[terminé][Londres] Un monde pour Nous. (Pv Sanzo) [rp plus de 18 ans]

Londres, Mars 2026

Londres, c’est vraiment le paradis des geek ! Bon alors, oui ok, y’a des choses à voir, je veux dire « culturellement ». Mais bon, le vieux continent et tout…ça sent un peu le moisie et le culturel….Ouais….puis l’Histoire est une « science » humaine, c’est-à-dire qu’on a élevé au rang de discipline une collection de Faits et de Témoignages pour lui coller l’étiquette d’une matière aussi concrètes et véritable que les mathématiques ou la physique. Conneries absolues que tout cela. Les monuments, je m’en tape un peu…les pierres ça s’écroule et les beaux paysages ou musées ça passe juste un moment contemplatif qui pourrait être utilisé à meilleur escient !

La magie romantique, je m’en fiche comme du dernier film à la mode. Tout n’est que consommable au fond. Je ne dis pas que j’ai apprécié flâner au Science Museum, ça c’était plutôt cool. Mais se poser sur Trafalgare Square à regarder l’Eye of London, ben ça m’a vite cassé les….oui bon, on se comprend. Au moins Aislinn nous a vite lâché la grappe. Vous auriez dû voir la tête de Sanzo quand elle a expliqué qu’elle « gardait un œil sur nous….depuis le manoir », c’est-à-dire depuis le sud de l’Irlande à des centaines de kilomètres de là. Si maman apprend ça, on est bonne toutes les deux pour l’engueulade mais entre sœur, parfois on arrive à se serrer les coudes. De toute façon, on passera la dernière journée du Week End tous ensemble demain.
La nuit….disons qu’on a d’autres projets.

Après j’ai conscience de retarder le moment le plus possible. Le quartier geek est un pretexte, de toute façon on trouve ces choses à New Heaven sur Cultura. Les fringues moins, ça c’est un de leurs point forts aux anglais, il m’arrive de baver devant des vitrines montrant du style lolita gothique ou des excentricités auxquelles j’ai renoncé à contre cœur…il faut bien grandir !
Ca fait étrange de se balader alors que la nuit tombe dans les rues animées d’une ville qui n’est pas la vôtre. C’est excitant et effrayant à la fois. Cela me rend très nerveuse et donc taciturne, je lui accroche le bras peut être plus qu’à l’accoutumé. New Heaven, c’est tout ce que j’ai connu et tout ce que je veux connaitre. Mais sans Aislinn, c’est si loin…à l’autre bout du monde…8616 km si je calcule bien, huit heures de décalage, je commence à accuser la fatigue. C’est autre monde, vraiment. Définitivement pas le nôtre. Comment peut-on se sentir si en sécurité dans une ville comme New Heaven ? Franchement je l’ignore mais puisqu’il est avec moi au moins j’évite la panique et la mélancolie mais certainement pas l’inquiétude ni l’anxiété pour ce qui se passera inévitablement lorsque nous regagnerons l’hôtel.

Entendons-nous bien. Rien ne m’oblige. Rien ne m’oblige mais je l’ai décidé, pas lui, moi. Cette décision-là, c’est la seule pour laquelle je ne laisserai personne décider parce que je sais qu’il y aura un avant et un après. Je ne suis pas romantique, je ne le serai jamais. Je suis comme ça. Il le sait, il m’accepte avec mes étrangetés et avec ce que je ne peux pas dire ni faire. Je lui ai dit lorsque nous avons déposé nos bagages dans cette chambre, je lui ai dit et il resté silencieux. Parce qu’il n’aurait pas pu répondre à cela, personne ne le peut. J’ai effleuré le lit d’une main pleine d’abandon et j’ai observé par curiosité la vue qu’on avait depuis la fenêtre en prononçant cette phrase « c’est ici que je vais perdre ma virginité ». C’est une horreur, j’ai laché ça comme un commentaire sur un film télé mais il fallait qu’il sache, il fallait qu’il comprenne que c’était pas si anodin que cela puisque je l’exprimais et que surtout, cela allait être un moment beaucoup plus important pour moi que pour nous. J’en suis navrée mais c’est la vérité et à Sanzo, je mens (très) rarement. Il n’a pas commenté, le deal était scellé.
Je mesure ce que ça implique, je le quantifie. L’abandon. C’est la chose la plus compliqué qu’on peut me demander. Le sexe en est l’expression. Bien sûr, je sais depuis longtemps comment le faire jouir comme ses mains et sa langue sait comment me procurer l’orgasme mais il y a toujours cette limite, ce refus de concéder, de me concéder totalement d’appartenir à un autre que moi. C’est ça le plus difficile. L’abandon de ce que je suis à un autre. Il n’y aura pas d’autre, pas d’autre que lui. C’est ça pour moi, la définition de l’amour. C’est pathétique pour le reste du monde, je le sais mais que voulez-vous que je fasse ? Que je mente ? Non. C’est le plus beau cadeau que je puisse offrir, c’est ça mon amour. Je ne suis pas une fille normale mais parfois j’arrive à l’être un peu dans ses yeux, dans les yeux de ceux qui m’aiment et c’est ça mon univers.
Un frisson me traverse, froid ou appréhension ?

Je ne sais pas mais mes doigts s’agrippent à son bras avec plus de fermeté, je suis une petite ombre chinoise accroché à un chat géant. Les gens peuvent rire, le plus comique ce n’est pas cette vision, c’est la pauvre vision de ce que je suis : emprisonnée par mes modes de pensées. Ça m’attriste.
J’aurais tellement voulu être normal.

Juste pour lui.

Ne pas avoir peur ?
Mais peur de quoi ? Il n’y a pas une peur, il y en a des centaines. Je sais d’où elles proviennent, ma psychiatre m’en a parlé longuement, Je sais aussi que je n’en guérirais pas et que je devrais apprendre à composer avec elles comme je compose déjà avec mes troubles. Ses mots sont imbéciles et faciles, tout mon être me le crie mais…ils sont ce que je voulais entendre. Ce n’est pas parce que je pourrais y croire, mais parce que c’est lui qui les dit. Ma confiance est à ce point et c’est à cela que je la mesure. Il faut que je mesure les choses, vous savez, que je les rationalise, que je les quantifie. Parce qu’ainsi, elles sont compréhensibles et classifiables, elles obtiennent une logique et sans logique, c’est tout mon univers qui s’effondre.

Ne pas avoir peur.
De lui ? Surement pas. De ce qu’on fera ? Ce n’est pas de la peur mais l’appréhension du changement. Du monde ? Totalement. Il est vaste, dangereux, il pourrait s’écrouler sans logique comme lors du Big Day, il pourrait changer, se distordre et se perdre. Il me fait peur. La peur est en moi, elle est dehors, elle rôde pour bouleverser l’ordre, bouleverser ce que j’ai mis tant de temps à quantifier, à classifier. La peur est pire que la mort, je n’ai pas peur de mourir, non. Peur de tout perdre plutôt.
Alors que nous marchons vers l’hôtel comme tant d’autres, je repense à cela et mille autres futilités, je décompte les nombres premiers, j’analyse les éléments du tableau périodique, j’énumère les probab
ilités que les feux de l’avenue passent au rouge en même temps. Mon cerveau est une machine qui ne s’arrête jamais, elle est friande d’activités, de grain à moudre comme on dit et elle peut à la fois s’encombrer d’analytique comme des opérations routinières de calcul et à la fois de globaliste avec des réflexions métaphysiques profondes. Toujours agrippée à son bras, je murmure d’une voix presque chuchotée.

- J’ai toujours peur. Je ne peux pas faire autrement. Tu ne comprendrais pas. Tout change si vite, tout peut basculer. Je refuse d’admettre ça….L’absence de sens…de logique…c’est terrible pour moi. J’ai toujours peur…ça oui.

Je laisse le silence poursuivre un instant avant de murmurer tout en regardant la vie s’écouler autour de moi.

- Mais toujours moins quand tu es là. Tu as…modifié ma façon de penser, de raisonner…en mieux…je pense.

C’est un moment de sincérité assez rare parce que c’est exactement cela. Je peux me passer des autres, du monde, de l’extérieur et vivre sur ma propre planète, mes propres croyances et valeurs sont assez fortes pour que je m’y cramponne. Mais Sanzo a mis son grain de sable dans cette mécanique et subtilement, c’est le système entier qui s’est adapté à cette nouvelle donnée, ça a pris du temps oui, assurément mais c’est fait. Il fait partie de moi, le système sans lui s’effondre. Je ne sais même pas s’il en a conscience.

Nous voilà devant l’hôtel, la pluie commence à tomber plus fort. Les rues se sont vidées, je me dévisse le cou un instant pour observer l’enseigne et l’architecture, puis je stoppe ma marche forçant mon compagnon à l’arrêt. Il tourne vers moi un visage un peu surpris, Dieu sait quelles pensées l’agitent ?

- Attend un instant…

Je le regarde longuement, le jaugeant de mon regard noir, le happant dans mon âme, la pluie n’est rien, elle glisse sur mon visage, c’est tout. J’aimerai qu’il voit ce que je suis, je sais qu’il le devine parfois. Il est le seul à y parvenir. Alors doucement je lève les bras pour l’enserrer. C’est toujours si ridicule de l’embrasser, je suis petite, il est si grand. A croire que je devrais mettre un tabouret pour me trouver face à lui. Mes bras l’accroche comme un collier, alors que la pluie redouble, une pluie que je n’oublierai jamais.

- Je t’aime.

Ils sont rares ces mots. Ces moments en public encore plus. C’est décliné comme un axiome, comme une vérité. Mes lèvres accrochent la siennes pour un profond baiser et le monde disparait. Le monde et ses craintes, le monde et sa brutalité, le monde et son manque de logique, le monde et mes peurs…oui…le monde et mes peurs. Il ne reste que notre monde. Le vide dans mon esprit, toute la mécanique s’immobilise, en attente. Ça m’arrive parfois pendant un orgasme ou lorsque je suis à fond dans une danse, plus rarement pour un baiser, c’est surement que celui-ci à un sens bien particulier. Le baiser meurt lorsque l’eau de pluie finit par me piquer les yeux, j’éclate de rire. Ce rire de crécelle un peu grinçant qui me caractérise, je me pose contre son torse tout un continuant à rire. Nous voilà trempés, mais ça n’a pas trop d’importance. Le plus idiot étant qu’il tient toujours son parapluie fermé en main.

- Rentrons Monsieur chat…

C’est dit avec malice alors que d’un geste tendre, j’essuie l’eau qui s’attarde sur son visage.
A peine dans la chambre, je file à la salle de bain pour lui prendre une serviette, je passe la mienne sur le visage, m’essuyant les cheveux, les voilà trempés et lisse « à la japonaise ». Retirant ma veste pour la mettre à sécher, je tire une chaise pour m’assoir pour me déshabiller sans aucune gêne.

- Mince, non seulement cette pluie transperce mais en plus ça caille ! La prochaine fois, on va au soleil ok ?

