout qu’étant particulièrement abimée par l’alcool les trois quart du temps, j’ai grande tendance à ne pas trop m’en souvenir et puis surtout que ce n’est pas fréquent non plus qu’on me fasse grimper la sève à la tête, le sexe pour moi c’est une activité que je placerai volontiers entre yoga et jogging. Ben évidemment, si tu ne pratiques pas de yoga, tu es tendu, si tu ne fais pas de jogging, tu n’es pas en forme. Et puis c’est l’été, je suis en plein cycle d’excitation ce qui n’arrange rien non plus, ça froufroute, ça glougloute, ça gratouille la dedans. J’en suis en train de me demander combien de cocaïne doit circuler en kilogramme dans les affaires de ces convives yuppies et friqués lorsque l’hote de ce Jardin d’Eden version Jean Paul Sarthe nous invite pour une plongée en apnée dans l’univers délirant de la pensée artistique deconstructive. « Force », « Volonté », « Espoir ». J’allais direct opter pour espoir, en faisant quelques selfies des pauvres petites victimes artistes malgré elles en espérant justement rentrer rapidement dans mes pénates.

La suite me laissa, passablement….perplexe.
Bon, ils avaient fumé la moquette ou alors l’artistique était le petit fils fluo de Bob Marley et de la blonde d’ABBA. En Tout cas, je ne m’étais pas entendu à cela. Etouffant un petit rire devant la mine franchement déconfite des dits dandies et le silence de mort qui régnait devant les notes pourtant entrainante de la musique, j’en profitais pour mitrailler l’œuvre avec mon APN. Je ne pensais pas alors que c’était voulu, j’avais déjà croisé des bien déglingos niveau artiste mais pas à ce niveau-là. En tout cas, les copines elles, elles adoraient, certaines ont un gout prononcé pour le disco, tu savais ? Non ? bien sûr, je vis dans un monde d’éternelle incompréhension restant celle qui murmurait à l’oreille des coquelicots.

Une des serveuses ( ?) particulièrement enjouée, sans doute trop, fit un commentaire amusé. L’occasion était trop forte pour ne pas forcer le troll. Puisque dans le fond je ne suis pas bête, je m’y étais volontairement placé. Et alors que tout le monde cherchait quoi ajouter, je m’adossais malicieusement à l’abri des regards près des barrières, la paume de la main sur le sol et activant mon pouvoir.

Et alors que le titre changeait,


j’eu une furieuse envie de faire dégourdir les racines à mes petites chéries qui au fond ne demandaient que ça, puisque c’était jour de fête. Vous auriez dû voir la tronche consternée du guide en voyant tout le premier rang des plantes commencer mystérieusement à s’agiter en rythme pour effectuer une sorte de chorégraphie incongrue.

Un bélître cria au sabotage, quoi ? C’était DEJA du sabotage d’affubler ces pauvrettes d’intention à deux balles ! Mais bon j’ai du rire trop fort, nan pas trop fort au point d’avoir des fuites urinaire hein ! Mais bien assez au point que quelques-uns se retourne pour m’observer fortement suspicieusement avec la main posée sur le sol. Oui, ce n’était pas trop bien barré là, j’eu beau expliquer que je vérifiais si « la terre était bien humidifiée » en qualité de vice-présidente de la Ligue de Défense des Plantes Exploitées mais de toute évidence, mon mensonge boiteux ne me sauverais pas du bras séculaire et vengeur des amateurs de botaniqu-art.
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Message  Kaya Kangee Mar 30 Aoû - 13:30

L’expression un peu sidérée des présents me fit afficher cet immense sourire bête que j’avais quand j’étais contente de ma blague. N’empêche, l’ambiance était nettement meilleure avec la musique et les couleurs… Parce qu’un discours sur « la volonté » ou je ne sais pas trop quoi, franchement, bon… Il fallait vraiment aimer les discours plats et fades. Toutes ces notions « thématiques » étaient très complexes et très subjectives et ce qui était vrai pour moi ne le serait pas pour quelqu’un d’autre, ce qui rendait l’exercice un peu futile… Du coup, j’avais transformé les lieux en une grande fête disco. Chacun son truc, non ? Enfin… Le titre changea, vu que j’avais mis 3 morceaux différents dans ma playlist « discotroll ». Le type qui faisait la visite – je ne savais toujours pas si c’était l’artiste principal ou autre chose – se mit à sévèrement faire la tronche et ce fut encore pire quand les plantes se mirent à… se dandiner. Carrément. Quelqu’un cria au sabotage – le genre de mec à la Lagerfeld qui ne comprenait même pas qu’il ressemblait à une caricature vivante. Quelques dames eurent une expression outrée alors que d’autres visiteurs eurent un air assez amusé par la situation, ce qui montrait qu’il y avait au moins quelques personnes par ici qui avaient un BRIN d’humour décalé.

Et ce fut à ce moment-là qu’un rire assez sonore se fit entendre, venant de derrière moi. Et de derrière tout le monde, en fait. Celui-ci venait d’une dame qui était verte. Oui, c’était pas très joli de ne voir que la couleur de peau des gens et tout ça mais c’était quand même assez inhabituel… Ses cheveux aussi étaient verts et même ses fringues. Elle faisait quoi, un cosplay de l’Homme Mystère ? Le fait était qu’elle avait la main posée au sol et que vu sa couleur, il était fort possible qu’il y ait un lien entre son amusement, la position étrange de sa main et le fait que les fleurs se soient mises à danser. Cela n’échappa d’ailleurs pas à notre cher hôte, qui se dirigea vers elle avec une expression furibonde… Il n’avait clairement pas une appréciation aussi humoristique de la situation qu’elle et moi… Bon. De toutes façons la deuxième chanson arrivait à sa fin, ce qui signifiait que la troisième allait démarrer, ce qui signifiait que la playlist allait se terminer, ce qui signifiait que la fête était bientôt finie, ce qui signifiait qu’il fallait se casser. Oui ça faisait beaucoup de significations. Enfin… Je mis la main sur mon oreille, interpellant notre cher hôte :

- Monsieur ? J’ai la régie au premier étage, ils disent qu’ils ont trouvé d’où vient le problème et vous attendent pour aviser.

L’homme s’arrêta, grommela, et partit après avoir rassuré ses invités qu’il revenait immédiatement et qu’il trouverait d’où vient cette honteuse tartufferie. Et oui, il avait bel et bien utilisé le mot « Tartufferie » alors que ça n’avait RIEN à voir avec la situation. En fait je doutais même qu’il ait la moindre idée de ce que ça voulait dire mais vu que ça faisait classe, il avait quand même utilisé ce terme. Enfin… Il ignorait aussi que je n’avais pas d’oreillette et qu’en fait, personne à part la sécurité n’en avait – ce qui était logique vu qu’il ne faisait pas partie du parc des expositions et qu’il n’était juste qu’exposant. Ne travaillant pas dans la technique et n’étant que client, il ne pouvait pas trop savoir que personne n’avait de radio. Le fait était que le temps qu’il fasse l’aller, se rende compte que personne ici ne l’avait contacté, puis le retour, j’aurais juste le temps nécessaire pour récupérer mon bordel.

Je me mis donc, nonchalamment, à tourner autour de divers bacs pour récupérer les deux petits haut-parleurs USB et les mettre dans mon sac à dos avant d’ensuite me diriger vers la dame verte, lui signalant :

- L’temps qu’il arrive en régie, qu’on lui dise que personne ici n’a d’radio ou d’oreillette, puis r’descende… J’dirais qu’il reste à peu près 3 ou 4 minutes avant qu’il revienne. Si vous voulez vous tirer, il est encore temps d’le faire mais votre marge de manœuvre est limitée ! finis-je avec un air amusé.

Le fait qu’elle ait décidé de faire danser les plantes au lieu d’être outrée par cette « tartufferie » (non mais, sérieux, dans le contexte, utiliser ce terme était tellement déplacé que moi je trouvais ça génial) allait sûrement provoquer une certaine irritation chez le type qui avait fièrement préparé ses discours sur la volonté et toutes ces conneries. Quant à la dame verte, maintenant que j’avais pu l’examiner d’un peu plus près, j’avais un peu mieux pu déterminer ses traits. Du moins, autres que le trait évident : sa verditude (oui j’inventais des mots). Visiblement assez jeune, probablement un peu moins de la trentaine, assez jolie, un visage assez rond et les cheveux lisses, un air assez taquin. Le fait qu’elle s’amuse de la situation et la fasse empirer laissait penser soit qu’elle ne venait pas du tout de ce milieu, soit qu’elle s’ennuyait. Ou autre chose – au fond je n’étais pas sa psychiatre… Mais il s’agissait de mes deux options de prédilection. Ah, oui, et elle pouvait faire danser les plantes. C’était assez peu commun, ça aussi, comme trait… Enfin, passons.

Après lui avoir indiqué le temps qu’il lui restait pour foutre le camp, je me dirigeai tranquillement vers la sortie, débouchant sur la place qui faisait face au parc des expos. Un bel endroit, encore une fois. Hélas, bien peu abordable pour la majorité des gens… ça allait me faire bizarre de retourner à Hell Door. Et encore, je m’en sortais plutôt bien par rapport aux autres habitants de l’Outer Ring : il y avait des coins nettement plus craignos que le mien. La vie ne devait pas être évidente… Pour moi, ça irait. Mes seules capacités me permettraient de directement montrer à tout le monde que les plus forts, ce n’étaient pas eux mais moi : ils me foutraient donc vite la paix ne serait-ce que par instinct de survie. En revanche, pour un jeune ne maîtrisant pas encore ses pouvoirs, pour un mutant qui peut faire pousser les cheveux ou pour un humain, le quotidien devait être très vite sinistre et déprimant. Peut-être devrais-je tenter d’y faire quelque chose… Mais je risquerais de m’attirer aussi des emmerdements. Il allait falloir que je réfléchisse très attentivement – et très stratégiquement – à tout ça.
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Message  Elisabeth Montgomerry Sam 3 Sep - 9:08



Cher journal puisque tu es là.

Tu t’es déjà retrouvé dans la merde ? Non je pense à moins de te retrouver solitaire et malencontreusement posé là sur le lavabo des toilettes un jour de pénurie de papier hygiénique, moi ça m’arrive tout le temps. Mes bourdes et bévues sont aussi nombreuses que les prénoms du malin. Mais heureusement pour ma petite personne, mon étoile verte darde faiblement ses feux au-dessus  de ma trogne de troll me permettant toujours de m’en tirer par quelques pirouettes bien amenées. Je suis une excellente menteuse (Hey, je suis journaliste et ça fait partie de notre code de déontologie la déformation de la vérité !) et j’ai le verbe facile allié à une décontraction en béton armé. Autrement dit, même pour une plante j’ai des couilles aussi maousse que les cloches de Notre dame ! Bon bien souvent, je passe pour un pélican ou une gourdasse de premier choix auprès de mes victimes, après tout ne dit-on pas qu’on reconnait un con/conne à sa capacité de tout oser ? Mais passer pour une débile aux yeux d’un parfait connard reste pour moi une volupté de fin gourmet. Et Toc !

La petite brune excitée comme nympho lesbienne un jour de cuni gratis, me tira d’une situation problématique, j’avais pourtant bien joué le jeu avec mon ulcération épidermique en tant que vice-présidente de la Ligue de Défense des Plantes Exploitées…et puis c’est vrai quoi, on vérifie toujours la literie dans les hôtels alors pourquoi pas l’humidification de la terre ! Nonobstant ce fâcheux quiproquo, la brune qui ne compte pas pour une prune dirigea d’une main habile et fausse l’ire du tartuffe qui s’ignore (Mon dieu ce terme, Molière aurait ri s’il était enclin à l’ironie et un peu moins bouffé par les vers). Elle me propose avec une sorte de malice plaisante de prendre la clé des champs ce qui ne peut que plaire à une hybride plante, de toute évidence.
J’ai cru humoristique de rétorquer que « j’étais entré ici par la force de ma carte de presse et n’en sortirai que par celle d’un mauvais cocktail bio et de quelques canapés au gout indéfinissable ». Mon humour tomba à l’eau, je n’eus pas la main verte avec mon trait d’esprit, tant pis. J’avais mes photos, mes potins, les peoples consternant et consternés pouvaient bien allait danser la queuleuleu que je m’en fichais royalement. Trouvant néanmoins le personnage fortement intéressant, je la suivais du regard rembarquant son petit matériel une fois son joli numéro réalisé. J’esquissais une moue embarrassée avant de lui emboiter le pas, c’est vrai quoi, j'allais loupé le buffet j’avais faim, moi et puis quitte à se faire chier, autant qu’il y ai de la bouffe et des sushis !

Bien m’en a pris de suivre les fesses roulantes de la belle prune ! (Oui je suis obsédée, ne froisse pas tes feuilles par une fausse pudeur gênée, je t’ai déjà noircis de détails beaucoup plus salés qu’un simple reluquage de fesses.) car la donzelle terroriste de yupies  avait sans doute ignoré les nouvelles dispositions en terme de sécurité exigées par une manifestation dans le Paradise, peu habituée était-elle au lieu ? Élémentaire mon cher Yoda. La voilà donc aux prises avec l’ultime barrage de costards noirs du service de sécurité au dehors sur la place. J’ai forcé le pas pour intervenir avec fracas dans la discussion, attrapant sans ménagement le bras de Belle Prune (Wooow elle est musclée, ça doit bien tirer une belle cheminée comme ça ♥) et houspillant mon entourage de ma voix où je forçais l’accent français. L’explication fut vide donnée, La conférence étant un fiasco, moi, Elisabeth Montgommery du Mutanity Voice n’avait plus rien à faire ici et j’avais demandé à Punkie Brewster, ma stagiaire(photographe de « ramasser toutes nos merdes pour aller couvrir une exposition de pigeons de compétition dans le Inner où peut être que le Gouverneur Kyle Kreele en personne viendrait donner des graines,  et comme tout le monde le sait là où il y a de la graine, il n’y a pas de plaisir ! » et que donc voilà, fallait pas entraver plus longtemps la liberté de la presse et toutes ces conneries là….Blaaablaaablaaa et regardes mon badge et toi souris bêtement Punkie (ce qu’elle sait vraiment bien faire, à croire qu’elle possède un doctorat de sourire crétin) et puis clic clac, l’embrouille est dans le sac.

Toujours bras dessus et dessous, comme deux lesbos en rando, nous nous éloignons alors que je conseille d’adopter une démarche moins rapide car seuls les coupables courent (j'ai vu ça dans esprits criminels à la tévé), nous non. Je lui indique que je suis motorisé (pas moi genre mutation précis ais-je comme si l’idée de me voir pousser des roues était REALISTE) et je la dirige vers un parking souterrain et assez mal éclairé pour …pour la violer quoi !!! Non mais merde alors quand on sauve les miches à une inconnue, on a bien le droit en récompense de mordre dedans non ? Non plus sérieusement, elle a du charme, elle me plait et je veux en savoir plus sur elle.

Je lui présente comme le comble de ma réussite sociale mon Austin Mini véritable antiquité modifiée de couleur…Rose qui fait ma risée au journal mais que j’adore parce que, merde, j’aime emmerder mon monde.
Je ne sais plus comment c’est venu. Je crois que je lui ai demandé entre deux banalités affligeantes d’un langage alibi de bon aloi  si elle était effectivement une Activiste Terroriste Ecologiste, si elle portait des sous vêtements sexy pour séduire les hommes en cas de fouille au corps ou alors si elle avait des messages écrit au feutre sur ses nibards comme les Femen, si je pouvais la jeter quelque part a bord de la lisa-mobile ou si elle voulait qu’on aille se jeter un verre (voir une verte, huhuhu) dans un endroit sympa en disant du mal de ces cons d’intellos de la Haute et que de toute façon ça passerait en note de frais alors quoi !

