[terminé]Une nouvelle arrivé. ( Pv: Jade)

Putain que j'en avais marre... J'étais épuisé par le voyage en avion, de la discutions avec l'agent qui m'avais semblé durer une éternité et la je devais en plus prendre le temps d’emménager dans ma nouvelle chambre. En arrivant à l'académie, j'étais directement allé au secrétariat pour finaliser complètement mon inscriptions à la dite académie. Même si je commençais déjà à me sentir fatigué, j'avais tout de même pris le temps de tout bien faire. Si cela n’aurais été que de moi, je me serrais couché sur le sol pour dormir et faire l’emménagement demain. Mais.... On m'avait présenté une élève bénévole pour me faire faire le tour de l'académie. J'aurais pus dire non et aller tout de suite me cacher dans ma nouvelle chambre mais qui dit nouveau départ dit nouvelle attitude. Donc, j'essayais d'être un peu plus ouverte et sociable alors j'avais accepté cette petite visite guidé. Et puis, il n'était pas si tard que cela et la personne qui m'avait conduit jusqu'à ma chambre m'avait fortement conseillé d’emménager tout de suite en plus de me donner un coup de main pour ce qui était le plus lourd. J'avais apprécié ce coup de main avant d'écrire sur mon téléphone pour lui dire un «merci» et un « tu peux y aller, je vais me débrouiller pour le reste.» D’ailleurs, ça avait été plutôt sympa de la part d'une élève volontaire de me faire faire le tour du campus universitaire et de m'aider. Même si je n'avais pas beaucoup communiqué avec elle, j'avais tout de même apprécié le fait de voir un peu le campus avant de commencer mes journées de cours ou de m'y installer complètement. Comme ça je ne me perdrais pas trop...

Roh... et puis au fond, je n'avais pas envie de me faire chier à finir d’emménager demain et puis je serrais certainement plus concentré à vérifier l'état de ma moto lorsqu'elle serra arrivé par camion. À défaut d'avoir pus la transporter avec moi par avion, je m'étais arrangé avec une société de transport pour que ma moto soit livré à l'académie après mon arrivé. Mouais, bon... sans oublier que je n'avais pas trop de bagage avec moi donc le plus long est de finir de déplacer mes meubles à mon goût. Je pousse un léger soupire alors que je terminais de placer la table de chevet près du lit. Mes seules bagages étaient le strict minimum pour mon nouveau départ. Ce sont essentiellement mes vêtements, tout mon matériel pour dessiner, mon ordinateur portable et mon arc dans un étuis de transport avec tout mon matérielle pour pouvoir continuer à m’entraîner. Ne vous inquiété pas, j'ai pas les flèches avec moi ce serrait vraiment con de ma part si cela aurait été le cas... je ne veux vraiment pas qu'on m'enlève ma deuxième précieuse.

Bref, j'essayais de ne pas faire trop de bruit ou de foutre le bordel mais à force d'être resté isolé pendant un moment il m'arrivais de faire beaucoup plus de bruit que ce que je devrais. Je portais des pantalons noir qui mélangeait très bien le style gothique et celui steampunk avec des bottes à cape d'acier qui me montaient jusqu'en dessous des genoux. Avec cela, je portais un corset en cuir rouge de style médiévale ainsi que mes brassards de cuirs qui cachaient la majorité de mes cicatrices au bras. Seule quelques petites cicatrices étaient visibles proche du creux de mes coudes ainsi que dans mes paumes. Habituellement, je portais aussi des fausses manches en plus de mes brassards mais la j'avais eu chaud et vue que j'étais toute seule je m'étais permis de les retirer. Après avoir terminé le coin du lit, je me retourne rapidement pour aller cherche mon arc dans son étuis, pour le ranger sous le lit, mais j'eus à peine le temps de faire trois pas que ma hanche se heurte brutalement sur le coin du bureau. J'ouvre la bouche, comme si je voulais pousser un crie de douleur, mais aucun son n'en sort.


Je vins expirer rapidement, secouant la tête pour chasser ma discutions avec moi même de mon esprits, je commence vraiment à être fatigué quand je discute avec moi même... Ma mâchoire s'était légèrement crispé sous la douleur, ma main s'était posé contre ma hanche alors que dans un geste de colère je vins donner un bon coup de pied contre le bureau. Sans plus réfléchir, je vins pousser brusquement et bruyamment le bureau dans le coin de la chambre, la ou il ne me dérangera pas, avant d'aller finalement chercher mon arc. P'tain.. fait chier.. ça fait mal en t'abar..... Je vins pousser un long soupire, passant une main contre mon visage puis dans mes cheveux, alors que je déposais mon étuis de transport contre mon lit. Doucement, j'ouvris le dit étui de transport avant d'en sortir mon grand arc anglais en bois. Je fis glisser mes doigts contre le bois du dit arc tout en l'observant avec attention pour m'assurer qu'il n'avait pas été abîmé lors du transport. J'étais tellement concentré à l'observer avec minutie que je ne me rendrais même pas compte que quelqu'un approche ou entre dans ma chambre nouvellement acquise.

Tout le monde a ses petits secrets, moi la première. Je suis la lève tard de la famille, j’adore paillasser de longues heures le matin quand ça m’est possible, ce n’est pas que je manque de sommeil, hein ! Bon ok, les heures passées sur mon téléphone et sur internet et ma console et sur des forums et à mater des vidéeos… ne doivent pas y être pour rien dans mon rythme de sommeil complètement perturbé mais j’aime vraiment avoir du temps le matin pour faire « la toupie » sous ma couette. Et puis « du moment que ça ne perturbe pas mes résultats scolaires, fais ce que tu veux mais ne viens pas chialer derrière » dixit maman et sa façon parfois si délicate de me dire les choses, elle qui de mémoire s’est battue toute ma fin d’enfance et d’adolescente pour tenter de me tirer du lit et qui a fini par rendre les armes devant la terrible bad ass du plumard que je suis !

Le matin c’est l’heure de s’occuper de soi !

Nonon, je ne parle pas de la toilette, du sport ou d’autres habitudes matinales….je parle bien de ce que je parle, c’est-à-dire de masturbation. Oulà, le grand mot est lâché ça y est, enfer damnation stupre et fornication ! Sodome et Gomorrhe en villégiature ! Et merde quoi !!!! Je suis une jeune fille et comme toutes les jeunes de mon age, j’ai des besoins et des désirs PHYSIQUES ! La masturbation, c’est cool, se donner du plaisir c’est bon pour l’hygiène psychologique et un bon équilibre de vie, ce n’est pas moi qui le dit c’est scientifique ! Scien-ti-fi-que ! Par contre c’est une activité intime et dont on ne se vente pas par monts et par vaux, peut-être pour Sean, oui mais pas moi. C’est connu, les filles ne font pas caca, et bien pareillement la bienséance veut que les bonnes élèves ne se touchent pas le tralala, c’est comme ça. Personne n’est dupe mais c’est tant mieux. Je n’imagine même pas les conversations qu’on pourrait avoir sinon…crade, définitivement crade ! Mais pas moi, ça vous l’aviez bien intégrée.

J’ai la chance comme 80 % de mon genre féminin d’être une clitoridienne, ce qui mine de rien facilite grandement les choses d’un point de vue logistique, la présence de 15 à 20 bon centimètres n’étant pas requise, j’ai la chance d’avoir du 25 ! Je sais j’ai mesuré moi-même…un de ses délires entre copains/copines dont on ne parlera pas mais qui a beaucoup fait rire Sanzo quand il m’a vu courir à demi nue à la recherche d’un double décimètre « juste pour vérifier » mais je m’égare… Note, ça aide ! Pas les centimètres bande de cons ! Le sexe de mon copain ! Et déjà mon imagination vagabonde alors que ma main sait se poser où il faut. Bon soyons franche, le ptit citron aimerait VRAIMENT se faire presser, ça commence à me démanger sévère qu’on « le fasse », les jeux sexuelles, c’est cool mais ce « petit truc » en plus, c’est bon, je crois que je suis prête et puis c’est pas comme si c’était pas le bon, merde ! on va se fiancer quand même, fiancer sa rime avec baiser ; na. Donc oui ça fait quelques semaines que mine de rien j’aimerai qu’il fasse le premier pas (par fierté) et que je ne lui dirais pas « soi sage, non non » (par…hum…je plaide coupable, sadisme ?) le hic c’est qu’il est tellement bien domestiqué qu’il ne tente plus d’aller plus loin que ce que j’autorise : merde, shit ou tabernacle (un truc du genre) me voilà prise à mon propre piège !!!! Heureusement, il me reste mes doigts ET mon imagination perverse et débridée !

Concentration…..concentration


Erf…du bordel…à coté…Chier, la piaule était vide et la rentrée scolaire bien entamée, il ne devait y avoir personne…


Concentration…concentration….


Putain !! Il en fait un bordel ! C’est un aveugle qui joue à la bille de flipper ou quoi ? Bon, il faut que je me laisse aller…

Abstraction…abstraction…

BOUM ça tape dans mon mur ! PU-TAINNNNN !!! J’ouvre un regard noir sur le monde et aussi tôt la perspective de tutoyer les cimes du plaisir s'envole avec mes rudiments de bienséances et de civilité. Bonnnnn semblerait-il que la frustration soit ma couleur de cette matinée.
Je me redresse sur le lit, en tailleur et à l’écoute.

Ca froufroute, ca cognitte, ça craquette, ça fait chié. Il va falloir que j’aille montrer à ce trou du cul géant que JE vis là que JE ne veux pas être emmerder et que le SILENCE est MA règle ! Je ne compte pas pisser comme un loup au quatre coins de mon territoire mais c’est tout comme , c’est mon immeuble , ma ville, ma vie et j’estime avoir le droit de me branler en TOUTE liberté, des gens sont mots pour ça, namé hooo !
Je saute sur le plancher en courant vers la salle d’eau, histoire d’avoir l’air digne et un peu plus habillé, un t shirt débardeur, un coup de peigne, une jupe noire enfilée à la vite et direction botage de cul !!

La porte de l’appartement est ouverte, ah ben bravo la sécurité ! je déambule un instant entre les cartons, je n’ai pas été invité mais la personne qui vit là ne s’est pas gênée pour s’inviter dans mon intimité, elle. Donc rien à foutre.
La chambre dont le mur est concomitant avec la mienne…et bingo. Le chieur est une chieuse.
Je me pose dans l’encadrement de la porte en croisant les bras. Silencieuse comme je sais l’être, je l’observe avec le visage fermé et la colère à fleur de peau.
Elle doit avoir mon âge peut être, elle semble être dans un tric Steam punk cuir de geekette de tolkienne, elle a une tronche à faire du jeun de rôle Grandeur Nature, ça me gonfle d’emblée, encore une excentrique bébête qui va passer son temps à me prendre la tête avec Tolkien. Pas une cérébrale, c’est certain et pas non plus quelqu’un de calme et discret assurément vu le bordel…Qu’est ce qu’elle tient ? ….Un arc….putain ca y est, je la remet, c’est Merida de Rebelle ! Par le sang du Christ, une fan de Disney, mon dieuuuuu….c’est une nunuche pseudo kawaiiiiii…..c’est bien ma veine.


- Ey, toi ! Les armes sont prohibés en résidence et si c’est pour du cosplay, le dortoir d’à côté est un refuge de geek abreuvé de ADD…


Le ton de ma voix est sifflant, je suis en colère, elle m’a pourri mon groove, j’aime pas qu’on me pourrisse mon groove.


- J’sais pas si on t’a dit, mais tu vis pas toute seule ici ! Derrière ce mur, y’a ma chambre et mon lit où j’essayais de…réviser mes cours au calme ! Cependannnnnnt avec le bordel que tu mènes, c’est plus que compromis, on dit que l’enfer c’est les autres et j’abonde en ce sens, mais je préfère venir te prévenir en « toute amitié » que si t’as décidé de venir faire ta princesse et jouer du tribal song ici sur MON mur, je vais en faire un enfer de ta vie !!! T’as vraiment pas la tronche d’une étudiante…t’es sur que tu t’es pas trompé d’endroit, en fait ? C’est une résidence haute gamme ici, pas pour des « nétudiants lambda », y’a le Up Richmont pour ça….tu verras c’est cool, t’t trouveras des cow boys pour jouer à fort Apache avec ton arc…

- T’as avalé ta langue ou quoi ? J’te parle hein !!

J'observais toujours avec attention mon arc, me rendant compte avec soulagement qu'il était parfaitement intacte. Je n'avais vraiment pas entendue Jade entrer dans mon appartement autant parce que j'étais concentré sur mon arc que parce que j'avais l'habitude de laisser ma porte ouverte sans risque de me faire déranger.

- Ey, toi ! Les armes sont prohibés en résidence et si c’est pour du cosplay, le dortoir d’à côté est un refuge de geek abreuvé de ADD…

J'eu un violent sursaut, sans toutefois produire le moindre son de surprise, alors que j'entendais cette vois qui venais littéralement d’apparaître de nulle part. J'ai manqué de peu d'échapper mon précieux alors que je sentais mon cœur battre la chamade contre ma poitrine. Une légère couche métallique parcourue ma peau telle une vague alors que je poussais un petit soupire pour tenter de calmer ma peur soudaine. Je fis volte face vers l'embrasure de la porte, me redressant de tout mon mètre soixante-quinze, alors que mon regard sans vie se posait sur l’intrus. Je ne suis pas en colère, non pas tout à fait, j'étais plutôt dans une position dite de protection voir un peu craintive. Je tenais fermement mon arc même si il me servirait à rien vue qu'il n'était pas bandé alors que j'écoutais silencieusement les paroles de la jeune fille.

- T’as avalé ta langue ou quoi ? J’te parle hein !!

Je ne répond rien pour l'instant, de toute manière j'ai besoins de mes deux mains pour le faire, alors que lentement je prenais le temps de ranger mon arc dans son étui avant de refermer et barrer celui ci. Je me retourne vers elle, posant à nouveau mon regard éteins dans le siens alors que je signais dans des gestes rapides, fluide mais légèrement sec:

*Ton mur? Mais, tu te prend pour qui? La reine de la place? On cogne avant d'entrer chez quelqu'un. Non, mais!*

Malgré mon calme en surface, je n'avais pas du tout aimé comment elle m'avait abordé n'y le ton employé. Et la, je ressemblais un peu au muet qu'on voyait dans les films, je communiquais au travers de signe de la main alors que mes lèvres bougeaient une fois de temps en temps tout en faisant une sorte de son bloqué au niveau des cordes vocales. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi elle avait réagis de la sorte. Mais pourquoi? Je n'avais pas fais tant de bruit que cela, non? C'est quoi, elle a une ouïs hyper fine et la moindre respiration la dérange pendant ses devoirs? Et puis des devoirs.... Mon cul oui, je suis certaine que ce n'est pas ce quelle était en train de faire pour qu'elle réagisse ainsi. Non mais... elle me fait chier pour le peu de vacarme que j'ai fais... je crois dure comme fer que ça ne devais pas être si pire, oui on m'avait avertie et j'avais fait attention... juste un peu... ok, bon, pas du tout en fait... C'est quoi, elle s'attend à des excuses? Je pousse une sorte de long soupire exaspéré, roulant les yeux vers le haut au passage tout en laissant tomber mes bras le long de mon corps. Roh et puis je suis certaine qu'elle n'avait absolument rien comprit de ce que je viens de signer. Venant soupirer encore une fois, je me dirigeais vers mon trench-coat que j'avais déposé dans un coin de ma chambre pour y récupérer rapidement mon téléphone portable. Je retourne vers l'autre jeune fille alors que j'écrivais rapidement un message sur le dit portable. Mon regard gris se pose dans le siens alors que je tournais l'écran du portable vers elle à la auteur de ses yeux.

* Ma «langue» je ne l'ai plus depuis que j'ai neuf ans. Alors TU te calme et TU me laisse le temps de te répondre ce qui risque de prendre un certain temps vue que tu ne semble absolument rien comprendre au langage des signes. Tu ne me fait pas peur, ma vie est déjà un enfer alors une gamine de plus ou de moins... M'en fou. *

Je m'assure qu'elle a bien lut et compris le message avant de ramener mon portable vers moi pour écrire à nouveau.

* T'est qui au fait? Le mur il ne t'appartient pas, j'ai mon coter et t'a le tiens! Toi même tu l'a dit qu'on est pas seule ici alors vas falloir que t'apprenne à m'endurer comme je vais devoir le faire. Et pour info, je suis étudiante ici, je peux m'en payer dix des résidences comme celle ci, j'fais pas de cosplay, l'arc c'est pour faire de la compétition grosse nouille. Il y a une méchante différence entre un véritable arc anglais en bois et un jouet pour costume! J'ai pas les flèches et il est rangé dans sont étui de transport qui se ferme avec deux serrures à code donc il n'y à aucune raison à ce qu'on me l’enlève! *

Et, il n'y a pas intérêt à ce qu'on viennent me prendre mon deuxième précieux... Je vais péter une coche si ça arrive, je tiens beaucoup trop à mon arc vue qu'il est un cadeau de mon grand-père. C'est l'une des rares choses que j'ai conservé de mon ancienne vie... Une légère lueur de tristesse travers mon regard alors que je repense à eux, mais cette lueur fut bien vite chassé. Je ne voulais pas penser eux et comme d'habitude je refoulais le tout bien loin dans un coin de mon esprit. En attendant qu'une situation ne fasse tout exploser.... M'enfin, je vins encore une fois légèrement soupirer alors que je ramenais le téléphone vers moi lorsqu'elle eu terminé de lire ce que j'avais écrits.