Tout est mouillé, de ma chemise jusqu’à ma jupe noire et mes bas opaques. En sous-vêtements je traverse la pièce pour mettre les vêtements trempés dans le panier de linge sale. Je chantonne tout en passant dans le living allumant la tv au passage sur une chaine de clips musicaux. Revenant prêt du lit avec un peignoir, je lui jette un demi sourire sous-entendu avant de dégrafer mon soutien-gorge et de hotter ma culotte. Tout en tendant le bras, nue devant lui, en signe d’interdiction d’approcher, je ne lui laisse pas d’espoir.

- Non nononon ! Vas prendre une douche d’abord, j’en prendrais une aussi ensuite. On a tout le temps, je risque pas de me sauver dans 20 mètres carrés mais toi, la douche, tu n’y couperas pas minou.

Fermant mon peignoir, je suis à nouveau devant lui tout en lui souriant, heureuse et détendue.

- Je vais commander un plateau repas. Tu veux quoi ? Ah il faut aussi que je textotte Maman pour lui dire qu’on est rentré à l’Hôtel et qu’on en bougera plus pour ce soir. Elle va être folle d’inquiétude sinon.

Il pleut
et elle m'embrasse.
Il pleut
et le monde bascule.
Il pleut
et je m'en fiche totalement.
Il pleut, l'eau ruisselle sur son visage levé vers moi.
Il pleut et nous sommes là les lèvres jointes.
Il pleut et plus rien n'a d'importance. Plus rien sauf elle. Ses lèvres, sa langue, sa chaleur, son odeur, son corps de femme contre le mien.
Il pleut mais je suis le plus heureux des hommes.
Il pleut mais ce moment si rare est à nous, rien qu'à nous.
Il pleut et elle rit. Un vrai rire. Un rire franc. SON rire, un peu grinçant qu'elle n'aime pas particulièrement.
Il pleut et nous sommes trempés.
Il pleut et il faut rentrer sauf que ...
sauf que je n'ai pas envie de bouger. Figé là sous la pluie je pourrais rester toute la vie.
Il pleut et je suis avec elle.
Il pleut et elle m'aime

- Rentrons Monsieur chat…

non je ne veux pas. Je veux rester là sous cette pluie glaciale avec elle contre moi.
Je veux ses lèvres.
Je veux son corps.
Je veux ses "je t'aime"
Je veux ses caprices et ses colères.
Je veux ses craintes et même ses idées si bêtement rationnelles que je n'y comprends rien.
Je veux l'entendre m'énoncer les nombres premiers ou la liste du tableau périodique qu'elle connait par coeur.

Il pleut et elle m'essuie le visage relançant une bouffée de chaleur dans tout mon corps.

Elle me fait encore le coup du "chaud froid".
Il pleut et j'essaie de la retenir.
Il pleut, mes bras sont sans force, elle me l'a prise.

Mr chat ... avec elle je ne suis qu'un chaton. Elle est ma force mais aussi ma faiblesse. Sans elle je ne suis plus rien.
La preuve je suis là sous la pluie mon parapluie bêtement fermé dans ma main, moi qui déteste tant l'eau.

Dans la chambre elle s'éclipse pour prendre une serviette. Je passe un doigt sur mes lèvres encore humides de son baiser.

Elle se déshabille devant moi. J'ai réussi à vaincre le barrage de sa pudeur. Elle reste cependant en sous-vêtement. Peu importe elle est si belle.

La pluie cogne contre les carreaux. J'entends la tv alors que je m'essuie les cheveux.

Il pleut et je suis complètement trempé.
Il pleut mais j'ai pas envie de bouger.

Elle finit par revenir et s'assoit sur le lit, près de moi. Elle sent bon. Elle ote son soutient gorge et mon cerveau se bloque. J'aime sa peau, sa couleur, sa texture, son odeur. J'aime ses formes même si elle se trouve trop "maigre". Je sais qu'elle jalouse sa soeur mais pas moi. Ses seins sont à la taille parfaite pour mes mains. Elle enlève sa culotte me laissant voir son intimité. Nous nous connaissons bien sur mais j'aime toujours la voir ainsi. Nue.
Je lève une main, elle aussi.
Je la veut.
Elle me stoppe.

Et merde ...

- Non nononon ! Vas prendre une douche d’abord, j’en prendrais une aussi ensuite. On a tout le temps, je risque pas  de me sauver dans 20 mètres carrés mais toi, la douche, tu n’y couperas pas minou.


hein ... quoi ... qu'est ce qu'elle me dit ??? mon cerveau se rallume ... Elle ne me trouve pas assez mouillé ou quoi. J'ai pas envie d'une douche moi. J'ai envie d'elle. De la toucher. De l'embrasser. Mes mains veulent caresser son corps, titiller ses seins. Je veux son intimité. Je veux que cette fois elle et moi ne fassions plus qu'un.

- Je vais commander un plateau repas. Tu veux quoi ? Ah il faut aussi que je textotte Maman pour lui dire qu’on est rentré à l’Hôtel et qu’on en bougera plus pour ce soir. Elle va être folle d’inquiétude sinon.

re merde. Elle est super sérieuse. C'est pas juste. Elle me sourit si heureuse, si détendue mais aussi si déterminée. Je n'aurais pas gain de cause. Elle a décidé, je n'ai qu'à m'exécuter.

Je me lève en émettant un long, très long soupire qui j'espère l’émouvra un peu. "c'est toi que je veux. Juste toi" je lui réponds un peu boudeur. Je traine les pieds tout en me dirigeant vers la salle de bain. Une douche ... beurk j'en ai déjà prise une ce matin. Je pourrais faire semblant bien sur mais je ne peux pas tricher avec Jade.

Je me déshabille lentement. Je ne sens pourtant pas mauvais. J'entends son téléphone biper. Vais je aussi envoyer un texto à mon père ???

J'ouvre l'eau et ferme les yeux. Si je m'imagine être encore sous la pluie avec elle ça passera mieux. Mouai bof ... ça ne marche pas vraiment.
Un nouveau long soupire et je me jette à l'eau (!!!!)

"envoie aussi à Père s'il te plait" je lui crie de sous ma douche.

L'eau me cogne, elle est trop chaud ... puis trop froide. Mon humeur en prend un coup. Je ne la bâcle pas mais je ne m'attarde pas non plus dessous. Séchage rapide, serviette autour des hanches et je rejoins ma douce et tendre.

Dire qu'on (je) était si bien. Je la fixe, ses cheveux redevenus lisses, cachent son visage penché sur son téléphone. Ses doigts s'agitent si rapidement. Elle connait les touches par coeur bien sur.

Il pleut toujours et ma mauvaise humeur s'éloigne.
Il pleut, je m'appuie contre le chambranle de la porte.
Il pleut, j'ai pris une douche, elle est heureuse quoi de plus important.
Il pleut et je suis totalement et complètement amoureux de cette fille.

Assise au bord du lit j’hésite un instant avant de frapper les touches.

« help ! Kidnappée et séquestrée par hybride chat libidineux dans hôtel, sœur partie écumer bars du coin, en plus, il pleut. »

J’attends un bref instant avant que la réponse ne m’arrive.

« Pas de négociations avec les terroristes, souffre en martyr pour la nation ma fille. »

Je souris, j’aime ma mère parce que souvent nous avons un sens de l’humour similaire et que les mots sont inutiles pour nous comprendre.

« Bonne nuit, mère indigne. »

Je me demande un instant ce que peu bien foutre Aislinn en Irlande, au fond j’aurai sans doute préférée qu’elle reste dans le coin, ils sont tous si loin…Sanzo m’interpelle depuis la douche, je relève la tête et ne lui répond pas. Inutile ma voix ne porte pas et avec l’eau il n’entendrait rien. Un nouveau message.

« Bonne nuit, fille perverse mais qui prendra ses précautions… ».

Oui bon…Elle est loin d’être idiote et se doute que j’ai décidé de mettre de la distance pour sauter le pas avec mon Fiancé. Ma mère a toujours été ouverte sur les questions d’ordre sexuelles, je l’ai assez tannée sur mes interrogations concernant l’amour physique entre filles. Elle fut un peu gênée bien sûr, mais a toujours répondu avec franchise sur le sujet. Elle a toujours compris que mes capacités et mon esprit étaient avide de réponses et de logique. Elle a toujours cherché à respecter ce fonctionnement analytique fait de curiosité logique mais jamais d’arrières pensés perverses ou déviantes. Seule Aislinn au fond reste complètement coincée sur le sujet mais je pense qu’Ari la bat haut la main dans le domaine.

« Londres est pluvieuse comme attendu, rien ne vaut NH mais tout va bien. Sanzo charmant et charmeur, vous l’avez bien élevé. Casanova est sous la douche et vous embrasse. Votre respectueuse et admirable Belle Fille. »

Le tout textoté en police de mandarin pour bien le faire travailler. C’est mon challenge, faire en sorte qu’il devienne parfaitement à l’aise en cantonais et mandarin. L’application internet du restaurant me permet de consulter le menu des plats à se faire livrer, je parcours la carte des propositions d’un regard averti, alors que Sanzo revient dans la chambre ayant semble-t-il (rapidement) terminé ses ablutions. Je lève les yeux vers lui, nu sa serviette autour du coup, mon regard le détail et s’attarde sur son sexe avant de remonter vers lui. Je murmure avec un sourire amusé

- Intéressant…tu essayes de me faire subtilement passer un message ?

Je délaisse mon téléphone un instant pour me relever.

- C’est fait pour les messages….Si tu veux bien me commander par téléphone un assortiment de fruits frais à la réception, surtout des agrumes, y’a des mandarines. Évite la banane, il semble qu’on dispose déjà d’un bel engin.

Passant mes bras autour de son cou pour l’embrasser, je l’attire à moi et je lui dépose un smac attendri avant de lui prendre sa serviette d’une main et de caresser de l’autre son sexe rapidement constatant qu’il réagissait avec une rapidité impressionnante. L’abandonnant là. Je récupère mon portable et minaude, Otant mon peignoir à l’entrée de la salle de bain pour qu’il admire mon postérieur (c’est mon GROS point fort, quoi !!!)

- MA douche…d’abord, je te laisse à ta « DUR » solitude….je promets d’être rapide, y’a un beau mec à poil dans mon lit….occupe-toi de la bouffe, chéri.