Une rencontre, c’est toujours un grand moment dans une vie non ? Bon d’accord toutes les rencontres ne sont pas bonnes à faire comme moi ici par exemple qui risque le viol dans un parking mal éclairé (seigneur ce que l’idée m’excite !)
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Message  Kaya Kangee Dim 4 Sep - 23:57

La force de sa carte de presse, hein ? Intéressant... la remarque me fit tirer un sourire en coin mais la priorité était de récupérer mon bordel de merde, histoire de me casser vite fait. Non, parce que concrètement... Ce que j'avais fait n'était pas à proprement parler un délit abominable mais c'était TECHNIQUEMENT peu légal. Au pire je risquais une amende mais l'idée étant de ne pas trop trop se faire remarquer, je pensai plus judicieux de foutre le camp. Perturbé par l'incident, j'espérais donc que le "maître d’œuvres" ne se rappelle pas forcément de ma tronche. Quant au fait que je récupère mes enceintes bluetooth bas de gamme l'air de rien, j'avais souvent remarqué - comme précisé auparavant - qu'agir comme si tout était normal avait fortement tendance à éteindre la vigilance de tout le monde. Le nombre de conneries que j'avais pu faire en faisant comme si j'étais censée être là ! J'avais pu entrer dans des bureaux, dans des cuisines, des backstages, ... j'étais même à peu près sûre que je pourrais me démerder pour aller serrer la main de Kreele, si j'en avais envie. Bon, je n'en avais pas plus envie que ça, après. Pas que je n'aime pas le type, hein... en fait, je ne le connaissais pas. Je n'avais donc aucun respect particulier pour lui, ni d'inimitié quelconque. Je ne pensais littéralement rien de lui. En revanche, j'avais un immense respect pour Xavier, son illustre prédécesseur. Cela rendait donc... Tiens ! Mais en fait, je réalise... on s'en tape ! Donc, je disais... Ha, oui, voilà, les enceintes !

Une fois celles-ci récupérées, je quittai les lieux tranquillou, comme une fleur (haha, jeu de mots, tsoin tsoin houlala... moué ok passons), et je remarquai assez rapidement que la dame verte me suivait. Manifestement, elle n'avait pas particulièrement envie qu'on lui reproche cet incident... Il aurait été fort possible que quelqu'un le fasse, en fait. Moi, j'avais l'air parfaitement quelconque : uniforme du centre des expositions, rien de particulier dans mes cheveux, mes tatouages n'étaient pas visibles, aucun signe particulier. En revanche, elle, il était difficile d'oublier le fait qu'elle soit verte. Ce genre de spécificité sautait toujours aux yeux et c'était souvent la première - sinon la seule - chose que les gens remarquaient. C'était d'ailleurs pour ça que lorsque j'allais faire la conne, je m'arrangeais pour avoir UN signe particulier très marquant, genre des mèches multicolores, une perruque avec une coiffure étrange, des piercings, des fringues bizarres, ... Du coup, la seule chose que les gens pouvaient dire au sujet de la dame qui avait fait la blague était qu'elle "avait des cheveux bleus" ou "portait une tenue très flashy étrange". Résultat, ils oubliaient tous les autres signes distinctifs et les personnes offensées cherchaient une nana aux cheveux bleus - chose que je n'avais pas - ou avec des tenues extravagantes - et je portais souvent un tank top blanc avec un jean noir, rien de plus.

Je jetai donc le T-shirt du centre des expos dans une poubelle, me retrouvant avec la tenue sus-citée qui laissait voir les nombreux tatouages qui recouvraient mon corps, et arrivai vers la sortie... Qui était bloquée par des gorilles. Ha. Merde. Je l'avais pas vue venir, celle-là. Les mecs signalèrent que l'exposition avait commencé et que la sortie ne se faisait que par l'autre côté pour des raisons de sécurité. De sécurité ? Sérieusement, les gars ? Qu'est-ce-que ça foutait que je sorte par devant ? Sauf que voilà... Si je prenais la sortie, monsieur le guide exalté allait me voir et je risquais des emmerdes. C'était pourri, cette histoire... Mais paf : coup de théâtre inattendu, voilà la vertounette qui débarqua, sortant de nulle part, me choppant le bras l'air de rien et affirmant avec son air le plus exaspéré et hautain que la conférence était pitoyable et que ELLE, la GGRRRANNNNDE Elisabeth Montgomery du GGRRRRAAANNNND journal Mutanity Voice (bon ok elle avait pas dit ça, mais on aurait dit, vu le ton qu'elle prenait), n'avait plus rien à faire ici, ni elle ni sa stagiaire. Nous avions une expo de pigeons de compétitions à couvrir. Je pris pour ma part mon air le plus blasé, un peu comme genre gamine saoulée qui était juste là parce que son père lui avait dit de faire un stage à la rédaction. Coup de chance que je paraisse un peu plus jeune que mon âge, avec mes tatouages et compagnie, c'était à peu près crédible. Cela me fit d'ailleurs réaliser qu'en fait, je n'avais ni l'attitude ni la tenue ni les responsabilités d'une adulte... Enfin, j'aurais tout le temps d'y réfléchir une autre fois.

Son baratin sembla fonctionner et au moment où nous nous retrouvâmes libérées de là, j'affichai un grand sourire idiot, assez ravie de cette sortie improvisée. La donzelle me signala qu'elle avait une voiture et proposa de me déposer. Pour ma part, je n'étais pas contre vu qu'il y avait quand même une trotte jusqu'à Hell Door, et je la suivis donc vers le parking souterrain où elle avait garé une Austin Mini. Rose. Oui. Pas "rouge clair", ni "capucine", ni même "incarnat". Nan. C'était rose. Carrément rose. Cela me fit afficher une mine amusée, pas vraiment à cause de la couleur, je m'en foutais. Non, c'était plus le choix de cette couleur-là, spécifique, qui m'intéressait. Elle devait savoir que ça attirerait le regard, la curiosité, voire la moquerie, mais soit elle s'en foutait soit elle RECHERCHAIT ça volontairement. Dans tous les cas, c'était intéressant. Mais bon, j'étais pas sa psychiatre... Elle se mit à me poser plein de questions débiles qui me firent afficher une tête de plus en plus... disons, "divertie".

- Activiste, nan. Et sous-vêtements, qui dit que j'en porte ? lançai-je avec ma tête la plus trollesque, qui laissa vite place à une mine plus perplexe alors que je regardais mes épaules. ... hmm, le fait qu'on puisse les voir parce que j'ai un débardeur qui laisse voir les bretelles, j'ai rien dit. On pouvait effectivement remarquer les bretelles du soutif de sport que j'avais en dessous. Bon, raté.

Elle proposa alors de me "jeter" quelque part, voire de se jeter un verre en disant du mal des gens de la haute. L'idée m'intrigua, en fait... Parce qu'elle était MANIFESTEMENT de la haute. Du coup, j'eus la réponse à une question : elle n'agissait pas de cette façon parce qu'elle ne venait pas de la haute mais par simple ennui. Enfin, l'idée de faire profil bas et d'aller boire quelque chose en attendant ne me déplaisait pas. J'étais en plein dans une séquence où les symptômes secondaires de sevrage étaient assez sévères. En fait, la blague débile était ce qui m'avait permis de sortir du lit. Sans cela, je serais restée chez moi à tourner en rond, vomir à l'occasion et à avoir des maux de crânes aussi soudains que violents. Le fait de faire autre chose m'avait permis d'éviter ces symptômes mais je savais aussi que ce n'était que provisoire : à l'instant où je rentrerais chez moi, je retomberais dans une catatonie passagère qui durerait encore un jour ou deux. Du coup... Soit, autant prolonger le fun.

- Va pour un verre. Ou un verre vert. Ou bien un verre en imper' vert avec le pervers père de Pierre. Ou un... enfin ouais, allons-y.

Bon, ma maman m'avait dit de ne pas monter dans une voiture avec une inconnue mais d'un autre côté j'avais 35 balais et en plus de ça, ce n'était pas comme si je risquais grand chose... A part une drôle de gueule de bois demain matin mais ça j'avais l'habitude maintenant.
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Message  Elisabeth Montgomerry Ven 9 Sep - 9:30



Ah Journal, si tu savais la merveilleuse aventure….je te raconte.

Il y a un truc qu’il faut savoir sur moi, en fait non, deux trucs…en fait non trois ou quatre…En fait y’en a des tas, il faudrait que je songe le temps venu à rédiger une sorte de guide pratique du style « le Lisa pour les Nuls » quand j’y pense. Pour l’heure, le truc en question est que, comme qui dirait, j’ai « eu mon permis dans une pochette surprise ». Je conduis vite et surtout très mal, collectionnant plus de PVs dans ma boite à gants que de feuilles de papier, triple épaisseur pour mes jolies petites fesses, dans mes toilettes. Seules mes « relations » haut placés m’évitent de voir mon permis révoqué. J’estime souvent ma capacité à ne pas avoir eu d’accidents à la capacité et la dextérité des autres usagers à savoir m’éviter, si ce n’est pas une preuve d’optimisme débordant envers mon prochain ça !
Alors que je passe les vitesses en tirant le bout de la langue comme si je me préparait à faire monter une mayonnaise ou à démarrer une antique traction avant, je lui adressais une sorte de sourire crétin de celle qui se la joue Fongio mais qui ne touche pas une caouette en fait. Expliquant qu’elle était « en rodage », certes…rodage durant depuis mon arrivée à New Heaven, huhuhu.

Au moins je voyais bien mieux ses tatouages à présent que j’en avais le temps….bien plus que la route ou que la grand-mère forcée de se jeter sur le bitume sur le bas coté hors du passage clouté lors de notre sortie du parking souterrain en mode fusée ou diahrée lors d’une gastro. Une femme tatouée, c’est assez rare à Paradise et ça laisse à supposer qu’elle n’a pas froid aux miches ou que c’est une yakouza en mode infiltration, ou que juste elle trouvait ça pratique et que ça remplaçait un bouquin dans le métro….vous savez, les gens sont si étrange…C’était en tout cas, bien assez pertinent pour moi pour piquer ma curiosité, laquelle ? Je ne le savais pas encore : journaleux ou écrivaine…L’inspiration se trouve dans le fond du pot de Nutella ou au coin de la rue, comme tu le sais si bien… Je décidais donc d’appeler ma nouvelle rencontre BTT,  « Brune Trollesque Tatouée ».  C’était une petite manie de l’époque de l’Institut avec le nom de code à la con de leurs X Men : Bite en Feu, Vois tout, Diable en prada…ou des conneries du genre….ça m’avait d’ailleurs valu de sacrées remontrances de la part de Johan, lorsque je l’avais rebaptisée Sex-Toy, le plus décevant restant que je n’avais pas eu l’honneur de le trouver l’idée la première. J’ai toujours trouvé que Hugo, Zola ou BHL n’avait eu comme talent que d’être les premiers (et quelque succès littéraire, il est vrai) et tu sais comme moi que si ils n’avaient pas été là, j’aurais très bien pu écrire leurs œuvres du moment qu’on me file leurs livres. Oui je sais c’est débile, mais qui n’a pas rêvé de remonter le temps pour écrire ou faire ce que d’autres ont fait et qui a changé l’histoire (pas Giordano Bruno hein ! Je supporte mal la chaleur).

Donc, cher journal, j’assommais BTT de questions légitimes et pertinentes quitte à passer pour une agente de la Geste à pot. Pourquoi ces tatouages ? Est-ce qu’elle était fan de Prison Break ? Est-ce que c’était un jeu de piste jusqu’à une ile au trésor cachée dans une épaisse jungle humide et touffue ? (Tais-toi, journal) Est-ce qu’elle était un Badass, une dure à cuire du genre à avaler du tabasco et chier des glaçons ? Est-ce qu’elle était VRAIMENT tatouée partout et si oui, combien le ticket de visite et y’avait-il des réductions pour les personnes vertes de bonne famille, nan mais c’est une blague hein…je ne suis pas de « bonne famille ». Est-ce que Oswald avait agi seul ? Est-ce qu’elle aimait les films de gladiateurs ? Et puis merde, c’est quoi son prénom ? J’étais certaine ajoutais-je tout haut, qu’on ne la nommait pas «  Et toi le Troll aux enceintes Bluetooth ! » c’était tout de même assez réducteur.

Trois passants effrayés, deux motos « effleurées » et 4 voitures évités plus tard, (je t’épargne les feux rouges grillés d’façon, ca ne sert qu’à perdre du temps de s’arrêter à  un feu, c’est stupide quand le but est d’aller à un endroit de s’arrêter….j’ai jamais trop compris), nous arrivions en vue du Blue Note, un café très huppé de Paradise rien que le petit kawa t’arrache la chemise et les chiottes sont du 24 Kara en or, robinets en argent, je crois même qu’il y a un groom chargé de t’essuyer l’ognon ou de te chanter l’opéra pour « aider » à la commission. M’en tape ! Vive les frais de dép !!!
Alors que le voiturier affichait une mine déconfite comme si on venait de lui sodomiser son hamster et tendit que j’emboutissais joyeusement le cendrier en inox devant la devanture, je lui tendait d’un air de m’en foutre royalement mes clés, il crut bon de me préciser en me nommant « Madame la Marquise » ce qui me décontenança devant BTT, que ça faisait tout de même le troisième cendrier que j’envolais et que Diantre Fichtre, ça commençait à taxer sa race. Je m’excusais platement, en disant qu’on n’allait pas en faire une salade…salade…humour ! Verte ! Non ? bon… J’invitais donc BTT a pénétrer dans ce temple distingué mais fort cher des yuppies de Paradise afin comme je lui confiais dans un murmure amusé, de « vivre au plus près, la douce décadence en une parfaite ironie de ceux-là que nous aimions à mépriser avec insouciance et élégance et non, ta tenue ira parfaitement, d’façon à cette heure y’a pas un péquin et les rares qui y trainent passé l’offusquerie de circonstance, afficheront tatouages et débardeur la semaine prochaine comme summum « de la mode éclair ».
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Message  Kaya Kangee Ven 9 Sep - 11:34

Et en avant l’aventure ! Nous nous installâmes, elle démarra, et… je me retrouvai immédiatement propulsée dans La Classe Américaine. Vous savez ? Les passages où Dave est au volant. Ben, pareil. Et sa mine très concentrée de gamine de 6 ans qui est en train de dessiner une maison moche n’aida pas des masses à me rassurer sur mes chances de survie, en fait… Mon symbiote était agité, semblant bien décidé à déployer l’armure mais de mon côté je pensais que c’était un peu prématuré… Mais l’était-ce vraiment ? Ceci dit… Manifestement, les piétons avaient plus besoins d’une armure que moi, les pauvres. Nous passâmes à deux doigts de renverser une mémé, plusieurs passants, des motards, … En fait, on aurait pu faire une sorte de collection, tiens, comme les cartes de Baseball ! Et si tu arrivais à avoir une série complète, tu gagnais une carte exclusive dédicacée par Miss Montgomery herself !

En attendant, elle semblait fascinée par mes tatouages… D’ailleurs, sa première question (d’une longue série) fut à ce sujet. Elle mitraillait tellement que j’eus à peine le temps de répondre, je la laissai donc se lancer histoire de pouvoir répondre à tout d’un seul coup. Pour des raisons pratiques, bien entendu, et non pas des raisons de troll complet. Donc pourquoi les tatouages, étais-je fan de Prison Break (c’était une vieille série nan ?), était-ce un jeu de pistes vers des endroits plus secrets (la question m’arracha un sourire amusé), si j’étais une badass qui avale du tabasco et chie des glaçons (la métaphore me fit ricaner rapidement mais l’amusement laissa place à une brève panique vu qu’on était passées à deux doigts de tuer quelqu’un), si j’étais tatouée partout et si oui combien pour visiter (ce qui me fit afficher une mine enjôleuse), si Oswald avait agi seul, si j’aimais les films de gladiateur et enfin comment je m’appelais vu qu’on m’appelait sûrement pas « le troll au enceintes Bluetooth ». Hééé ben… Sacrée liste.

- Aucune idée, pas vraiment, non mais on peut toujours bricoler, pas spécialement et j’aime pas le tabasco, pas partout mais presque, le prix est à discuter, probablement pas, ça dépend lesquels, et Kaya.