Houla Ari, faut vraiment que tu travaille ton social.
Hein? Pourquoi?
Tu te rend compte de ce qu tu viens d'écrire? Je te fais peut-être chier mais la faut pas insulter les gens n'y être méchante.
Depuis quand tu fait la voix de la raison toi?
Moi? Depuis... bah... he.. quelque secondes.
Mouais, raison de plus pour pas t'écouter... le doc veux pas anyway...
Mais si il faut, le doc est pas la... Et puis, tu crois qu'elle vas apprécier d'être insulté? T'aurais put écrire pire mais faut pas faire ça.
….... bon... t'a raison pour une fois...

Détournant un peu le regard je vins signer rapidement encore par habitude un «désoler». Je m'étais emporté, je m'en rendais compte maintenant. Je n’aurais pas du... Pourquoi j'ai fais ça? Pour me protéger? Par peur? Et elle, si je me trompais sur ses motivations? Je vins doucement passer une main contre mon visage alors que je venais légèrement secouer la tête. Fait un effort Ari... je reprend mon téléphone portable pour écrire quelques lignes avant de tourner l'écran vers la mutante.

* Désoler, je me suis emporté. J'ai pas fait gaffe au bruit, je suis seule depuis trop longtemps... M'enfin, je vais faire gaffe pour la prochaine fois. Je m’appelle Steel.*

Je tend ma main de libre vers l'autre jeune fille alors que j'avais un faible sourire qui se voulait amicale. Mais... quelque chose me manquais... Comme si une certaine flamme de vie s'était éteinte en moi depuis longtemps. Malgré mon effort pour socialiser quelque chose semblait me retenir voir m'empêcher d'être très sociable. J'ai peur de nouer des liens...

J'avais soutenus son regard, je le voyais bien qu'elle était en colère. Mais il était trop tard, beaucoup trop tard... J'avais écouté la jeune mutante alors que j'étais en train d'écrire. Elle voulais donc des excuses? Meh, dans ma tête je n'étais pas en fautes... Ho.. j'ai peur... je n'avais pas du tout réagis à son avertissement. Ça devait faire craque une main contre une surface métallique... non? Ari... soit pas méchante.... T'avais déjà mal commencé...

J'avais perdue mon sourire au moment même ou elle me répond sur un ton froid et cassant. Le petit sourire ne marchera pas cette fois, t'est aller trop loin ma petite Ari... Mon bras retombe le long de mon corps lentement alors que je l'écoutais sans quitter son regard du miens. Je reste.. comment dire.... de marbre. Je n'ai pas de réaction ou du moins je n'en montre pas physiquement. Ces paroles me faisaient.. mal.. Étonnamment et terriblement mal... après un moment, mon regard s'était simplement détourné vers le sol alors que j’encaissais le coup. Je sens le mépris qu'elle à envers moi.... ça me fait autant mal que ces paroles.... Je me suis lamentablement planté...

Elle nous traite vraiment d’handicaper?
Ouais.
Tu la laisse faire?
Ouais.
T'est faible ou quoi?
Non.
Laisse moi aller, je vais lui montrer de quel bois on se chauffe!
Non.
Pourquoi? Tu peux pas laisser faire! P'tain elle nous insulte! Carrément!
J'ai dit non. La dernière fois que je t'ai laissé faire TU nous a saouler pendant des semaines.
Ouais, j'te rappelle que t'a pas essayer de me retenir! T'aimait bien ça oublier pour une fois!
Ferme la!

Je ne l'ai même pas regarder lorsqu'elle renifla comme un animal. En fait, je vins expirer un peu brusquement pour me sortir de mes pensée et de ma conversation avec moi même. Tout refouler, encore. Je vins avaler avec difficulté ma salive alors que je commençais à trembler légèrement. Avancer... Construire sa vie... c'est tellement plus facile à dire qu'à faire... si facile lorsque tu n'est pas seule... a-t-elle réellement tout perdue lors de la bataille de San Francisco? Avait-elle perdue sa famille? Tout ce qu'elle avait connue? Son bonheur? Non... non.. je ne crois pas... elle ne réagirais pas ainsi sinon... à moins qu'elle soit forte? Beaucoup plus forte que ce que je suis? Je daigne lever mon regard vers elle. Un regard triste, malheureux, démolie et complètement perdue.

- Et Steel, c’est pas un nom,ça…. Sinon autant qu’tu m’appelles Silent….c’est tout aussi con.

Mon regard se fit plus dur alors que mes poings se crispaient un peu. Je la suivis du regard partir sans ajouter un mot n'y même essayer de la retenir. Elle ne peux pas affirmer que c'est con! Elle n'a pas le droit! Elle ne sait pas.... ce que ça signifies... ce que j'ai vécue.... Non.. non..non.. n'y pense pas... Elle a parlé que San Francisco lui est tombé sur le tête.. je sens à nouveau le souffle de l'explosion comme une brise lointaine.... Pense à l'archerie... Elle a dit qu'on l'a laissé pour morte. Je revois en flache rapide le toit me tomber sur le corps, mon père qui s'écroule écraser sous des débris..... reste calme.... Arrête..... n'y pense plus.... Elle croit avoir vécue le pire lors de ce fameux Big Day mais il y en a eu d'autre.. tant d'autre.... tant de mort.... j’entends encore le dernier soupire de ma mère.... je revois son regard s'éteindre lentement.... Tous aussi pire.... Reste en contrôle! D'un geste, je venais secouer la tête tentant vainement de chasser mes démons.... Pense pas à eux... pense pas.... Pour une personne qui à vécue San Francisco, elle ne semble pas savoir n'y même comprendre. Avait-elle seulement essayer de me comprendre? Non... Sa colère avait prit le dessus tout comme la mienne un peu plus tôt. Ne jamais se fier au apparence, tant de choses peuvent être caché.. j'aurais du y penser... essayer de ne pas la mettre en colère... essayer de la comprendre dans ses réactions... mais... Personne ne semble me comprendre en retour... Au fond.. J'suis qu'un cas parmi tant d'autre... pour le Doc.... pour les autres... pour elle... mais on a des points en commun, je m''en rend compte, mais elle.. elle ne le saura probablement jamais.. Je devrais me terrer dans le silence.. encore.. 




J'avais entendue la porte claquer de l'autre coter, mais je n'y prêtais plus attentions. J'étais déjà bien loin... Je vins secouer encore fois la tête.... fermant les yeux à moitié... en vain... Je faisais une crise... P'tain, je venais à peine d'arriver.... clape.. clape.. clape. Je vins tourner la tête sur le coter alors que mon regard se posait sur l'autre moi.

Bravo Ari, vraiment bravo. T'est vraiment faible.
Reviens pas la dessus toi....
Si, je fais ce que je veux, t'a réussis à foutre en rogne quelqu'un en moins de 48 heure. Vraiment la, bravo, t'aurais du me laisser aller.
Ouais, bah j'te fait plus confiance. Tu nous aurais foutue encore plus dans la merde.
Pff.. détaille, au moins je suis pas faible comme toi. J'lui aurait fait face à cette gamine! Quitte à aller au poings!
Ferme la.
Sinon quoi? Tu vas me frapper? T'a même pas le courage de faire quoique ce soit. Et puis, je te rappelle que je suis dans tête, tu ne débarrassera jamais de moi!
Ta gueule
Tu vas te mettre à chialer? Tu vas te doper à coup de médicament pour me faire taire? Pour oublier? Comme quand papa et maman sont mort? Comme à chaque fois que tu pense à eux? Comme à chaque putain de fois que t'est pas capable de faire face à une situation!?
Tu.. t'a....
Ouais j'ai osé, tu va pleurer? Te faire mal pour tenter de changer le mal de place? Te cacher? Tenter de tout ignorer?
Tu te tais! J'en ai marre!

D'un geste brusque, je vins créer un couteau en métal avant de le lancer au travers de la pièces. Dans un toc sonore, il vint se planter dans le mur que j'avais en commun avec la mutante. Même si tout se passait dans ma tête, mes réactions et gestes étaient tout à fait réelle. Ma respiration était rapide, très rapide, alors que je l'entendais ricaner dans un coin de mon esprit. Encore et encore... comme toujours lorsque j'avais une crise. J'avais les larmes au yeux alors que dans un geste de colère de la main et de la jambe je vins créer deux ranger de trois piques allant se fracasser contre le mur. Jusqu'à en faire un ou plusieurs troues... je crois... Roh et puis Fuck it pour le vacarme, j'men calice, elle se pointera de nouveau si elle le veux. L'autre s'en chargera.... peut-être.... Ma respiration devenait un peu plus rapide alors que mon armure se déployait aléatoirement sur ma peau tout comme mon métal sur le sol. Reprend toi putain... reprend toi.. reprend toi... Je tremblais d'avantage alors que des larmes de douleurs et de colères commençaient à couler le long de mes joues. J'avais envie de hurler, de crier ma colère et ma douleur mais aucun son ne sortaient de ma bouche. Tout restait toujours enfermé en moi, me pourrissant de l'intérieur à petit feu.


Je créer et lance un deuxième couteaux pour tenter de faire passer ma colère avant de juste me laisser tomber sur les genoux. La sonnerie de mon téléphone sonnait pour me rappeler de prendre mes calmants et autres médicaments. Mais je ne l'entend pas, j'étais perdue dans le dédale de mon esprit torturé. Ma colère s'était rapidement remplacé par une profonde et douloureuse tristesse. Un vide qui me lacérait le cœur comme un millier d'aiguille... Je m'était mit à sangloter en silence, les deux mains contre mon crâne, alors que je revoyais en boucle ce fatidique jour dans mon esprit. Je ressentais encore la douleur de mes cicatrices, le froid de l'acier transperçant ma chaire, je revoyais la noirceur, la mort, la destructions. Je revoyais clairement mon père mort entassé sous les débris à intervalle régulier sous les flashes d'un câble électrique brisé. Je revoyais encore le regard de ma mère qui mourait à petit feu pour me garder en vie et sans séquelle physique.


Non... plus rien ne vas... je redeviens folle.... J'aurais du y rester... Putain que j'aurais du y rester! C'est vrais que je ne fait que me plaindre... Mon corps se crispe.. alors que mes yeux se fermaient complètement. Pourquoi je ne suis pas rester avec eux la bas? Pourquoi j'ai du survivre? Pourquoi? Mes bras finissent par retomber le long de mon corps alors que j'ouvrais lentement les yeux. Je n'arriverais jamais à avoir un nouveau départ.... je devrais peut-être me laisser aller au lieux de lutter.... aller jusqu'au bout... je devrais vraiment «m'étouffer avec mon pognon» ou me saigner à mort.... comme j’aurais déjà du le faire...je retirais d'un geste sec mes deux brassards, dévoilant toute les cicatrises que j'avais sur les bras. Je devrais abandonner.... Je vins créer rapidement un troisième couteaux alors que je grimaçais lorsque je l’enfonçant dans le haut de mon avant bras gauche. Le sang se met à couler lentement puis de plus en plus abondamment. Abandonne.... laisse toi aller.... Je me met à descendre lentement la lame devenue rouge vif vers le poignet retirant systématiquement mon armure de ma peau à chaque fois qu'elle se manifestait pour tenter de m'arrêter. Pourquoi continuer de lutter? Ici... comme elle l'a affirmé...je ne suis qu'une goutte parmi un océan de gens qui en on bavé...

Je ne l'entendais pas entrer dans la chambre. Non.. j'étais bien trop loin pour me rendre compte de la présence de quelqu'un... Trop concentré pour me faire mal et à contrôler mon pouvoir pour l'empêcher de me stopper. Je me faisais mal pour oublier... pour essayer d'oublier encore et encore.. l'autre moi me laisse faire. Elle a tout aussi mal que moi... je le savais, je le sentais. Cette fois si c'est peut-être la bonne alors que je m'entaillais la bras de plus en plus vers le poignet. Mon sang continuait de perler doucement, je ne me rendis compte de la présence de l’intrus seulement lorsque celle ci fut à mes coter main vers le visage. Pour le reste... mon dieu tout se passa trop vite pour moi... alors que je sursautais, reculant un peu, mon bio-métal se déployait sur mon visage dans un réflexe de protection. Je comprenais à peine ce qui se passait alors que je sentais soudainement une main me prendre le bras gauche. What..the... F... me crispant d'un coup, je ne pouvais pas faire grand chose d'autre alors que je commençais à me sentir un peu étrange. Mais un étrange qui.. qui me semblait si familier..... Je laissais doucement mes bras tomber le long de mon corps, fermant à moitié les yeux, alors que je me calmais autant mentalement qui physiquement. Lentement, mon pouvoirs arrêtait de se manifester se rétractant complètement de ma peau alors que je tanguais vers la personne qui m'avait fait je ne sais quoi. Y se passe quoi? Je me sens... drogué.... C'est pire que quand on m'injectait un truc dans le sang pour me calmer lorsque je m'énervais contre le doc.


J'entends ça voix, mais je n'étais pas certaine de comprendre. Elle a fait quoi? Hein? Son pouvoir? Comment je peux être bien? Je me sentirais toujours mal.... ou... ou peut-être pas pour le prochaine demi-heure. Je ne sais pas ce qu'elle avait fait exactement mais... mais je me sens comme sur un nuage... J'avais l’impression que toute ma douleur venait de s'envoler... mais.... mais j'étais parfaitement consciente que ce n'était que temporaire... J'aimerais tant que ce ne soit pas le cas... Je ne lui avais rien répondue alors qu'elle me soulevait de sol pour me déposer sur le lit. Ça me fait étrange de sentir quelqu'un qui me prenait ainsi et ce n’était pas qu'à cause de l'effet de son pouvoir. J'essayais vraiment de me concentrer sur sa voix, mais.. mais je n'y arrivais pas tout de suite... j'avais l'impression de glisser dans l’inconscience... mais ce n'est pas le cas, je me sentais vraiment trop étrange... J'entends l'autre murmurer dans un coin de mon esprits que j'avais de la chance avant de se taire et de retourner dans l'ombre.

- Lààààà….bien tranquille. Dans quelques instants tu pourras à nouveau parler, mais tout doucement, ok ? Je reste là, à tes cotés…je te protègerai, tu n’es plus seule, tu comprends ?

J'arrivais enfin à me concentrer sur sa voix, à l'entendre parler c’était définitivement une femme alors que mon regard gris se posait lentement sur elle. Je ne répondais toujours rien alors qu'elle pouvait voire à quel point mon regard est terne, sans vie, sans émotion sauf la douleur de la tristesse et surtout plus tout à fait présent à cause de ce qu'elle m'avait fait. Me protéger? Pourquoi? Qui est-elle? Elle me fait penser à ma mère... Sa voix... Ces gestes... Les larmes me montaient un peu aux yeux malgré l'état dans lequel je me trouvais. Je vins détourner le regard tentant vainement de me recroqueviller sur moi même. Je ne voulais pas pensé à elle... Pourquoi la rousse était intervenue? Pourquoi il y avait toujours quelqu'un ou quelque chose pour m'empêche de faire la pire connerie de ma vie? J'aimerais tant ne plus rien ressentir... pour toujours... J'expire longuement, je ne comprenais pas pourquoi elle agissait ainsi. Pourquoi elle disait qu'elle vas me protéger? On ne se connait pas même pas.... je devrais.. non, il doit bien y avoir une raison ou quelqu'un qui avais décidé que mon temps n’était pas venue. «Tu n'est plus seule» Ces mots résonnaient en moi comme une promesse... et si.. et si c'était vrais? Non.. Je ne pouvais y croire.... elle était là présentement mais elle finirait bien par partir comme les autres.... je me retrouvais toujours seule.. Mais je ne pouvais m’empêcher d’espérer un peu... au plus profond de moi même...

Comment fait-elle pour savoir? Avait-elle déjà vécue ce que je ressent? Ce vide l'habitait-elle aussi? Peut-être.... je ne savais plus quoi en penser... j'avais tant de questions. Je me crispais ou du moins je me sens réagir sans pouvoir bouger alors que ma respiration s’accélérait lorsqu'elle parlait de mes parents, si seulement elle savait.... J'ai envie de bouger, d'aller me recroqueviller en boule dans un coin et pleurer pour le restant de ma vie. Mais je pouvais rien faire à par l'écouter et laisser mes pensées tourné et s'entrechoquer inlassablement dans mon esprits. Même encore la, si elles pouvaient seulement être cohérente. Mon regard se perdait dans le vide alors que sa voix redevenait soudainement lointaine. Je perdais des mots, je ne comprenais pas toute sa phrase alors que ma respiration s'accélérait d'avantage. Non.. personne ne peux complètement me comprendre... ce n’était pas que des crises de paniques ou de colères.... c'est... j’étais devenue si compliqué...

Une main de poser contre la mienne, une voix chantant les paroles d'une chanson que je ne saisissais pas tout de suite et je commençais à me calmer... doucement... lentement... complètement.... mes yeux se ferment à moitié alors que je me laissais me faire bercer par la chanson. Ça m’apaisais, oui ça m'apaisais, et je me sentais réconforté, en sécurité même. Ma main cherchait à bouger pour pouvoir prendre la sienne mais je ne savais pas si j'y suis arrivé. Je n'étais même pas certaine d'avoir effectivement sentie sa main contre la mienne. J'étais visiblement apaisé, elle venait de me toucher profondément alors qu'une larme roulait doucement le long de ma joue.