Étrangement, je ne réfléchis JAMAIS sous la douche, c’est un moment entièrement consacré à la toilette et à la mise en place qu’un process méthodique de nettoyage prenant en gros 20 bonnes minutes. Beaucoup de gens réfléchissent et organisent leurs pensées sous le bienfait de la chaleur de l’eau chaude, ce n’est pas mon cas, tout est focalisé sur ce que je fais, un nettoyage minutieux et maladif de mon corps, c’est une manifestation de mes troubles obsessionnels du comportement, ce besoin de propreté absolu, je l’ai ritualisé en une routine rassurante pour moi, je peux prendre jusqu’à 10 douches par jour en pic de gros stresse, ma moyenne va à 3 par jour en calme plat, ce que je sais déjà être énorme, mais c’est impossible de tenter de me raisonner la dessus, sans ces rituels je pourrais devenir totalement hystérique et ingérable, je vous l’ai déjà expliqué, c’est difficile de vivre avec moi, ce n’est pas une légende. Quatrième douche de la journée donc…il y en aura une autre…. « après »…forcément, ça non plus je n’y peux rien. La transpiration, les sécrétions organiques….je dois m’en « défaire ». Il y a quelques temps déjà, J’ai été surprise la première fois que j’ai eu la semence de Sanzo sur la main après un jeu de masturbation trop poussé, surprise parce que cela ne m’a pas dégouté (c’était une de mes grosses craintes, la peur du sexe dans ses aspects disons….organiques), j’ai simplement éprouvé comme pour toute substance le besoin de nettoyer mais pas de dégout finalement. Je ne saurais dire si c’est parce que c’était lui et que donc c’est une preuve d’amour ou si ça l’aurait fait avec un autre…de toute façon, je ne veux pas d’autre que lui !
Et j’en suis donc là dans mon monde étrange et solitaire, me faire la constatation devant la glace que supporter le sperme de son petit ami sur le corps ou dans la bouche implique sans doute que je le supporterai aussi dans le vagin (même si nous avons de toute façon des préservatifs pour l’éviter) et que au fond, c’est une grande victoire sur mes blocages et ma maladie mentale ! Oui….il n’y a rien de romantique dans le sexe à mes yeux. C’est une question de pulsions que l’on doit assouvir, une concrétisation physique et logique d’un sentiment d’attirance. Mon Dieu, si Sanzo était télépathe et qu’il savait parfois où me mènent mes pensées, il serait choqué et me repousserait à coup sûr, je suis une sorte de « monstre » à mon niveau. Mais je l’aime, rien n’est plus sincère que ça.
Je me regarde durement dans la glace embuée, je ne suis pas fière de ce que je suis…au-delà de mes imperfections physiques, mon dos lacérés de cicatrices, ma petite taille, mes mensurations très « limites », à cela s’ajoute un esprit malade et un cœur baigné dans la logique. Ca m’attriste, sincèrement. Je recule d’un pas et à l’aide de mon portable je me photographie nue dans le miroir. Pourquoi ? Parce que je veux voir si « après » on voit un changement. Ma raison me hurle que c’est idiot, mon cœur me dit qu’il y aura un vrai changement…. Peut-être sera-t-il quantifiable ? Mesurable ? C’est ridicule, mes pensées, mes considérations, tout est ridicule. Il n’y a rien d’humain la dedans. Rien d’aimable en tout cas. Je continues de me défier du regard, je n’y vois qu’un corps creux et sans âme.
Le service de chambre et passé, je l’ai entendu. J’hésite toujours à sortir je n’ai plus faim à dire vrai. Mon cerveau ne veut plus se calmer, les doutes sont effroyables, et si je n’étais qu’un monstre ? Et si j’étais incapable d’aimer et pire d’être aimé ? Et si j’étais en train de détruire la vie de Sanzo ? Je ne trouve pas de réponses…je tourne à vide.
Je pousse timidement la porte et m’avance vers lui, dans ma nudité totale, mon expression a changé, je suis terrifiée, vraiment.

- Sanzo ? Je ne suis pas un monstre, hein ? Dis-moi ? Pourquoi…Pourquoi tu m’aimes ? Je ne peux pas être normale, je ne pourrais jamais l’être, même en faisant semblant. Si tu savais parfois comme je me déteste de ne pas pouvoir t’offrir plus….comme je me déteste d’être « comme ça ». Tu es…si…bon et formidable avec moi, tu mérites mille fois mieux, qu’un…putain de disque dur froid amputé des sentiments la plupart du temps….je m’sens….si mal…

Je finis par baisser les yeux vers le sol sentant les larmes rouler sur mes joues et me frotte le bras droit dans un geste nerveux, grattant la peau à la rougir. La pièce inévitablement à perdu ses couleurs dans un mode grisé et noir ponctué de taches violette. Mon pouvoir….comme à l’accoutumé il agit de concert avec mon trouble.

la petite garce, elle trouve toujours le moyen de m'exciter avant de s'enfuir mais cela me plait. Je suis prêt à passer ma vie à lui offrir toutes les ouvertures possibles puisque cela la rend heureuse. Elle aime gagner et vu que je me fiche de perdre contre elle ...
Ceci dit je profite du spectacle à100%. C'est vrai qu'elle a un beau cul mais j'aime aussi ses cheveux qui se balancent sur son dos. J'aime ses cicatrices qu'elle déteste tant. J'aime aussi ses jambes si menues.

Je remets ma serviette et obéis. A vrai dire ce n'est pas de nourriture que j'ai faim mais bon ... je commande des fruits pour elle et des laitages pour moi. Le service d'étage est rapide et parfait. Je laisse un gros pourboire au jeune groom.

J'entends l'eau dans la salle de bain et ne peux m’empêcher de sourire. Je sais qu'elle en a pour un moment. J'attrape une pomme et me dirige vers la fenêtre. Il pleut toujours. J'ai beau détester l'eau la pluie ne me déprime pas vraiment. L'habitude surement. J'en ai passé des heures à l'orphelinat à la regarder tomber.

Je vois mon reflet dans la vitre. J'ai changé. J'ai perdu mon coté androgyne. 3 années à l'académie de la X-force ça vous change. J'ai grandi et mes muscles se sont développés. Bien sur je ne serais jamais du genre costaud comme Karl, ce n'est pas dans ma nature, mais ils se dessinent quand même sous ma peau. Mes cheveux courts me vieillissent, j'ai bien fait de les couper, de toute façon ils me gênaient durant les entrainements au combat. Ils faisaient une prise trop facile surtout que je n'aimais pas les attacher. Par contre si mes jambes ont gardé le velouté de la fourrure mon torse et mon dos en sont toujours épargnés, une chance pour moi. Je suis sur que Jade m'aurait obligé à me raser vu son aversion pour les microbes.
Mais ce sont mes yeux ou plutot mon regard qui a le plus changé. Il est plus profond, plus adulte, un peu plus sage j'espère.

L'eau a cessé de couler. Jade en a (enfin) fini. Je ferme les rideaux et m'allonge sur le lit, nu. Puisqu'elle y veut un homme autant que ça soit moi.

- Sanzo ? je lève les yeux et fronce les sourcils, je n'aime pas son ton, vraiment pas. Qu'est ce qui c'est passé dans la douche ?

Je ne suis pas un monstre, hein ? Dis-moi ? Pourquoi…Pourquoi tu m’aimes ? Je ne peux pas être normale, je ne pourrais jamais l’être, même en faisant semblant. Si tu savais parfois comme je me déteste de ne pas pouvoir t’offrir plus….comme je me déteste d’être « comme ça ». Tu es…si…bon et formidable avec moi, tu mérites mille fois mieux, qu’un…putain de disque dur froid amputé des sentiments la plupart du temps….je m’sens….si mal…

et elle commence à disparaître ...

Houla ... merde. Alors ça c'était vraiment pas prévu. Elle avait l'air si heureuse. Je saute du lit d'un bond et l'attrape doucement par le bras. Hors de question qu'elle s'enfuit. Le monde autour de nous change de couleur tandis que mes bras l'enlacent avec force. Pas question qu'elle m'échappe même si je peux facilement la retrouver.

Des larmes coulent sur ses joues. Je déteste la voir pleurer. Je suis totalement démuni face à sa tristesse. Cela me brise le coeur, j'ai l'impression qu'une myriade de poignards se plante dans mon corps. Je la laisse pourtant pleurer un petit moment. J'ai appris que les larmes pouvaient soulager. Puis je lui relève la tête et l'embrasse avec douceur.

"Pourquoi…Pourquoi tu m’aimes ? " ... cette question ... combien de fois me l'a t elle déjà posé ? Combien de fois ai je tenté de lui répondre ...

L'amour n'est pas quantifiable, ni raisonnable ... ni rien du tout. C'est pour cela qu'elle en a si peur.

Pourquoi je l'aime ... parce que ... parce qu'elle est elle. Parce que sans elle, je ne suis pas moi. Mais je sais que ce concept lui est totalement étranger, elle ne peut pas le comprendre tout comme je ne peux comprendre pourquoi la racine de X fait Y et non pas Z.

"chérie ... je t'aime parce que ... parce que ... parce que 1+1 font 2. Parce que ... lors que tu mélanges des éléments d'oxygène et d'hydrogène, tu obtiens une formule chimique très stable : H2O. Tu es mon O et je suis ton H. Ensemble nous formons la vie. "

(décidément j'ai un truc avec la flotte moi en ce moment ... va falloir que je consulte un psy)

mouai je sais c'est idiot mais je ne sais pas quoi lui dire d'autre pour qu'elle comprenne. Pourquoi je l'aime ... parce que ... c'est tout. J'ai pas décidé, j'ai pas choisi. Je l'aime point final. Elle et personne d'autre. Elle est mon air que je respire. Elle est ma nourriture. Elle est mon sang qui coule dans mes veines. Elle est mon coeur qui bat à la chamade.
Pourquoi je l'aime simplement parce qu'elle est elle.

Ma main gauche lui caresse le dos. De ma main droite je lui maintiens légèrement le visage levé vers moi afin de pouvoir l'embrasser. J'embrasse un à un ses yeux humides de larme, sa bouche si tendre. Je descends le long de son menton et de son cou. Je goute à sa peau, là juste à la base entre le cou et l'épaule. C'est un endroit que j'aime chez elle tout comme le creux de ses coudes ... pourquoi je ne sais pas. Mais dans ces petites zones c'est elle. Son odeur, son goût, sa peau. Je ne lui ai jamais dit car sinon j'étais bon pour une heure de douche supplémentaire. Peut être se frotte t elle moins ... Je ne sais pas et je m'en fiche.
Dans son dos ma main fait le va et vient effleurant ses cicatrices, s’arrêtant à la limite de ses fesses. Elle est nue, là dans mes bras. Si triste, si malheureuse et moi je ne veux pas qu'elle soit malheureuse.

Puis je la soulève elle est si légère. Je ne dis plus rien. Je vais juste lui montrer pourquoi je l'aime tant. Et pourquoi je tiens tant à elle. Un disque dur et froid ... mon cul ouai ... si elle était aussi froide que cela elle s'en ficherait de me blesser. Elle a autant de sentiments que moi, elle ne sait juste pas comment me les montrer ou plutot comme se les montrer à elle. Car je les vois moi ses sentiments. Ils ne sont pas aussi démonstratifs que les miens mais ils sont bel et bien là. Une caresse en passant, un regard, un baiser, un mot, un rire. Toutes ces petites choses qu'elle me "dit" à sa façon et qui me ravissent.
Peut être ne lui ai je pas assez dit, c'est possible. Mais ... je crois que j'ai peur. Peur qu'elle arrête, peur qu'elle me jette.

Je m'assoie sur le lit, la tenant toujours dans mes bras. Je poursuis mes caresses et mes baisers. Un doigt léger sur le velouté de sa cuisse. Je l'allonge et ma bouche va taquiner ses seins. Ma main gauche remonte dans ses cheveux qui sentent si bons le shampoing. Ma main droite remonte frôlant sa douce toison. Nos sexes se touchent brièvement.