Bon, est-ce-que j’avais oublié quelque chose ? Hmmm… Réfléchissant quelques secondes, je finis par sembler satisfaite de mes réponses. J’enchaînai, par contre, sur mes propres questions. Ou plutôt une question qui me semblait assez majeure :

- D’puis quand vous avez des problèmes d’hyperactivité ? C’est lié à vot'mutation ou rien à voir ? On dirait une gamine de 6 ans à qui on aurait filé d’la caféine et des feutres indélébiles, finis-je en ricanant.

Bon, le côté drôle fut encore une fois interrompu par une quasi-collision avec un autre motard et un feu rouge grillé en mode « rien à foutre », et nous finîmes par – oh putain dieu merci – à destination. Clignant quelques fois des yeux, je tournai alors la tête histoire de voir où on était… Un endroit nommé le Blue Note. P’t’ain, y’avait un voiturier à l’entrée, j’allais faire tâche là-dedans, quand même. Bon… Note, je doutais fort que ça offusque ledit voiturier vu qu’on venait de défoncer une sorte de cendrier qui devait valoir le même prix que mon appart’, et il décida de ne rien dire. En fait, il semblait la connaître vu qu’il la nomma « Madame la Marquise ». Tiens donc. Voilà qui apportait quelques réponses à la question que je me posais avant qu’on ne quitte le parc des expositions… intéressant. Ou pas, en fait, quelque part ça rendait les choses moins intéressantes. On verrait bien la suite des événements… Lorsqu’elle s’excusa et ajouta qu’on n’allait pas en faire une salade, je ne pus retenir un gloussement un peu idiot.

Drôle de personnage, cette marquise de Montgomery. Alors que nous entrions, elle me glissa quelques mots au sujet de se moquer de ceux qu’on méprise, que ma tenue irait très bien, que ça deviendrait sûrement une sorte de mode à la con. Je haussai les épaules, attendant qu’on nous installe et une fois posée, j’observai l’étrange plante verte pendant quelques secondes. Avec un sourire en coin, je finis par lui faire part de mes réflexions :

- Je m’demandais si vous étiez née dans un monde modeste ou pauvre et aviez « grimpé » les éch’lons, f’sant ainsi preuve de r’bellion face aux manières du « monde supérieur », ou si vous étiez née dans c’monde-là et n’agissiez ainsi qu’par simple ennui. J’pense qu’on est dans l’deuxième cas, c’qui aurait tendance à créer chez moi, ironiquement, un profond ennui.

On m’avait souvent dit qu’il y avait un étrange contraste entre mon accent, moins prononcé qu’à une époque mais existant, et ma manière d’employer le vocabulaire et de formuler mes phrases. J’avais toujours aimé la littérature.

- C’la dit… Disons qu’ça soulève des questions. J’aim’bien analyser les gens. Pourquoi vous dites « qu’nous aimons mépriser avec insouciance » ? Pourquoi détestez-vous vot’propre couche d’la société ? Parents connards ? L’une ou l’aut’mauvaise expérience ? Un sal’riche encore plus riche qu’vos vieux qui ont ruiné le business familial ? Une rebellion d’l’adolescence qui dure 10 ans d’plus ?

Mes réflexions furent interrompues par le serveur.

- Un martinez, j’vous prie.

J’aimais bien ce cocktail. Plus doux qu’un martini mais sans pour autant perdre de notes complexes. Vu qu’on était déjà en fin de matinée, c’était le moment idéal.
Une fois que la plante eut pris sa commande, je repris sans attendre :

- L’côté excitée d’l’entrejambes – et j’dis ça sans connotation péjorative, j’aime les femmes qui savent c’qu’elles veulent – peut traduire une vraie impatience ou au contraire un malaise qu’vous tentez d’camoufler avec c’t’attitude joueuse et directe. Les deux m’semblent équiprobables, j’manque d’infos pour décider quelle réponse est la bonne.

Comme je le disais, j’étais curieuse. Mais contrairement à elle, je n’étais pas déterminée à aller plus loin sans avoir plus de détails… Faire des conneries avec un dragueur beau gosse des bas quartiers, en général c’était simple, clair et direct. En revanche, partir à l’aventure avec une sorte de marquise journaliste, c’était déjà plus risqué… En dépit de mes conneries constantes, je ne voulais pas non plus TROP me faire remarquer des personnes de la haute – qui seraient en mesure de m’identifier de façon formelle comme une ancienne X-woman. Du coup… J’avais tendance à prendre plus de précautions avec la miss verte.
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Message  Elisabeth Montgomerry Sam 10 Sep - 9:05

Cher Journal.

Tu vois ? Des fois mon instinct ne me trompe pas, comme quand tu sens que quelque chose de terrible va arriver et pas forcément quand tu te passes un épisode de Game Of Throne, ça c’est hors-jeu. Donc l’instinct ne trompe pas, parfois on fait une rencontre et l’on sent que cette dernière va avoir de quoi égayer le reste d’une journée aussi insipide qu’un marathon TV de Derrick. Parce qu’en fait BTT, elle a un nom, bon d’accord, il pue un peu du fion… « Kaya »….Kayasse, Yakayaller ? Kayera ? Bref, y’a moyen de passer une bonne heure de troll gratis dessus. Mais la Kayasse en plus, ben elle cause et ne dit pas que des conneries, comme quoi, on ne porte pas forcément son QI sur la tronche parce que je l’aurais plutôt vu en bonne videuse de truite au marché bio ou un Neness le camionneur livreur qu’en franche adepte de la parole délivrée (libérééééée).
J’avais déjà tiqué à sa remarque au volant alors qu’elle tentait perfidement de ruiner toute ma belle concentration de pilote, et lui avait lâché entre deux caniches évités que non non , je n’étais pas hyperactive et que c’était juste les autres qui hyper trop lent en fait…Mais la suite me laissa fort amusée et pantoise quelque peu, une fois confortablement installés et mon Cocktail « Dynamo » à base de caféine hyper concentrée commandé. Loin de s’esbaudir sur le lieu et ses pittoresques badauds le fréquentant, BTT braqua son spot d’éclairage sur moi. Voilà qui est assez étonnant. Bien assez pour déroger à notre règle cher journal et passer en mode Théâtre.

Broom brooooum…TOC TOC TOC TOC TOC….TOC TOC…TOC…. (les 3 coups), levés de rideau.




ACTE : LA BELLE PLANTE ET LA PLATE FESSE, scène 1 : Café ET con-fesses ions.

BTT : « - Je m’demandais si vous étiez née dans un monde modeste ou pauvre et aviez « grimpé » les éch’lons, f’sant ainsi preuve de r’bellion face aux manières du « monde supérieur », ou si vous étiez née dans c’monde-là et n’agissiez ainsi qu’par simple ennui. J’pense qu’on est dans l’deuxième cas, c’qui aurait tendance à créer chez moi, ironiquement, un profond ennui. »

LA MARQUISE (sourire amusé énigmatique et ton enjoué) : « Perspicace ? Je crois que c’est le mot…et te voilà doublement attirante, tu risques de faire ma journée….Je pensais que tu serais bien plus captivée par les belles boiseries et les lumières vives que par une verdure somme toute assez commune….Cesses de me vous-voyer, je déteste ce mode de communication, ce n’est qu’une fausse tradition respectueuse et ça place une sorte de condescendance entre les personnes qui n’a pas lieu d’être. Les origines n’importent que ceux qui pensent qui cela fait vraiment une distinction, moi seule la personne m’intéresse, son rang, sa race, sa fortune….c’est de la connerie crée par le contexte économique et social, nous ne pouvons nous résumer à un contexte, nous sommes beaucoup plus pertinents qu’une carte d’identité, tu sais ? Mais puisqu’il faut étancher ta curiosité, oui je suis censé être de « ce monde » sauf que je le vomis parce que je cherche la sincérité. Le titre ronflant de Marquise me permet de fouiner dans des endroits comme celui-ci afin de trouver une pépite…je cherche l’Humanité dans ce qu’elle a de plus touchante et vibrante, elle peut se nicher au tréfonds du Outter ou dans des endroits comme celui-là….Il faut juste y avoir ses entrées. Je ne m’ennuie pas, ça non, la vie est merveilleuse et il y a tant de rencontres à faire, tant de chose à expérimenter, tant de merveilles à voir ! J’ai soif de vivre, tu comprends ? Soif de te connaitre, de connaitre ton gout, je ne vis que pour cette danse et m’y perdre….alors certes, il faut vivre…l’Hédonisme a un prix et j’ai la chance d’être une aristocrate française de pure souche mais l’Aristocratie est comme la politique, comme l’Art…..une vaste, treeeees vaste supercherie ! Je prends les choses avec légèreté, jamais au sérieux, la vie….ma vie….est un jeu de découverte, j’avale le monde….J’aime être le petit, tout petit poisson dans un bassin à requins.

BTT : « C’la dit… Disons qu’ça soulève des questions. J’aim’bien analyser les gens. Pourquoi vous dites « qu’nous aimons mépriser avec insouciance » ? Pourquoi détestez-vous vot’propre couche d’la société ? Parents connards ? L’une ou l’aut’mauvaise expérience ? Un sal’riche encore plus riche qu’vos vieux qui ont ruiné le business familial ? Une rebellion d’l’adolescence qui dure 10 ans d’plus ? »

LA MARQUISE : (Songeuse et plus posée). Beaucoup de Psy se sont brisées les dents sur mes racines, ma jolie tatouée….Tu veux jouer franc jeu ? Pourquoi pas….J’ai passé mon enfance et une partie de mon adolescence enfermée dans une bibliothèque parce que et ça tu le gardes pour toi (elle s’avance sur le ton de la confidence et du secret) je suis…verte ! Tu n’imagines pas le scandale familiale, la fille ainée de la famille Montgomerry, la fille du Marquis de Lys-Flergies ressemble physiquement et pas psychologiquement à une laitue ! Quel paradoxe chez nous !! J’ai vécue cachée de tous comme une honte familiale, un animal non désiré…je n’avais que les livres pour me tenir compagnie, c’est eux qui ont forgé mon monde et mon imaginaire, ça et mes…rêves….Voir d’autres personnes, connaitre les autres, tout simplement « exister » et pas fantasmer la vie. C’est sans doute déplacé de le clamer mais la guerre m’a délivré de mes geôles ainsi que la disparition de mes geôliers…J’ai un regard beaucoup acéré et lucide sur mon monde, sur mes contemporains, sur ce qui mérite d’être vécu… « Réellement »….Alors oui, je méprise ceux qui prennent les choses aux sérieux, qui se tiennent digne d’un titre ou d’une valeur qu’ils n’ont pas conquis de haute lutte. Que vaut la récompense si l’histoire n’est pas merveilleuse ? Un balayeur peut être admirable parce qu’il borde correctement ses enfants le soir et se casse la tête pour trouver des nouvelles histoires à raconter à ses gosses pour le coucher…Voilà Kaya, ce qui me fait fondre complètement, voilà ce que je recherche….l’Humanité dans ce qu’elle a de plus beau et noble, ai delà de cette querelle de titre…ou de gènes…mutants. Ce n’est pas vraiment du mépris cependant…c’est juste une sorte d’indifférence blasée…ces gens sont…vides.

BTT : « - L’côté excitée d’l’entrejambes – et j’dis ça sans connotation péjorative, j’aime les femmes qui savent c’qu’elles veulent – peut traduire une vraie impatience ou au contraire un malaise qu’vous tentez d’camoufler avec c’t’attitude joueuse et directe. Les deux m’semblent équiprobables, j’manque d’infos pour décider quelle réponse est la bonne »

LA MARQUISE : (d’abord un peu étonnée, puis sensiblement rayonnante et survoltée)
« Mais C’EST de l’impatience !! Tu as raison !!! Mais ça ne veut pas dire que ça se fera pour autant…je suis épicurienne et si physiquement, tu me plais tu n’as encore rien fait pour te montrer séduisante, je VEUX être séduite, je veux voir cette grâce en toi…cette « lumière » dont je parlais, cette partie d’humanité que j’aimerai embrasser à pleine bouche pour te comprendre….Ca se fera ou pas…c’est le jeu et j’adore y jouer. Mais il n’a pas d’Amour la dedans, juste une profonde envie de connaitre l’autre intimement et de « parler un autre langage » le temps d’une nuit….j’ai besoin de ça…j’exècre la solitude, j’adore la chaleur et les caresses….Par-dessus tout, ma curiosité n’a aucune limite, ni complexe, je ne suis qu’une sorte de….ah (elle cherche, puis son regard s’illumine) un catalyseur à émotion ! Oui ! Complètement !!! (Elle émet une sorte de rire léger avant de s’adosser, plus sage) C’est peut-être dû à ma mutation, oui….tu parlais d’hyper activité, tu devrais voir le légume que je deviens en hivers…je suis une hybridée –plante….même dans mon fonctionnement et dans mon humeur qui se trouve calquée sur le temps, les saisons…..nous sommes au printemps, je suis survoltée. J’ai dû m’habituer à cette « cyclothymie », heureusement, je suis assez solitaire, ma famille je l’évite et j’ai peu d’amis….c’est sans doute mieux pour eux que de supporter ma « folie douce »….
J’ai envie de Sushi….Dis !!! Tu veux des sushis ? Ils sont excellent ici ! Je vais en commander, tu verras !!! »


Tout en disant je héler le serveur pour lui passer commande de tout un assortiment de Sushis en sirotant mon cocktail explosif à la paille, j’ajoutais une fois fait.

- A ton tour puisque j’ai joué…Tu n’as pas non plus spécialement l’air d’appartenir à ce monde….celui de Paradise…mais tu te sens pousser des ailes histoire de commettre des imprudences qui pourraient de couter plus cher que tes tatouages… Pourquoi risquer le trouble, loin de ton domaine, une rancœur contre les yuppies ou l’ennui que tu évoquais tout à l’heure ? Une femme aussi débrouillarde, visiblement seule et sans attaches, aurait dû trouver preneur et emploi depuis fort longtemps et puis ce nom….Kaya, il ne court pas vraiment les rues, on m’a parlé d’une Kaya il y a longtemps, très loin d’ici….c’était elle aussi un sacré phénomène. Mon amie la décrivait comme un trublion dans une école pour mutants, il y aurait comme qui dirait prédisposition à ce prénom… C’est quoi ton histoire et pourquoi en es-tu toujours à stagner dans ta vie ?
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Message  Kaya Kangee Dim 11 Sep - 23:50

Elle parlait aussi, tiens. Et pas qu'un peu. Mais elle parlait bien, c'était un point positif à mettre à son crédit. Lorsqu'elle signala qu'elle s'attendait à ce que je m'attarde sur le décor, je me contentai de hausser les épaules avec un sourire espiègle. J'avais déjà vu le luxe mais il ne m'avait jamais attirée à outrance. J'avais déjà roulé dans des voitures de luxe à l'époque où je traînais avec le gang des God's Eye. C'était sympa mais pas au point que je veuille à tout prix en avoir une moi-même. De la même manière, j'avais déjà économisé pour m'offrir des restos de luxe ou dormir quelques nuits dans un cinq étoiles. L'expérience était agréable mais, encore une fois, pas au point que j'aie besoin d'y passer mes journées et soirées entières. J'étais une de ces rares personnes qui, même si elle en avait les moyens, ne se mettrait pas à collectionner les bagnoles de luxe, les maisons immenses et les putes de luxe. Je me trouverais un endroit confortable mais pas immense non plus, dans un quartier convenable, je boufferais bien mais pas non plus en mode traiteur à 12 millions par repas tous les soirs, je garderais ma moto parce que c'était la meilleure de l'univers (désolée mais bon, c'était OBJECTIVEMENT vrai !), et je continuerais de bosser. Enfin... J'arrêterais les jobs pourris et je me focaliserais sur autre chose, sûrement. Tiens... intéressant. Pour la première fois depuis longtemps, j'imaginais ce que je pourrais faire plus tard, dans un avenir hypothétique. Certes, un avenir improbable où je serais riche et puissante mais un avenir quand même... Enfin. Je laissai ça de côté, revenant à mon interlocutrice verte.