- Ça marchait avec elle…j’espère que ça marche avec toi…Maintenant tu vas me dire comment on t’appelle, que je puisse prévenir tes proches.

J'aimerais tant avoir la force de parler mais j'avais beau ouvrir la bouche aucun son ne voulait en sortir. Et si j'essayais d'avantage? Il était peut-être temps de sortir de mon mutisme. Non... ça bloque encore.... D'avantage lorsque j’entendais la voix de la gamine répondre à ça.... mère? C'était donc d'elle qu'elle parlait? Je n'aurais vraiment pas du agir comme je l'avais fais autant avant ma crise que pendant... J'écoutais ce qu'elles disaient mais j'avais finis par fermer complètement les yeux. C'était peut-être une tentative de protection ou je ne sais quoi. Mais ce qui était certain c'est que je m'étais mit à pleurer doucement encore plus lorsqu'elle m’appelait ma puce tout en caressant mes cheveux. J'avais eu un sanglot, je me sentais tellement faible et à la mercis de tout. Je ne pouvais plus m’empêcher de pleurer elle... elle avait réussis à me mettre suffisamment en confiance pour que je me laisse aller. Même le doc ne m'avais jamais vue aussi vulnérable...

- Je ne sais pas d’où elle vient mais j’ai « senti » ta souffrance tout à l’heure…tu ne DOIS pas rester seule avec ça, jamais. Ne reste pas fâchée avec Jade, parce que je t’assure que ce que tu trimballes, elle a exactement trimballé la même chose. Elle ne sait pas dire les choses, il faut l’excuser, elle agit parfois comme si elle devait se protéger du monde entier. Mais c’est quelqu’un de sincère et profondément gentille, si on apprend à la connaitre…Je suis à coté ok ?

Non... j'avais envie de lui hurler de rester près moi... de me lever pour me jeter dans ses bras... ne t'éloigne pas, je t'en prie... mais rien... je ne fais qu’ouvrir les yeux la suivant du regard alors que ma main tentant vainement de garder la sienne près de moi. Mon regard restait rivé sur elle j'avais si peur qu'elle décide de partir... J'avais très bien compris ce qu'elle m'avait murmuré. Comment ne pas rester seule avec cela quand tout t'est proche n'était plus de se monde? Quand tu te retrouvais face à des gens qui ne te connaissaient pas et que pour eux tu n’étais qu'un patient ou un dossier de plus? Rester fâcher après Jade? Non, pas après ce qu'elle venais de me dire, pas après que j'ai appris qu'on se ressemblait beaucoup plus que ce que je croyais. J'allais peut-être me décider à essayer de lui parler... à moins de décider de fuir comme je l'avais toujours fait. Elle avait raison, je ne pouvais pas rester seule avec ça mais... mais je ne savais plus vers qui me tourné. Je n'osais plus faire confiance ou tenter de créer des liens de peur d'avoir mal à nouveau. Mais en même temps...

- .. d... dite.... pas c...ce.. nom.... si...v..vous sa.... saviez.....

Un souffle... un murmure.... une voix sans vie et rauque à peine audible... J'avais eu toute la misère du monde à prononcer c'est quelques mots... à peine sont-ils dit que je me taisais à nouveau dans le silence détournant le regard vers le mur. Je n'aimais pas entendre ce nom, plus depuis que j'avais tout perdue. Ce nom.. il me rappelait toujours trop de douloureux souvenirs pour que je supporte de l'entendre être prononcé. Moi, ma vie, ne se résumais plus qu'à mon surnom : Steel. Mais.. malgré tout... j'avais aimé l'entendre chanter, cela m'avais fait un bien fou.. elle m'avait fait espérer à nouveau... mais faute de pouvoir bouger pour communiquer je n'avais guère le choix de me forcer à parler pour m'exprimer. Ou du moins en attendent que l'agent psy ne se pointe... Mon regard revenait doucement se poser sur la mutante alors que j'ouvrais la bouche pour ajouter toujours aussi péniblement:

- C...Ch....Chantez....En....Encore.....

Bien sur que j'avais entendue parler des X-mens et d'une dénommé Beaver mais j'étais loin d'avoir l'esprit pour penser à ce fait. Je n'en avais rien a foutre que mes premiers jours à New Heaven commençaient fort. La seule chose que je voulais présentement c'était de ressentir la présence rassurante de Caitlyn près de moi. De ravoir l'espace d'un instant cette sensation d'un parent qui veille sur soi...

( Je suis désolé pour le long temps de réponse, j'espère que ça vas te plaire. ^^ )

Oui, je sais, c'est un jolie prénom. Ma mère l'adorait... mais, je n'arrivais tout simplement plus à l'entendre. Comment en être fière lorsqu'il te rappelait constamment de si douloureux souvenirs?Quand j'avais toujours l'impression que cette partie de moi était morte avec mes parents? Je refusais systématiquement d'y être lié, même si... même si je l'étais que je le veuille ou non. La tristesse traversa encore une fois mon regard alors que je secouais légèrement la tête essayant de lui faire comprendre que je ne voulais plus l'entendre. Mais en vain... Je n'avais pas eu peur en voyant son regard d'un bleu électrique surnaturelle, non en fait je fut carrément intrigué alors que je n'arrivais pas à détacher mon regard du siens.

Allait-elle chanter à nouveau? Allait-elle accepter de le faire encore une fois? Je ne sais pas mais je l'espérais tout de même. Je ne pus m’empêcher d'avoir un faible sourire face au siens mais celui ci ne durera pas puisqu'il fut remplacé par une légère moue lorsqu'elle refusa de chanter à nouveau. Pourquoi? Je vins pousser un léger soupire alors que j'écoutais toujours en silence la réponse à mon questionnement arriver d'elle même. J’asseyais de bouger un peu lorsque Caitlyn m'appelait «  ma chérie». Tout ces mots doux... Je ne savais plus comment les prendre et j'avais cette mauvaise tendance à vouloir les rejeter. Vraiment? Elle vas vraiment rester à mes coter? Ce rendait-elle compte à quel point j'en avais de besoins? À quel point je m'accrochais à ces mots? Les larmes recommence à me monter aux yeux. Tout cet espoirs était si inattendue... mais à la fois tant espéré... J'avais de la misère à tout gérer... J'expire doucement, venant légèrement hocher de la tête. Oui, je voulais que ça reste entre nous, rare son ceux qui arrivaient à me mettre assez à laisse ou à me toucher suffisamment pour que je me décide à faire l'effort de dire le moindres mots. N'était-elle pas déjà presque éteinte? Elle était si faible... Mais je vins encore une fois hocher de la tête. Je crois que je commençais à me rendre compte que je voulais faire un effort à moins que ce soit le bonté de cette dénommé Caitlyn qui m'y poussait?

Lorsqu'elle prononça encore une fois mon nom, je tiquais légèrement alors que j'essayais de bouger dans un geste de nervosité. Non... Je n'aimais vraiment pas entendre mon prénom être prononcé. Je l'a suppliais du regard d'arrêter mais j'avais l'impression que cela ne servait à rien. Le faisait-elle volontairement pour me forcer à accepter de nouveau mon nom? J'étais loin d'en être certaine alors que j'avais peur de finir par faire une crise de colère à la longue... Mon regard ne quitta pas le siens jusqu'à temps que Jade revienne avec le matériel de secours. Je l'observais pendant un instant mais sans réellement montrer d'émotion. J'avais visiblement l'habitude de ce genre de situation.

- On va s’occuper de toi, Ariella, ok ? Mais je ne veux PLUS de bêtises, sinon, je serai fâchée et surtout très déçue. 

Mon regard revint se poser sur la mutante alors que je haussais légèrement les épaules. Ça... Je ne pouvais pas affirmer ne plus le faire... mes crises.. elles pouvaient recommencer à tout moment. Allait-elle comprendre que je ne pouvais pas affirmer ne pas recommencer? Ce rendait-elle compte dans quel état j'étais réellement? À quel point mon esprit était si... détruit..? Mais.. je pourrais faire un effort.. je peux essayer de ne pas le refaire... Je me crispe d'avantage lorsque Jade prononce mon nom, déployant sans le vouloir mon armure sur mes poings, alors que je détournais le regard vers le mur tout en expirant brusquement. Tiens, je supportais beaucoup moins le fait que ce soit elle qui dit mon prénom. Je me referme quelque peu sur moi même redevenant un peu plus distante alors que j'écoutais simplement leurs échanges. C'est con à quel point un si petit événement pouvait tout faire dégénérer... Caitlyn semblait savoir tant de chose, comment? Comment pouvait-elle savoir que je m'était sentie ainsi? Que je m'étais senties tout autant agressé? Jade n'était pas obligé de me soigner... Ce n'était pas entièrement de sa faute.. Malgré tout je ne pus m'empêcher d'apprécier grandement le geste alors que mon regard revenait se poser sur Caitlyn.

- Ariella Miller ? Jade Oldfield, ma fille cadette qui entre autre à une phobie des microbes et de la saleté et qui va s’occuper de ton bras…tu vois quand je te parlais de faire un pas ? Même si mon petit trésor fait parfois des bêtises, elle me remplit de fierté.

La je ne m'attendais pas à ça... Mon regard vint se poser sur Jade, oui je comprenais maintenant. Je l'observe s'afférer sur mon bras ne bougeant pas d'un centimètre. J'ouvre le bouche comme si je voulait parler mais aucun son n'en sort. J'aimerais tant la remercier, j'aimerais tant faire un autre pas mais mon blocage était revenue. Je n'y arrivais tout simplement pas... J'était quelque peux amusé en la voyant rougir même si je ne pus me retenir de ressentir une pointe de jalousie me traverser. Oui... j'étais jalouse un peu de leurs relations... De voir qu'elle avait ce que j'ai perdue... L,amusement quitta bien vite mon regard pour être remplacé par une profonde douleur. Mon regard se pose sur Caitlyn lorsque celle ci se lève, l’inquiétude traverse mon regard alors que je la suis du regard pendant un moment. Quel message? Vas pas trop loin... la voix de Jade ne tarde pas à attirer mon attention, je me rend compte à quel point elle est si faible en volume. Comme la mienne? Des excuse? Non, je n'en attend pas... comme seule réponse j'avais simplement et faiblement hausser des épaules. Je l'écoutais toujours en silence alors que du regard je l'observais. J'essayais de la voire comme elle était au lieux de laisser ma première impression m'influencer aveuglément. Mon regard soutiens le siens pendant un moment, finalement elle m'intrigue tout autant que sa mère. Un petit sourire étirait finalement mes lèvres alors que je commençais à rire en silence. Pensait-elle réellement pouvoir me casser la gueule? Avec mon pouvoir? À Moins qu'elle ne me prenne par surprise, je n'y croyais pas vraiment. Mais, ce rire ne dura que quelques secondes avant de mourir doucement comme mon sourire. Il y avait tout même une intention derrière, intention que je croyais percevoir et que j'appréciais tout de même. Je croyais vraiment que son demi sourire tordue était sincère

Après quelques secondes, je vins détourner le regard comme si je cherchais un moyen de communiquer avec elle. Je ne me sentais pas capable encore de bouger suffisamment le bras pour écrire avec mon portable mais j'étais peut-être capable de tendre le bras jusqu'au mur pour le toucher. Mon lit étant coller contre le dit mur, mon plan avait de forte chance de marcher. Lentement et difficilement, je bouge et tend le bras vers le dit mur pour pouvoir le toucher du bout des doigts. Je ne sais pas si la mutante avait comprit ce que je cherchait à faire, mais je l’espérais puisque avec elle j'étais encore incapable de parler. J'expire doucement alors que je me concentrais pour pouvoir utiliser mon pouvoir sur le mur. Une trentaines de secondes doivent se passer avant que doucement des lettres commençaient lentement à se former sur la surface du mur grâce à mon bio-métal.


*Sincèrement.... J'peux rien promettre... Avec tout ce qui se passe dans ma tête ... *

Je jette un petit coup d’œil vers la jeune fille, prend-t-elle le temps de regarder et de lire? Si oui, comprend-t-elle? Mon regard retourne se poser contre le mur alors que je me concentrais à nouveau. J’espérais qu'elle regardait, j'avais envie d'essayer d'avoir une meilleur relation avec elle que plus tôt.

* T'était pas obligé de rester n'y de me soigner.... Merci... *

Je soupire un peu, je me sentais épuisé... Mais je persistais à continuer d'user de mon pouvoir pour communiquer avec elle. Pour l'instant. J'avais été sincère en «écrivant» merci. Allait-elle le comprendre?

* Rien à comprendre... la scarification..... ma tête ne tourne vraiment plus rond... Fait longtemps qu'j'ai abandonné...... très longtemps.... *

Je vins pousser un long soupire chargé de tristesse alors que mon regard revenais doucement se poser sur la jeune mutante. Ce relever, emmerder ce que nous envois ce monde, ça me semblais si difficile et impossible à faire.. Comment y était-elle arrivé? Je me sentais... si faible et fragile... Elle, elle est une survivante.. pas moi... Mon regard retourne se poser sur le mur alors que d'autres lettres commençaient à se former.

* M'en fou des gens... se charcuter le bras... ça change le mal de place pendant un instant... C'est tout.. J'suis pas une survivante... J'me suis jamais relever... *

Ma respiration commençait à s’accélérer alors que mon nez saignait un peu. Je vins froncer légèrement des yeux alors que je me concentrais encore pour utiliser mon pouvoir. Mon nez se mettais à saigner un peu plus alors que les lettres semblaient se former plus lentement.

* Tu..... veux vraiment l'apprendre?... M'aider?... S'rais cool.... on.. repart à zéro?.... Et je t'en pris... c'est Steel... J'supporte plus mon... nom... * 

J'expire rapidement alors que je ramenais mon bras contre mon corps. Je ne devais pas trop en faire ou trop me forcer. J'avais décidé d'être sincère avec elle même si je n'avais aucune idée du résulta que cela allait donner. Son regard était si énigmatique que je n'arrivais pas à bien le décrypter. Tentant de bouger un peu, mon regard revint lentement se poser dans celui de la jeune mutante. Je guettais ses réactions, j'avais un peu peur de mal m'y prendre encore, alors qu’inconsciemment je surveillais aussi le retour de Caitlyn.

Ma mère est la bonté incarnée, même si je ne cautionne pas toujours son attitude envers les faibles et ceux qui souffrent, je dois avouer que cela me laisse le plus souvent assez admirative. Je manque d’altruisme parce que je m’efforce de ne pas m’intéresser aux autres. Ce qui pourrait paraitre un mécanisme de défense de ma part n’en est pas un, bien dommage, j’aurais pu m’en targuer mais c’est bien moins innocent qu’un simple « bouclier social » qui me protège des autres. Je suis égocentrique et profondément indifférente aux gens qui ne composent pas mon univers direct, les psys que Cait m’a forcé à consulter et dieu sait qu’ils sont légion sont unanime à ce sujet, mon don purement humain pour les mathématiques et les sciences, forme de génie, ont développé chez moi une sorte d’autisme très léger, une « inadaptation sociale », c’est le terme scientifique. J’ai donc beaucoup de mal avec les relations sociales en plus de mes tocs. A cela s’ajoute en prime un dérèglement dans la gestion et la manifestation des émotions. Je vous l’avais dit, je suis un cas clinique ! En gros me vivre est un cauchemar quand on me connait, et si je ne vous connais pas, vous pourriez très bien crever à mes pieds que ça m’indifférerait totalement au mieux, au pire m’agacerait si vous salissez mes chaussures. Je me demande sincèrement comment Sanzo a pu tomber amoureux de moi, parfois….
En attendant, je n’ai pas vocation à servir de torche fesses à une hystérique même pour paraitre la «fille idéal à sa moman. »

J’en ai terminé avec cette corvée et la voilà qui tape sur le mur. Merde ? Elle veut quoi ? Qu’on joue a Bernardo et Zorro ou bien ? Je n’ai pas le temps pour les jeux de mimes, ça m’a toujours fait chier. Ah tiens, non…C’est un moyen de communiquer, je vois astucieux de ce servir de son pouvoir autrement qu’en jouant aux Djembés sur MON mur.


*Sincèrement.... J'peux rien promettre... Avec tout ce qui se passe dans ma tête ... *

Mouais, j’esquisse une moue boudeuse avec un petit air contrarié.

- Oui ben y’aura pas toujours quelqu’un pour ramasser les dégâts derrière. Quand on a quelque chose qui merde, on le soigne. Tu devrais te faire suivre si ce n’est pas déjà le cas. Il y a des organismes et des gens pour ça.

Je me redresse sur le lit alors qu’elle continue à produire des lettres.

* T'était pas obligé de rester n'y de me soigner.... Merci... *

Je hausse les épaules avec un sourire embarrassé avant de faire quelques pas vers la commode et récupérer le sachet en carton avec les patisseries

- Et me coltiner le dragon en match retour ? Merci bien. Elle a l’air sympa comme ça mais tu l’as jamais entendu piquer sa crise, c’est une irlandaise, et tout ce qu’on dit sur les irlandaises est vrai, têtues, fougueuses et colériques. Je préfère dix minutes de faire semblant qu’une plombe de reproches en plus elle m’a ramené des donnuts…C’est bon les donnuts. Faut savoir ce qui est important dans la vie. Si t’en veux sert toi….