Je ne pense plus. Je laisse mon corps agir. Je suis mort de trouille. J'ai tellement peur de lui faire du mal. Et puis c'est quand même la première fois pour moi ... et pour elle aussi d'une certaine façon. Alors j'attends. J'attends qu'elle s'ouvre à moi telle une fleur sous le soleil. Mes caresses se font plus pressantes. Mes baisers se font plus lourds.
Je n'ai qu'une envie qu'elle soit enfin à moi. Totalement. Complètement. Que nos deux corps s'imbriquent l'un dans l'autre. Qu'ils vibrent à l'unisson. Que nous ne soyons plus qu'un.

Elle est ma vie. Et je veux être la sienne. Et si elle est un disque dur alors je serais sa clef usb.

AVERTISSEMENT ! RP Réservé à un public de plus de 18 ans, il contient des scènes explicites et sexuelles.



"chérie ... je t'aime parce que ... parce que ... parce que 1+1 font 2. Parce que ... lors que tu mélanges des éléments d'oxygène et d'hydrogène, tu obtiens une formule chimique très stable : H2O. Tu es mon O et je suis ton H. Ensemble nous formons la vie. "

Je crois que c’est la pire déclaration qu’il m’a faite et pourtant j’ai dû lui poser la question un milliard de fois, j’ai même cru un moment qu’il allait embrayer sur le rôle des abeilles, les fleurs et tout le cycle de la vie. Je pleure et je ne peux m’empêcher de rire en même temps

- Pfff….tais-toi….crétin.

Mon regard remonte vers le sien avec une expression plus adulte.

-…Mon crétin…

Oui c’est la pire de toutes mais celle-ci, je la comprends mieux que personne parce que ses mots sont pour moi, ils sont maladroits et peu innocents cherchant à capter ma compréhension par mes centres d’intérêt, ils sont un piège aussi évident qu’un gâteau « mangez-moi » pour Alice et pourtant, ils fonctionnent parce qu’ils viennent de lui et surtout parce qu’ils sont maladroitement taillés à ma seule destination. C’est mon petit ami,mon fiancé, le mien, mon homme. Je l’aime, c’est tout ce que je suis certaine de savoir. Ça nous dépasse, ce n’est pas notre choix, c’est une chose qui nous dépasse et même si on s’efforce de la saisir, on n’en connaitra jamais la cause, seulement les manifestations. Nous sommes complémentaires, il a parfaitement raison. Seuls nous sommes sans éclats mais le miracle tient de notre rapprochement, c’est une déduction limpide et cette réalité m’éclabousse de sa sincérité touchante, nous sommes doués pour faire vibrer le cœur de l’autre, sans doute sommes nous les seuls à pouvoir le faire, je veux croire en cet axiome, je veux bâtir autour de lui la symphonie de nos équations et faire de ses théories, des lois fondamentales.
Je n’ai jamais été aussi moi-même que nue dans ses bras, aussi sincère que sous ses baisers. Personne n’est jamais parvenu à me mettre dans cet état. Personne n’arrive à me rendre ainsi abandonnée entre ses bras. Je le laisse m’embrasser, lui rendant ses baisers, l’heure n’est plus à la réflexion, encore moins aux doutes. Il me soulève, je déteste cela sauf si c’est lui, je pèse une tonne d’orgueil et de fierté mais là entre ses mains, je ne pèse plus rien. Ses baisers sont tendres comme je le veux toujours, il sait, il sait conduire et je sais le laisser faire. Le feu gagne, grignote, alors que je mordille mes lèvres. Le voilà qui s’attaque à mes seins, zone très sensible chez moi et qui m’arrache un gémissement plaintif. Le monde a retrouvé ses couleurs, troublé par le son en fond de la télévision et la pluie forte tapant la fenêtre. Il ne s’attarde pas sur mon sexe, j’aurais voulu mais je sens sa nervosité alors qu’il me domine, je déglutis.

- At…attends.

C’est juste un mot soufflé mais il à l’effet d’une bombe, j’ai l’impression que son visage se décompose. Il reste interdit et obéissant, assez pour que je sente mon excitation redoubler, j’aime la maitrise, se laisser dominer puis dominer à son tour, c’est un jeu enivrant, je le lui enseigne depuis que nous flirtons.  Je me redresse et sans le faire tarder m’allonge sur le ventre pour atteindre la table de nuit, l’ouvrant rapidement j’en extrais le petit objet que j'y ai placé. Il en a sans doute saisi l’importance puisque nous en utilisons peu souvent. Je me rallonge sur le flanc tête bêche contre lui, lui offrant mon bassin et mon intimité alors que je déchire l’emballage et que je prends son sexe à une main pour la happer entre mes lèvres, faisant lentement jouer ma langue contre lui en bouche. J’adore cette position, j’adore lorsqu’on se donne du plaisir simultanément parce que nous sommes en phase, je m’y applique avec douceur et assez longuement pour qu’il gémisse aussi fort que moi. Cessant la danse au bout d'une dizaine de minutes, j’habille son sexe et je rebascule sur le dos il est déjà à la limite d’un orgasme, moi aussi, il n’y aura plus de marche arrière, il le sait à mon regard. Je le pousse vers moi dans un râle, l’abandon fait mal, je m’y étais attendu. Cette masse s’enfonçant en moi, cette chaleur qu’il faut apprivoiser. Les mouvements sont douloureux, la brulure est vive, il n’y a aucun plaisir. Il s’emballe, je serre les cuisses entre ses hanches l’emprisonnant pour qu’il s’immobilise et murmure entre deux gémissements un « plus doucement » presque en supplique. Il semble comprendre. La douleur persiste, plus diffuse, il reprend son va et vient et s’arrête. Je suis à bout de souffle, son regard m’interroge, ma main caresse son visage.

- Ça va…ça va…continue.

Le plaisir, enfin, sournois et faible. Mais il commence à poindre, c’est bien loin de ce que je peux ressentir en solitaire ou de ce qu’il sait me procurer, certes mais c’est une éducation et notre première fois elle n’est ni merveilleuse, ni catastrophique : elle augure du bon. Il s’emballe à nouveau , je serre les dents la douleur se rappelant à moi, il m’arrache des gémissements plus rauques et soudain se crispe entre mes reins. Mes mains s’agrippent à ses fesses pour prolonger cette dernière ruade, nous ne faisons qu’un ca y est. Il se retire, il aurait sans doute attendu un instant romance mais merde, ça fait mal ! Son expression est inquiète alors qu’assise à nouveau  je porte la main à mon sexe en soufflant brutalement, du sang, rien d’anormal, l’hymen….
Ca n’a pas duré bien longtemps au niveau de la pénétration, 5 minutes tout au plus mais c’était cinq minutes qui vous changent.  Je grimace en le regardant en lui adressant un sourire embarrassé

- Ça va…ça me brule…un peu…mais c’était…cool. Je…je reviens.

Le compte rendu le plus pourrav du monde après la déclaration la plus ratée ? On va dire 1 partout, non ? Et me voilà m’éclipsant vers la salle de bain en déposant un baiser sur ses lèvres au passage. C’était ma première fois, pas glamour ni exceptionnelle, tout à fait normal, comme des millions d’autres filles, normal…et rassurant. Mais c’était une expérience…intéressante. J’ai hâte de recommencer ça…Demain matin sans doute, une fois que la brulure se sera calmée. J’espère qu’il n’est pas déçu, nous avons franchis la dernière étape, le plus beau….est devant nous.

Je me retourne un instant avant de rentrer dans la salle de bain.

- Sanzo….on l’a fait….Je t’aime….

Et je lui offre un sourire en guise de conclusion, ces fameux sourires solaires qui d'après mes proches sont aussi rare qu'une éclipse
Sanzo Aoe, t’as intérêt à jamais m’abandonner, ok ? Je croyais que je n’y arriverai jamais et…et on l’a fait ! On le refera, encore et encore. Merci d’avoir attendu…je t’appartiens maintenant…c’est difficile à expliquer mais….voilà quoi….on s’appartient. C'est le premier jour d'une nouvelle vie. Il faut que je regarde la photo du téléphone pour vérifier si le changement est visible et puis j'ai faim aussi !!

- Ça va…ça me brule…un peu…mais c’était…cool. Je…je reviens.

Nos deux corps ont vibré à l’unisson comme je le pensais, comme je le pensais mais ... mais elle a eut mal. Malgré tous mes efforts, malgré toute ma douceur, je lui ai fait du mal. Je l'ai laissé dirigé. À son rythme mais la douleur était présente. Pourtant, pourtant Océane m'avait prévenu mais ma soeur me dit tellement de choses que j'ai fini par ne plus vraiment l'écouter.

- Ça va…ça me brule…un peu…mais c’était…cool. Je…je reviens.

Nos deux corps ont vibré à l'unisson mais elle s'est levée, du sang sur la main. Elle m'en veut. J'avais juré de jamais lui faire de mal. "cool" ... c'est tout ce que ça a été pour elle "cool" ... et douloureux.

- Sanzo….on l’a fait….Je t’aime…. me lance t elle avant de me dédier l'un de ses sourires éblouissants. Mes lèvres y répondent machinalement mais pas mes yeux. J'ai été nul et elle n'ose pas me le dire. Elle qui se dit froide, tente de me rassurer. Mais en vain.
A quoi je m'attendais ... je ne sais pas vraiment mais surement pas à un "cool" ni à une fuite vers la salle de bain. Jade n'est pas romantique ok, c'est un fait avec lequel je tente de composer mais là ... "cool". Je suis blessé. Et triste, vraiment triste. Elle m'a embrassé pourtant et elle paraît heureuse alors pourquoi, pourquoi j'ai ce sentiment d'échec. Parce que je lui ai fait mal. Je baisse les yeux. Du sang, son sang sur la capote. Il dégage une forte odeur. Je l'enlève et la fixe un instant. Une part d'elle y est resté et moi ... ce petit bout de latex va finir à la poubelle. Elle va avoir une attaque si je la garde.
Pourquoi suis je si sensible ?

Mon poing se referme et je me lève ou du moins je tente de me lever. Mes jambes sont faibles. Waouu finalement je ... nous y sommes allés plus fort que je le pensais alors. Il n'y a pas de quoi rire, comment pourrais je le savoir, c'est ma première fois aussi.

Je finis par réussir à quitter le lit et j'enfile mon pantalon. Je n'ai pas envie de douche. J'ai juste envie ...

J'ouvre la fenêtre. Il pleut toujours. Fuir, partir loin d'ici. Loin de cette chambre. Je saute sur le rebord comme lorsque j'étais mome et que Père venait de me gronder. Sauf que ... je ne suis plus un enfant. Et surtout, surtout elle serait terriblement blessée. Elle ne comprendrait pas. Et ça je ne peux pas.
J'ouvre la main, des goutes y tombent lavant le sang. Rapidement il ne reste plus rien. Plus rien que ma tristesse et mon sentiment d'impuissance. Ainsi que les regrets et les questions.
J'en ai marre.

"cool" elle aurait mieux fait de ne rien dire. "cool" c'est pire que "nul" ou "raté", "mauvais", "médiocre", "zéro", voir "incompétent", "incapable" ... là j'aurais compris mais "cool".
Qu'est ce qu'il y a de "cool" à faire souffrir sa copine hein ??? dites le moi.