D'après celle-ci, les origines importaient peu. J'étais plutôt de son avis mais j'étais surtout surprise qu'elle pense ça, en fait. C'était assez rare, chez les gens "de qualité". Le titre de Marquise lui servait surtout de passe-partout pour aller dans les endroits qu'elle voulait et trouver ce qu'elle voulait... Mais elle n'agissait pas par ennui. Tiens donc. Intéressant... il y avait une troisième option ? Dans tous les cas, elle ne prenait rien au sérieux ce qui... n'était pas ce que je faisais. Mes motivations, celles qui me poussaient à faire la débile en tout cas, étaient différentes des siennes. Les siennes en revanche... Elle me donna un indice : le fait qu'elle ait passé son enfance entière enfermée dans la bibliothèque. Et pourquoi ?

« parce que et ça tu le gardes pour toi... je suis…verte ! »
- Hmm... Promis, j'le dirai à personne, répondis-je en hochant la tête, sur un faux ton de confidence.

Néanmoins, cela me fit me rendre compte que j'étais stupide. Encore une fois... Pour moi le fait que quelqu'un soit jaune vert bleu je m'en foutais un peu mais j'oubliais souvent que je n'étais pas du tout une généralité. J'avais déjà eu une expérience similaire d'ailleurs, au début du collège, j'avais genre 12-13 ans... C'était quelques années avant que je ne rejoigne les gangs. Elle était gentille, je passais pas mal de temps avec elle. Clara ! C'était son prénom ! Très jolie, d'ailleurs c'est en partie grâce à elle que j'ai commencé à me rendre compte que j'aimais aussi les femmes. Les traits fins et un visage joueur, le corps rond d'une jeune femme un peu en avance sur son adolescence, des jolis yeux verts, des cheveux noirs de jais coiffés en un carré long allant aux épaules, ... Toujours prête à faire l'une ou l'autre connerie mais un peu solitaire. J'avais fini par lui demander pourquoi et elle m'avait répondu, avec un air un peu surpris : "Euh... Je suis jaune, quoi.". Et effectivement, elle était d'ascendance Philippine. Son prénom était Clara car elle était immigrée de quatrième génération, ses parents ne parlaient même pas un seul mot de filipino en fait, mais le fait était qu'on était au Texas. En soi ça n'avait jamais été la région la plus "open" du monde mais à cette époque en particulier c'était encore plus prononcé. L'idée même que son origine ait pu lui causer ces problèmes ne m'était jamais ne serait-ce que PASSÉ par la tête alors qu'en fait, c'était évident - je m'étais trouvée assez conne, sur le coup. Et là, une nouvelle fois, je me sentais à nouveau aussi débile qu'à mes 13 ans.

Elle était verte et elle était fille d'une famille noble... Du coup, ce qu'elle me raconta sur le fait qu'elle ait été cachée ne fut pas une immense surprise, en soi. Néanmoins, lorsqu'elle me parla du côté admirable du balayeur qui bordait ses enfants et de "l'humanité dans ce qu'elle a de plus beau et noble", je me contentai de hausser les épaules. J'avais vu l'humanité dans ce qu'elle avait de plus méprisant et d'épouvantable... Il m'était donc assez difficile de rééquilibrer la balance. Sans compter le fait que... je ne sais pas. La majorité des gens ne m'intéressaient pas. Je n'avais rien contre eux, ils n'étaient pas forcément idiots ou méchants, ils me semblaient juste peu fascinants. Pour avoir une conversation avec un quidam quelconque sans paraître méprisante, je devais me pinter la tête en premier lieu. Sinon on finissait par dire que j'étais hautaine ou autres... C'était peut-être pour ça que je préférais faire des conneries et avoir des relations d'un soir, je craignais trop d'être déçue. La psy de l'Institut m'avait proposé de passer un test de QI parce qu'elle soupçonnait que ça vienne de ça mais ça me semblait, à l'époque, hautement improbable. J'étais loin d'être un génie... Si j'avais vraiment été plus maline que la moyenne, j'aurais été en train de publier des articles dans le journal Cell ou le New England Journal of Medicine... Je serais pas dans un trou à rats de l'Outer pour me cacher du  FBI, qui me recherchait pour crimes de guerre, à faire des conneries à des expositions de plantes.

Du coup, lorsqu'elle me parla de ces gens "vides", mon intérêt fut quelque peu attisé et mon regard changea. C'était une sensation qui m'était assez familière. Tout comme le fait de d'aimer le sexe et d'avoir une curiosité sans limites. Toutefois, la sienne était, de son propre aveu, probablement alimentée par ses particularités génétiques. Son caractère changeait selon les saisons... Vu qu'elle était hybride plante, c'était effectivement cohérent. Là où la plupart des gens avaient une petite déprime en automne-hiver à cause du manque de soleil, chez elle ça devait être bien plus prononcé... Tout comme l'effet bénéfique des beaux jours. Hmm... ça ne devait pas être facile à vivre. Elle avait sûrement l'habitude mais ça ne changeait en général pas grand chose aux conséquences. Je hochai donc la tête quand elle parla de la solitude, pas pour confirmer que "c'était mieux" mais plus par compréhension. Je sursautai, par contre, quand elle déclara subitement avoir envie de sushis et acquiesçai avec une mine un peu sceptique. Des sushis ? Pourquoi pas mais ça sortait d'où, ça, d'un coup ?

Ne me laissant pas me remettre de ma surprise, elle se mit alors à ME poser des questions. Mouais. J'aimais bien analyser les gens mais l'inverse en revanche... C'était une autre histoire. J'étais nettement moins enthousiaste en fait. D'après elle, je n'avais pas l'air d'être du coin ce qui en soi n'était pas une déduction demandant des capacités surhumaines... En revanche, elle me demanda si mon souci était l'ennui et - surtout - elle bloqua un peu sur mon prénom. Peu courant d'après elle et surtout ça lui rappelait quelqu'un dont "on" lui avait parlé, une trublionne dans une école de mutants. Je me renfrognai un peu à cette mention et ne répondis pas tout de suite quand elle me demanda pourquoi je stagnais dans ma vie. Je me contentai de longuement soupirer, répondant d'abord à autre chose qu'elle avait dit avant sur la séduction.

- Avant tout... Je cherche pas à t'séduire. On a discuté plus d'cinq minutes, on a pas picolé, j'connais ton prénom et tu connais l'mien, donc tu rentres pas dans la catégorie des coups d'un soir sans intérêt. J'suis donc non plus dans une optique d'séduction pour un plaisir immédiat mais une optique d'analyse. J'suis comme ça. J'analyse les gens. J'les étudie. Parce qu'y m'déçoivent, la majeure partie du temps... J'découvrirai toujours après quelques s'maines qu'ils sont bas d'plafond, qu'ils ont des raisonnements d'débile, qu'ils orientent toute leur vie autour d'l'alignement des astres ou j'sais pas quelle connerie... Donc j'analyse. Quant à mon prénom... Kaya c't'un prénom courant dans les grandes plaines, là où y'a des Cheyenne.

Restait la question sur la stagnation. J'aurais pu esquiver la question avec une connerie mais je me contentai de m'affaler dans mon siège, soupirant et regardant dans le vide. "On" disait qu'il était plus facile de parler à un étranger - ou dans le cas présent, une plante étrangère. C'était vrai.

- Et je stagne parce que j'sais pas quoi faire d'autre. On dit qu'not'vie est forgée par nos choix mais c'pas entièrement vrai, elle l'est aussi parce c'qu'il nous arrive. Les évén'ments imprévisibles qui nous tombent dessus. J'savais faire plein d'trucs. J'aurais pu être musicienne classique de haut niveau, chercheuse en méd'cine ou en biologie, enseignante, ... Mais les évén'ments m'sont tombés d'ssus. J'suis d'venue soldate. J'avais peur d'pas survivre mais ironiqu'ment, j'suis d'venue bien trop puissante pour mon propre bien... J'me suis battue, encore, et encore, jusqu'à que ça soit trop...

Je reposai le regard sur la plante verte, ajoutant :

- J'fais pas de conneries par ennui, j'le fais par b'soin d'me distraire. Parce que j'sais pas quoi faire. Tout l'monde est sauvé, y'a plus d'guerre ni d'danger majeur, j'sais toujours jouer du clav'cin et d'l'orgue comme avant, j'ai toujours un doctorat en biologie moléculaire, mais j'arrive pas à r'prendre comme avant. C'sont pas mes compétences qu'ont changé, c'est moi. J'pourrais rattraper mon r'tard en biologie. J'pourrais m'relancer dans la musique. J'pourrais postuler dans la X-force, j'veux dire, j'pourrais leur péter la tête tout en r'gardant des vidéos d'chatons sur l'net donc pourquoi pas postuler pour les aider ou pour leur donner des cours ? Ou tiens en parl'ant d'cours, pourquoi pas postuler comme prof' à l'académie Tomorrow ? Ou à un récital d'classique ? J'peux piner l'op 25 d'Chopin sans soucis, j'aurais l'niveau. Consciemment, j'le sais. D'façon PRAGMATIQUE, j'le sais, tout ça. Mais... mon cerveau m'dit que j'peux pas faire mieux qu'des jobs de serveuse ou d'videuse. Ou qu'c'est trop risqué d'essayer aut'chose. Ou qu'ce s'rait pas normal. L'idée d'tenter d'faire quelque chose qui s'rait à moyen terme me terrifie... Alors en attendant d'savoir quoi faire d'ma vie, ou d'savoir comment faire pour la r'prendre, j'fais des jobs pourris, des contrats d'une ou deux s'maines... Niveau compagnie, j'me limite à des coups d'un soir. J'tisse aucun lien durable avec personne.  Et quand l'occasion s'présente, j'fais des conneries. Du coup j'stagne. Quant à pourquoi... J'sais très bien pourquoi. J'sais juste pas comment arrêter, finis-je en haussant les épaules avec un petit sourire peu convaincu.

Ce fut là que le serveur amena les sushis. Après m'être nettoyée les mains avec la serviette chaude, j'attrapai l'un d'eux, sur lequel il y avait de la daurade, avec les doigts, le retournant et le trempant un peu dans la sauce soja avant de le mettre en bouche, le poisson vers le bas... et de laisser échapper un long soupir de satisfaction avec un large sourire

- J'avais pas mangé ça depuis... P'tain... 2012 ? 2013 ? Quequ'chose de c'genre. Plus d'dix ans quoi.
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Message  Elisabeth Montgomerry Ven 23 Sep - 9:47




Cher Journal.

Je t’ai déjà parlé de l’analyse ? Si j’suis sure ! Analyser et ça n’a pas de consonance pornographique même si l’analogie phonétique peut se faire avec la sodomie….Tiens ? Analogie aussi d’ailleurs ? « La science du rectum ? » oui peut être, le monde est tellement peuplé de trous du cul qu’il nous faut bien une science pour s’y retrouver ! Ah non, c’est déjà fait, ça s’appelle la politique, toutes mes confuses…Donc Sodomie et Analyse, nous disions. Au fond (et goute ce jeu de mot), c’est la même chose, c’est la connaissance de l’autre « en profondeur ». J’adore Analyser, j’aime moins la sodomie….et voilà que Kayasse m’en fait l’éloge aussi, c’est pertinent et relativement pointu, assez pour titiller mon intellect et me faire adopter ma « spéciale attitude d’écoute active ». Le menton posé sous mes deux mains jointes. Je bois littéralement chacune de ses paroles. Ah oui. Elle cherche donc à connaitre les gens pour gratter la couche du vernis qui recouvre chaque être et atteindre la vérité sous l’artifice, nous ne sommes pas si différente dans cette recherche sauf qu’elle met en évidence qu’elle opère cette analyse parce qu’elle est souvent déçu des autres. Peut-être attend-elle trop d’eux moi personnellement, je n’attends rien de plus que de les regarder traverser mon monde avec un certain émerveillement et qu’ils me permettent de combler quelques caprices comme le sexe ou la solitude nocturne. Les autres au fond ne sont rien d’autre que l’espoir qu’on place en eux mais si d’emblée on se fixe des objectifs verrouillés, on est certain de ne jamais être déçue. Je fonctionne comme ça, dans un hédonisme effréné, personne (à part toi) ne me connait réellement, ma facette lumineuse : mon alter ego Daphnée en dit plus sur mes inspirations profondes que ce qu’en dit Lisa qui observe la vie comme une sarabande sans fin.
C’est pour ça que mon humeur transpire toujours la sincérité, je ne mens presque jamais sur mes intentions, je n’ai pas d’autres objectifs que la distraction et mes désirs, je les affiche comme un T-Shirt « Fuck me i’m Famous ». C’est tout ce que les autres ont à savoir, tout ce qu’ils n’auront jamais de moi. J’ai fait de la psychanalyse en free-lance mes schémas sont limpides, exclusion et abandon….ma personnalité est factice, tout ce qu’est Lisa est une réponse à cela, paradoxalement à cet alter Ego fabriqué qui me ressemble pourtant bien plus que ce que j’offre au monde.
Ainsi elle hésite entre différentes options de son futur ? C’est l’embarras du Choix et trop de choix trop de chocolat (ou un truc du genre comme on dit), Voilà donc notre Bernard Lavilliers en fille tatouée prête à s’essayer vers autre chose. Je minaude quelques instants sous sa joie d’avaler ses sushis puis je finis par m’éclaircir la gorge en commençant. (Bon là je transpose style théâtre parce que sinon c’est chiant à écrire, tu l’as compris, je ne vais pas passer la journée non plus à me répéter, espèce de dérivé de bois d’abattage)

- Bah…ben fais-le ! Tu attends quoi ? Que des éléphants te sortent des fesses ? Je te rassure, cela n’arrivera jamais où alors tu risques de marcher en canard le reste de ta vie… VIS ! Fais ta vie, elle passe si vite, tu veux apprendre aux jeunes : fais-le et ne pose pas de questions ! Tu veux jouer de la musique ! Fais-le aussi ! J’veux dire, tu es là, tu respires : tu peux marcher et te déplacer, il ne tient finalement qu’à toi de devenir ce que tu veux être mais si tu le fais, fais-le avec …avec passion et amour ! Avec toute ta force et jettes y toute ton énergie…et si ça plante…Bah quoi ? tu seras pas la première non ? Reviens plus fort ! Je crois qu’t’es du genre à bien te pourrir la tête non ? Tu sais…tu as besoin de trois fois rien pour vivre, un peu de bouffe, un endroit pour pioncer et tout le reste, TOUTE cette ville peut devenir ton terrain de jeu. Moi j’crois qu’à cœur vaillant, rien d’impossible ! Tous les autres paramètres ne sont que des…des prétextes.

Bon j’ai dit que j’avais LU de la psychologie pas que j’étais psychologue, il n’y a pas de déni de vente et puis d’façon, je sens que je n’arriverai pas à mes fins avec elle, au point de vue sexuelle, donc autant profiter du moment, non ?
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Message  Kaya Kangee Ven 23 Sep - 14:12

- Bah…ben fais-le ! Tu attends quoi ?

Euh, ben, chais pas moi…

- Que des éléphants te sortent des fesses ?

J’ouvris de grands yeux avant de laisser place à un sourire amusé, l’idée ne semblant pas m’enthousiasmer outre mesure à part pour le côté comique. D’où ça sortait, cette expression ? ‘fin bon, elle continua en disant qu’il fallait vivre sa vie, blabla, toussa machin patin couffin, qu’il suffisait d’y jeter son énergie et que si je me plantais ce n’était pas grave du tout… C’était assez classique et ça aidait peu. Néanmoins, elle avait raison sur un point : j’étais du genre à bien me pourrir le cerveau toute seule, ouais, depuis que j’étais gamine. Elle avait aussi raison quant au fait qu’en soi, on n’avait pas besoin de grand-chose pour survivre dans des conditions à peu près valables. Je levai toutefois les yeux au ciel à la mention de l’expression « à cœur vaillant rien d’impossible » parce que ce genre de cliché m’avait toujours saoulée. La vie était bien plus compliquée que ça… La plupart des proverbes de grand-mère ne tenaient généralement aucun compte des multiples facettes de la réalité, qui pouvait se révéler autrement plus étrange et inattendue que les contes de fée.