Je pose le sachet sur le lit.

- Juste…fais gaffe d’en prendre un sans toucher les autres, je ne supporte pas qu’on touche ma nourriture. C’est..maladif.

Un nouveau message, cette « conversation » me surprend et finalement commence à me divertir.

* Rien à comprendre... la scarification..... ma tête ne tourne vraiment plus rond... Fait longtemps qu'j'ai abandonné...... très longtemps.... *

Je lève un sourcil d’incompréhension.

- Comprendre ? Ahhhh ! La scari !....Bah….à mes yeux c’est une connerie doublée d’une lâcheté, tu te punies toute seule pour des fautes dont tu n’es pas responsable. S’inventer des raisons de souffrir, faut vraiment n’avoir rien d’autre à foutre d’utile de sa vie….Ou alors c’est sexuel. Un truc sado-maso…Je te préviens, je suis Hé-té-ro !!! Vu ?! C’est pas parce que ma mère aime les femmes que moi aussi ! Et puis j’aime les trucs normaux et j’ai un copain. UN pas une, ok ?

* M'en fou des gens... se charcuter le bras... ça change le mal de place pendant un instant... C'est tout.. J'suis pas une survivante... J'me suis jamais relever... *

Mon expression se fait plus grave alors qu’un rictus se dessine sur mes lèvres.

- Typique….j’veux pas te blesser mais tu t’l’as joue Ariella, t’y connais pas grand-chose en douleur…Tu joues la « malheureuse » ? Tu m’fais penser à ses gothiques qui se maquillent comme des épouvantais et geignent des I love Satan en écoutant d’la merde…C’est un « style », un genre qu’on se donne pour que les autres s’intéresse à toi…ça fait pitié. J’te prend pas en pitié, moi. C’est à toi qu’je parle pas à ton « personnage »…faut grandir !

C’était sévère mais juste. Elle jouait un rôle à mes yeux, un rôle que je n’acceptais pas et je ne lui montrerais aucune connivence ni pitié, non pas par méchanceté mais parce que j’étais sincère avec elle.


* Tu..... veux vraiment l'apprendre?... M'aider?... S'rais cool.... on.. repart à zéro?.... Et je t'en pris... c'est Steel... J'supporte plus mon... nom... *

- Quoi ? le langage des signes ? Ben oui…pourquoi tu crois que j’te l’ai dit sinon. Et puis ca sera plus pratique quand il n’y aura pas de mur pour que tu joues à l’ardoise magique avec. Si tu arrêtes ton cinoche de petite fille traumatisée, oui on repart à zéro…Steel ça reste un truc de merde. J’aime pas…T’es rousse, t’as un arc…Mérida ? ça te va ? Faudra t’acheter une robe bleu foncé et boucler tes cheveux…ça peut le faire. On va t’filer des médocs pour soigner cette grosse déprime et ça ira mieux.

- Non. Ce n’est pas une dépression.


La voix me fit tourner la tête, elle se tenait là dans l’embrasure de la porte, le visage fermé, le ton de sa voix m’avait alarmé. Caitlyn la regardait avec une certaine tristesse.

- Je suis au Ministère de la justice, j’ai demandé des infos, j’ai vu ton dossier d’immigration jeune fille. Tu n’as ni parents, ni référents, tu as le statut de pupille de l’Etat. Tu ne devrais pas être ici, pas sans un encadrement et un suivi. Tu as été admise « sous conditions ».

Je me redressais et la regardais complétement perplexe. J’étais moi aussi une Ex Pupille de l’Etat avant d’être adoptée par Cait. Cette notion signifiait la disparition brutale des parents. Les pièces du puzzle s’assemblaient dans mon esprit.

- Tu devrais sortir, Jade. Je dois m’expliquer avec elle.
- Maman…elle est cool, j’veux dire…même si elle n’a personne…on peut..
- Jade.

Je me retournais vers Ariella, une expression de tristesse sur le visage.

- C’est Ultimate, hein ? C’est ça ? Putain….tu pouvais pas me le dire, petite idiote …
- Jade c’est entre elle et moi.
- NON….

Elle me dévisage un instant, elle connait ce regard et ce souffle rauque, je ne partirai pas, pas maintenant que je comprends ses mots sur le mur d’il y a peu, cette fois, j’avais complétement tort, Ariella ne joue pas, nous avons plus de points commun qu’elle le pense, Ariella Miller vient définitivement de pousser la porte de mon monde, elle existe à mes yeux. Caitlyn soupire et reporte son attention sur la jeune fille.

- Bien. Autant aller au plus pressé.
Ariella, Jade n’est pas ma fille biologique, ce n’est pas compliqué à deviner mais je suis sa famille. Elle a survécu à l’assaut du Big Day, c’est une survivante qui comme toi à tout perdu…et a traversé les mêmes épreuves pour se reconstruire et a connu des problèmes…similaires, c’est pour ça que je tolère sa présence dans cette pièce et que je vais me fier à son avis. Ce que tu as déclaré à la douane… tu risques d’être renvoyée séance tenante à la frontière pour « instabilité pouvant être dangereuse pour toi ou un tiers » puisque tu n’as pas de famille ici, c’est ce qui est consigné sur ta fiche d’entrée et une équipe de la X force est en route, je les avais appelé. Y’aura un agent Psy, pas la peine d’être devin pour deviner ce qui va se passer. On n’a peu de temps. Jade ? Est-ce que je dois ou pas ? A toi de me dire.

Elle me regarde avec un sérieux déconcertant mais je sais déjà où elle veut en venir.

- …Fais le, lui répondis-je
- Tu mesures ce que ça implique ? Pour nous…pour toi ?
- Maman, fais le. J’l’ai dit, elle est cool.

Elle baisse la tête avec un sourire fantomatique avant de reporter son attention sur Ariella.

- Il n’existe qu’une procédure pour éviter cela. On doit se mettre d’accord avant que l’agent psy n’arrive, il ne peut pas fouiller dans ma tête à cause de mes pouvoirs mais il fouillera dans la tienne et tu le laisseras faire. Tu ne lui cacheras pas cet incident, tu lui diras que tu veux être aidé et mise sous tutelle.
Si tu as un tuteur référent à New Heaven qui se porte garant et prend en charge la surveillance de tes soins, tu peux éviter d’être refoulée surtout si ce tuteur jouit d’une grande notoriété. Veux-tu être ma pupille ? Désolée de te sortir ça comme ça mais on n’a pas vraiment le temps de trouver autre chose pour te sortir de là. Jade a ta confiance…tu as la mienne.

Je continuais de pleurer à chaude larmes contre Caitlyn, la serrant toujours plus fort contre moi. Je trouvais la présence de la femme rassurante mais en même temps j'étais complètement terrifié. Pourquoi les avait-elle appelé? Étais-je en train de me tromper à son sujet? Je n,aurais peut-être pas du lui faire si vite confiance mais... je... non, j'avais bien fait de lui faire confiance. Je me blottis d'avantage contre elle lorsque la mutante m'avais dit tout bas qu'ils arrivaient. Non... je ne voulais pas qu'ils viennent.. j'étais bien juste avec Jade et Caitlyn... Comment je pouvais rester calme? Comment le rester quand je savais qu'il allait être dans ma tête? Tout ça.. je n'y était pas habitué... Lorsque les agents entrent dans la pièce moi j'étais resté collé contre Caitlyn les observants du coin de l’œil. Je ressemblais carrément à un petit animal effrayé qui asseyait désespérément d,aller se réfugié la ou il se sentais en sécurité. Alors qu'ils parlaient avec la mutante rousse, moi je n'avais pas bougé d'un centimètre. J'étais resté parfaitement immobile alors que mon corps avait commencé à être parcourue par de léger tremblement. J'avais fini par croiser mes bras contre mon corps, dans une position purement de protection, sans arrêter de pleurer. J'écoutais en silence l'échange alors que j'observais en alternance les deux agents et Caitlyn. Pourquoi ils l'appelaient Commodore? À cause qu,elle est une Ex X-Women? Quoi? Le dire à haute voix? Mais.... je..... je.... je..... je.... non.... Je.. J'en suis incapable... pas avec autant de gens autour de moi, pas avec ces agents que je ne connaissais pas et qui m'effrayais terriblement. Ma respiration s’accélérait sans que j'en ai le moindre contrôle, je n'arrivais même pas à ouvrir le bouche tellement que j'avais peur.

- S’il te plait, confirme que c’est ce que tu veux ma belle, et nous en aurons fini avec tout ça.

Mon attention était complètement sur Caitlyn, je ne savais plus quoi dire n'y comment je devais réagir. Je m'étais reculé d'un pas alors que je m'étais recoquillé un peu plus sur moi même. J'aimerais tant parler, faciliter le tout, mais.. mon blocage.... je.. Je n'y arrivais pas... Pourquoi je ne pouvais pas juste signer ma réponse? Pourquoi je devais parler? Putain, c'est un agent Psy elle devait bien savoir pour mon blocage? La, présentement, j'avais juste envie de me rouler en boule et d'aller me cacher dans un coin loin de ces deux agents. Je paniquais, littéralement, alors que mon pouvoir commençais à se manifester légèrement sur ma peau. Je m'étais reculé encore de quelque pas alors que je paniquais d'autant plus. J'avais finis par décroiser les bras pendant un instant, assez longtemps pour pouvoir signer dans des gestes rapides, tremblants mais secs.

* Pourquoi tu les avais appelé? T'a tout géré! Pourquoi je dois parler? Je peux pas..... Je... Je.... Je... *

Ma respiration devint plus rapide voir saccadé alors que je ramenais mes bras vers moi. L'une de mes mains vint se poser contre ma tempe alors que mon regard divaguait vers le sol. J'étais crispé, tendue, alors que la manifestation de mon bio-métal contre le sol se fit présente. Dans ma panique, je cherchais à m'isoler du monde jusqu'à temps que je sente une main se poser sur moi. La main de jade contre la mienne me fit sursauter, je ne l'avais pas entendue bouger n'y s'approcher. Mon bio-métal se manifestait d'avantage contre le sol, alentour de moi, mais c,était trop faible pour être alarmant alors que mon regard se posait sur la jeune mutante. Ma main vins s'agripper à la sienne alors que je la serrais au travers de mes tremblements qui était maintenant plus que perceptible.

Bon sang parle!T'imagine ce qui vas arriver si tu ne le fait pas? Ce qui vas nous arriver?
Je... je...... Je....
Putain, pousse toi, je m'en charge!
N... N.... non....

Je me sens dériver voir carrément reléguer au second plan. Les sons alentours de moi devinrent graduellement étouffé alors que les battements de mon cœur se firent plus fort. Physiquement, je me met à fixer un point dans le vide alors que mon iris de couleur grise se recouvrait d'une couche de métal la rendant complètement argenté. J'inspire brusquement, comme si je sortais d'un mauvais rêve, alors que je me redressais pour être complètement droite. Je n'avais pas à proprement parler le syndrome d'une double personnalité. Mon cas était quelque peux à part si je pouvais me le permettre. Oui, on pouvais dire que j'avais deux types personnalités mais il s’agissait plutôt d'une fragmentation en deux de ma propre personnalité pour me protéger. Je ne soufrais pas de perte de mémoire et je restais parfaitement consciente de ce qui se passais. Lune étant plus forte que l'autre, la deuxième ressortait seulement en cas de besoins lorsque je n'arrivais pas à faire face à une situation ou à régler un problème. Bien sur, la colère, la douleur et la non prise de mes médicaments pouvaient affecter le tout mais en générale j'étais réellement plutôt stable. J'étais quand même comme ça depuis ce maudit jour ou j'ai tout perdue...

Arrête... Fait pas de connerie... ça pourrait signer notre expulsion malgré tout...
Je gère, c'est toujours moi qui gère quand t'est pas capable. Fait moi confiance pour ce coup.

J'ai arrêté de trembler, je tenais toujours la main de Silent même si ma poigne était devenue plus ferme. Mon regard est devenue froid et calculateur alors qu'il revenait se poser sur les deux agents. Une énergie différente s’émanait de moi, quelque chose de plus fort, de plus adulte et qui était loin d'être effrayé. Je garde le silence pendant un instant, cela faisait un bon moment que je ne m'étais pas sentie comme cela et que... Cette partie de moi n'était pas ressortie. J'étais concentré sur les deux agents, les analysant un peu, avant de finalement ouvrir la bouche pour parler. Ma voix semblait toujours aussi éteinte, morte et enroué mais elle n'était pas faible bien au contraire.

- C.. C'est ce que je veux....

Ma façon de parler et mon ton détonne carrément avec ce que Caitlyn avait put entendre. C'était directe et claire. Allait-elle s'en rendre compte? J'ai très envie d'envoyer chier les deux agents et de leurs dire de me foutre la paix. Mais je ne le fait pas, je ne peux pas me permettre de mettre la petite dans le pétrin ni de risquer notre renvois à cause de cela. J'avais beau aimer la faire chier, pour la faire bouger un peu, j'avais tout de même les mêmes espoirs et craintes qu'elle. Et puis... après tout.... Moi aussi j,avais aimé pouvoir toucher cette petite lueur d’espoir. Mon regard se pose finalement sur Caitlyn, pour l'observer, alors que j'ajoutais toujours sur le même ton:

- Je veux devenir la pupille de Caitlyn, c'est assez claire maintenant?

Malgré moi, j'avais été un peu sec alors que j'étais carrément sur le défensive. Je n'avais certainement pas envie que la situation s'éternise ou qu'elle dérape. Mon pouvoir avait arrêté de se manifester au moment même ou j'avais changé et ce malgré une légère couche de métal qui était resté sur mes jointures.

Rend moi la place... je t'en pris... Il vont s'en rendre compte... Putain que j'aurais du tout de suite aller prendre mes médocs...
Roh, relaxe... et puis trop tard avec le machin Psy... Je gère je te dit.

Ma mère est un monument.

J’ai souvent tendance à l’oublier mais c’est dans des moments comme celui-là où elle déploie toute son autorité que je m’en rends compte. Je n’irai pas jusqu’à dire que sans elle cette cité n’existerait pas puisque personne n’est à mon point de vue irremplaçable mais Caitlyn Oldfield fut une X men solide et impitoyable lors des temps difficiles et sa droiture et son charisme lui sont restés même si c’est à présent Grand-mère qui fait toujours frémir de peur les cadets et les agents, la puissance de Fuzzy n’est pas à discuter et les agents présents se chient dessus littéralement lorsqu’elle hausse un petit peu le ton et que son discours se fait plus mordant. J’ai grandi dans l’ombre de cette légende et se fut des plus agréable. Je sais combien se fut difficile pour ma sœur qui suivait ses pas, mais moi je n’ai jamais eu cet objectif, le combat ne m’intéresse pas, je veux juste être la meilleure et la plus douée et à mes yeux, je le suis sans aucun doute. La « protection » d’une légende impose le respect, être « la fille de » ne m’a jamais de problème ni d’éthique, ni de principe : c’est un avantage dont j’ai su tiré parti.

Un léger sourire de satisfaction vint poindre sur mes lèvres lorsque je la vois « expédier » l’affaire comme elle sait le faire, mes dons pour le décryptage comportementaliste me permet d’observer combien sa détermination est déjà établit, sa stature droite, sa posture de défenseur est sans appel, elle se comporte déjà comme une mère pour elle et la protège. Je n’ai pas à être jalouse de ce fait, au contraire, c’est une bonne chose pour tous. Aislinn ne jouira plus du droit du sang et sera isolée, je ne serais plus « la petite dernière », j’aurai ENFIN quelqu’un sur qui assoir une autorité de fratrie….et Cait peut-être nous reviendra plus maternelle, plus…comment dire…« au monde » et pas ce fantôme indifférent qu’elle est parfois. Pour tout dire, je me fiche royalement de savoir ce qu’en pense Ariella et si elle réalise bien qu’elle a entamé un processus d’affiliation aux Oldfield qui pourrait l’amener à devenir notre sœur, c’est trop tôt pour qu’elle le comprenne et je n’ai pas réellement d’affection pour elle, juste une sorte d’intérêt curieux. Pour être sincère, c’est comme si maman nous avait ramené un animal de compagnie, dans un premier temps c’est excitant et ça change tout.
La question est posée à Ariella et je croise les bras en attendant qu’on en finisse mais la suite…s’avère pertinente et fortement inquiétante.
Sa réponse est cinglante après ce qu’il me semble être une véritable torture mentale.
Ce n’est pas son ton, pas sa personnalité, c’est autre chose. Quelque chose qui me plait tout autant que sa naiveté mais c’est quelque chose de dangereux. Mère l’observe longuement, elle aussi le comprend. C’est de la schizophrénie, Ari aurait-elle développé une sorte de double personnalité dans son trauma ? Peut-être oui. Il est trop tôt pour dresser une analyse psychiatrique de son état mais son mental semble être plus sévèrement atteint qu’on ne le pensait. Elle ne la quitte pas des yeux, se désintéressant totalement des agents, elle la jauge comme une combattante, il est terrible ce regard, je le connais parfaitement, elle le portait sur moi quand je faisais une crise par le passé.

- Vous avez votre réponse. Disposez.

Ses mots sont cinglants mais dit sur un ton distant alors qu’elle ne quitte plus des yeux la jeune fille tremblante.

- Madame, j’aimerai m’entretenir avec vous avant de partir, commence l’agent Psy, je connais bien sur déjà le sujet de l’entretien, Ari n’est pas seule dans sa tête, c’est certain.