Je referme brusquement le rideau manquant à moitié de l'arracher. Il faut que je me calme avant que Jade ne revienne. J'inspire profondément deux, trois fois. Ça ne marche pas vraiment.
J'ai envie d'elle encore. J'ai envie de ses bras autour de mon cou. J'ai envie de sa bouche sur la mienne. J'ai envie de sentir sa poitrine. De sentir sa chaleur et son odeur. Ses jambes autour de mes reins. Mon sexe dans le sien. J'ai envie de l'entendre gémir et même de l'entendre me traiter de crétin.
Je suis frustré. Ok on l'a fait mais je suis quand même frustré. J'en veux plus. Mon corps en veut plus. Mon sang bouillonne rien que d'y penser.
Mais qu'est ce qui m'arrive ?
Finalement une bonne douche froide me ferait du bien sauf qu'elle est dans la salle de bain.

Il faut que je me calme avant que cela ne dégénère. Manquerait plus que je me transforme. Normalement depuis le temps je me contrôle, mais là je ne sais pas ce qui m'arrive. Tout est si nouveau.
Pourquoi ne m'a t on rien dit ?
Pourquoi Père ne m'a rien dit ?

Parce qu'il ne peut pas le savoir crétin.

Oui je suis un crétin. Un gosse stupide et capricieux. Je me croyais si fort. Si adulte. Mais je n'arrive même pas à contrôler mes pulsions, comme quand j'avais 11 ans. Comme quand Karl m'envoyait au tapis. Comme quand je me cachais sur le haut de l'armoire pour bouder.

Sauf qu'aujourd'hui je suis avec Jade pas avec un type de 2 mètres et plus de 100kg.
Aujourd'hui il n'y a personne. Personne pour m'aider. Personne pour m’arrêter. Sauf une nana d'1m50 et même pas 50kg.

Je retourne vers le lit. Il faut que je me calme. Il faut que je trouve un échappatoire. Il faut que je me contrôle. Ruminer ce qui s'est passé ne fera qu'empirer la situation.

Je finis par m'y allonger. Son odeur m'assaille. Je la veux. Encore. C'est tellement fort. C'est tellement puissant. Un peu de sang sur les draps. Son sang. J'y pose mon nez. Je voudrais qu'elle soit là. Qu'elle me rassure. Qu'elle me caresse. Qu'elle me calme. Je me mets en boule. Mon ronronnement se déclenche. J'ai du atteindre ma limite humaine. Les vibrations me font du bien. Mes yeux se ferment. Mon corps s'apaise.
Je le sens se rétrécir. Je sens les poils y pousser. Il ne me faut pas longtemps pour que mon corps d'humain laisse place au gros matou gris. Je laisse aussi ma conscience féline prendre le dessus.

"cool" cela n'a plus d'importance.
"cool" lui s'en fiche.

Il se lève. Il s'étire, pattes avants puis pattes arrières. Il hume brièvement le sang. L'odeur ne l'intrigue pas plus que cela. Ce n'est pas animal. Ce n'est ni une proie, ni un prédateur.

Il s'assoit et commence à se lécher consciencieusement. Trop d'odeur humaine qui le dérange. Il préfère la sienne. Sa langue rappeuse lisse son poil. Toutes les parties de son corps y passent.

L'humaine dans la salle de bain.
Le félin sur le lit.

Je le laisse faire. Peut être ... peut être que finalement je vais l'avoir mon câlin. Je reprends le contrôle. Il n'aime pas ça mais n'a pas vraiment le choix.

Il/je saute agilement hors du lit.
Il/je se dirige vers la salle de bain, vers l'humaine/Jade.

La porte n'est pas bien fermée. Un petit coup de patte. Elle est devant la glace, son téléphone à la main. Ni l'un ni l'autre ne comprenons vraiment ce qu'elle fait. Il émet un miaulement, je vais me frotter à ses jambes.

J'aime tant son odeur.
il n'aime pas son odeur.

Elle sent encore le sexe et la transpiration.
Trop forte. Trop humaine.

Nous sautons sur le rebord du lavabo.
Je frotte ma tête contre son bras, cherchant sa main.
La queue haut levée je passe sous son menton, le dos rond.

Nous ronronnons à l'unisson.
J'espère juste qu'elle ne va pas me flanquer sous la douche ...

Oui bon, évidemment, c’était une idée à la con…a peine sortie de la douche, je voulais vérifier la photo. Ben je ne voyais aucune différence, si on veut chipoter on dira qu’il est TRES difficile d’observer un hymen perforé sur un selfie à moins soit, d’être un pervers au gout pornographique assez crade ou soit un cas clinique pour gynécologue à la fac, bref….on’ ira pas jusque-là, non plus. Donc non, ça n’a rien de flagrant, a quoi tu t’attendais au juste, idiote ? La théorie du papillon et la chrysalide ? Mieux ! 3 coups de la grosse baguette magique à Sanzo et la petite proto-fille se transforme en Aislinn moite qui sort d’une source glacée d’irlande… Je suis déçu, franchement… je croyais naïvement aux mots d’Océane « Tu ne verras plus le monde sous le même œil après », elle et ses conneries ! On parle quand même d’une fille qui ose lâcher « si il veut passer par la petite porte dès la première nuit, mord le bien comme il faut, ça le calmera direct », j’avais quand même ramé deux heures pour comprendre de quelle porte elle parlait. J’avais été sa padawan en matière de sexe, se faire faire toute son éducation sexuelle par une contrefaçon de Miss Hulk en plus pale, je suis définitivement une ratée sociale même si on avait de sacrés souvenirs inavouables comme cette séance d’apprentissage à la fellation avec une banane. C’est sûr que si Sanzo savait de quoi est capable sa sacro-sainte Océane, il tomberait de haut ! Secrets de filles !!! Je me rassure au moins en me disant que c’est moi qui me chargerait de celle de Ari, je sens que je tiens une douce vengeance et puis merde, maintenant je pourrais répondre « Pas Vrai ! » quand Ais me traitera de petite pucelle frustrée. Quelque chose de poilu s’astique sur ma jambe.

- HIIIIIIIII !!! Qu’est-ce…..

Je bloque un instant, posant le téléphone sur l’évier encore mon selfie à l’affichage. Oui bon….c’est un chat. Pas n’importe lequel, c’est MON chat.
Je n’aime pas particulièrement les animaux, encore moins les chats parce qu’inévitablement, ils foutent des poils partout. Mais mon fiancé est livré avec mode félin, j’ai dû composer. La première fois ça m’a franchement horriblement gêné. Puis je me suis habitué. Il sait que je n’aime pas cette forme. Qui aimerait franchement voir la personne qu’il aime se transformer en animal. Pas moi, évidement. Mais ce n’est pas un chat, c’est Sanzo et je sais qu’il en joue. Je l’observe tourner autour de mes jambes avec un air blasé et contrarié.

- Tain…j’étais pas si longue, si ?! Et puis tu viens de mettre ton sexe dans le mien, je crois qu’on est assez intime pour que tu viennes me rejoindre sans passer par le mode sac à poil !

Le voilà qui saute sur l’évier pour glisser sa tête sous mon bras, je lui gratte les oreilles en levant les yeux au ciel

- Tu sais que c’est oveeeeeer glauque, hein ? On est à la limite de la zoophilie là. T’es pire qu’un gosse, tu le sais hein ?

Il veut foutre sa tête sous mon menton, ce qui m’agace à chaque fois

- A..arrête, imbécile tu vas me coller tes poils partout !

Le voilà qui fixe d’un air indéfinissable le portable, comprend-il ce qu’il comprend ? Oui sans doute, s’il était totalement animal, il ne viendrait pas chercher des caresses auprès d’une personne qui n’aime pas les chats, ils sentent ces choses, il parait. Je soupire tout en prenant une brosse et commençant à lisser pour la énième fois mes cheveux jouant l’indifférence.

- J’ai voulu faire une photo juste avant…c’est la faute de ta sœur…elle m’avait dit que j’allais changer… « après ». Comme quoi tu vois, 80 % des choses qui sortent de la bouche d’Océane sont TOUJOURS des bêtises. Je continue à l’écouter par faiblesse je crois…

J’hésite un instant, jetant un regard au félin qui a définitivement l’air de n’en avoir rien à foutre.

- En fait…je crois…que ma virginité était la chose de ma vie que j’ai défendu avec le plus de…de…férocité, mon dos me le rappelle chaque jour. A sept ans, j’ai tué quelqu’un pour la protéger…c’est…on ne peut pas oublier ça. Tu sais qu’à sept ans les gosses normaux font du coloriage ? Moi à 7 ans je me battais et j’avais plus besoin d’imaginer les horreurs, j’avais déjà…vu. J’ai toujours refusé de concéder ça…toujours…c’était mon bien le plus précieux. Maintenant que…qu’il a disparu, je ne vois pas de changement sur la photo.
Je ne regrette pas…je t’aime, et si …comment dire…une petite brulure, une grosse peur c’était le prix à payer…ça vaut tout ça…tu sais. Ça vaut tout ce qu’on a construit, tout ce qu’on va construire… Cette photo…je vais te la transférer et tu la garderas. A chaque fois qu’on doutera, qu’on se demandera…tu sais ? Pour l’avenir…et tout. Il suffira de se souvenir de quand elle a été prise et de ce qu’elle a comme sens. Tu ne m’as rien prit Sanzo…Je t’ai tout donné et j’ai tout reçu de toi. C’est ça qui compte vraiment.
Peut-être que tu t’attendais à mieux…oui… c’est pas comme dans les films tu sais, pour moi c’était nickel, tu as fait tout comme il fallait, comme il faut pour une première fois…moi j’étais effrayée, stressée et pas trop…hum… « réceptive ?» mais au moins…on va pouvoir recommencer, s’améliorer…je te promet qu’on sera au top.
…et là, j’me sens trop troooop conne de parler de ça à pépère minou….taper la discute avec un chat n’était pas dans mes projets, rejoindre mon fiancé pour me blottir dans ses bras et parler de tout de rien devant un film idiot, si.

J’affiche un demi-sourire avant de lui gratter le dos.

- Tu sais où je serais et pas question d’avoir un chat dans le lit. Si t’as décidé de passer la nuit comme ça, ça sera tapis et rien de plus. See you !

Renfilant le peignoir au passage, je le plante là, dans la salle de bain. Revenu dans la chambre, je fouille dans la valise afin d’extraire ma nuisette-robe bleu transparente, une simple culotte et me voilà apprêtée pour la nuit.

finalement j'ai eu raison vu qu'elle ne me flanque pas sous l'eau, au contraire elle me parle. L'avantage (pour moi) d'etre sous ma forme féline c'est que même si je rouspète elle n'entendra que des miaw. Pas de mots méchants, pas de mots désagréables. De toute façon même si ma conscience reste en partie humaine mes sentiments semblent disparaitre, ou alors j'y fais moins attention peut être. Toujours est il que je peux l'écouter sans me poser de question. Sur son téléphone un selfie. Je la regarde prendre la brosse et se lisser les cheveux dégageant une masse d'odeur dont elle n'a pas idée. J'hume l'air avec délice.