Après, je ne doutais pas des bonnes intentions de la miss verte, et encore une fois elle avait raison sur certains points… Ceux évoqués plus tôt mais aussi le fait que la plupart des excuses données ne soient, justement, que des excuses et autres prétextes, rien de plus. Enfin, quoique… Moui. Je ne savais pas trop lesquelles de ces excuses en étaient vraiment et lesquelles étaient des vrais problèmes. Par exemple, le fait de me retrouver sur scène pourrait attirer l’attention du FBI d’une façon quelconque et je préférais clairement éviter ce genre de blague. Quelqu’un pourrait me reconnaître, aussi, de l’Institut ou quelque chose du genre : j’avais changé en plus de 10 ans mais certaines personnes étaient plus physionomistes que d’autres. Sans les mèches violettes, le visage de petite jeune de 20 ans et les fringues courtes je n’avais pas le même look mais certains détails ne changeraient jamais.

Et du coup, la miss verdâtre m’avait mis le doute. S’agissait-il de vraies difficultés, d’éléments critiques auxquels je devais vraiment faire attention ? Ou ne s’agissait-il que de rationalisations de ma part ? Difficile à dire… D’autant que la réponse se situait probablement quelque part au milieu, comme très souvent en fait. Il en était, en fait, de même pour ma tendance à ne pas vouloir m’attacher à qui que ce soit et à laisser les gens « coincés dehors ». C’était carrément pas journée portes ouvertes avec moi, au niveau émotionnel, autant le dire. Et là, encore une fois, j’avais des excuses… Le fait de me sentir trop endommagée pour pouvoir démarrer une relation, amicale ou autre, avec quelqu’un d’autre. Je risquerais d’être… un poids mort ? Mais du coup, était-ce une excuse ou un vrai problème ? Encore une fois, la ligne était assez floue.

Ce fut à cette réflexion que je réalisai alors la clé du problème : faire tout ça était prendre un risque, plus ou moins sérieux. Le problème était que sans aucune prise de risque, rien ne changeait, rien n’avançait, rien ne changeait. Tout restait immobile, immuable, paralysé en place. Quand la situation était plaisante et géniale, un peu d’immobilisme ne faisait pas de mal mais en l’état actuel des choses… Ce n’était pas super brillant, soyons honnêtes. Pour que les choses changent il faudrait donc prendre des risques. Après avoir avalé un autre sushi, je soupirai donc, attrapant une des petites cartes avec le numéro du bar et inscrivant mon prénom ainsi que mon propre numéro, avant de le tendre à la plante.

- Je viens de décider qu’j’en avais marre de pas avancer. Si tu veux qu’on s’revoie tu m’appelles mais pas avant deux s’maines. J’ai pas envie d’hédonisme, de copines d’un soir et autres… J’ai envie d’reconstruire ma vie, sociale, personnelle, d’me faire des amis voire plus et toutes ces conneries. Du coup, l’délai te laissera l’temps d’savoir si t’as vraiment envie d’traîner autour d’une nana aussi bizarre qu’endommagée, ou si c’est juste ton pouvoir qui t’avait donné envie à coups d’hormones hyperchargées.

J’ajoutai ensuite avec un petit sourire :

- Crois-moi… J’sais c’que c’est, ce genre de trucs. Ma propre mutation m’a noyée d’endorphines et d’merdes en tous genres pendant des années avant qu’j’arrive à m’en débarrasser. Et j’sais qu’on prend rarement des bonnes décisions dans c’genre d’état.

Prenant alors la carte, je commençai à y jeter un petit coup d’œil, concluant :

- D’ici là, j’vais aussi continuer avec des sashimis et des tempuras, à tes frais évidemment, signalai-je comme si c’était évident. Parce que j'l'ai pas précisé mais toujours à cause d'ma mutation, j'mange entre 2 et 2 fois et demie plus qu'la moyenne, t'as intérêt à t'préparer.

La pauvre risquait de partir avec une sacrée note, vu que je mangeais littéralement pour deux personnes. Quand j’allais chez mac do j’en avais toujours pour 30 balles et j’avais deux frigos chez moi. Autant dire qu’un budget bouffe multiplié par deux, ça ne m’aidait pas des masses à faire des économies…!
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Message  Elisabeth Montgomerry Jeu 6 Oct - 9:56




« Cher Journal.

Y’a des jours comme chantait Brel, on se croit matador et on rentre le soir chez soi avec la bite sous le bras. Bon après tout mon agenda n’était pas si vide que ça et le jour tarderait à devenir vieux mais quand même, il me sera facile de piocher ça et là soit une botte de cresson à brouter soit déterrer une bonne grosse carotte, je n’avais pas encore choisi réellement l’option mais n’empêche j’aurais bien bouffé de la tatoué moi. Pas D’Hédonisme, mon dieu sa vie devait être aussi chiante qu’un inter saison de game of Thrones. J’affichais une mine à peine contrariée tout en sirotant mon cocktail. Construire quelque chose ? Et pourquoi ? Quelle perte de temps que ce concept idiot, je ne place ma confiance dans les autres qu’au niveau des organes génitaux, le reste n’est que déception. Tu sais utiliser les autres à mes fins et pour ma faim, je ne m’en suis jamais cachée, c’est dans ma nature et ce n’est pas trop compliqué à comprendre. J’ai soif de ces autres mais j’évite méticuleusement de m’attacher à eux parce que l’arrachement fait mal. Je veux être la bonne amie de tout le monde parce qu’au fond, l’ami de tout le monde n’et l’ami de personne et qu’on est jamais plus anonyme que noyée sous les masques dans les rôles sociaux.
Qui pouvait se targuer de connaitre réellement Elisabeth ? A mon avis personne et c’était bien mieux comme ça, je connaissais parfaitement mes démons et j’acceptais totalement mes ultra modernes solitudes. Au fond, je n’avais qu’un seul amant, mon imaginaire et je n’étais fidèle qu’à lui. Oh putain c’est si beau ce que j’écris, j’espère cher journal que les larmes coulent de ton coté parce que putain quoi, ça le mérite.
Il me restait cet imbécile espoir de croiser quelqu’un comme moi, une de ces « ames perdue » en ce monde et pouvoir m’y réchauffer un peu le cœur mais je m’étais résignée bien vite, elles n’existent ces âmes formidables que dans les romans à deux sous et surement pas dans l’étourdissement de New Heaven. J’avais sacrifié mon âme d’enfant à la renommée et à la gloire, il ne restait des rêves secrets de passion de Daphnée que l’exubérance hédoniste de Lisa. J’avais noyé cette solitude comme on noie des chatons à la rivière et pareillement ça m’agitait le sommeil, d’autant plus vrai que je déteste ces putains de chats et leur caractère indépendant. Pauvre petite Kaya, tu n’as fait qu’effleurer la surface, peut-être que toi tu aurais pu dire ce qu’il y a vraiment derrière. J’ai peur de la réponse, le vide et rien d’autre puisqu’il est vrai que la lumière éclaire l’obscurité. Merde, je sens le spleen se déverser en moi comme si on ouvrait les vannes à toute la merde des fonds de cuves. Tu penses trop Lisa, beaucoup trop, en piste. Reprends le rôle c’est celui de ta vie, tu n’es pas Daphnée, tu n’es pas Elisabeth, tu es ce que les autres veulent que tu sois mais certainement pas…une amie avec qui construire, ça c'est DANGEREUX.
»

_________________________________________


- Ca…ça veut dire qu’on ne baisera pas….hum…tu peux garder ta carte en ce cas….Tu sais. Sincèrement, ce n’est pas parce que tu me rembarres comme une lépreuse…ça je suis assez adulte pour le comprendre. Mais je crois qu’on ne peut réellement connaitre et approcher de l’essence de quelqu’un qu’en couchant avec. Je comprends ton besoin de construire, d’avancer mais ce n’est pas mon cas. Je ne veux absolument rien construire ni m’attacher. Je n’ai pas réellement d’amies et je pense n’avoir besoin de personne pour ce titre et j’aime cette fragilité de l’existence, je pourrais mourir égorgée dans le outer ça ferait deux lignes dans MON journal et basta. C’est ça qui m’excite tu vois ? N’être que le vent et rien d’autre, surnager au-dessus de tout ça.
Je suis donc forcée de décliner ta proposition, mais toi, si tu as des choses à me dire, tu sauras me trouver…mais je ne crois ni à l’amitié, ni à l’amour et surement pas en l’Homme en général. J’ai conscience que c’est paradoxale de vouloir connaitre l’autre tout en refusant égoïstement de se laisser connaitre. Je n’ai jamais suggérée que j’étais logique et cohérente….mais j’ai ma logique et ma cohérence. C’est comme….Ha j’sais pas…OUI ! Un nouveau dessert qui te fait furieusement envie, tu as une envie obsessionnelle de le gouter mais une fois que tu l’as, t’as pas envie ni d’en remanger, ni de ramener le truc chez toi……dis comme ça, j’ai l’air d’une sacrée putain d’égoïste en fait, pas grave : j’assume mais je crois que pour ne pas finir dingue dans ce monde, il faut l’être.
Désolée si j’te déçois…tu peux penser ce que tu veux de moi ça ne me dérange pas et recommander un autre plateau de Sushis si tu veux, c’est une belle journée pour nous deux !

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Message  Kaya Kangee Jeu 6 Oct - 22:07

La miss verte sembla un brin déçue par le fait qu'on ne "baise[ra] pas". Elle affirma que je pouvais garder ma carte, en partie parce qu'on ne pouvait vraiment connaître quelqu'un qu'en s'envoyant en l'air avec. C'était une philosophie que je pouvais comprendre, pour certaines personnes et cultures, le sexe était vu très différemment. Il pouvait être un rituel, une distraction comme une autre, une expérience spirituelle, une façon de se connaître, et autres. Chez les bonobos c'était une façon de se réconcilier, même. En soi, la façon dont on appréhendait le sexe était avant tout une construction sociale, ni plus ni moins... De mon côté j'adorais ça mais... Le fait de me plonger dans les relations d'un soir avait été plus une façon de s'échapper, pour moi, qu'autre chose... Et notre petite conversation avec ma fournisseuse de sushis m'en avait fait prendre conscience. Me détacher de cette "habitude" serait une façon d'avancer... Pour moi, le sexe avait une forte charge émotionnelle. Et s'il n'y en avait aucune... Il perdait fortement en saveur. Attention, ça pouvait être très bien hein. Mais... C'était difficile à expliquer. Ce n'était pas pareil du tout.

Du coup, c'était assez opposé à la vision qu'en avait la belle plante en face de moi, vu qu'elle ne souhaitait rien construire ni s'attacher ni quoi que ce soit de ce type, juste ne pas avoir d'amies et "vivre dans le vent". La partie sur le fait de se faire égorger et n'être que deux lignes dans le journal me fit grimacer un peu. Je pouvais comprendre, de façon purement intellectuelle, mais au niveau émotionnel ça me paraissait un peu déprimant. Après... C'était déprimant pour MOI, pas forcément pour elle. J'avais appris il y avait déjà quelques temps que mes points de référence n'étaient pas nécessairement ceux de tout le monde. Après, il existait aussi une possibilité qu'elle se mente à elle-même et déteste, en fait, cette solitude émotionnelle complète. J'avais fait le même genre de chose, une quinzaine d'années auparavant, avec ma quête assidue de pouvoir et mes airs de gamine rebelle... Du coup, difficile d'identifier à quelle catégorie elle appartenait vraiment. S'agissait-il vraiment d'une situation confortable pour elle ou était-elle dans une souffrance silencieuse ? Bah... De toutes façons je n'étais pas sa psy et tenter de l'être ne ferait probablement que la saouler.

Lorsqu'elle affirma qu'elle était désolée si elle me décevait mais que ça ne la dérangeait pas de commander encore des sushis, j'affichai un large sourire et hochai la tête pour confirmer que oui, il allait être nécessaire de le faire. Je comptais bien profiter de cette occasion pour refaire le plein, d'autant que ça ne se représenterait probablement pas de sitôt. Cela fait, je répondis tranquillement, enfoncée dans mon fauteuil avec un regard intrigué :

- Une âme errante, hein ? Ouais, j'connais ça.

Haussant les épaules, je continuai :

- Premier truc à savoir, j'suis toujours précise dans mon vocabulaire. J'ai dit qu'on n'baiserait pas ce soir ni dans les 2 prochaines s'maines, c'est tout.

Je re-poussai donc la carte vers elle avec une mine joueuse, reprenant ensuite :

- J'suis pas déçue, et j'sais pas encore quoi penser d'toi. J'sais d'expérience qu'les premières impressions s'font très vite et sont souvent très fausses... En fait, j'sais pas quelle option est la bonne. Si tu t'attaches à c'te solitude par envie réelle, parce que tu t'sens mieux comme ça, ou si c'est pour aut'chose, pour dissimuler un truc, pour compenser un problème plus profond. J'ajoutai, levant les mains : J'dis ça d'façon pas du tout péjorative hein, j'ai fait pareil dans l'passé et j'le fais même p'tet encore maint'nant. J'veux dire, j'me comporte comme une gamine d'20 ans alors qu'j'en ai presque le double...

J'avalai un autre sushi, terminant le plateau au passage, avant de finalement soupirer, la mine pensive.

- Mon cerveau est pollué, confus, c'est l'bordel là-d'dans. Certains s'attach'raient à c'chaos complet et voudraient continuer d'vivre dedans mais, bah, pas moi. Crois-moi, si tu pouvais voir c'merdier, tu voudrais pas approfondir, qu'ça soit en s'envoyant en l'air ou non.

Dix années de vendetta et de massacres immondes avec tortures durant des mois entiers, autant dire que ce n'était pas un spectacle des plus sympathiques pour un observateur extérieur. Si elle savait qui j'étais et ce que j'avais fait, elle serait peut-être moins encline à chercher ma compagnie...
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Message  Elisabeth Montgomerry Mer 12 Oct - 9:41


« ….Que savoir de soi même si on n’est pas en capacité de connaitre l’autre ? Et au fond comment exister sans l’autre puisque notre place et donc notre nature se définit en fonction de son propre concept et de ce que l’on offre à jouer dans ce monde ? Est-ce qu’on existe en fonction de l’autre ou par nous-même ? Est-ce que la solitude finit par nous déshumaniser puisque après tout nous éprouvons au plus profond de nous l’envie de l’autre et l’instinct grégaire nous pousse à nous voir évoluer dans une société ? Dis-moi ce que tu vois dans le miroir et je te dirai ce que tu dois penser et si tu l’acceptes, ce que tu dois voir. Tu sais, cher journal, que ce débat philosophique me passionne et combien de lecture j’ai pu dévorer à son propos. Me dire que je n’aimerai pas savoir ce qui lui passe par la tête, que le goût de son chaos ne me plairait pas produit chez moi l’effet inverse. Comment peut-on proposer l’inédit et prévenir que cet inédit nous ne le voulons pas puisque c’est précisément ce qui constitue l’arc narratif de mon existence, l’inédit. Curieuse proposition en fait et curieux personnage que cette Kaya qui avec ses dires et son attitude commence à me ronger l’imaginaire pour prendre vie sous un autre nom dans mes lignes. Elle plait à Daphnée, pour sûr ! Et puisqu’elle plait à Daphnée, elle y sera décortiquée, analysée et recrachée en autre chose, une vision déformée et magnifiée de sa personne : un personnage.
Mon inspiration vient de là, chaque personnage émerge d’une rencontre, d’un bref morceau évadé de la vie qui passe, un instantané d’existence en somme. Ce n’est pas plus compliqué. Kaya, la Badass…Kayasse, tu viens d’ouvrir une porte sur quelque chose dont TOI, tu n’as vraiment pas idée, me faire danser le zook sur un cactus est une situation des plus amusantes, à qui sait reconnaitre les principes fondamentaux du divin troll ! »


……………………………………………………………………………………


J’observe avec une absence magistrale le geste de la main poussant le morceau de papier et je pouffe un instant d’un rire ingénu avant de croiser les mains sous mon menton, les coudes sur la table du restaurant.