Cait se tourne vers elle et la foudroie du regard.

- J’ai des yeux et des oreilles, j’ai vu ce qu’il y avait à voir et entendre. Si vous voulez partager vos conclusions, cela attendra plus tard. Partez !

Ils ne demandent pas leur reste et s’inclinent avec respect alors que je leur adresse un sourire crétin en faisant au revoir de la main. Quoi ? Peste ? Oui complètement. Le silence tombe sur nous alors que Cait semble réfléchir.

- Jade ? Tu veux bien sortir ?

Je renifle avec un certain mépris avant de bailler en détendant les bras.

- Non. Je reste, Ca concerne la famille. Tu m’as dit toi-même que la règle principale de cette famille était de ne pas avoir de secrets les uns pour les autres…Et puis moi aussi j’ai des yeux et des oreilles et MOI aussi je suis une Oldfield et je peux te faire les gros yeux. Mérida est chtarbée ? et après ? Aislinn est une dilettante bagarreuse chronique et moi un génie asociale…et toi tu adores gronder les cadets pour te sentir encore vivante. On est adulte, on cause entre adulte, m’man….

Son regard accroche le mien et j’y sens tout l’amusement et la fierté qu’elle me porte.

- Tu as grandi trop vite comme la mauvaise herbe….ne devient jamais adulte, c’est de la merde ma fille…

Son attention se reporte sur Ariella, elle l’observe avec douceur avant de s’agenouiller doucement et de lui prendre les mains.

- Mérida, hein ? C’est les cheveux et l’arc….hum ? J’ai cru comprendre que tu n’aimais pas ton prénom ? Pourtant c’est celui que t’ont donné tes parents, même si ils sont morts….c’est le tien, c’est ton héritage, le seul qui reste de leur passage sur ce monde, ils n’ont pas fait expres de mourir, tu les enterres deux fois en refusant ton prénom mais je comprends….il te faudra plus de temps. Ari ? ça t’irait ?
Ecoute Ari…Ce que tu es, qu’importe qui commande dans ta tête, je vous accepte tous dans cette famille, je ne rejette personne mais je veux être clair. Je vous fais confiance en vous acceptant et j’offre mon temps et ma protection. Mon amour aussi, ça ne va pas sans. Mais une chose doit être comprise : pas de mensonge, pas de traitrise chez moi. Et surtout pas de violence dans cette famille, je ne le tolère pas, jamais tu ne lèveras la main sur mes enfants où je te jure que ça sera la première et dernière fois, je m’en chargerai. C’est MA famille, ce sont MES règles, et ma famille c’est que je possède de plus sacré. Nous nous soutenons et nous aimons malgré nos différences…Quant à elles, elles n’ont pas non plus intérêts à te chercher des noises non plus, ni Jade, ni Aislinn.

Je soupire et haussant les épaules.

- Comme si c’était mon genre…

Son regard me glace alors qu’elle se tourne.

- Comme si je ne te connaissais pas….Tu considéreras Ari comme ta sœur à présent et tu veilleras sur elle avec toute l’affection qui lui ai dû.
- Pfff…C’est à Aislinn que tu aurais dû dire ça, j’imagine sa tronche quand tu vas lui expliquer pour Mérida.
- Elle a d’autres chats à fouetter….
- D’autre chatte je pense d’après quelques rumeurs…huhuhu..

Elle se redresse et caresse le visage d’Ariella quelques instants.

- On va prendre soin de toi…Tu emménage avec nous ce soir, nous devons apprendre à nous connaitre en attendant qu’on trouve un appartement double en résidence où tu logeras avec Jade.
- - Heiiiiin ? Ah nonononon ! Je ne veux pas vivre avec quelqu’un moi ! L’INDEPENDANCE tout ça…tu te souviens ! C’était le but de cette chambre ! Et puis heuuu….elle est bruyante…et heu …nan ! J’suis pas d’accord !!!
- Paye ton appart toi-même en ce cas.
- Mais heuuuuu….putain d’journée d’merde….j’aurai mieux fait d’rester coucher…

J'avais finis par juste croiser les bras à mon tour contre ma poitrine, mon regard toujours poser sur Caitlyn. Le regard qu'elle avait sur moi... Le monument qu'elle semblait être... Elle ne me faisait pas peur, loin de la, en fait je la défiais un peu. J'ai toujours agis ainsi, rebelle et défiante, pour nous protéger. Je suis blasé un peu, je commence à taper du pied alors que je trouvais que les agents ne voulaient vraiment pas lâcher le morceau. Ils ont eus leurs réponse, qu'il foutent le camp maintenant. Je commence à m'énerver et dieu sait que mes colères peuvent être terribles.

C'est à cause de toi si ils ne partent pas...
Peut-être, mais je te rappelle que tu les aurais suivit si je ne serrais pas intervenue.
Tu vas tout faire foiré...
Mais nah, regard ils commencent à déguerpir.
Ouais mais tu te rend compte comment Cait a réagis? C'est pas le temps de faire ta baveuse et de défier l'autorité.
M'en fou, c'est moi qui contrôle, alors tu la ferme. Je suis occupé.

Je fais face à la situation avec un détachement aiguë, je fais comme si tout cela ne m'affectais pas alors que c'était tout le contraire. La petite avait peur et inévitablement moi aussi. Je repousse tout toujours pour me protéger alors que je commençais à observer avec nonchalance mes ongles. Je reste parfaitement silencieuse alors que les deux agents quittaient, finalement, et que Caitlyn semblait réfléchir. Je les écoutes parler entre mères et filles sans pour autant quitté du regard mes ongles. Je jette tout de même un regard noire vers Jade, oui je suis chtarbée mais je n'aimais pas pour autant me le faire dire. En fait, je détestais cela. C'est tellement mignon leurs relations que ça me donne envie de vomir. Non, mais sérieux.. Je roule les yeux vers le ciel en attente qu'elles terminent. Jalousie? Oui, parfaitement, je suis jalouse de leurs relations et de ce que Jade possède. Je continue de tout repousser, je cherche à m’isoler d'avantage, alors que la petite elle s'accrochait à ce qu'elle pouvait. Je sens qu'il y allait avoir du changement, j'agis comme si je n'en voulais pas mais au font j'en avais terriblement envie. Envie d'avoir une famille, envie de ne plus être seule, pouvoir compter sur quelqu'un et non juste sur moi même. Les médecins ont toujours dit que j'avais une double personnalité mais je ne ne le vois pas ainsi. Je suis une personne avec deux vision de vie et d'approche différente l'une avec un caractère plus explosive que l'autre. Mais au final, on a les même peurs, les mêmes espoirs, les même aspirations et les même passes temps. Malheureusement ma vision est faussé, cela fait si longtemps que j'étais prise avec cette maladie...  

Lorsque Caitlyn reporte son attention sur moi, mon regard se pose nonchalamment dans le siens. En prenant mes mains, elle peux parfaitement voir que j'ai deux réactions complètements différentes. La première, est de retirer brusquement ma main de la sienne alors que l'autre fait tout le contraire. La deuxième, prend doucement sa main tout en la serrant pour garder le contacte le plus longtemps possible. Je l'observe, contrairement à l'autre je me méfie un peu alors que je tique fortement lorsqu'elle parle de nos parents. Mon regard s'assombrit, toute la colère qui m'habite à ce sujet y est visible, mais je l'écoute parfaitement silencieuse.

T'a pas intérêt à piquer une crise de colère.
Elle sais pas à quel point ça fait mal. À quel point cela tourne toujours le couteau dans la blessure quand on parle d'eux.
J'sais, tu reste calme.. Je t'en pris...

Physiquement ma respiration c'était accéléré alors que j'avais brusquement levé le poing. Avant.... Avant de juste rester immobile... Et de tourner légèrement la tête sur le coter et de baisser doucement le dit poing comme si quelqu'un me parlait et me calmait. J'expire brusquement, refoulant toute ma tristesse au plus profond de mon être, alors que mon attention se reportait sur l'ex X-Women. Elle m'accepte? Malgré tout elle m'accepte? Autant que l'autre? Je.. c'est...

Avoue que c'est plaisant.
Ferme la.
Au fond on est pas si différentes.
J'ai besoins de personne.
Mais moi oui...

Malgré moi, la même fragilité que l'autre apparue dans mon regard alors que je devins légèrement plus douce dans mon attitude. Je vins doucement hocher de la tête c'est compris pas de mensonge et pas de traitrise. N'y de violence... Ça je ne peux rien promettre.. Si on me cherche on vas me trouver surtout si cela met en danger la petite. Ouais, elles n'ont pas intérêt à me chercher des noises. Je jette un coup d’œil vers Jade lorsqu'elle parle, rien ne me prouve que ce n'est pas son genre, mais en même temps je voulais faire confiance ou du moins la confiance que la gamine leurs portait commençait à m'affecter. D'autre chatte? Hein? Elle fait pas..? Roh et puis merde... J'ai pas envie de chercher à comprendre. Je laisse Caitlyn me caresser le visage, je me sens si fragile tout d'un coup, non je dois rester forte.

- On va prendre soin de toi…Tu emménage avec nous ce soir, nous devons apprendre à nous connaitre en attendant qu’on trouve un appartement double en résidence où tu logeras avec Jade.

Un petit sourire vins effleurer mes lèvres, un sourire si faible mais tout de même présent. Au finale je voulais, on voulait, vraiment qu'on s'occupe de nous... Par contre la double résidence... La réaction de Jade me pique carrément au vif.

- Parce que tu crois que ma journée est meilleur? Ma réplique est cinglante alors que je redevins un peu plus agressive. Putain de merde, ça ne me tente pas plus de me retrouver dans un appartement avec toi. J'suis peut-être bruyante mais toi t'a d'l'aire d'une s...

Ma voix se coupe, comme si je m'auto faisais taire, alors que je portais une main à mon crâne tout en détournant le regard. Je pousse une sorte de petit gémissement de douleur alors que je fermais les yeux comme prise d'un affreux mal de tête.

Je t'interdis de les insultées.
Putain, arrête, tu me fait chier.
Très drôle, si je t'arrête pas tu fais toujours des conneries. Tu sais pas quand t'arrêter avec ta grande gueule.
Tu fais vraiment chier, tu peux pas rester tranquille dans ton coin comme je le fait? Non, madame supporte pas quand c'est moi qui contrôle. Madame a trop peur que je la mette dans le pétrin mais quand c'est pour la sortir d'une situation la il n'y a pas de problème.
Rend moi la place.
Non, j'ai pas finis.

J'ouvre brusquement les yeux, mon regard n'avait toujours pas changé alors que j'observais Jade pendant un instant avent de détourner mon regard vers Caitlyn. J'expire doucement, retrouvant quelque peux mon calme alors que j'ajoutais:

- Ari, Mérida, j'en ai rien à foutre même si pour moi j'ai une préférence pour Shadow. C'est la petite qui n'arrive plus à supporter moindrement sont nom. Vous pouvez pas comprendre, vous savez pas tous ce que nous avons traversé n'y toute la douleur que cet.. héritage nous inflige....

Je me lève lentement, toujours droite, alors que je me dirigeais vers mon trench-coat pour sortir un petit flacon de médicament de la poche. Je me tourne vers les deux mutantes, croisant les bras tout en jouant avec le flacon, alors que j'ajoute toujours sur le même ton détaché:

- Tant que la petite est en sécurité, moi je ne ferrais rien. Pas de geste de violence, pas de crise de colère à moins qu'on m'y pousse. Tant qu'elle prend ses médicaments on est plutôt stable même si une crise peux toujours arriver. Votre aide est apprécié... mais vous ne me faite pas peur. JE nous ai toujours protéger depuis qu'ils sont six pied sous terre et je continuerais de la faire peu importe ce qui arrive. Vous avez des questions avant que la gamine revienne?

Jade était restée bouche bée tout du long alors que la gamine venait de nous faire son numéro. Testait-elle déjà les limites ? Je pense que oui comme je pense qu’elle ne sait absolument pas qui nous sommes et de quoi nous sommes capables dans cette famille. Mon instinct ne m’avait pas trompé, cette fille avait du potentiel et était exceptionnelle à défaut d’être complexe, car tout ce qu’elle me débitait comme âneries, je l’avais entendu un millier de fois. Mon silence ne présageait rien de bon et ça , ma cadette l’avait parfaitement compris.

- Sort…J’aimerai m’entretenir seule à seule avec notre protégée….

Le ton de ma voix était d’une dureté cinglante, un ton qu’elle connaissait parfaitement. Jade regarda un instant Ariella avec une sorte de tristesse avant de secouer la tête de dépit puis en soupirant se déplaça sans ajouter un mot vers la porte avant de la refermer derrière elle en jetant un nouveau regard implorant vers moi. De la peur, Jade connaissait mes colères, connaissait ma puissance et mon abnégation et savait surtout que si quelqu’un se montrait hostile envers ma famille, qu’importe ses membres, je l’écraserais comme une merde et sans état d’âme qu’il soit puissant ou comme Ariella, insignifiant face à elle.
Je continuais à la fixer un long moment à la manière d’un prédateur avant de lever bras vivement alors qu’il s’ourlait de micro décharges électriques et de projeter une impulsion contre le fauteuil du fond pour le faire glisser jusqu’au pied de la jeune fille dans un craquement sinistre.

- Maintenant assis.
Je ne te ferai pas de mal mais tu vas devoir écouter ce que j’ai à te dire…Tu connais Ultimate ? Oui….tu connais…Tout le monde connait de nom…mais as-tu vu la froideur de son regard, as-tu sentis son souffle sur ta nuque ? Sais-tu exactement le nombre de ses victimes ? Elles se comptent en millions…Sais-tu combien de personnes ont survécu à un affrontement direct au corps à corps avec ce monstre ? Deux. Deux seulement et tu as l’une des deux devant toi. Alors tes pseudos menaces, je t’assure qu’elles me sont complètement ridicules. Le temps de dire cette phrase, j’aurai pu me débarrasser de toi au moins de dix façons différentes et ça n’aurait dérangé personne dans cette ville. Ne t’avise JAMAIS, je dis bien JAMAIS de me provoquer de la sorte parce que moi aussi je suis un monstre à ma manière, et je ne connais pas la pitié pour ceux qui menacent mes proches, AUCUNE. Ma seule limite est l’amour que je porte, ne te rend pas détestable car pour l’instant si mon cœur est enclin à t’accepter, je ne t’aime pas pour autant et donc tu n’es pas en sécurité, ni l’abri de ma colère. Shadow, ne piétine pas ce que je sème et accepte le !

Alors maintenant assis toi, et nous discuterons. Je m’en tape de tes grands airs, de tes manières et de ton cinéma, je suis là pour VOUS aider ! Il faudra que tu te mettes ça dans le crane, pas pour l’aider seulement elle mais TOI aussi. Parce que tu m’intéresse tout autant qu’elle.
ASSIS !!!!

L’ordre est impératif et la pièce entière semble craquer sous son intonation, c’est à ce moment précis qu’elle remarquera que l’air s’est chargé d’électricité et que l’éclairage devient plus aveuglant , toute la pièce est saturé entièrement de décharges électrique manifestation d’une puissance monstrueuse qui émane de moi en contradiction totale avec mon attitude ferme et posée. Ce n’est pas de l’intimidation, je lui montre seulement ce que je contiens habituellement, ma vraie nature. Peu de personne l’ont vu, très peut y ont survécu, je laisse les ondes de ma puissance déborder de mon contrôle afin qu’elle prenne conscience de l’être d’exception que je suis, sans doute l’être le plus puissant qu’elle ait pu croiser dans sa jeune existence.

Mon expression se veut des plus sérieuses alors que je la toise de ma petite stature mais de ma force incontestable et oppressante.

- Shadow. Puisque c’est ainsi que tu te dénommes. Laisse-moi te donner ta première leçon, tu penses peut-être que tu t’en fiches, de moi…tout ça, cette ville….ca importe peu. Tu penses peut-être que TU te suffis pour préserver ce que tu es. Tu te trompes. Tu as AUTANT besoin d’affection et d’attention que Ariella et pour cause, tu ES Ariella. Tu ne l’as pas « protégée » comme tu dis, ou peut être jadis…A présent, tu lui gardes la tête sous l’eau parce que nous savons toutes les deux que sans « ton aide », tu deviens inutile et tu n’as plus de raison d’exister. Pourtant, tu existes, je le reconnais : reste à savoir ce que tu veux devenir car je te parle d'avenir !
TU dis que nous mésestimons vos souffrances, et tu as raison, mais toi, tu ne SAIS absolument pas A QUI tu t’adresses, ni ce que Jade ou moi avons traversé ! Ce qui compte n’est pas notre degré de souffrance mais COMMENT nous avons réussi à passer outre, comment nous sommes parvenus à avancer. Qu’as-tu fait toi, pour Ari ? RIEN d’autre que la maintenir dans ses peurs et ses doutes pour créer un besoin parce que c’est toi qui a le plus peur de vous deux ! TOI ET PERSONNE D’AUTRE ! Oui tu l’as aidé à survivre, tu es une battante, une combattante, je sais voir ses choses…mais l’amour…apprendre à vivre plutôt que de survivre, ça te terrifie comme une enfant. C’est ton choix, certes mais tu n'as pas à être seule, ni Ariella.
Parce que un jour, tout ce que tu gagneras c’est que Ari te détestera et au fond SE DETESTERA ! Elle finira par se tuer et te tuer, ni plus ni moins….n’est-ce pas déjà à quoi tu la pousse en la laissant se faire du mal ? Pourquoi ne la protège tu pas dans ces moment-là ? Tu penses qu’échouer à deux c’est plus simple que d’échouer seule ! Tu es une lâche de t'en prendre à elle ainsi, tu ne vaux pas mieux qu'elle, tu ne lui ai pas supérieure, tu ES elle !
Si tu ne m’écoutes pas, si tu refuses de nous faire confiance, dans un an au pire tu seras morte, au mieux internée en HP !