- J’ai voulu faire une photo juste avant…c’est la faute de ta sœur…elle m’avait dit que j’allais changer… « après ». Comme quoi tu vois, 80 % des choses qui sortent de la bouche d’Océane sont TOUJOURS des bêtises. Je continue à l’écouter par faiblesse je crois…

"miaw ??? " ("quoi ? " indigné en langage humain) mais elle est complètement dingue. Quand j'aurais Océane sous la main elle va m'entendre, c'est sur. Si j'étais pas sous ma forme de chat,  j'irais directe à mon téléphone pour l'engueuler. De quoi se mêle t elle encore ? C'est ma vie. Qu'elle me lache elle aussi.

Ma douce et tendre poursuit ses confidences. Assis dans le lavabo je la fixe de cet air indéchiffrable. Ses mots me rassurent et me réconfortent. Qu'est ce que j'ai été stupide de m'inquiéter, de craindre une chose qui n'a eu lieu que dans ma tête. C'est terrible le pouvoir qu'on a l'un sur l'autre.

Je lui souris même si elle ne le voit pas.

"m'attendre à mieux" ... je ne sais même pas en vérité à quoi je m'attendais, alors certainement pas à mieux. Autre chose peut être. Différemment possible mais certainement pas mieux.

Non ma belle tu n'es pas "trop conne" bien au contraire. Tu m'as dit exactement ce qu'il fallait. C'est moi le con dans l'histoire.

Elle me sourit et me gratte le dos. Je ronronne de plus belle. Un vrai moteur.

- Tu sais où je serais et pas question d’avoir un chat dans le lit. Si t’as décidé de passer la nuit comme ça, ça sera tapis et rien de plus. See you !

je réponds à son sourire par un nouveau "miaw". (traduction : t'inquiète j'arrive)

je la regarde sortir, les yeux fixés sur son postérieur, des images plein la tête. C'est l'inconvénient de l'animalité. Je saute sur le sol. Bon le plus dur maintenant : retrouver ma vrai forme. J'ai pas du tout envie de dormir par terre. On va voir si ces 3 années ont servi à quelque chose. Normalement je n'ai pas de contrôle sur mon "retour" à l'humain, je dois ... enfin devais attendre au moins 1 h mais après de nombreuses heures de travail avec les instructeurs j'ai pu petit à petit réduire et même depuis peu revenir quand je le souhaitais.
Bien inspiration, expiration. Je dois me calmer et me focaliser sur ma respiration. Sauf que ... sauf que le petit cul de Jade se balançant sous mes yeux et sous mon nez ne m'aide vraiment pas au calme.
Aller minou sinon c'est la nuit par terre. Je me concentre justement sur le froid du sol. Ce n'est pas agréable même pour un chat. Et non je ne suis pas un chat de luxe ... enfin un peu si.

Bien voilà j'y suis presque. Reste concentré. Reste calme. Je sens mon corps qui pousse. Je ne vois pas d'autre mot. Ça ne fait pas vraiment mal. C'est juste un peu étrange. Brrrr je suis glacé. Ben oui je suis quand même nu sur le carrelage car non mes vêtements de me "suivent" pas. Ce qui n'est vraiment pas pratique. Un jour je vous raconterais mes histoires de métamorphose ... un jour.

Je me lève, rapide douche aussi bien pour me réchauffer un peu que pour me laver et je retourne dans la chambre. Elle est bien dans le lit avec sa nuisette-robe bleu transparente qui m’excite tant. C'est une douche froide que j'aurais du prendre. Elle a mit la tv qu'elle regarde à peine. Nos yeux se croisent. Tellement d'amour entre nous. D'un bond je saute dans le lit et je l'attrape dans mes bras en riant. Je l'embrasse dans le cou.

"je t'aime tellement. " ma main descend sur sa cuisse avant de remonter. Zut elle a mis une culotte. Je serais bien reparti pour un tour de sexe moi. Je crois que je ne serais jamais rassasié d'elle.

"alors mon coeur de quoi tu veux parler ?" ma main se balade toujours sur son corps ainsi que ma bouche d'ailleurs. "oh au fait tu m'as envoyé la photo ? "

hum ... là c'est moi qui ne suis pas super romantique. Cette photo effectivement a un sens pas forcément le même que pour elle, mais elle en a un.

"d'ailleurs" je me relève d'un bond, attrape mon propre téléphone et nous prend tous les deux dans les bras l'un de l'autre. "et voilà. Nous ne sommes plus qu'un. Aujourd'hui toi et moi nous formons une famille, NOTRE famille. Rien ne pourra plus nous séparer."

je l'embrasse de nouveau. Je vois l'avenir avec une certaine sérénité. Bien sur je sais que tout ne sera pas facile. Il y aura des hauts et des bas. On s'engueulera. On se réconciliera. Mais je sais qu'on s'aimera toujours comme aujourd'hui. Quelques soient les épreuves. Parce qu'on l'a décidé. Parce qu'on le veut

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(été 2106)

un vieil homme se balance doucement dans un rocking-chair. "Papy papy tu nous racontes une histoire s'il te plait"

il ouvre les yeux et fixe tendrement les deux petits chenapans qui viennent de le tirer de sa méditation. "ça suffit les enfants vous laissez papy se reposer" la même mimique boudeuse s'inscrit sur le visage des jumeaux. Papy sourit à la jolie jeune femme. Elle a de longs cheveux noirs mais des yeux d'un gris pale. Très pale. "qu'est ce que tu regardais Papa ?
- mmm "

le vieil homme est un peu perdu. Sa fille lui ouvre doucement la main. Dedans un vieux, très vieux téléphone. Une
jeune fille nue, inquiète voir un peu triste. Les yeux du vieil homme s'embuent d'émotions et de souvenir en voyant ce visage. Mais il est si vieux et si fatigué. Il sent à peine le léger frôlement des lèvres sur son front. Il est de nouveau si loin dans le passé. Il est de nouveau avec elle. L'amour de sa vie.

Je suis une femme d’esprit, du moins je me complais à le penser et à agir comme tel, mais de le voir traverser la pièce ainsi, nu et si beau, je confesse une grande faiblesse à le dévorer des yeux sans en avoir l’air. Je le désire, c’est un fait et ce sentiment n’a rien de raisonné, il fait de moi une personne plus normale ou j’aime à croire tout simplement une femme amoureuse. Je reste toujours passive dans ses moment-là, je ne montre que rarement mon excitation, c’est une sorte de pudeur maladive qui me vient de ma personnalité entachée de tous mes « problèmes ». je ne réponds pas à son je t’aime, me contentant de le couver de ce regard indéchiffrable mais qu’il sait n’être que focalisé sur sa présence, il sait dans ce moment-là qu’il constitue tout mon univers, attrapée dans ses bras je profite de l’instant dans un abandon total, je vois bien où sa main veut aller, j’aime ça, ce pouvoir sur lui, j’en tire une certaine jubilation un peu idiote mais se sentir désirée est un sentiment puissant et des plus valorisants.
Je vibre sous ses baisers multiples, c’est un moment des plus agréables. De quoi je veux parler ? Je ne sais pas trop, il me trouble bien trop pour que j’arrive à me concentrer sur un sujet sérieux, ne peut-on juste rester comme ça ? Le silence n’a jamais été mon ennemi, c’est un élément qu’il suffit parfois d’apprivoiser. Ah oui…La photo….donc il m’entendait très bien, j’en étais certaine, ce n’est pas juste. Moi dans le Silent World, il parvient toujours à me retrouver et lui en mode félin, j’ai toujours un doute sur qui contrôle. Frustrant.
Je me love contre lui, me sentant plus protégée que je ne l’avouerai jamais.

- Ce que je dis, je fais. C’est sur ton portable. Inutile de te préciser que si l’envie te vient de montrer ça à quelqu’un genre….Sean ou autre…Je t’émasculerais à coup de dents. Tu te souviens cette petite morsure, y’a  quelques mois quand j’ai été surprise parce que Karl à frapper à la porte de ta chambre alors que nous étions « occupés » ? Imagine si j’y mets toute ma volonté….

Oui le séjour à Miami n’avait pas été de tout repos entre l’annonce de nos fiançailles et nos tentatives infructueuses d’avoir un peu d’intimité…Le voilà déjà parti…que fait-il ? Un autre selfie ? Bah pourquoi pas…c’est une de nos grandes activités, les photos à deux.  Je le laisse nous prendre puis je regarde l’image en l’écoutant.
Putain, Aislinn a raison, j’y crois pas ! Quand Sanzo me prend en photo entre ses bras, je souris tout le temps, c’est elle qui m’a fait remarquer ce fait parce que sur chaque photo  de famille ou solo, je n’affiche jamais rien d’autre qu’une sorte de neutralité indifférente. Le pire c’est que je m’en rends même pas compte que lorsqu’il me tient entre ses bras, je souris…ok ce n’est pas ce sourire solaire éclatant de dents nacrés mais c’est visible….hum….Je ne peux m’empêcher de le regarder en fronçant les sourcils. Non, je n’aborderai pas cette découverte..

- Je la veux. Transferts.

Un long baiser, un très long baiser qui laisse un sourire jumeau sur mes lèvres.

- C’est pas si mal…Londres après tout.

Je me rallonge sur le lit, le regard perdu sur l’écran de télé.

- J’en reviens pas que Aislinn ai passé sa passation la semaine dernière….j’ai tanné maman, elle n’a rien voulu lâcher mais elle dit que la tienne ne devrait plus tarder…De toute façon Maman ne veut rien fêter tant que vous n’aurez pas passé cette connerie tous les deux….Aislinn a de la chance, elle te voit tous les jours…ça doit être cool, d’ « être dans le même trip » ensemble…J’avoue…ça me rend un peu …disons…jalouse que ma sœur bosse avec toi.

Je bascule sur le dos, fixant le plafond

- En plus toi t’as des infos sur Dame Chat….Dis tu crois que…que c’est sérieux entre elles ? Tu crois qu’elle a fait exprès de sortir avec une hybride félin pour…pour m’emmerder ?

Je retourne sur le ventre, le fixant avec avidité.

- En parlant de ça….Tu la trouve comment Dame-chat ? Toi aussi t’es un hybride….c’est comme si…vous étiez fait l’un pour l’autre, non ?

J’en connais un qui va devoir faire extrêmement gaffe à ce qu’il va me répondre….

Je souris aucune chance de même mon meilleur ami voit cette photo. Elle est à moi et à moi seul. Elle n'a pas besoin de me menacer. Avec elle et pour elle je suis hyper possessif. Déjà que je n’apprécie que moyennement le temps qu'elle passe aussi bien avec ma soeur qu'avec les siennes alors ...

Le transfère des photo se fait rapidement. On en profite pour s'embrasser une nouvelle fois. Un long très long baiser qui me remet le feu.

Oui Londres n'est pas mal du tout. Je ne lui dirais pas : "je te l'avais bien dit" non ce n'est pas mon style. Mais bon j’aborde quand même un air légèrement supérieur voir agacé qui le dit très bien.

Elle se rallonge sur le lit et se lance dans une Jaderiade (un bavardage à la Jade). Elle suit sa propre pensée pas toujours très logique malgré tout.

Bon là elle pense à Aislinn. Ben oui mais c'est quand même la meilleur de la promotion. C'était normale qu'elle fasse sa passa avant nous.