- Tu veux jouer ? Alors bien, jouons.
On dit de moi bien des choses, notamment que j’ai une formidable mémoire de choses que je lis mais ça, c’est ce qu’on dit…Tu sais comme moi que ce monde à ses vérités et la vérité n’est JAMAIS objective. A part que Kreele n’a pas d’hémorroïdes parce que c’est un parfait trou du cul, et ça c’est objectif…


Je m’amuse toute seule de ma remarque avant de prendre un ton plus sérieux.

- Je ne reprendrais pas cette carte, si tu es précises dans ton vocabulaire, moi je suis précise dans mes intentions. Et mon intention est claire. Je te ferais jouir jusqu’à ce que tu rendes grâce et que tu lâches totalement prise. Je te baiserai comme jamais on t’a baisée parce que je viens de le décider, là maintenant. Et je te jure que tu n’oublieras jamais ce moment et tu t’en cogneras la tête sur tes foutues certitudes parce qu’il n’est pas venu avant….Je vais fouiller les moindres recoins de ton âme et y sucer tout ce que je trouverai même si ça me met en danger. Parce que je suis comme ça, parce que c’est moi. Parce qu’au fond, je suis une salope et que je respecte rien, ni personne. La vie est courte Kaya, trop courte pour se garder de frôler la mort, de lui rouler une pelle avec une intensité incroyable. Moi c’est ce que je ferais quand elle viendra, je l’embrasserai à pleine bouche avec un baiser sans fin. Et tu sais pourquoi ? Parce qu’il ne restera rien d’autre à faire, parce que tout aura été joué et que j’aurai décidé ce moment. LA je serai totalement…irrémédiablement….et définitivement libre…C’est une vérité qu’on apprend en fouillant, la liberté ne s’obtient que lorsqu’on a vaincu la mort, avant il n’y a que la trouille, tu percutes ? Tu pues la trouille, Ce monde PUE la trouille mais pas moi…moi je n’ai jamais vécu, j ne suis qu’une…invention…une …
.( j’hésite, me rendant compte que je me suis laissé emporter par un flot d’émotions)…non rien…laissons cela, ok ?

Je retrouve un sourire mutin tout en avalant deux sushis et laissant la carte où elle est avant de reprendre une attitude désinvolte et moins passionnée.

- Donc non, je ne reprendrais pas cette carte…jouons, on verra si ma mémoire tient durant ces 15 jours. Tu veux un dessert dis-moi ?
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Message  Kaya Kangee Mer 12 Oct - 12:19

La mention de Kreele me fit sourire en coin. Manifestement, tout le monde n’était pas un grand fan de ce personnage… dont j’avais surtout entendu des choses douteuses. Clairement, on était très loin du professeur Xavier qui ne faisait pas l’unanimité mais pas loin, il était même estimé chez certains Confréristes d’ailleurs, à ma plus grande surprise. Elle ne reprit par contre pas la carte, ce qui me fit juste hausser les épaules en mode « whatever ». D’après elle, ses intentions étaient claires et nettes et clairement peu chastes. Dans son esprit, le fait que ça allait se produire ne faisait aucun doute « car elle l’avait décidé », elle semblait toutefois avoir oublié le petit détail clé : pour ça, il fallait que je sois d’accord aussi. Non parce que sinon le côté communion serait un peu moins présent, à priori… Et plus les choses avançaient, plus j’avais de doutes quant à cette issue-là. Je ne savais pas trop pourquoi… En fait, si, je savais carrément.

Elle semblait être presque obsédée par cette idée. Du coup, il y avait deux options : soit c’était passager, auquel cas elle trouverait facilement quelqu’un d’autre pour s’adonner à sa passion, soit ça ne l’était pas et j’étais potentiellement en danger sévère de me faire stalker partout par cette étrange créature verte… Que je cède ou non à ses avances. Quelque chose était… bizarre. Mon instinct de survie avait commencé à se mettre en route et à me dire qu’un truc ne tournait pas exactement rond et qu’il valait mieux se méfier. Étais-je devenue une cible ou quelque chose de ce genre ? Peut-être pas… Mais j’avais appris, à la dure, que les personnes ayant l’air sympathiques ne sont pas nécessairement les moins dangereuses.

Lorsqu’elle parla d’embrasser la mort à pleine bouche, je me renfrognai quelque peu, le regard lointain. Définitivement libre ? Lowell l’avait fait et il était mort, pas libre… La mort n’avait rien à voir avec la liberté. Elle ne l’était que dans l’esprit des personnes profondément dépressives, comme je l’avais été à une époque. Suicidaire, voyant cet arrêt comme une échappatoire plus que bienvenue. Mais au final, j’avais fini par comprendre que la mort n’était pas une libération ni une expérience spirituelle. C’était… Rien. Juste rien. La définition même de rien. L’arrêt de la conscience, des pensées. Pas l’ennui éternel, pas la noirceur émo, pas le paradis ni l’enfer. Juste rien du tout, comme avant la naissance.

D’après elle, elle n’avait « jamais vécu ». Encore une fois, cela me renvoyait à mes propres émotions, par le passé, à l’époque où… où bien des choses s’étaient passées. Des opportunités ratées, des bizarreries en tous genres, de l’instabilité émotionnelle, … Que de « bons » souvenirs, tiens. Je finis par soupirer, laissant ça de côté et manifestement, elle aussi décida de « laisser cela », me demandant ensuite si je voulais un dessert. Jetant un œil à la carte, j’aperçus quelque chose de très intéressant que je n’avais pas mangé depuis assez longtemps, en grande partie à cause du prix et de la complexité. Ce n’était pas non plus de la folie mais c’était un peu long et chiant à préparer.

- Une part de torta de hojas, ça me semble bien, dis-je donc, le nez baissé vers le sol.

Je soupirai alors, relevant le nez vers la plante verte humanoïde. Mes yeux avaient changé de couleur, ils étaient maintenant d’une teinte jaune, brillante, lumineux, comme si des braises flamboyaient dans les iris. J’ignorais encore, à ce jour, pourquoi le symbiote donnait cette allure étrange à mes yeux quand il se déployait mais le fait était que c’était, en général, un effet de style assez élégant. Ici, j’avais décidé de le laisser faire pour donner un petit côté, je sais pas, dramatique à l’ensemble. Peut-être que ça aiderait à appuyer un peu ce que j’allais dire…

- Embrasser la mort ne libère pas… La mort ne libère pas non plus. On n’meurt pas dignement, on VIT dignement. Et crois-moi… J’suis très bien placée pour savoir beaucoup d’choses, à c’niveau-là.

Un petit sourire blasé se fit voir au coin de mes lèvres.

- J’n’ai pas embrassé la mort, j’ai été la mort et on m’a embrassée… Bien des fois… Certains pendant une fraction d’seconde, certains pendant des mois. Aucun n’a fini libre. Ou éclairé. Ou illuminé.

Je m’avançai alors, m’accoudant à la table et souriant à pleines dents. Ou plutôt à pleins crocs, le symbiote ayant – à ma demande – fait ce qu’il savait faire de mieux au niveau de ma mâchoire. Le sourire était donc fait non plus de dents mais de crocs ressemblant à des lames acérées.

- Tu veux rencontrer la mort ? T’es exaucée. Haussant un sourcil, je demandai alors : Et maintenant ?

Une partie de moi s'inquiétait. J'avais déjà fait ça, ce genre de petit jeu... C'était la partie prédatrice que les stimulants avaient réveillée et mise en avant, qui adorait ce genre de choses... Moi, nettement moins. Alors... Pourquoi est-ce-que je lui laissais le dessus alors même que je n'étais pas sous cocktail stimulant ? Cette rencontre était de plus en plus inquiétante et cette partie de mon cerveau me criait de foutre le camp, rentrer, prendre un verre de lait chaud et dormir... Malgré ça, je restai là, observant mon étrange interlocutrice avec ce sourire carnassier et guettant sa réaction.
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Message  Elisabeth Montgomerry Jeu 13 Oct - 11:38



« …La peur. Vaste sujet. D’autant plus pertinent que j’en ignore tout simplement la notion. L’hybridation tout comme Egon Spengler dans SOS Fantomes (Non, pas la merde avec des meufs) « annihile totalement toute mes facultés conceptuelles à ce sujet », d’origine végétale, j’échappe à la notion logique de réaction Fuite/Combat., ce qui fait de moi un gentil mouton paisible capable de conserver le calme même si on me pisse de l’acide sur les racines mais qui surtout m’évite d’agir par peur. Rien ne saurait me faire peur à part sans doute la fin de ma sexualité ou qu’on remonte le temps pour élire Trump à la présidence. Vous avez déjà vu une plante prendre ses racines à la tige et courir se mettre à l’abri ? Moi non plus bien sûr, ça ne bouge pas une plante, ça ondule légèrement sous la brise, ça se laisse gentiment cramer dans un feu de brousse ou ça offre ses feuilles pour servir de papier cul aux survivants de Seul au Monde. Ce n’est pas que c’est con pour autant, juste que mère Nature lui a offert d’autres perspectives et pas celles d’avoir le toquant qui s’emballe à la vue d’un barbu islamisé jouant avec un pistolet à eau ou à la réception d’une lettre recommandée des services d’Etat. Notez, moi ça m’aurait pas déplu, hein. Je me serais moins fait chier au cinéma devant l’Exorciste ou Scream, même peut être devant Twillight (ah oui mais bon, sémantiquement ce film EST une horreur, non ? J’ai dit que je n’avais pas peur, pas que je n’avais pas de cerveau)…. »

- Tu veux rencontrer la mort ? T’es exaucée. Et maintenant ?

J’incline la tête d’un côté avec un sérieux sur joué, puis délicatement je déploie ma serviette pour m’essuyer délicatement les commissures des lèvres. Une fois fait, je décale ma chaise pour m’avancer vers elle et je m’immobilise à quelques centimètres de son visage avec un rictus amusé, mes iris vertes fixés dans son étrange regard puis je murmure.

- Enchantée, positivement enchantée. Je suis Elisabeth Montgomerry comme ça on n’est plus des inconnus. J'admire votre œuvre, j'suis une grande fan ! On s’embrasse maintenant ou après ? Puis-je mettre la langue ?

J’esquisse un sourire carnassier presque malsain avant de poursuivre.

- Excuses-moi si mes propos t’ont perturbé, c’est pour cette raison que je n’ai aucuns amis et seulement des « connaissances », personne ne me supporte. Tu pourrais t’écorcher et te peler la peau devant moi que ça ne me ferait ni chaud ni froid, je n’ai pas la notion de peur, de la crainte envers les autres et les conséquences de mes actes, oui…de la peur jamais, c’est du à ma mutation. Et puis tu sais, la différence physique c'est MON lot quotidien, tu peux pas savoir combien de fois on m'a dit "ah mes tes poils pubiens aussi" quand je me dessapais pour un bon moment....Du coup, j'entretiens le gazon, juste pour faire jazzer...A part qu’esthétiquement tu ressembles à un trou du cul vu de l’intérieur ton numéro me laisse de marbre et j’ajoute que tu pourrais être mon père ou avoir violé les ¾ de New Heaven que je m’en taperais le coquillard aussi. L’excès d’altruisme, me conduit à l’effet inverse, tu vois…. Analyse ça si ça te chante. Et j’ajoute que…Oh…tu as un grain de riz là…

Du geste du doigt, je retire d’une chiquenaude l’intrus perdu aux commissures de ses lèvres avant de lui adresser un sourire charmant et je me réinstalle pour poursuivre mon repas.

- Excellent choix ! On va prendre ça alors, si tu veux bien changer ta tête de monstre moi j’m’en tape mais j’aimerai que le serveur puisse approcher sans sentir l’urine à dix mètres.

Oh et si tu veux qu’on se roule une pelle, ma proposition tient toujours…on fera comme tu voudras, je crois que j’ai affaire à une dominatrice, pas grave, j’aime aussi. Comme on dit dans l « cochon » tout y’est bon.


Je bois mon verre cul sec avant de le reposer avec un de mes sourires solaires

- D’accord, oki dak ! …On ne baisera pas alors. Mais je t’apprécie beaucoup Kaya, si tu n’étais pas là, ce monde ne serait pas le même, on doit s’amuser avec toi et comme dirait Valérie « Merci pour ce délicieux moment ».
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Message  Kaya Kangee Jeu 13 Oct - 14:50

Sa réaction fut… assez minimale, en fait. Elle ne sembla même pas surprise. Soit elle faisait preuve d’un sacré sang-froid, soit elle avait de la sève et du coup les histoires de sang étaient assez secondaires, dans l’absolu. Elle se contenta de se rapprocher et me fixer, avant de balancer une sorte de répartie assez ridicule et décalée, demandant carrément si elle pouvait mettre la langue. Et ce fut là qu’elle me révéla un petit quelque chose qui expliquait pas mal son insolite comportement : la peur était un concept qui lui était étranger. La peur de mourir, de se blesser, de blesser les autres, des conséquences de ses actes, … tout cela était, pour elle, une vague notion. Elle ajouta ensuite que je pourrais faire n’importe quoi, ça ne changerait rien, avant d’ensuite me débarrasser d’un bout de riz rebelle. Aucune notion de peur… Voilà qui était des plus intéressants. Pour moi, en plus : le symbiote n’était pas du tout intrigué. Pour une fois que quelque chose n’intéressait que moi !

Si elle pouvait transmettre ces traits à une quelconque descendance… Disons que cette espèce ne survivrait pas très longtemps, en fait. Si la peur avait des défauts, elle était aussi un mécanisme de survie extrêmement important dans la nature sauvage mais aussi dans la société moderne. En attendant, cette absence avait clairement dû avoir un effet majeur sur sa psychologie et éclairait beaucoup de mystères sur l’attitude de la belle plante. Voilà pourquoi elle se lançait dans des drôles de blagues : elle ne craignait pas les conséquences. Voilà pourquoi elle allait dans un bar avec une inconnue : elle ne craignait pas de se faire agresser. Voilà pourquoi elle s’était rapprochée de moi, continuant à minauder : elle ne craignait pas de se faire arracher un morceau par un gros set de dents acérées. Voilà pourquoi… beaucoup de choses, en fait.

Cela expliquait aussi, peut-être, sa passion pour le sexe. La peur était désagréable mais intense et, quoi qu’on en dise, le cerveau aimait les sensations intenses. Ce n’était pas pour rien qu’il existait des montagnes Russes, des films d’horreur ou à suspense, et tous ces trucs-là. Mais pour quelqu’un dont l’amygdale fonctionne de cette manière… Cela me rappelait mes études, notamment les cours sur la chimie du cerveau. Nous avions rapidement évoqué le syndrome de Klüver-Bucy, dû à des lésions de cette glande responsable de la peur. Les sujets, s’ils étaient exposés à quelque chose faisant peur (comme un serpent vivant), disaient savoir qu’ils étaient censés avoir peur, mais qu’ils ne ressentaient rien de ce genre. Fascinant… Absolument fascinant. Le truc, c’était qu’elle n’avait pas de syndrome de Klüver-Bucy : les personnes en souffrant avaient aussi des déficits de la reconnaissance de certaines expressions faciales, divers degrés d’agnosie visuelle (l’incapacité à reconnaître des objets visuellement), et autres… Ce n’était pas le cas de la plante.

Bon, si je lui proposais de venir dans un labo pour que j’étudie son cerveau, elle ne serait peut-être pas très enthousiaste… Non pas parce qu’elle aurait peur, du coup, mais plus parce que ce ne serait pas très sexuel, pas assez à son goût. Néanmoins, je notai dans un coin de mon esprit d’aborder le sujet une autre fois… De nos jours nous étions capables d’imprimer des organes neufs, de greffer des prothèses mécaniques presque parfaites, mais réparer le cerveau était encore extrêmement difficile. Étudier un cerveau comme celui de miss Montgomerry pourrait ouvrir de nouvelles pistes. Mais ça serait pour une autre fois.