C'est pourquoi je t’offre une autre solution, Shadow, fis toi à moi. Laisse-moi vous protéger toutes les deux, laisse-moi t’apprendre à être plus forte, a devenir une battante capable de me tenir tête car pour l’instant tu n’as pas plus d’importance qu’un moucheron à mes yeux ! Laisse-moi être ton mentor et mettre ta fougue au service d’autre chose que ta misérable capacité à geindre et repousser toute chose autour toi , laisse-moi t’apprendre à construire comme j’apprendrais à Ari à aimer.
Toi aussi tu y trouveras ton compte et tu ne seras plus seule et tu seras toi aussi sous ma protection.

Ceci est un ultimatum.
Fais-moi confiance ou vas t’en mais si tu pars….c’est Ariella que tu sacrifie et c’est à ton avenir que tu tournes le dos. Tu auras réussis à gâcher vos deux vies, toi et TOI SEULE.

Je lui tends une main chargé d’une boule d’énergie pure aveuglante.

- Si tu as foi en ce que je dis, foi que ce que je dis n’est que pour ton bien…prends cette main, n’aie pas peur, mon énergie ne brule pas ceux qui ont confiance en moi et ont mon affection.
Ari a fait son choix, c’est à ton tour Shadow de le faire.
Je suis prête à t’accepter comme ma protégée et je t’enseignerai la VRAIE force, pas celle de l’apparence, je m'engage à t'aimer comme mes filles à condition que la réciproque existe et que respecte cette famille et ses membres comme ils te respecteront eux.

FAIS TON CHOIX OU DÉGAGE, MÉRITE CE QUE J'OFFRE, MONTRE MOI QUE TU VEUX UN AVENIR !!!

Silence... Un silence c'est n'est jamais bon... Mes bras se serrent légèrement contre ma poitrine alors que je ne quittais plus Caitlyn du regard.

- Sort…J’aimerai m’entretenir seule à seule avec notre protégée….

Je jette un petit coup d’œil vers Jade mais mon attitude ne change pas pour autant, pas pour l'instant. Je ne sais pas ce dont elle est capable, je ne la connais pas, alors je restais parfaitement immobile et légèrement défiante. Je n'avais pas peur mais je sentais que j'allais bientôt le regretter... Mon corps se crispe alors que je continue de l'observer, je suis à nouveau sur la défensive. Le craquement sinistre du fauteuil me fait sursauter mais je ne bouge pas plus. Je sens la peur me gagner petit à petit mais je ne veux pas la laisser paraître. Putain.... de... merde... Pas me faire de mal? C'est pas l’impression que j'ai la, présentement, mais je l'écoute tout de même. Je l'écoute avec attention, tiquant lorsqu'elle parle d'Ultimate, oui je le connais. Mais à part cela, non je ne connaissais rien pas même sons souffle n'y son regard froid n'y qui l'a affronté et le nombre de gens qui en sont mort. Je ne sais plus trop comment réagir alors je réagissais comme je l'avais toujours fais. Détaché, sur la défensive, provocante même si... même si je me rendais bien compte qu'elle est bien plus forte que moi et que la provoquer ainsi n'est pas la bonne chose à faire. Je ne veux rien laisser paraître mais au fond,,, au fond de moi je suis morte de trouille. Je suis... je suis rien en fais...

- ASSIS !!!!

Je baisse finalement le regard, déposant le flacon au coter de mon trench-coat, avant de me déplacer vers le fauteuil pour m'y asseoir. Shit... je me rend compte de toute la puissance qui s'émane d'elle, une puissance que je n'avais jamais croisé encore et que l'air est carrément chargé d'électricité. Je me mets à taper du pied, dans un geste nerveux, alors que mes deux bras se posaient sur les accoudoirs. Je me sens oppressé... je n'aime pas ça.... mais je l'avais tellement cherché.... Lorsqu'elle reprend la parole, mon regard se lève vers elle mais je ne le regard plus aussi directement. Putain... Je commence à trembler, depuis quand? c'est pas moi qui tremble d'habitude... je fais légèrement non de la tête, j'ai pas besoins d'affection... je... j'ai.... Je tique.. je me crispe.. je refuse de voir qu'elle avait raison.. Si je la protège.... elle a besoins de moi... elle.. elle...

- Qu’as-tu fait toi, pour Ari ? RIEN d’autre que la maintenir dans ses peurs et ses doutes pour créer un besoin parce que c’est toi qui a le plus peur de vous deux ! TOI ET PERSONNE D’AUTRE ! Oui tu l’as aidé à survivre, tu es une battante, une combattante, je sais voir ses choses…mais l’amour…apprendre à vivre plutôt que de survivre, ça te terrifie comme une enfant.

Je bouge sur ma chaise, respirant rapidement alors que je détournais le regard vers les sol. Je fais toujours non de la tête, le corps crispé en entier, non je ne savais pas ce qu'elles avaient vécue et traversé. Je ne savais pas comment elles s'en étaient sortie. Mais je n'ai pas peur! Je refusais de l'accepter.. Je ne suis pas une enfant... rien me terrifie... nah.. elle ne peux pas me détester... rien de ce qu'elle dit ne vas arriver. C'est pas vrais. C'est... je... et si je voulais mourir? Elle avait pensé à ça? Si je ne fais rien c'est peut-être parce que j'en ai marre de souffrir!?

Mais qu'a tu fait?
Pas de réponse
Shadow?
Toujours pas de réponse
Shadow, répond moi!!!??
C'est pas le moment...
Oui c'est le moment! Tu te rend compte que TU gâche toujours tout? TU détruit toujours mes chances!
C'est... C'est... pas vrais...
Si c'est vrais, devine pourquoi je te laisse jamais faire!!! Putain, c'est encore de TA faute! TOUT ÇA C'EST DE TA FAUTE! COMME TOUJOURS!!

Je secoue brusquement de la tête, la faisant se taire du même coup, alors que mon regard revenait se poser sur Caitlyn. Mes mains se crispent encore plus contre les accoudoirs du fauteuil alors que j’encaisse chaque paroles prononcé de l'ex X-Women. J'ai envie de répliquer, de lui crier après et de laisser exploser ma colère, ma tristesse. J'avais envie de laisser exploser mon pouvoir au lieux de le contenir et de me forcer à garder le contrôle. Je la fixe maintenant, de mon regard colérique mais légèrement incertain face à cette puissance insoupçonné, alors que mon bio-métal se déployait par réflexe par vague contre ma peau. Je respirais encore plus rapidement alors que j'essayais de garder mon sang froid face à cette vérité cinglante et tranchante. Ho.. oui je sais qu'elle a raison... mais jamais je ne l’avouerais.... J'ai des spasmes nerveux, je vais péter un câble si elle continue... Si elle savais.. j'ai déjà été dans un HP... Je nous revoyais étendue dans la salle d’isolement.. la gamine qui souffrait encore et encore à cause de moi... Putain.. fait chier.. elle vas se taire? Elle vas arrêter de me dire mes quatre vérités? Je ne regard plus tout à fait Caitlyn mais je l'entend.. ho oui, je continue à l'écouter et puis je ne fait pas le poids si je décide de me laisser aller et d'exploser dans ma colère. Une autre solution? À quoi bon? À quoi bon apprendre à se battre quand je suis si faible? Quand je ne suis rien comparer à elle? Je suis loin d'être forte... je suis loin d'être comme je le pense.. comme je laisse paraître... je me crispe d'avantage...

- Fais-moi confiance ou vas t’en mais si tu pars….c’est Ariella que tu sacrifie et c’est à ton avenir que tu tournes le dos. Tu auras réussis à gâcher vos deux vies, toi et TOI SEULE.

Je bouge brusquement la tête, posant mon regard sur Caitlynn tout en revenant à la réalité. Je suis toujours crispé mais mon bio-métal avait finit par arrêter de se manifester sur ma peau. Je suis aveuglé par la boule d'énergie pure mais mon regard tente tout de même d'observer la boule d'énergie autant par crainte que par curiosité. J'observe cet étrange énergie électrique pendant un instant avant de revenir poser mon regard dans celui de Caitlynn. Et si il était temps de changer? D'essayer de changer? De suivre la volonté de la gamine? De l'aider comme je devrais le faire au lieux de la maintenir dans ces peurs? Fait pas ta lâche... fait le pour elle... pour une fois... Je peux vraiment lui faire confiance? Et si c'est la petite qui avait raison sur ce coup? Si c'est moi qui devais suivre pour une fois?

- Ari a fait son choix, c’est à ton tour Shadow de le faire.
Je suis prête à t’accepter comme ma protégée et je t’enseignerai la VRAIE force, pas celle de l’apparence, je m'engage à t'aimer comme mes filles à condition que la réciproque existe et que respecte cette famille et ses membres comme ils te respecteront eux.
FAIS TON CHOIX OU DÉGAGE, MÉRITE CE QUE J'OFFRE, MONTRE MOI QUE TU VEUX UN AVENIR !!!

Je vins avaler avec difficulté ma salive, mon regard était devenue si fragile malgré mes tremblements au travers de mon corps tendue. Je détourne le regard, fermant les yeux pendant un instant, alors que je me forçais à me détendre un peu. Je décrispe mes mains, me forçant à les ouvrir pour lâcher les accoudoirs. Je... je veux un avenir... pour nous... mais j'avais si peur. Peur du changement. Peur de me tromper. Peur de disparaître définitivement dans l'ombre de la petite en ne servant plus à rien... Mon regard revint sur la mutante, avec respect cette fois, alors que toute cette fragilité était maintenant visible dans mon regard. Je me lève brusquement, après un moment de silence, avant de franchir la distance qui me séparais de Caitlyn. Je prend sa main remplit d'énergie pur sans quitter son regard du miens et sans aucune hésitation. J'avais fait mon choix il ne restais plus qu'à voir si elle avait dit la vérité et si elle tenait sa promesse.

Je l’observais avec attention, ce que je faisais ne me plaisais pas mais était nécessaire. Je détestais passer en force avec les âmes perdues mais de notre binôme du passé, j’étais celle qui frappait et dont les mots étaient les plus blessants, Calie avait cette douceur et savait les rassurer, qu’aurait-elle dit alors ? Étais-je dans la bonne approche avec Ari ? La réponse affirmative me traversa l’âme comme un souffle murmuré au creux de l’oreille. Oui Calie savait parce qu’elle a toujours su, elle m’aiderait une fois de plus. Il me fallait l’accord de l’intégralité de Ariella et pas seulement d’une de ses personnalité parce qu’elle risquait de se dresser contre moi, contre nous ensuite. Il me fallait l’accord de cette partie d’elle-même qu’elle nommait Shadow, et si je l’obtenais, nous pourrions progresser d’autant plus vite.
Elle prend ma main, plongeant la sienne dans le maelstrom d’énergie et aussi tôt l’énergie glisse sur elle sans la blesser, l’enveloppe et se déploie comme une onde autour de son corps sans la blesser. Mon regard se teinte d’une nuance dorée alors que j’esquisse un demi-sourire entendu.

- N’aies pas peur…c’est mon pouvoir qui se déploie et t’accepte comme l’un des siens. Cette onde électrique est mortelle mais je peux…choisir de faire en sorte qu’elle épargne et englobe ceux que mon cœur a choisi d’épargner. Même après toutes ces années, c’est une chose dont j’ignore le mécanisme….Je sais simplement qu’elle ne fera pas de mal, je le sais, c’est tout….tu es en sécurité, tu es protégée…ce monde, Ari, Shadow…qu’importe…il ne vous affectera plus…Je m’y oppose.

Prenant sa main, je l’attire à moi pour l’enlacer alors que la fameuse ZPCE coule autour de nous comme un rideau lumineux. Posant mes mains sur ses épaules, j’attire son visage contre ma joue en un signe de tendresse en une étreinte maternelle puis je lui murmure.

- Je sais que c’est la première fois Shadow…je le sais bien, mais vois…vois toute ces choses qui sont juste à portée des doigts et que tu te refusais à prendre. Tu sais que j’ai raison et je sais que tu as peur, mais je suis là aussi, ma chérie, je suis là pour toi, toute la famille, ta famille sera là pour toi….et pour Ari. Il ne faut pas refuser l’émotion, parce que l’émotion c’EST la vie et qu’aujourd’hui pour la première fois de ton existence, tu viens de faire ton propre choix et il n’était ni la fuite, ni le combat ce qui conditionne l’acte de survivre, tu viens de faire tes premiers pas hors de la survie. Je suis fière de toi, vraiment. Tu ne vas pas « disparaitre » tu vas mettre ta force, ta fougue et ton courage au service d’autre chose, d’une chose constructive et je t’y aiderai.

Je lui caresse les cheveux, elle est bien plus grande que moi, c’est une belle jeune fille et elle deviendra forte comme toutes mes filles. Nous ne nous connaissons que depuis une petite heure mais je sens un lien déjà très fort entre nous comme si le destin m’avait conduit à elle, comme pour Jade, Aislinn s’est imposée à moi par le sang même si notre relation a été compliqué au départ, j’ai toujours le sentiment que c’est Calie qui m’a imposé Jade alors qu’elle mourrait. Mais Ariella, j’ai l’impression que ce choix est une acceptation de notre part à toute les deux, je sais que c’est imbécile, je sais que c’est faux parce qu’elle a cessé d’exister mais ces ondes d’affection qui me font trembler en la regardant, mes sens de mère qui se sont éveillés, tout cela vient bien de quelque part….Calie l’aurait voulu, j’en suis certaine.

- Tu as toujours cru que tes colères étaient incontrôlables, ce n’est pas le cas…J’ai fait beaucoup pour te provoquer tout à l’heure, comme j’ai fait beaucoup pour te terrifier. Tu n’as pas répondu à ces provocations, tu n’as pas laissé éclater ta colère parce que tu as compris qu’elle serait inutile face à moi. Ce n’est pas de la faiblesse, c’est de l’intelligence et du contrôle. La colère….je connais bien, c’est un carburateur fantastique, la rage est un autre problème, parce qu’elle se passe de tout raisonnement et toute logique. Tu es blessée et colérique mais pas enragée, ce n’est pas le cas des crises de ma petite Jade. Je vais peut-être beaucoup te demander Shadow mais….il faudra que tu veilles aussi sur Jade parce que si elle n’a pas fait de rechute depuis des mois, un crise de rage est toujours grave : elle devient une sorte d’animal sans raison et peut se faire du mal et faire du mal sans s’en rendre compte même à ses proches, elle n’en a plus conscience et n’a plus aucun contrôle, j’ai besoin de quelqu’un de fort, quelqu’un de confiance, quelqu’un de proche : tu seras celle-là. Ce n’est pas pour veiller sur toi que je vous demande d’habiter ensemble, c’est pour que vous veillez l’une sur l’autre. Mais ma fille est bien trop orgueilleuse et peste pour que je lui dise cela…

Je lui dépose un baiser sur le font en posant mais deux mains sur ses joues alors que la ZPCE s’estompe.

- Encore une petite chose….Je ne veux pas de « combat » pour savoir à qui je parle, vous m’êtes aussi précieuse l’une que l’autre, si je demande Ari, tu la laisseras s’exprimer et si je te demande toi, Shadow, Ari te laissera la place. Tu n’as pas à vivre dans l’ombre, ma puce, tu es tout aussi importante que celle que tu protégeais et que vous le vouliez ou non, vous formez un tout, l’une et l’autre, vous ne pouvez survivre l’une sans l’autre. Vous devez accepter cette réalité toutes les deux, jusqu’à ce que vous décidiez de….de devenir autre chose quand ça ira mieux…on est d’accord ?

Je devais avouer que je paniquais un peu, au plus profond de moi même, toute cette énergie qui coulait sur moi sans me faire le moindre mal était à la fois terrifiant et terriblement intriguant. Mon regard suit le déplacement de cette énergie pendant un instant alors qu'elle se déployait. Putain... J'ai bien fait de ne pas laisser aller ma colère... Je n'ose même pas imaginer ce que cette énergie électrique m’aurait fait comme dégât si je me serrais laisser allé surtout pas combiné à mon armure métallique. Mon regard revint rapidement dans celui de Caitlyn alors que je remarquais que son regard c'était teinté d'une couleur doré. C'est à cause de l'utilisation de son pouvoir? Peut-être... en fait je pense que c'est ça, ma mère avait sont regard qui changeait lorsqu'elle utilisait sont dons. J'eus tout de même un petit sourire alors que je l'écoute attentivement parler. Ne pas avoir peur? C'est facile à dire quand tu contrôle cette énergie... Que ce serrait-il passé si je me serrais trompé? Nah, je veux pas le savoir... même si je me doute de la réponse lorsque Caitlyn prononce le mot mortelle. Bref, l'important c'est que je ne me suis pas tromper et voir son pouvoir ainsi autour de nous me protégeant comme elle le dit me rassure et me confirme que j'ai fait le bon choix en lui faisant confiance. Lorsqu'elle m'attire à elle pour m'enlacer je fige, je bug, je me crispe un peu.. je.. je.. je ne savais pas comment réagir en fait. Je reste la, immobile, les bras le long du corps alors que je la laissais faire. Je la laisse m'attirer vers elle et placer mon visage proche de sa joue. C'est... Je... je fais quoi? Je ne peux pas rester les yeux grand ouvert et les bras pendant le long du corps. Si? Non?