"ouai tu sais ta soeur est quand même la meilleur d'entre nous. Niveau tactique, niveau leadership elle fait des sans fautes à chaque fois. Elle en sait plus que la plupart des prof. Son seul problème est d'un peu trop la ramener. Elle ne sait pas quand la fermer. "

je l'embrasse encore "merci pour l'info mais je suis au courant. Tu sais ce genre de chose ne reste jamais très longtemps secret. Je me demande ce qu'ils vont nous inventer. "

un nouveau baiser "j'aime quand tu es jalouse surtout quand c'est parfaitement injustifié. Tu sais à l’Académie ta soeur est juste un compagnon alors que toi tu es la femme de ma vie. Et tu es toujours la première dans mes pensées lorsque je me réveille et la dernière quand je m'endors."

elle se retourne j'en profite pour lui mordiller un sein à travers le fin tissus. Je sais qu'elle adore ça. Elle poursuit sur Maeve "Dame chat".
Ma bouche stoppe et je relève légèrement la tête un peu surpris.

"elle t'a rien dit ... waouu elle prend un risque Bébé lune. Tu sais je vais pas voir ce qu'elles font dans leur chambre et quand je les croise elles se comportent correctement. Y a pas le choix. C'est quand même une Académie militaire. Mais je crois ... non je suis sur qu'elles sont accroc l'une à l'autre. En tout cas Maeve l'est c'est sur. Elle regarde Aislinn comme je te regarde. Et sans vouloir de vexer mon amour (je l'embrasse avant de poursuivre) je dirais que tu es le cadet des soucis de ta soeur en matière de choix de partenaire amoureux. "

une nouvelle rotation (pire qu'une crêpe) place ses seins hors de ma portée. Merde. Enfin j'ai quand même son dos et ses fesses. Et j'en profite largement. Je relève sa nuisette. Mes lèvres se déplacent sur ses cicatrices. Je les embrasse une par une. Il m'a fallu tellement de temps pour en arrive là.

Comment je trouve Maeve ? Heu ...

je me suis jamais posé la question. Je laisse ma bouche parler ... enfin parler ... Mes lèvres descendent sur ses fesse repoussant sa culotte. Ma main droite passe sous son ventre et la soulève légèrement. La culotte est plus facile à faire descendre et moi, je poursuis vers la moiteur de son intimité.

Comme si une autre fille pouvait m'intéresser. Comme si une autre fille pouvait avoir ne serait ce que le 10ème du 100ème de l’intérêt que je porte à l'amour de ma vie. Aucune ne peut avoir cette odeur. Aucune ne peut avoir cette retenue et exploser en quelques secondes. Aucune ne peut me faire cet effet.

Je ne répondrais certainement pas à ce genre de question. C'est une question stupide. Vraiment stupide.

Les hommes sont des truands. Voilà le fin mot de ma pensée, et le mien sait y faire. Est-ce dû à la pratique ? C’est sûr que de me côtoyer avec autant d’intimité lui a permis un entrainement de niveau olympiques. Il essaye mille artifice pour me faire comprendre que mes errances psychiques, il n’e a rien à taper. Je n’en suis pas froissée, si je sais qu’il est difficile de vivre avec moi je sais aussi que Sanzo est loin d’être un ange, c’est un enfant gâté aussi sur de lui parfois que moi de ma supériorité intellectuelle sur la majorité des gens. Son manque de maturité, quoi qu’il s’en défende est sidérant et je crains qu’un jour il y laisse des plumes à trop se fier à son orgueil, je compte sur ma sœur pour le surveiller mais je connais aussi ses défauts. Ca me plait d’entendre qu’elle est la meilleure, j’en tire une certaine fierté toute égocentrique, elle ne peut que l’être puisque c’est ma sœur mais même sous la torture, je ne l’avouerai jamais. Aislinn est loin d’être aussi immature que mon fiancée mais elle ressemble à maman, elle prend des risques débiles et inconsidérés suivant une logique kamikaze qui lui est propre. J’ai parfois l’impression qu’elle mise tout et trop souvent sur sa bonne étoile, choix irrationnel et stupide lorsqu’on connait la gueule de la dite étoile qui brille sur les Oldfield.

Cet homme-là en tout cas est un truand, et ces petits mordillements qui m’arrachent des petits rires cachant une excitation réelle ne le trompe pas. J’ai beau faire la crêpe, me tourner et retourner pour « poliment lui échapper », je dois me rendre à l’évidence qu’il n’a une fois de plus qu’une seule idée en tête. Au fond, le chat aurait peut-être été préférable pour passer une nuit tranquille. Mais cette pensée n’est qu’une mesquinerie de plus, en toute honnêteté, j’adore ça mais est-on vraiment obligé de tout se dire ? Je ne pense pas. Nous protégeons nos mystères du moment qu’on se les accepte.

Ah oui, évidemment, le sujet de Dame Chat est balayé avec une élégance somme toute masculine, il n’y répondra pas. Peut-être qu’il juge que ce n’est pas important, peut-être qu’il juge que c’est un piège, peut-être est-ce qu’il veut s’éviter une pente savonneuse, peut-être qu’il juge que ce sujet n’a pas de réponse à avoir, peut-être et c’est probable juge-t-il que une fois de plus je me pose trop de questions et que je suis une incorrigible casse couille…Bordel…Il va y arriver avec cette culotte ? C’est quand même pas si compliqué, si ? Je sens que je vais avoir toute la misère du monde à lui interdire de revenir à la charge mais j’ai dit demain matin, ça sera demain matin point barre. Ce n’est pas lui qui a le sexe en feu, quoi que….Oh Vraiment ? C’est ça qu’il veut ? Chouette, il sait trouver les mots finalement. J’esquisse un sourire qu’il ne voit pas et ferme les yeux, c’est délicieux, il sait y faire.

- Le chat lui au moins m’aurait écouté mais…je doute qu’il puisse avoir…ce « talent ». Non, ça n’appelle pas de commentaires…

Je me retourne à nouveau sur le dos, sa tête entre mes cuisses. Mes mains se posent sur sa chevelure en une douce caresse l’invitant à continuer alors que mes pensées m’échappent sous la charge du plaisir. Après tout, c’est vrai… moi j’y ai pas eu le droit à ma dose !
Je bascule la tête sur l’oreiller, le tranchant de la main gauche dans la bouche, le mordillant tout en gémissant afin de m’éviter de crier. Merde, je vais encore passer à douche…pfff…je me laisse bercer par le plaisir jusqu’à ce que toutes les pensées s’arrêtent enfin. Le vide, un vide sidéral et au milieu, le plaisir et rien d’autre jusqu’à l’explosion qu’il m’apporte et l’abandon qui s’en suit.

Mon homme est un truand, il sait me conduire où je veux être. Il gagne des bataille que je fais semblant de livrer, c’est pour ça aussi que je l’aime.

……………………………………………………………………

J’ouvre les yeux, il fait encore nuit. Rétablir les repères spatiaux temporels, c’est toujours la première chose que l’on fait au réveil. J’ai besoin de savoir peut-être plus que quiconque
Je me dégage légèrement de ses bras qui m’enlacent pour avancer la tête vers le réveil sentant son souffle contre ma nuque, il dort profondément, il me retient comme une sorte de chose précieuse et essentielle et ça me touche inévitablement c’est comme dormir dans un cocon, sécurisant et adorable à la fois. Il est 4 h du matin. Mes yeux noirs scrutent les ténèbres alors que je blottis un peu plus contre son flanc. Le monde est si vaste, si grand…nous sommes si insignifiants. C’est un sentiment de vertige oppressant qui souvent m’assaille dans ma solitude. Ce vertige existentiel est obsédant d’autant plus que l’introspection est profonde. Un autre jour est venu pour balayer les vestiges du précédent. Que nous apportera-t-il ? Aucune idée et il n’est pas pire que l’incertitude. Je déteste ce sentiment de ne pas avoir le contrôle, de ne pas tout savoir…parce que…j’ai peur. Un nouveau frisson, ce n’est pas le froid, je ramène ses bras contre moi, me blottissant encore plus, je déteste dormir nue, mais il a insisté. Il est ma forteresse, mon rempart contre le monde et ses vertiges, c’est rassurant.

L’amour.
C’est rassurant.

Je déploie le Silent World.

Voilà, nous échappons tous deux au monde. C’est mieux ainsi. J’observe avec malice les couleurs violette et grise danser dans la pénombre. Mon monde et mon amour.

Tout est là.

elle est là blottie dans mes bras. Chaude, douce. On ne l'a pas "refait" mais le plaisir que je lui ai procuré l'a fait jouir, à fond. J'adore ça. Et puis nous nous sommes endormis dans les bras l'un de l'autre. Repus de plaisir et d'amour.

Je la regarde dormir. Elle est si paisible, si calme, si ... elle. Ses longs cils caressent ses joues. Sa bouche forme une sorte de moue à la fois boudeuse et rieuse. C'est charmant. Elle se pelotonne contre moi, a t elle senti que je suis réveillé, en tout cas je ne bouge pas. Le réveil indique 8h mais quelle importance. Elle est là. Je suis là. C'est tout ce qui compte

Ses cheveux me chatouillent le nez. J'ai eu le droit à une nouvelle douche mais bon ... l'odeur du shampoing a fini par disparaître au profit de son odeur à elle. Je vous ai déjà dit à quel point j'aimais son odeur. Elle dégage aussi une légère odeur de fruit, de mandarine qu'elle aime tant.

Ma main caresse son visage avec douceur. J'aime ces moments là. Ces moments de tendresse qui ne sont qu'à moi. Je la sens frémir. Ma main stoppe. Ses lèvres bougent légèrement. Je poursuis. Je sais qu'elle n'aime pas être réveillée alors j'y vais encore plus doucement, plus tendrement. À peine un frôlement.

Le problème est que je me mets à ronronner et ça ... Avoir un tel vrombissement dans les oreilles c'est pas forcément agréable. Je me recule vu que je ne contrôle pas. Bon je crois qu'il faut que je me lève. Je m'étire le plus doucement possible. Un dernier baisé. Un mot rapidement griffonné sur un bout de papier : "je reviens vite avec les croissants. Je t'aime. S"

Je sais bien que le petit déj peut nous être servi, c'est quand même un hotel de luxe mais premièrement j'ai envie de le lui apporter et deuxièmement j'ai besoin de me défouler un peu. Oui malgré notre sulfureuse nuit d'amour ou plutot à cause, je me sens un trop plein d'énergie.

La pluie a cessé et un timide soleil tente de faire son apparition quoi de mieux pour commencer la journée. Je pars en petite foulée. L'air est vif et quand même humide. L'hotel n'est pas très loin de St James's park et Green park. Ils ne sont pas aussi grands que le Golden mais bon ils feront l'affaire. Il y a un peu de monde, des jogger surtout. Je vois des filles se retourner sur mon passage en gloussant. Je finis même par m’arrêter et par vérifier qu'on ne voit pas ma queue. Je sais qu'ici je ne suis pas à NH, les mutants ne sont pas forcément bien vus. Non tout est bien caché.