Pour le moment, elle termina son verre, affirmant qu’elle m’appréciait, qu’on devait s’amuser avec moi et de faire une référence qui m’échappa quelque peu – j’avais un peu raté tout ce qui était culture populaire, ces 10 dernières années. Je me contentai de hausser les épaules, mes yeux reprenant une allure normale tout comme mes dents, puis de commander la fameuse tarte.

- Pas d’peur, hein… Intéressant. La peur peut faire faire les pires con’ries imaginables, comme les camps d’concentration des années 40, les camps mutants plus récents, le nationalisme et l’suprématisme mutant d’l’aut’côté, … Mais c’t’aussi important. En fait, ça m’rappelle une vieille série, t’étais p’tet même pas née…

Note, on n’était pas si éloignées que ça, niveau âge, si ? P’t’ain j’étais vieille, saloperie. Enfin…

- Un des mecs avait trouvé un moyen d’court-circuiter sa propre amygdale pour éliminer toute sensation d’peur. Y finit par y arriver, et plus d’peur, zéro, que dalle. Il tombe sur trois gangsters dans une ruelle, les mecs vont l’menacer et tout, mais lui, y s’en fout, l’a pas peur. Du coup, il leur dit qu’ils lui font pas peur, puis y s’prend 40 balles dans la tronche et crève comme une merde.

Je haussai alors les épaules, ajoutant :

- Presque tout a des avantages et inconvénients… En tout cas ça explique pas mal de trucs. Intéressant… finis-je avec un sourire amusé.

Je levai finalement mon verre à son attention :

- T’es intéressante aussi, miss journaliste d’la haute, même si on ne s’est pas envoyées en l’air aujourd’hui. Et contrairement à c’que tu sembles imaginer, j’te supporte très bien pour l’moment mais j’avouerai volontiers être assez bizarre. Peu d’monde arrive à m’supporter, ajoutai-je avec un sourire amusé.

La part de tarte arriva alors. Lorsque le serveur entra dans mon champ de vision, je me mis à l’observer avec des petites étoiles dans les yeux façon anime, émerveillée par cette magnificence que j’avais la chance de voir et bientôt de pouvoir manger. Une fois l’ensemble à ma portée, je m’en envoyai une énorme part, affichant alors une expression de bonheur et de satisfaction totale. J’avais beau manger 2 fois plus que la normale, je ne m’en lassais pas. Néanmoins, je finis par rouvrir les yeux et laisser de côté mon grand sourire ravi, me rappelant que je n’étais pas seule. J’affichai donc un air un peu idiot, signalant (la bouche pleine) :

- Hmfdsoléejmbienl… Levant alors les yeux au ciel, je soupirai, mâchouillai avec une mine blasée avant de finalement avaler l’ensemble. Désolée, mon enthousiasme alimentaire est assez fort, héhéhé. Si tu veux m’ach’ter, faut m’filer à bouffer.
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Message  Elisabeth Montgomerry Dim 16 Oct - 10:17



«(…) Restons Enfant pour ne pas oublier. Nous n’avons pas besoin d’être grignoter par l’âge pour ne pas oublier ce temps où l’innocence prime, Le temps où la vie a cette saveur si précieuse qui se perd ensuite. C’est un gout particulier fait d’insouciance et de rêverie, c’est un gout qui se perd si vite, qui est si fragile et convoité : englué par les vices de ce monde. On oublie bien trop rapidement que l’on n’a pas besoin de consoles à casque à réalité virtuelle pour voir des formes dans les nuages, que l’on a pas besoin de téléphone à 300 $ pour sauter dans une flaque d’eau, qu’un bac à sable est un terrain vierge infini pouvant abriter les royaumes les plus extraordinaires qui n’auront pas besoin de se décliner en produits dérivés pour enchanter notre imaginaire, que les jouets à l’effigie de princesses glacées ne remplaceront jamais le plus grand architecte de l’univers qu’est notre capacité à imaginer, à construire, à fantasmer des univers. Ce temps précieux où chaque pas peut mener à l’aventure, que chaque risque est une quête, chaque souffle une bénédiction. Il s’épuise vite à l’aube de notre premier meurtre. Car il n’est pas vrai qu’on devient un adulte, on devient un criminel. On tue l’enfance pour passer à autre chose, un autre temps plus sombre, plus compliqué où l’on ne fera que tenter de réaliser les rêves qui sont passés en nous lorsque nous regardions le monde avec ce regard si différent. Chaque adulte est un assassin, il tue ce qu’il a de plus précieux, il enterre ses rêves d’enfance, il ferme la porte et n’y revient plus. Ce n’est pas étonnant que l’on nomme l’enfance, l’âge de l’innocence. Car après lui vient simplement l’âge de la culpabilité (…) »


- Presque tout a des avantages et inconvénients… En tout cas ça explique pas mal de trucs. Intéressant…


J’esquisse un sourire satisfait et prend la pause comme une starlette de cinéma.

- Ah mais je n’ai jamais dit que je ne l’étais pas. Tu connais l’adage : on devient ennuyé lorsqu’on est soi-même ennuyant. Je pense qu’il faut cultiver certaines particularités intéressantes pour répondre en écho à l’intérêt que les autres suscitent chez vous. Cependant, ma tatouée, détrompe toi. Je n’ai pas dit que j’étais dénuée de peur, mais tout simplement qu’elle n’était pas d’ordre…hum…animal et primaire. Je n’ai pas peur du danger, je le concède et cela m’a valu bien des mésaventures dans des situations improbables mais comme disait ma grand-mère : « sauve d’abord la tête et ton cul suivra ». C’est justement parce que je ne me laisse jamais gagner par la panique et que j’ignore la terreur, que je trouve un moyen saugrenue de m’en tirer comme par exemple de commander un dessert en style Jean Claude Vandamne dans un temple bourré de chinetoques agressifs et armés jusqu’au fion avec en vis-à-vis un croisement entre un hippo-gloutons et un Critters* du film éponyme. Parfois ça marche, parfois j’ai chaud aux fesses. Mais de toi à moi
(je me penche sous le ton de la confidence), en ce moment j’ai la sève qui me joue des tours et transforme ma culotte dentelle à 500 $ en serpillère et mon pauvre clitoris en embryon de braquemard de Rocco Sifreidi…je suppose que ça doit jouer sur ma…disons lucidité et ma prudence. (je retourne à ma tarte)

- Oui la peur ça m’arrive, plutôt une sorte de crainte mais jamais liée au danger, hélas...comme par exemple de devoir lâcher ma pêche dans un lieu public dans des chiottes crades et sans papiers….on ne s’en rend pas compte, mais c’est particulièrement terrifiant comme expérience ! Heureusement, ma biologie est si complexe entre un système digestif étrange et un sang de Roswell verdâtre qu’il m’arrive assez rarement de devoir faire la grosse commission…un peu comme des princesses Disney, tu vois ? Et toi ? il va bien ton transit ? Parce que c’est vaaaaachement important surtout avec ton mode grimelin, m’étonnerait que tu ne bouffes que de la laitue, si c’est le cas LA tu vas m’effrayer…Si tu m’manges, tu devras payer seule l’addition.

Je semblais absente un long moment avant de reprendre comme traversée par une idée fulgurante.

- Moi j’t’aime bien, si ce que tu as fait tout à l’heure à cette expo de Bobos à la con n’est pas un acte isolé, c’est que tu as gardé une âme d’enfant. C’est devenu rare et j’adore ça peut être même plus que le sexe ! Je n’ai véritablement qu’une seule personne que je peux qualifier d’amie…elle est assez connu dans le showbizz, c’est une artiste chanteuse, m’enfin bon…c’est Dazzler…Tout le monde connait Dazzler, moi je connais plus Alison, tu vois….On s’est rencontré à une connerie de soirée mondaine, et on s’est découvert des talents communs, on connait bien l’Institut Charles Xavier déjà pour l’avoir fréquenté toutes les deux à des époques différentes, et on a eu la même idée de foutre du concentré de viagra dans les verres de certains Grands pontes….enfin elle c’était plutôt du laxatif…mais bon bref ! Alison a su conserver cette part d’enfance en elle, on s’est plu…Je crois que c’est la seule qui m’a vraiment accepté telle que j’étais…c’est important l’acceptation….en plus elle baise comme une reine…et…et merde pourquoi je te raconte ça en fait ? Tu t’en tapes non ? Des fois il faut me dire ta gueule tu sais, ça marche mieux que ton mode critters




*http://static1.squarespace.com/static/541648fde4b0f910e312cd76/t/5614b13be4b0f9222d30251b
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Message  Kaya Kangee Dim 16 Oct - 20:13

Ahhh... Elle n'était pas non plus 100% immunisée à la peur, donc, juste à la peur "instinctive" classique. Les peurs conscientes, réfléchies, en revanche, existaient bel et bien. Intéressant aussi, ça... J'étais donc face à un personnage aussi complexe que paradoxal. Qui aurait cru que ma petite connerie au parc des expositions finirait d'une manière pareille ? En attendant, j'avais beau être un exemple de dame bien trop directe pour être convenable en société, là, j'avais rencontré mon égale. Lorsqu'elle se pencha vers moi, elle me donna des détails qui expliquaient pas mal de choses mais qui me laissèrent avec les yeux grand ouverts, en mode "trop de détails". Je me contentai d'ailleurs de hocher la tête avec un "hm !" perplexe. Je préférai laisser de côté cette image de sève et d'embryon de Rocco pour passer à la suite : le fait que la peur, ça lui arrive. Ouais, c'était mieux.

Bon, la suite n'était pas beaucoup mieux vu qu'elle parlait de transit intestinal dans des lieux publics. Je haussai donc les sourcils avec une mine assez peu convaincue, écoutant son délire sur les princesses Disney et autres et gardant la même tronche un peu perplexe quand elle me demanda si mon propre transit se portait bien. En soi ce n'était pas que j'étais "choquée" ou autres, c'était juste que ça sortait de nulle part en fait. Mais VRAIMENT de nulle part. La crainte de... Quoi ? Nan, clairement, il allait falloir que je la revoie mais en hiver parce que là, en été, elle était vraiment surchargée avec le cerveau qui partait dans tous les sens. Je me contentai donc de garder ma tronche plutôt sceptique, répondant lentement :

- Euh... L'symbiote absorbe la majorité des nutriments... Et j'mange pas les gens... 'fin plus maint'nant...

... p't'ain le lapsus de débile. J'avais effectivement, comment dire... consommé ? Des bouts de mutants. Lors de ma folle escapade, le symbiote avait déterminé qu'un moyen très efficace de créer de nouvelles évolutions était d'utiliser l'ADN des autres mutants et il avait donc pas mal expérimenté sur des façons d'intégrer le gène X d'un autre mutant à mon propre ADN, afin que je puisse m'approprier son pouvoir. Il m'avait donc "encouragée" à consommer de l'ADN intéressant. Mais la dernière fois remontait à assez loin, du moins d'après mes souvenirs - car même maintenant je ne me rappelais pas de tout, loin de là. La dernière occurrence dont je me souvenais, c'était 2 ans plus tôt, un Confrériste nommé Andreas Colton qui pouvait émettre des sortes de rayons d'énergie. Je n'avais, pour l'instant, qu'une seule attaque à distance avec les épines empoisonnées mais celles-ci me demandaient pas mal d'énergie et de nutriments. En revanche, un rayon d'énergie, je pouvais l'alimenter avec mes électrocytes qui étaient assez simples à charger, le symbiote avait donc décidé que l'ADN de Colton était très intéressant... Je l'avais donc abattu de nuit avant d'en bouffer un bon morceau... Pas l'un de mes meilleurs souvenirs. Le fait était que devenir une plante n'intéresserait pas le symbiote, la belle verte était donc plutôt à l'abri. Plus le fait que je n'étais plus sous stimulants et que le symbiote avait échoué à mettre en place son système d'absorption de pouvoirs, en plus. Peut-être avait-il abandonné, même. ... ouais, c'est ça, compte là-dessus.

Elle reprit la parole, me ramenant un peu à la réalité, affirmant que si je faisais souvent des conneries du genre, ça voulait dire que j'avais gardé mon âme d'enfant... Ouais, ou alors je n'étais jamais vraiment devenue une adulte, en fait... C'était probablement plutôt ça. Et révélation : elle avait bel et bien une amie ! Ha ! Tiens donc ! Elle qui disait ne pas avoir de vraie relation durable, gnagnagna mon cul, en fait elle avait bel et bien quelqu'un qu'elle connaissait depuis un moment, et elles arrivaient à se comprendre et tout le tralala ! J'allais afficher mon grand sourire moqueur et lui balancer un truc dans la tronche genre "Pour quelqu'un de solitaire on dirait que tu t'entoures pas mal !" mais mon élan fut vite interrompu... Cette personne, c'était Dazzler. Alison Blaire. Je la connaissais... C'était une ancienne de l'Institut, qui avait souvent travaillé avec les X-men d'ailleurs. Une hédoniste aussi, d'ailleurs, je n'étais pas surprise que les deux s'entendent bien, mais... Merde alors. Je n'étais pas la grande amie d'Alison, j'avais été avec elle pendant des briefings, quelques cours, des discussions avec Caitlyn, ce genre de choses, mais je savais de qui il s'agissait et pas qu'un peu.

Et quand elle m'affirma qu'elle avait grandi avec Alison à l'Institut Xavier, j'ouvris de grands yeux surpris. Putain ! C'était ELLE qui avait foutu du laxatif dans le verre de...? Bordel ! Quand elle finit par me dire que je devais lui signaler si je m'en foutais, à la place, je me redressai avec un air choqué :

- P'TAIN C'ÉTAIT TOI LE LAXATIF !? CAITLYN A CRU QU'C'ÉTAIT MOI ET C'TE PUTAIN DE SORCIÈRE ROUSSE M'A TROP FAITE CHIER ! Alors, ok, pour sa défense, deux jours avant j'avais collé des photos de Justin Bieber sur tous les portraits et toutes les photos de tous les bureaux des profs et tous les couloirs donc j'étais une suspecte idéale mais p'tain ! J'ai une preuve maint'nant !! J'lui avais dit en plus qu'j'y étais pour rien !

Je me rendis alors compte de plusieurs choses. Déjà, Caitlyn se foutait sûrement de ce qu'il s'était passé à l'époque, après 14 années. Ensuite, mon petit éclat venait de lui en dire un peu plus sur qui j'étais et j'essayais de faire profil bas... Pour le coup c'était raté. Note, après, je venais de faire une blague à la con donc quelque part, le profil bas... Ouais, nan, j'étais pas faite pour faire profil bas. Le pire en plus, c'était que j'avais une autre connerie prévue pour deux jours plus tard : m'habiller en tenue de 1780 pour une soirée "années 80" où j'étais serveuse, dans une sorte de boîte chic... Mais on verra ça plus tard. Pour le moment, j'avais identifié la coupable... Et je n'étais pas super surprise, en fait.
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Message  Elisabeth Montgomerry Dim 16 Oct - 23:20

« (…) Et c’est à ce moment-là que ce petit interlude prit une tournure totalement inattendue. Et cela aussi bien pour moi que mon inconnue qui venait peu subtilement de lever le voile sur son identité par une maladresse dû à une mauvaise écoute de mes propos. Je continue à penser pour ma part que le Diable se cache dans les détails et cette pauvre erre a sauté pieds joints dans une merde bien violente qui inévitablement risquait de m’éclabousser au passage. L’une de mes plus grandes craintes et de voir percer à jour ma double identité, Daphnée Lightening doit rester cette humaine un peu nunuche écrivaine mondialement célébrée pour les aventures de Yuki chez Xavier et ne pas être amalgamé à Elisabeth Montgomerry et sa vie dissolue. L’Institut est l’élément commun liant les inévitablement ces deux personnes et c’est après avoir lu avec attention mes livres que ladite Dazzler m’a grillée, et pour preuve elle s’est reconnue dans l’ouvrage sous les traits de la professeure Divina…tout personnage d’un livre tire son existence d’un modèle, un élément existant, il ne peut s’extraire ex nihilo sans avoir une accroche à la réalité, que dire en ce cas du trublion iconoclaste, fille de mauvaise graine et rebelle née de Ciona Stenfield ? A part qu’il est en grande partie inspirée d’autres légendes réelle de l’Institut, deux en fait puisque son côté gaffeur et son irrévérence vient de l’actuelle conseillère à la Justice de la cité et de son moins illustre élève.  J’ai une excellente mémoire documentaire, surtout lorsqu’elle sert mon œuvre. Voilà en tout cas qui nous met, elle et moi dans une situation des plus délicates. J’aurais pu faire celle qui ne comprend pas mais lorsqu’un fait m’étonne, je ne peux empêcher mon esprit retord de vouloir étaler sa science même si c’est contre mon intérêt. Damned.(…) »

Un long silence trainant alors que j’observe avec une sorte de stupeur et que mon esprit éclaire les détails du Diable. Je vois, j’analyse…Le train est en marche et il m’est impossible d’en freiner l’inexorable fuite. Mon absence ahurie doit commencer à l’interroger alors que mon expression change pour la première fois en un mélange d’adulte et de gravité. Je pose ma fourchette le long de l’assiette avec une sorte de stupeur figée.