Enlace la.
…
Allez.
…
Ça vas pas te tuer. Fait le...

Écoutant la mutante me parler dans un murmure, je bouge finalement les bras pour venir la prendre à mon tour dans mes bras. Mon geste était hésitant voir complètement timide. C'est étrange... C'est... C'est...

Agréable...? Réconfortant...?
.. oui... Ça me fait penser au souvenir de maman...

Une larme se met à rouler contre ma joue alors que mon étreinte se fit plus ferme. Putain que ça nous manquaient... ho oui, la je les voyais toutes ces choses que je refusais de voir auparavant. Je me rendais compte de tout ce que refusais de prendre par crainte. Voyait-elle à quel point que j'avais peur? je.. je crois que oui... C'est fou à quel point ce qu'elle me disait m'allait droit au cœur. Je.. je peux enfin faire confiance à quelqu'un... je ne peux m'empêcher de m'accrocher à ces paroles, elle est la pour moi, non, pour nous.

- Il ne faut pas refuser l’émotion, parce que l’émotion c’EST la vie et qu’aujourd’hui pour la première fois de ton existence, tu viens de faire ton propre choix et il n’était ni la fuite, ni le combat ce qui conditionne l’acte de survivre, tu viens de faire tes premiers pas hors de la survie. Je suis fière de toi, vraiment. Tu ne vas pas « disparaitre » tu vas mettre ta force, ta fougue et ton courage au service d’autre chose, d’une chose constructive et je t’y aiderai.

Une autre larme se met à rouler le long de ma joue alors que je commence à sangloter légèrement. Je n'ai pas l'habitude de toute cette affection n'y de tout ces contactes maternelles. J'ai craqué sous l'émotion mais putain que cela me faisais du bien. Elle avait raison, je le voyais bien maintenant. Je crois en ce qu'elle me dit, je voulais y croire et arrêter de tout repousser maintenant que j'y touchais. Alors que je resserrais encore un peu mon étreinte, je l'écoute parler alors qu’inconsciemment je profitais de chaque caresse maternelle qu'elle me faisait. Nous la connaissions depuis peu mais je sentais déjà un liens très fort entre nous et elle. Je ne peux l'expliquer mais il est la, je le sens, et je comprenais pourquoi le petite c'était si rapidement accroché à Caitlyn. Je veux qu'elle m'aide, au plus profond de moi même, je le veux. Pas de la faiblesse? Mais.. non... elle a raison. Je m'étais bien rendue compte que cela ne servais à rien de laisser éclater ma colère, pas contre elle.

- La colère….je connais bien, c’est un carburateur fantastique, la rage est un autre problème, parce qu’elle se passe de tout raisonnement et toute logique. Tu es blessée et colérique mais pas enragée.

J'ai l’impression qu'elle m'avais cerné en un regard... comment faisait-elle pour savoir quoi dire? Pour savoir que c'est vrais? J'ouvre le yeux, me demander quelque chose? Ha... moi? Pourquoi? Elle me fait confiance? Vraiment? Je... je suis étonné... très étonné. Elle me demande vraiment de veiller sur Jade? Je suis visiblement très surprise alors que je la laissais m'embrasser sur le front avant de poser ces mains contre mes joues. Je ne me rend pas tout à fait compte que la ZPCE s'estompe tellement que j'étais concentré sur la mutante. Mon regard est posé dans le siens alors que je ne savais plus trop quoi dire. Je ne savais plus comment je devais réagir en fais, je me sentais perdue face à cette situation.

- Encore une petite chose….Je ne veux pas de « combat » pour savoir à qui je parle, vous m’êtes aussi précieuse l’une que l’autre, si je demande Ari, tu la laisseras s’exprimer et si je te demande toi, Shadow, Ari te laissera la place. Tu n’as pas à vivre dans l’ombre, ma puce, tu es tout aussi importante que celle que tu protégeais et que vous le vouliez ou non, vous formez un tout, l’une et l’autre, vous ne pouvez survivre l’une sans l’autre. Vous devez accepter cette réalité toutes les deux, jusqu’à ce que vous décidiez de….de devenir autre chose quand ça ira mieux…on est d’accord ?

Je ne répond rien, pas tout de suite, alors que je sembles être quelque peu tombé dans la lune. Dans ma tête, j'avais l'impression qu'un film s'y déroulait. Moi et la gamine nous nous trouvions face à face séparé par une sorte de miroir. Moi du coter sombre, le regard calculateur au iris argenté dans le siens, et elle du coter lumineux au regard gris et terne dans le mien. Pas un mot n'est dit entre nous, pas un seul son, seul un lourd silence. On se regarde les yeux dans les yeux alors qu'elle bouge finalement la main, dans un geste lent, pour venir la poser contre la vitre. Elle me sourie, faiblement, appuyant un peu plus contre la parois alors que celle ci commençait à onduler légèrement. Moi, je n'ai pas bougé, je suis encore si incertaine et grugé par ma peur. Je réfléchis, le regard toujours dans le siens, étais-ce réallement la bonne chose à faire? Était-ce réellement le bon choix que j'avais fais? Je me recul d'un pas, puis d'un deuxième, prise d'une peur si soudaine. Non... arrête de fuir... Il est temps de faire face complètement au monde. Rapidement, je retourne en face du miroir déterminé à faire le grand saut alors que je posais ma main à l'endroit exacte ou était celle de l'autre Ari. Nous nous regardons toujours les yeux dans les yeux alors que chacune appuyaient de plus en plus fort contre la glace. Celle ci se met à onduler de plus en plus avant de commencer à craquer et à se fissurer. Puis, brusquement, elle éclate en un milliers d'éclats scintillants. Sans que je n'ai le temps de réagir, et à ma grande surprise à dire vrais, l'autre Ariella agrippe ma main avant de me tirer brusquement vers elle. Je trébuche un peu en traversant de l'autre coter alors que le miroir se reformait d'un coup derrière moi. Putain que j'ai peur... mais je me place tout de même à coter d'elle alors que ma main tenait toujours la sienne. Un premier pas est fait, il ne reste plus qu'à continuer sans reculer ou changer d’avis. Il est déjà trop tard de toute manière.

Physiquement, j'avais fini par fixer un point quelconque alors que je semblais complètement déconnecté de la réalité. Mon iris alterne carrément entre l'argent et le gris avant d'arrêter subitement de changer et de rester à moitié gris et à moitié argent. Je cligne des yeux, comme si je revenais à moi, alors que mon attention revenait complètement sur l'ex X-Woman. Je vins doucement hocher de la tête avant de dire d'une voix comme à moitié la mienne et celle de l'autre:

- D'accord... on.. on ne se battra plus... promis....

Mon regard redevint lentement argenté alors que j'inspirais rapidement avant de chanceler un peu. Wow... C'est nouveau ça... j'aime pas ça... Je me redresse, secouant un peu la tête, alors que je continue en tant que Shadow:

- Pourquoi vous voulez que je veille sur votre fille? Je... Je suis loin de mériter cette confiance. J'sais même pas si je saurais réagir correctement en cas d'une crise..... Qui vous dit que je vais être assez forte pour veiller sur elle? On est loin d'être assez stable mentalement...

Je baisse le regard vers le sol, au finale je n'avais pas un très grand estime de moi même.

- Devenir autre chose? Ajoutais-je doucement alors que je ne peux m’empêcher d'avoir un petit rire sec. Cela fait depuis nos douze ans qu'on est comme ça, ça ne changera pas.... les thérapies.... les médocs... ça n'a rien changé à part empêcher la petite de devenir complètement folle... de ma faute comme toujours... 

Mon regard retourne lentement dans celui de Caitlyn alors que je continuais maintenant avec un faible sourire au lèvres:

- Mais... peut-être qu'avec vous tout ça vas changer et être différent. Vous.. Vous êtes la première à me parler ainsi.. autant elle que moi... et... Vous semblez nous voir différemment que les autres...... On est pas juste un cas clinique et un dysfonctionnement du cerveau... Le doc à jamais compris cela ni qui j'étais réellement, selon lui je.. Shadow... dois disparaître... j'ai toujours eu l'impression que personne nous comprenais avant aujourd'hui... Pourquoi vous nous tendez cette main? C'est... on ne s'attendait pas à cela... 

Je me tais, replongeant dans le silence alors que j'attendais une réponse. Je n'avais put m'empêcher de poser ma dernière question, j'avais.... besoins de savoir pourquoi... Même si je sentais ce liens entre nous j'avais besoins d'avoir une réponse. Pour me rassurer peut-être? Pour faire partir mes dernières peurs? Fort probable mais ce qui est certain c'est qu'il y avait aussi une part de curiosité.

Le destin est des plus étranges, il m’a coupé de Aislinn pour mieux me la rendre et me forcer à considérer d’autre ego que le mien, il m’a fait choisir Jade pour me donner la force de survivre à la perte de Calie et à présent il me pousse Ariella dans les bras pour m’aider à reprendre les reines de mon existence et permettre de m’extirper de cette interminable léthargie dans laquelle j’ai trouvé refuge. La petite ne s’en rend pas compte, elle ne le peut pas. Mais c’est loin d’être elle que j’aide, mais bien moi. J’ai besoin d’elle autant qu’elle a besoin de moi et je suis bien assez perspicace pour le voir, moi et le fantôme qui m’habite. Ma belle moitié, Je la sens à mes côtés tout du long, tout le temps où j’ai choisi mes mots, où j’ai tenté de la convaincre, elle a tenu ma main si fort, son souffle se mêlait au mien, son regard éclairait le mien, c’est une sensation apaisante, réconfortante de ne plus être seule, tu le sais aussi mon ange, tu l’as toujours su mieux que moi.

Ses questions sont légitimes mais demandent du temps et de l’intimité. Je lui dépose à nouveau un long baiser sur le front avant de la laisser libre de ses mouvements. Je me déplace lentement avant de m’ébouriffer les cheveux et de m’assoir sur le lit.

- Hum…d’abord, plus de vouvoiement, ça met de la distance entre nous et ça me vieillit…j’ai presque la quarantaine, tu sais mais mon pouvoir me permet de ne plus vieillir…je t’expliquerai mais ça sera long et difficile à comprendre.

Je me gratte la tête dans un geste de perplexité pour rassembler le fil de mes pensées avant de poursuivre.

- Même si cela n’y parait pas à tes yeux, tu es plus stable que Jade. Je t’ai dit que ses crises de rages sont irraisonnées et sa sœur a d’autres préoccupations et impératifs et elle suit mes pas, c’est une guerrière, pas une étudiante. Ton style de vie est bien plus proche de Jade que ne l’est celui de Aislinn. Jade est VERITABLEMENT une peste, mais il te faudra passer au-dessus de cela, elle est parfois méprisante et blessante mais a un sens profond de la famille et une attachement sincère envers ceux qu’elle choisit…elle t’a choisi et je sais qu’elle se fiche de qui tient la barre, Ari ou Shadow…Elle ne voit qu’une personne. Je te demande de veiller sur elle parce que c’est comme cela qu’on fonctionne dans cette famille et que tu le comprennes ou pas, tu viens d’y rentrer. Jade veille sur Aislinn et moi, Aislinn sur Jade et moi, moi sur mes deux filles. Ca va vite, je sais, très vite….mais c’est une famille que l’on t’offre, et tu vas y prendre part. TOUTE ta part, je veux que dans ton esprit, tu nous vois comme tel : je deviens comme ta mère, Jade et Aislinn comme tes sœurs. Il faudra t’y habituer mais tu as tout le temps ma puce. Nous autres, Oldfield sommes fortes parce qu’on se protège les une les autres…toujours. Nous sommes un clan…tu es dans ce clan, avant que le soleil ne se couche, ça sera consigner noir sur blanc et entériner aux yeux du monde. Tu seras assez forte pour veiller sur elle et savoir quoi faire….tu le seras parce que quelque part c’est ce qu’elle attendrait de toi. Cette confiance qui nous unis, elle repose là-dessus.
Nous traiterons tes problèmes de dépressions, il y a des traitements pour cela et tu auras le soutient de TA famille pour t’aider à surmonter cela, s’il faut des années, on les prendra mais tu n’es plus seule, c’est fini.

Je fais une pause, songeuse.

- J’ai côtoyé des psy durant des années, pour moi….puis pour Jade. Ils ne comprennent pas les choses, ils ne voient que ce que les livres leur permettent de comprendre. Shadow ne disparaitra pas, et heureusement ! C’est une part de ta personnalité qu’on ne peut t’arracher sans que vous ne vous perdiez toutes les deux mais elle puise ses émotions, ses ressenties, sa vision du monde dans votre âme, comme Ari et un jour….peut être….vous déciderez de former autre chose, de parler d’une même voix. Vous serez toujours là mais donnerez naissance à une troisième chose qui synthétisera vos forces et vos faiblesses, vous serez toujours là parce que vous êtes Ariella Miller et pas « une maladie » mais cette Ariella là….elle n’est pas encore née. Il faut apprendre à vous aimer toutes les deux et aimer l’autre pour mettre au monde votre bébé pour devenir celle…. Que vous deviez être. Mais ça n’a rien d’une maladie. Vous avez tellement besoin d’être rassurées, aimées et protégées…toutes les deux. C’est pour ça….je l’ai vu…lorsque j’ai puisé dans ta douleur…j’ai senti toute votre souffrance à l’une comme l’autre et j’ai….j’ai fait un choix. Ça m’a …ça m’a réveillée.

Je sens les larmes me venir aux yeux moi qui ne pleurais plus depuis des années.

- Depuis 10 ans….je n’ai aidé….personne. Je…je suis restée cloitrée sur ma douleur. J’ai fait ce qu’il y avait à faire. J’ai passé mon temps à parler à un fantôme et à entretenir ce vide en moi depuis son départ. Cette main tendue….on me l’a tendu jadis quand j’avais ton age, on m’a aidé quand je ne cherchais qu’à me détruire. Ca a changé ma vie…ça m’a permis de devenir celle que je suis. Une femme m’a accepté comme sa fille et j’ai retrouvé l’affection et l’amour….je suis même tombé amoureuse et j’ai vécu quelque chose d’exceptionnel. Lorsque Calie est partie en s’éteignant elle a choisi Jade, elle m’a demandé de prendre soin d’elle et de la sauver, je l’ai fait pour elle mais pour moi….sa mort était aussi la mienne. Je n’ai pas compris à l’époque….non…je n’ai pas compris que le salut qu’elle me montrait et simplement de sauver Jade et de me sauver moi-même…J’ai sauvé notre fille mais moi non. Aujourd’hui…

Les larmes roulaient à présent sur mes joues.

- Je veux redevenir celle que j’étais en aimant et aidant à nouveau à soigner cette souffrance…Rien n’arrive pas hasard, Ari….nous devions nous trouver ici et aujourd’hui…tu devais intégrer cette famille, j’ai foi en cela. Est-ce que tu peux comprendre ça ? Est-ce que tu peux…comprendre aussi…ma souffrance ?

Je la laisse toujours faire, en fin de compte c'est vachement agréable les baisers qu'elle fait sur mon front. Je... je crois qu'on y prend goût... Ouais on est carrément en train d'y prendre goût... Je n'avais put m'empêcher de sourire faiblement face à ce geste. Malgré tout..... J'aime ce geste....Putain que je le trouve agréable. Mais... Je ne le montre pas... pas tout de suite... Je n'aime pas montrer mes émotions. Lorsque Caitlyn me laisse libre de mes mouvements, je ne fais que venir légèrement croiser les bras tout en la suivant du regard.

- Hum…d’abord, plus de vouvoiement, ça met de la distance entre nous et ça me vieillit…j’ai presque la quarantaine, tu sais mais mon pouvoir me permet de ne plus vieillir…je t’expliquerai mais ça sera long et difficile à comprendre.

Je vins légèrement me masser la nuque avant de venir hocher un peu de la tête. Compris, je vais essayer de ne plus la vouvoyer, la gamine aussi. Je suis surprise qu'elle avait presque la quarantaine, elle ne parait vraiment pas avoir cet âge. Ouais, j'aimerais qu'elle m'explique même si cela sera long et difficile à comprendre. Je devais avouer qu'elle était intrigante et.... et un peu terrifiante avec la force de son pouvoir... Je garde un peu mes distances, je ne suis pas trop à l'aise d'aller la rejoindre pour être à ces coter sur le lit. Pas tout de suite. Tout cela... C'est si nouveau... Je ne sais plus comment je dois réagir. Alors je l'écoute, en silence, mon regard posé sur elle. oh... Il y avait bien des choses que je pouvais faire mais que je me refusais à voire. Ma stabilité en faisais partie... Sa sœur a d'autre préoccupation? Une guerrière? Ha, je vois, elle suit les pas de sa mère... je me demande à quoi elle ressemble cette Aislinn... M'enfin, j'en prend note que mon style de vie est plus proche de celui de Jade que de celui d'Aislinn. Passer au dessus? Je... je vais faire de mon mieux.. ça c'est plutôt Ari qui est doué pour passer au dessus des choses et pour voir au travers des masques.