- Le repas est terminé, je suis désolée. Je vais te faire appeler un taxi pour te faire ramener.

J’hésite, lui jetant un regard attristé, toute mon exubérance s’est envolée brutalement. Elle est un risque, un risque que je ne veux certainement pas prendre mais ma foutue intelligence et ma fierté mal placée m’oblige à parler alors que je devrais me taire.

- Tu devrais mieux apprendre à écouter si tu veux construire un mensonge crédible pour garder tes secrets. Les détails…ils peuvent causer ta chute. J’ai rencontré Alison à une soirée à New Heaven il y a 1 an et je te confirme c’était bien elle pour le laxatif moi j’aurais opté pour du viagra, elle m’a elle-même fait cette confidence depuis….avant cette époque je vivais à New York et bien avant encore…j’étais à l’Institut. Mais je n’ai jamais croisé Alison là-bas, nous y étions à des périodes différentes comme je l’ai dit…
Je sais qui tu es…je sais parfaitement qui tu es et ta tombe est au mémorial du Big Day même si tu n’y as pas participé. Tu es née en janvier 1990, je crois…tu es d’origine du Texas…tu t’appelles Kaya, bien sur,…oui…Kaya Kangee. Tu es censée avoir été tuée dans les camps et soit je deviens dingo et je suis dans 6eme sens, soit c’est un remake de la Nuit des Morts vivants, soit l’histoire n’est pas si claire qu’il n’y parait…Je sais tout ça parce que comme je te l’ai dit, j’ai une excellente mémoire documentaire, maintenant que je visualise ta photo…tu as vieillie et tu n’affiches plus cette mèche violette de l’époque…mais cette anecdote avec Bieber, je la connais bien parce qu’on me l’a raconté, parce que j’ai lu les rapports de discipline sur toi…Caitlyn…il s’agit de Fuzzy, notre conseillère à la justice Miss Oldfield….j’ai suivi toutes tes frasques, l’équipe des Amazones. Et les autres ? Ils savent que tu vis toujours, c’est un deal genre protection de témoins et ce genre de délire ?
Ecoute, ne balise pas, ton secret si c’en est un sera bien gardé avec moi mais…putain…j’ai aussi des choses qu’on ne doit pas savoir et ça concerne l’Institut donc pour toi et moi…ça serait peut-être mieux qu’on en reste là…c’est…c’est dangereux pour moi. Je suis vraiment désolée….mais à un point…sidéral.
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Message  Kaya Kangee Lun 17 Oct - 14:26

Bon… Clairement, elle n’avait pas particulièrement apprécié mon éclat aussi soudain qu’inattendu. Elle voulait carrément me foutre dans un taxi et me virer, paf ! C’était un changement… Extrêmement surprenant, en fait. Elle qui jusque-là avait été une énorme allumeuse avec une forte tendance à discuter philo et autres, elle était subitement passée à un mode « froid et distant » qui ne lui ressemblait pas… Enfin, d’un autre côté je ne la connaissais p’tet pas assez pour savoir ce qu’il lui ressemblait ou non… Mais du coup, j’eus subitement un air un peu penaud. Mince alors, certes je n’avais pas été super finaude mais de là à avoir une réaction de ce genre ? C’était quand même bizarre, cette histoire… Visiblement quelque chose ne lui plaisait pas mais ce genre de réaction indiquait clairement que je n’avais pas juste dit quelque chose de déplacé. Si ça avait été le cas elle m’aurait envoyée chier. Là, non, c’était… autre chose.

Je pensais qu’elle allait me larguer là mais, à ma plus grande surprise, elle reprit la parole pour me signaler que je devrais faire plus attention à ce que les gens disaient, pour éviter de dire des conneries. Elle avait, en effet, rencontré Dazzler assez récemment vu qu’elles étaient allées à l’Institut à des époques différentes… effectivement, elle l’avait dit. Pourtant… Je me souvenais d’Alison… Mais peut-être avais-je mélangé un peu mes repères temporels, ça n’aurait pas été la première fois en fait. Ceci dit : la verte venait de confirmer que c’était bel et bien Dazzler la coupable, pas moi ! HA ! J’avais une preuve ! Bon, peu tangible mais une preuve. Bon, on s’en foutait en fait.

Par contre, là les emmerdes commençaient : elle savait qui j’étais et se souvenait de moi. Elle connaissait mon nom, mon prénom, ma date de naissance, se rappelait de mes cheveux, de mes conneries, de mes origines texanes, des Amazones, la totale. Elle me connaissait limite mieux que je ne me connaissais moi-même, tiens ! En attendant, elle savait que j’étais censée être morte, demandant si les autres étaient au courant… Et ce n’était pas super vraiment le cas. La belle plante signala toutefois assez rapidement qu’elle garderait ça pour elle, ajoutant qu’elle aussi avait ses propres problèmes et secrets et qu’elle ne voulait pas que trop de trucs se sachent… notamment son lien exact avec l’Institut. Mais quel lien ?

Parce que bon, je ne prétendais pas avoir une mémoire de malade, soyons clairs… Mais une élève verte ayant quelques années de moins que moi, je m’en serais souvenue. Surtout une chaudasse pareille : à l’époque, j’aurais accepté ses propositions sans même chercher plus loin. A cet âge-là, une occasion de baiser, ça se refuse pas. Du coup… Quand avait-elle intégré l’Institut au juste ? Après Ultimate ? Possible… Cela expliquait pourquoi je n’avais pas entendu parler d’elle mais pourquoi elle avait entendu parler de moi : la directrice étant Johan, le fait qu’elle évoque les Amazones était très possible.

Quand elle affirma qu’il était peut-être plus prudent qu’on en reste là, je l’observai avec un regard assez lointain :

- Ce s’rait dommage… Mais j’peux comprendre. Merci. D’rien dire… J’peux pas les r’voir. Pas encore. Pas après c’que j’ai fait ces 10 dernières années. P’tet qu’un jour j’y arriverai mais pas encore.

Soupirant, je terminai la tarte, gobant une énorme bouchée.

- D’mon côté t’en fais pas, j’sais m’la fermer quand c’est nécessaire. Puis t’façons, c’pas comme si j’avais grand monde à qui raconter ça, hein ? ajoutai-je avec un rire amer. J’vais l’dire à qui, mon symbiote ? Y s’en fout, finis-je en haussant les épaules.

Visiblement, je continuerais de nager dans le noir pendant encore quelques temps. Tant pis… au final, j’avais tenté et ça valait la peine. Ce n’était pas facile, de maintenir ce genre d’état d’esprit mais tout le monde disait que c’était essentiel. Combien de temps parviendrais-je à le faire ? Des semaines ? Des mois ? Ou des jours ? Bah. Pour l’instant, je n’avais pas été élevée chez les cochons non plus :

- Merci pour la bouffe, en tout cas. Et la discussion. Ça m’fait du bien.
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Message  Elisabeth Montgomerry Lun 17 Oct - 15:41


« (…) Parfois il est difficile de croire au destin mais cette rencontre, cher journal en appellera d’autres. Je t’ai déjà expliqué cette expérience incroyable d’avoir pu approcher Caitlyn, d’avoir échangé avec elle et d’avoir caressé sa peau quelques temps plus tard mais je me suis conforté à ses propres règles. Une nuit, une unique nuit et rien de plus. J’ai l’impression d’avoir chevauchée une comète, d’avoir fusionné avec un météore d’une solitude étrange et emplit d’un vide que je n’avais pas expérimenté de ma vie. Une nuit de sexe et de plaisir troublant qui m’a laissé un souvenir si venimeux et malsain par sa désespérée mélancolique que je ne voudrais pour rien au monde y revenir. Caitlyn fait l’amour comme on assassine et ça fait si froid dans le dos que chaque orgasme qu’elle m’a arrachée éteint teinté de son propre vide. Je ne suis pas parvenu à toucher une autre au moins durant un mois par la suite avec cette impression cinglée d’avoir baisé avec la mort elle-même. Je plains de toute mon âme cette pauvre fille si belle, je la plais vraiment, je ne suis certainement pas celle qui lui rendra sa lumière et au fond j’ignore si c’est ce qu’elle souhaite dans son étreinte. Baiser avec Kaya, ça serait une horreur parce que comme Caitlyn, je ne verrai en elle qu’un avatar de ma propre imagination. Serait-ce de la masturbation ? Peut-être. En tout cas il ne faut jamais coucher avec son matériel d’écriture, c’est ce que l’épisode Caitlyn m’a confirmé. C’est une limite définitive.(..) »


Ça m’attriste profondément de la voir ainsi mais je comprends sa réaction, Je n’aime pas agir ainsi, je n’aime pas l’image de moi qu’elle se façonne. Ce n’est pas ce que je voulais mais ça serait bien plus compliqué pour moi si elle savait ce que j’étais et qui j’étais. Ma vie est parfois bien triste et les sacrifices que je dois payer pour protéger ma notoriété et mon alter ego sont un tribut qui m’empoisonne la vie.
Je me lève de table en soupirant la regardant avec une grande tristesse.

- Tu devrais les revoir…au moins Caitlyn…je l’ai croisé çà et là…elle a perdu la lumière, elle ne mérite pas de rester dans ses propres ténèbres. Tu te doutes, je ne vais pas t’mentir, que je ne te rappellerais pas et pourtant j’ai effectivement mémorisé ton numéro mais….tain ça me fait chier…on aurait pu faire mieux qu’baiser…on aurait pu être amie, vraiment….Toi tu aurais pu comprendre qui je suis et pourquoi j’agis comme ça…peut-être.
Je vais régler ce repas, prends ton temps, le taxi ne tardera pas.
Adieu Kaya Kangee, ce fut REELEMENT un grand moment pour moi. Je tiendrais ma langue et je ne dis pas ça parce qu’il est hors de question qu’elle explore ton anatomie du coup…mais un conseil, si tu dois agir, fais le car tu finiras par te faire « griller » ici. Les nouvelles vont vites dans cette ville et on ne peut être réellement quelqu’un de libre que parmi la foule des anonymes, tu n’en es plus une.



Je renifle un peu de dépit comme un carnassier contrarié de laisser sa prise et je m’en retourne puis prit d’un geste impulsif je me retourne.

- Oh et puis merde. Je ne vois pas pourquoi je serai obligé de faire ça. Vivre c’est prendre des risques. On va rester sur ton deal, quinze jour mais TOI tu appelles et tu demanderas des explications à la Directrice de L’Institut, j’étais sa protégée. Tu lui diras seulement que « Tournesol t’autorise à te dévoiler son Graaaand Secret », elle percutera…elle a ma confiance, si tu as la sienne, tu auras la mienne. On va jouer ça au Poker du Destin alors… sur ce, je vais me trouver un gigolo pour la journée, tu m’excuseras, ça urge. J’ai la dentelle en feu. Bonne journée, écolo-warrior.

Tout en me dirigeant vers la caisse, je réfléchissais au nom du gigolo en question. Question de centimètres ou de situation géographique ? Hummm…Je ne sais pas, j’avais trop bouffé, on irait au plus proche alors. La vie n’est qu’une succession de drames shakespeariens. Mais vous savez tout ça, non.
Quoi c’est court ? Merde c’est pas vous qui avez la pinède en feu, y’a d’autres rps non…Circulez, merci !
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Message  Kaya Kangee Lun 17 Oct - 16:47

Je devrais les revoir, hein… ? Ce n’était pas si simple que ça. Qu’allais-je leur dire, au juste ? « Wesh, ça va ou quoi les potos ? Au fait lol, j’suis en vie ! #YOLO » ? Nan… Je voulais les revoir mais… quelque chose me bloquait, pour l’instant. Le fait que Cait soit « dans ses propres ténèbres » ne me plaisait pas, par contre… Que lui était-il arrivé, au juste ? Autant dire que ça m’inquiétait, ce que me racontait la journaliste végétale. Tiens… ? Si une journaliste comme elle écrit sur du papier, est-ce un fratricide ? … enfin on s’en fout. Pour l’instant, Elizabeth me disait adieu. Je me contentai de soupirer, même si au moins elle m’avait promis de ne rien dire. Néanmoins, d’après elle, j’allais me faire chopper assez rapidement vu mon côté peu discret : je ne pouvais plus me permettre de me la jouer anonyme. J’étais à ce moment-là loin de me douter d’à quel point elle avait raison…

Et là, surprise, elle se retourna d’un coup, affirmant qu’elle avait décidé de vivre dangereusement et que je devais la rappeler dans 15 jours. Elle ajouta que je devais demander des explications à la directrice de l’Institut vu qu’elle était sa protégée, qu’elle percuterait et tout ça. C’était… bien cryptique, cette histoire et ça se voyait à ma tronche un peu confuse. Autant dire que j’étais curieuse, du coup… Mais qui était la directrice actuelle de l’Institut ? Pas Ororo, vu qu’elle était encore ici. En fait je réalisai subitement que je ne savais presque rien de rien. J’avais… erré au hasard, vécu au jour le jour sans vraiment me renseigner sur quoi que ce soit, sans essayer de comprendre le monde dans lequel je vivais, sans vraiment tenter de mieux capter ce qu’il se passait autour de moi. Peut-être serait-il nécessaire que je me mette à jour, à l’occasion…

Elle conclut en déclarant qu’elle avait la dentelle en feu et qu’un gigolo ferait l’affaire. Je me retrouvai à sourire avec un air idiot, trouvant la situation assez amusante, et levant la main en guise de salutation.

- J’me renseignerai… Si j’ai l’courage d’recontacter tout ce p’tit monde. Amuse-toi bien, à dans 15 jours !

Et la voilà qui sortit du bar. Drôle de rencontre, encore une fois… Je l’avais souvent dit et pensé ces dernières heures mais c’était vraiment une personne très bizarre. En soi, ce n’était pas un défaut : pour moi c’était même, selon le type de bizarrerie, un vrai plus. Et là… Je ne savais pas quoi penser d’elle, ce qui encore une fois était une bonne chose. Cela maintenait ma curiosité active à 100% et m’encouragerait clairement à essayer d’en savoir plus… Encore une fois, j’étais loin de me douter que j’aurais des réponses moins d’une semaine plus tard, venant de la directrice de l’Institut, par-dessus le marché ! Parfois les choses évoluent très vite…

Soupirant, je finis par me lever après une dizaine de minutes et aperçus un taxi. Le type me lança : « la tatouée ? » en me voyant, je hochai la tête pour confirmer et, en dépit de ses protestations, il accepta de me ramener près de Hell Door. C’était bizarre, de rentrer. En fait, la journée entière semblait avoir été une sorte de rêve bizarre, vous savez ? Ceux qui n’ont pas énormément de sens mais vous savez pourtant qu’ils veulent dire quelque chose. Ben voilà. Ce fut avec ces pensées en tête que je retournai vers mon trou à rats de l’Outer, sûrement pour aller dormir directement et oublier tout le reste…
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