- elle t’a choisi et je sais qu’elle se fiche de qui tient la barre, Ari ou Shadow…Elle ne voit qu’une personne. Je te demande de veiller sur elle parce que c’est comme cela qu’on fonctionne dans cette famille et que tu le comprennes ou pas, tu viens d’y rentrer.

Je vins me masser nerveusement la nuque, détournant le regard vers le sol, je le comprend.. je crois... Ce que je vais avoir des efforts à faire autant moi que l'autre. Mon regard retourne sur la femme, oui cela vas vite très vite même. Je continue de me masser nerveusement la nuque, nous avons soudainement peur de ne pas y arriver. Nah.. on vas y arriver... on est capable... Ça par contre ça vas être plus dur pour moi de les considérer comme mère et sœurs. Moi... les relations... c'est Ari qui s'attache... La c'est moi qui commençais à avoir des tiques nerveux. Je me mets à jouer avec ma chaine qui est autour de mon cou. Tout le temps? Vraiment? Je sourie encore un peu alors que je venais encore une fois légèrement hocher de la tête. On vas en avoir de besoin, je le sens. Je suis dans ce clan.. je... je ne sais pas trop comment décrire comment je me sens... La petite est heureuse cela est certain. Mais moi? Je.. j'ai espoirs? Je suis contente? Je crois que c'est ça.... Cette confiance...

- Nous traiterons tes problèmes de dépressions, il y a des traitements pour cela et tu auras le soutient de TA famille pour t’aider à surmonter cela, s’il faut des années, on les prendra mais tu n’es plus seule, c’est fini.

Je tique un peu, les psys et les traitements... Pour eux je vais le faire... Ouais sur ce point on est d'accord. Les psys ne voient que ce qu'ils ont apprit dans les livres. Je trépigne un peu sur place, je n'aime pas trop quand on parle de moi comme elle le fait présentement. Et pourtant, je sais qu'elle a parfaitement raison, je fais partie d'Ari comme Ari fait partie de moi.

- Vous avez tellement besoin d’être rassurées, aimées et protégées…toutes les deux. C’est pour ça….je l’ai vu…lorsque j’ai puisé dans ta douleur…j’ai senti toute votre souffrance à l’une comme l’autre et j’ai….j’ai fait un choix. Ça m’a …ça m’a réveillée.

Je ferme les yeux pendant un instant, elle avait vraiment sentie toute notre souffrance? Une larme se met à rouler le long de ma joue. Putain que je sais qu'elle a raison mais... mais je ne veux pas l'admettre... si elle savait à quel point elle me, nous, touchait présentement.  J'ouvre à nouveau les yeux, expirant lentement pour reprendre mon calme et mon contrôle, cela l'avait réveillé? Comment ma douleur avait put la réveiller? Je l'écoute parler alors que je sens que ce qu'elle dit trouve écho en moi. Cette sensation d'entretenir ce vide... je le connaissais bien... finalement, nous somme beaucoup plus semblable que ce que je pensais. Elle aussi elle avait eu cette main tendue? On comprend maintenant pourquoi elle nous tend cette main, je comprend pourquoi elle fait tout cela. Aujourd'hui? Quoi Aujourd'hui? Lorsqu'elle se met à pleurer je... je fige... Je fais quoi? Je réagis comment moi? Mon visage reste quelque peu neutre même si une certaines lueurs de tristesses y brillaient. Ce n'étais pas prévue... Putain que tout cela n'étais pas prévue... je me sens mal.. C'est à cause de moi si elle pleure? C'est de ma faute? Comme toujours si c'est la cas... Je ne bouge pas, je l'écoute alors qu'instinctivement je cherche à fuir ce que je ne comprend pas. Moi, Shadow, et les sentiments... la compassion... Ça me fait peur.. Terriblement peur... Je ne suis pas la pour aimer, pas à l'origine du moins, je suis la survie même si.... Même si... Tout cela vas certainement changer. Comprendre? Comprendre sa souffrance alors que j'ai tant de mal à comprendre la mienne? Je ne sais quoi répondre. Je... Je, on , peux essayer? Je.. Je finis par détourner le regard. Jouant toujours nerveusement avec ma chaine.

Reprend la place
Ha? Depuis quand tu veux que je la reprenne? Tu te débrouille bien...
Fait juste.... Reprendre la place...

La c'est moi qui se sens reléguer au second plan mais le changement ce fait beaucoup plus doucement que lorsque c'est moi qui s'impose. Mon regard redevint lentement et entièrement gris alors que j'arrêtais de jouer avec ma chaine. Elle avait choisie la fuite face à la tournure du sujet, c'est la première fois qu'elle agissait ainsi. Moi même j'avais de la misère à comprendre mais... en même temps... avec tout ce qui venait de se produire. J'avais à nouveau posé mon regard sur Caitlyn alors que je m'approchais doucement d'elle. Je vins m’asseoir à coter de la mutante, sur le lit, alors que je venais tout aussi doucement la prendre dans mes bras. Je ne voulais pas qu'elle pleure, comme Shadow même si elle ne l'avouera pas, alors j'essayais de la réconforter du mieux que je le pouvais. Je la serrais tout aussi doucement contre moi alors que je posais mon menton contre la nuque de Caitlyn. Je gardais le silence pendant un instant avant d'avoir le courage de dire avec difficulté:

- P... Pleure pas... J... j'veux pas.... M... M... Maman...

Cela me fais si étrange de dire ce mot... De considérer quelqu'un comme telle après toutes ces années. Moi j'essayais déjà de les considérer pleinement comme ma famille. L'effort est présent mais Shadow elle... elle je crois que ça vas lui prendre du temps. J'avais gardé mes bras autour de Caitlyn alors que j'ajoutais toujours sur le même ton de voix:

- J.. Je comprend...J.. J’essaie.... J... Je.... Je ne suis pas... Pas seule à... à souffrir...à...à avoir d... des blessures...

J'avais lentement déplacé l'une de mes mains pour venir prendre celle de la rousse. Puis, je vins ajouter presque dans un murmure:

- En... Ensemble... on... on vas retrouver l.... le bon chemin.... Tu... tu crois que.. que cette fois si l... les traitements v... Vont marcher? Q... Que la... f... famille v... vas tout changer?

La ces moi qui sens des larmes qui commençaient à couler le long de mes joues. Ouais.. je croyais maintenant que rien n'arrivais au hasard.

- …. Merci.... soufflais-je après un moment de silence.

J’aurai pu éprouver une intense jalousie après poussé cette porte et les avoir trouvé ainsi, dans les bras l’une de l’autre. Le regard électrique de ma mère trouva le mien, j’y discernais les rivières serpentant depuis ses iris jusqu’à ses joues, mon cœur se serra un peu plus. Je n’avais pas assisté à ce spectacle depuis longtemps. Je me gardais de briser le silence, me contentant de l’observer avec une peine indéfinissable. C’était ma mère, rien n’était plus chiffrable, plus quantifiable que cette réalité-là.
Non, il n’y eu pas de jalousie, pas ce jour-là. J’étais exclusive de ma famille, pas de ma mère, elle m’avait tant donné que je ne pouvais qu’accepter qu’une autre plus explicite que moi ais pu toucher son âme. Je croisais les bras sur la poitrine, le regard en oblique, cherchant celui d’Ariella. Une fois capté, j’esquissais une sorte de demi-sourire entendu avant de détourner le visage vers le mur de la chambre. Je ne me joindrais pas elle, certainement pas. Les contacts physiques et les démonstrations d’affection n’étaient pas mon truc, ça ne l’avait jamais été.
J’avais ma façon de tenir aux personnes qui m’étaient chères, ma façon à moi de le montrer, elle passait souvent par le contraire de ce qui était attendu et si on ne me connaissait pas, on y percevait souvent que froideur et insensibilité.

- Je suppose qu’on a des personnes et des documents à remplir….ce n’est pas grave, les cours étaient barbants aujourd’hui.

Ma mère se décolla en douceur de la jeune fille et lui déposa un baiser sur le front avant de s’essuyer les yeux d’un revers de la manche.

- Oui…beaucoup. Tu nous accompagnes ?

Je haussais les épaules avec une geste plein d’arrogance.

- Question idiote, priorité familiale. Et puis qui s’occuperait d’elle pendant que tu t’expliques avec certaines huiles ? Lancer des couteaux d’acier sur les murs du Service d’Immigration, c’est une blague dont l’humour leur échappe, c’est plus original que jouer à Candy crush avec son portable dans une salle d’attente mais j’aimerai que seule Aislinn jouisse de la prérogative de fréquenter les cellules de rétention.

Alors que ma mère se relevait, tendant la main à Ariella pour l’aider à son tour, elle me lança une sorte de regard désapprobateur.

- Jade….

Je me dirigeais vers la table basse pour rassembler quelques affaires d’Ariella dont son portable et ses papiers d’identité.

- Quoi ? Mérida doit savoir, non ? Une tutelle la fait entrer dans la famille et la famille proche, c’est toi, moi et ma sœur ainée Aislinn. Mais te tracasse pas Mérida, Aislinn est une tête brulée mais elle ne vit pas avec nous, elle veut « sauver le monde » et devenir une héroïne, comme maman….par contre, elle a un sale caractère, si tu penses que je suis la pire tu fais fausse route, le vilain petit canard de la famille, ce n’est pas moi.

Je lui tendais ses affaires avec un sourire plus prononcé.

- Bienvenue chez les Oldfield, Mérida.

Cait soupira et ébouriffa d’un geste plein de tendresse la chevelure d’Ariella en précisant.

- Jade a une capacité à raconter des conneries qui m’impressionnera toujours, ne l’écoute pas, c’est une enfumeuse.
- Amusant venant d’une avocate…
- Nous avons une longue journée devant nous, Ari, ne perdons pas de temps, nous avons tout le reste de ta vie pour discuter et apprendre à se connaitre, tu as une famille et un toit à présent. Allons officialiser tout ça.

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Une salle d’attente comme les autres, ça fait trente minutes que Cait bataille dans un bureau, je ne m’inquiète pas pour l’issue, elle obtient toujours ce qu’elle veut. Je joue négligemment avec mon téléphone assise et sage comme une image sur ma chaise. Nous avons peu parlé même si Ariella reste à mes côtés, elle doit comprendre mon univers, elle doit s’apprivoiser à cette nouvelle vie, je respecte cela, je respecte ce silence.

- Ça ne me dérange pas.

Les mots sont prononcés silencieusement, sans que mon regard ne quitte l’écran du iphone mais je sais que j’ai son attention.

- Caitlyn….elle m’a prise sous tutelle avant de m’adopter. C’est comme ça que cela se passe, les probabilités que tu suives la même voie connaissant maman sont de 99, 8 %. Aislinn est sa fille de sang, elle ne peut plus avoir d’enfant depuis à cause de son pouvoir…et de plus, elle est lesbienne. On va gérer Aislinn, moi en tête. C’est quelqu’un de….de bien, elle l’ignore simplement. Je l’aime infiniment. C’est ma sœur. Tu verras, c’est cool d’avoir une sœur….encore plus deux.
Ça ne me dérange pas….que tu le deviennes. Tu n’es pas n’importe qui Ari…on t’a choisi…. « on » au pluriel au cas ou tu en douterais.
Tu sais…..
Rien ne compte plus que ma famille. C’est le bien le plus précieux que je possède, j’en prends soin, je veille sur elle.
Je voulais juste que tu le saches… Oh merde, encore raté ! C’est chiant quand t’as plus d’vie….
Ah ! Et pour le futur appart’, c’est moi qui choisit ma piaule. Ce n’est pas négociable, vu ?



Fin pour Moi

Mon regard n’avait pas tardé à capter celui de Silent, j’avais finis par me rendre compte qu’elle était revenue dans la pièce. Je l’observais, oui je l’observais, comme si je cherchais à avoir son approbation. Comment allait-elle réagir au fait que j’étais ainsi collé contre sa mère? Allait-elle être jalouse? Piquer une crise? Ce sourire… Elle est d’accord, c’est ce que j’en comprends. Oui, c’est bien comment je l’interprète. Je lui souris en retour, faiblement, je crois que j’aurais aimé qu’elle se joigne à nous mais… Mais je sentais que elle, ces réactions, ne sont pas comme celle de tout le monde. Non, ma.. ma.. ma sœur est différente.. Je le sens au plus profond de moi-même. Des documents à remplir..? Ce n’étais pas finis tout ça..? La peur travers à nouveau mon regard… Tant que je n’avais pas à parler à nouveau… je crois que j’étais prête à passer au travers de tout cela. Le mouvement de Caitlyn avait attiré mon attention alors que je baissais le regard vers le sol lorsqu’elle déposa un baisé sur mon front. J’aime ce geste, Ouais j’aime ce geste même si j’avais encore un peu de misère à m’y faire. Malgré tout, je sourie un peu plus, l’un de ces sourires discret mais sincères alors que je me levais avec l’aide de l’ex X-Women. Je n’étais vraiment pas en trains de rêver? Tout cela arrivait réellement pour de vrais? Du revers de la main, je vins essuyer mes propres larmes alors que j’écoutais toujours ce qui se disait. Je peux très bien m’occuper de moi toute seule.. Mouais, non, Jade avait raison. C’était mieux qu’elle vienne et reste à mes coter face à cette.. Deuxième épreuve. Je ne veux vraiment pas aller dans l’une de ces fameuses cellules de rétention… Pourquoi Aislinn avait cette réputation? Cela… ne me rassure pas vraiment en fait…. Encore moins lorsque Jade dit que ce n’est pas elle le vilain petit canard de la famille… Je suis peut-être en train de me faire une fausse idée de cette deuxième future sœur..
 
- Bienvenue chez les Oldfield, Mérida.
 
Mon attention se porte entièrement sur Silent lorsque celle-ci me parle et me tend mes affaires. Je sourie toujours faiblement, voir un peu gêné, alors que je m’approchais pour récupérer mes choses. J’eus un petit hochement de tête, c’est un geste simple mais qu’à lui seul il voulait tout dire. Je sursaute un peu, me crispant du même coup, lorsque Caitlyn m’ébouriffa les cheveux. Hein? J’avais légèrement écarquillé les yeux alors que mon regard se posait sur la femme. Elle.. Putain que ce geste me rappelle mon père… la tristesse refit surface pendant un instant dans mon regard. Non, vraiment, j’allais devoir m’habituer à nouveau à tous ces gestes d’affections. Ne pas écouter Jade? Mais… je me sens si naïve tout d’un coup… Je ne sais plus trop ce que je dois croire la… N’empêche que la réplique entre la mère et la fille m’avait fait sourire et presque oublier ma tristesse qui était revenue.
 

- Nous avons une longue journée devant nous, Ari, ne perdons pas de temps, nous avons tout le reste de ta vie pour discuter et apprendre à se connaitre, tu as une famille et un toit à présent. Allons officialiser tout ça.
 
Cette fois si, j’avais hoché de la tête avec un peu plus d’entrain et de vie. Oui, la journée allait être longue mais au finale je voulais vraiment passer au travers. Malgré toutes mes peurs et mes craintes je voulais continuer dans ce chemin. Je crois que même Shadow était d’accord avec moi sur ce coup sinon elle n’aurait pas agis comme elle l’avait fait. Ouais, je croyais en cette nouvelle famille et cette chance.
 
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Putain que je trouvais toujours les salles d’attentes stressante et oppressante. Je n’avais pas dérangé le silence entre moi et Silent depuis que Caitlyn avait disparue dans un des bureaux.  Je stressais au max, la présentement, et je n’avais certaine pas arrêter de taper du pied contre le sol. Et si cela ne marchait pas? Nah, j’avais confiance en la mutante, elle allait réussir à passer au travers de la paperasse et de tous ces trucs du genre. Je l’espérais de tout mon cœur. Finalement, Jade avait bien fait de venir, je crois que ça compagnie me calmait suffisamment pour m’empêcher de péter un câble. Au moins, je pouvais compter sur elle en cas de besoins, je le sentais que je pouvais le faire. Tout cela, je n’arrivais pas encore tout à fait à y croire et j’allais très certainement avoir besoins de plus de temps. C’est pour cela que je parlais peux mais en même temps ce silence me permettais d’observer à la dérobade ma presque nouvelle sœur. Oui, je devais apprivoiser ce nouvel univers mais elle… elle m’intriguait aussi et d’une certaine manière j’essayais de commencer  à la comprendre. De… j’sais pas… la voir sous des angles différent?

- Ça ne me dérange pas.
 
Humm? Moi qui l’observais déjà, elle venait de capter entièrement mon attention.  Je ne sais pas quoi répondre… je ne sais pas plus comment je me sens tellement que mes émotions s’entrent choquaient…  mais ce qui est certain c’est que ce qui est dit est enregistré dans un coin de ma mémoire. Je vins légèrement pencher la tête sur le coter avant d’avoir finalement le courage de dire dans un souffle si faible en volume:
 
- J.. Je…te c… crois…… C… comme t…. tu…veux….
 
C’est tout ce que je dis alors que mon regard se posait sur le sol. Je n’ai pas besoins d’en dire plus, chacun de mes mots étaient sincère et je crois que la mutante me comprenait parfaitement. Je ne pus m’empêcher d’avoir un petit sourire, ce que la jeune mutante venait de dire me rassurais et me faisait un bien  fou. Peut-être même qu’elle venait de me donner la force qui me fallait pour continuer sans abandonner.
 
Fin pour Ari ^^