Mes pieds ne font aucun bruit, j'ai pris mes chaussures même si elles me gênent. Mes pensées s'envolent. Une jeune fille calque son pas sur le mien. Elle me sourit et je le lui rends. Sans plus. Elle doit le remarquer car elle bifurque après un petit signe de la main. J'ai comme une impression de déjà vue. Et par association d'idées je pense à Dame chat. Je me demande quand même pourquoi Jade m'a posé cette question ? Ai je eu un comportement qui lui aurait donné des doutes ... non je n'en ai pas l'impression. Bon c'est vrai que physiquement Maeve est une belle fille dans le genre sportive mais déjà c'est pas vraiment mon genre, je les préfère plus ... fragile (si on peut dire que Jade est fragile). Et puis non ce n'est pas parce que nous sommes des hybrides-félins tout les deux que je flash sur elle. Je dirais même au contraire. Elle ne représente aucune surprise contrairement à ma douce et tendre. Chez Maeve je n'ai rien à découvrir. J'ai même un peu l'impression de me voir en version féminine.
Non sincèrement j'apprécie Dame chat comme une copine mais certainement pas plus.

Je me demande si je dois en reparler à Jade, se sentirait elle rassurée ?

Pffff les filles elles ont parfois de ces questions. Est ce que je lui demande moi ce qu'elle pense de ce m'as tu vu de Steeeeeeeve ... déjà ce prénom est d'un ridicule ... Steeve ... "oh oui Steeeve embrasse moi s'il te plait" ... t'en a déjà plein la bouche rien qu'avec son prénom ...
non je ne suis pas jaloux. Comment pourrais je être jaloux d'un type affublé d'un tel prénom ?

Ma foulée s'est accélérée au rythme de mes pensées. Non vraiment aucune jalousie de ma part. Je pourrais le réduire en bouillit d'une seule main ce gamin.

Sans m'en rendre compte je suis arrivé sur Hyde Park. Mon regret : ne pas pouvoir marcher pieds nus sur les pelouses si impeccablement entretenues. En fait ce coté "domestiqué" à l'extrême me déçoit un peu. Les bassins sont d'une telle propreté que meme Jade va apprécier. Les allées si rectilignes que j'en vois la fin. Il manque un peu de folie contrairement aux gens que je croise. La diversité de la population anglaise est encore plus impressionnante qu'à New Heaven ou Miami. Je regarde l'un des nombreux bassins (de loin bien sur) quand l'une des jeunes filles retint un peu plus mon attention. Elle n'est pas très jolie mais pas non plus vilaine. Blonde, des piercing sur le visage, elle est  pratiquement aussi grande que moi et surtout maigre. Ses vêtements sont un peu étrange meme pour Londres. Une longue jupe dans les rouge-brun avec divers motifs, une chemise bleu passé en jean qui lui est trop grande, des sandalettes en cuir. Un bandeau jaune flash qui jure avec ses cheveux les retiennant en une sorte de chignon lâche. Elle est maquillée, trop, bien trop. Ses yeux bordés de noir lui donnent un regard dur. Sa bouche rouge vermeille n'a rien de sensuel.
Je la fixe un petit moment, elle me rend tranquillement mon regard avant de s'approcher de moi et de me murmurer "je sais ce que tu es"

hum ... ca je ne m'y attendais pas. Instinctivement je me mets sur la défensive. Je n'aime pas trop ce genre de préambule, mais tout ce que la jeune fille fait c'est un léger rire "hé doucement cowboy, je vais rien te faire"

je finis par lui sourire, ne ressentant aucun danger. Même si son look n'est vraiment pas conventionnel elle semble réglo et cool. Par contre comment peut elle savoir ?

"comment ...
- je suis comme toi. " chuchota t elle puis ses lèvres formèrent le mot "mutant"

"ok mais comment
- je sais ?
- ouai
- je détecte le gène X. par contre je ne sais pas quelle mutation il développe. Et toi c'est quoi ton truc ?"

cool. Je savais que ce genre de mutant existait mais je n'en avais jamais rencontré. Je ne sais pas s'il y en a à l'Académie surement mais ils doivent être surprotégés. Vous vous rendez compte d'un tel potentiel. Tout le monde doit vouloir s'en servir. Les pauvres, j'ai pitié d'eux. Ils ne doivent plus avoir aucune liberté même à NH.

"hybride-félin
- un minou cool. T'es pas d'ici, t'as un sacré accent ? Américain
- oui. De Miami, en partie.
- trop cool. Bon ça vaut pas Londres mais c'est sympa. Et l'autre partie ?"
- heu ... New Heaven

je vois ses yeux émettre une léger lueur de méfiance voir de mépris et de colère. Je connais ce regard.  
- la cité des traitres, je pensais que tu valais mieux que ça."
- du calme. Je suis pas là pour toi.

elle a un ricanement moqueur et suffisant.
- tu te prends pour qui le tombeur.

mouai elle n'a pas tord. Ok on reprend. Je lui tends la main avec un franc et sincère sourire

- Salut je m'appelle Sanzo, hybride-félin en weekend de fiançailles avec ma douce et tendre.

elle me regarde avec suspicion, je vois qu'elle se demande si je ne me fiche pas d'elle. Mais elle finit par craquer, elles craquent toutes. Je vois ses lèvres s'étirer légèrement puis elle me serra la main d'une poigne franche et solide.

 "tu manques ni de culot ni de cran minou. Light Star ... je sais c'est un prénom débile que m'ont donné mes tarés de parents. En général on m'appelle simplement Lili. Ou "et toi là" c'est comme tu le sens. "

Elle me fixe en penchant un peu la tête  "alors comme ça t'as une copine, une fiancée meme. Mutante aussi "

la curiosité des filles ... pfffff. Je suis tombé sur une Océane bis. "ouai et ouai. Et si je rentre pas avec le ptt dej elle va m'arracher les poils un par un avec une pince à épiler"

Lili éclate de rire. "viens je sais ou on trouve les meilleurs ptt dej de Londres" et avant que j'ai pu faire un geste, elle m'attrape par la main et se met à courir. Sa jupe, ses rubans et ses cheveux s'envolant de toute part.

Il ne nous faut pas longtemps et effectivement elle ne m'a pas menti. L'odeur qui s'échappe de la boutique est tout simplement divine. Je hume l'air avec délice.

"reviens sur terre mec ... oh et avant que j'oublie et parce que tu m'es sympathique je te rends ton portefeuille. Fait plus gaffe ici les pickpocket sont nombreux. "

je la regarde tout en tâtant mes poches, je n'avais rien senti du tout. "heu merci. Pour te remercier je te paies ce que tu veux."

de nouveau ce regard suspicieux  "tu m'achètes "

pff c'est pas vrai elle est vraiment lourde "non je te remercie simplement. T'es lourde"

elle baisse la tête, ses longs cheveux en bataille pendent lamentablement.  "ouai je sais. C'est juste ... "

et merde elle va pleurer. Je déteste voir une fille pleurer. Et encore plus quand c'est ma faute. Je l'attire à moi "c'est bon excuse moi. Pleure pas je t'en prie."

cette fois je sens sa main et je lui attrape le poignet. Elle relève son visage, un grand sourire moqueur aux lèvres "bravo t'es plus malin que tu n'y parais" puis elle m'embrasse. Pas un petit bisou non, un vrai avec la langue.

"ça c'est ma façon de te remercier pour tes remerciements"  

je la regarde totalement perdu et rouge comme une pivoine. Cette fille elle est redoutable. Elle n'a rien à voir avec celles que je connais. Elle est si ...

"n'oublie jamais le chat : la rue c'est tout un monde qui t'es totalement inconnu. Prends garde à toi. "

elle me fait un signe de la main et s'éloigne en me plantant là. Alors là je ne sais plus du tout quoi penser. Un type me bouscule sans s'excuser me ramenant à la réalité. Je passe un doigt sur mes lèvres. Super ... un nouveau problème en perspective.

Enfin pour l'instant il est pratiquement 9h, Jade ne va pas tarder à se réveiller si ce n'est déjà fait. Je dois me dépêcher de lui apporter le ptt dej. Je lui prends ce qu'elle préfère et pour moi un spécial breakfast avec double café au lait et sucre. Ce n'est qu'au moment de payer que je me rends compte que Lili s'est encore fichu de moi : il me manque quelques billets.

Ba c'est pas bien grave, je ne lui en veux pas.

Une voix venue des ténèbres. Une voix terriblement familière et pourtant inconnue ou presque. C’est une langue chantante, une langue chantante de l’enfance qu’elle pratique parfois et qui lui fait se souvenir à quel monde elle appartient. Il y a la chaleur, oui, une chaleur étouffante de l’arrière cuisine, embrumée de vapeur et d’odeur de nourriture exotique mais il n’y a pas d’amour, elle ignorait ce que c’était alors, elle ignorait jusqu’à l’essence de ce qu’elle pouvait être. C’est un univers de labeur, grouillant d’humanité et suintant la pauvreté. Il est partout autour, englobant, étouffant et il n’y a aucune issue. C’est l’ébauche du Silent World, même si c’est différent, c’est l’époque ou Jade n’existait que pour quelques-uns, l’époque où il n’y avait que Silent. Elle écoute avec religiosité la voix parce qu’il faut l’écouter, pas parce qu’elle aime à l’écouter mais parce qu’il le faut. Et la voix murmure en cantonais des mots qui sauront trouver un chemin à l’aube de sa vie pour y faire des dégâts qu’elle ne soupçonne même pas.
« N’accorde pas de crédit aux hommes, ils sont menteurs et voleurs, ce qu’ils ne peuvent obtenir par la force, ils l’obtiendront par la ruse. Ils pillent ce qu’il y a de plus sacré, ils violeront ton cœur et ton corps. Ne fais jamais confiance à un homme, ma fille, leur main tremble sans notre ombre, leur pensée est obsédée par la possession. Ne fais pas confiance à l’amour, c’est un poison distillé pour te rendre faible. Apprends à faire semblant de céder mais ne cède jamais rien à personne…pas même à toi-même. A présent répètes après moi, Silent, que j’entende ta voix si rare… ‘N’accorde pas de crédit aux hommes….’ »
………………………………………………………………………

J’ouvre les yeux mes lèvres murmurant encore la litanie. Ce n’est pas un bon réveil, ce rêve m’avait quitté depuis des années. Peut-être est-ce dû à la perte de ma virginité, sans doute que ça remue beaucoup de chose de mon passé, assez pour faire ressurgir des souvenirs que j’aurai aimé faire disparaitre. Mais vous savez, on peut tricher avec bien des choses, difficilement avec sa mémoire.
Je n’ai pas eu de notion d’affection avant de rencontrer Caitlyn, le monde avant elle se résumait à une sorte de jeu de survie avec ses mauvais moments et ces « un peu moins mauvais ». Je ne connais de personne ayant véritablement vécue la même chose que moi, j’ai fait le grand écart entre deux mondes et cela ne veut pas dire que j’ai soldé des comptes avec mon passé, ni que je lui ai complètement tourné le dos. J’ai fréquenté assez de psychiatres pour avoir conscience de la complexité de mon profil, j’en connais les écueils : sociopathie et psychopathie. Je peux faire des choses horribles, j’en ai tout à fait conscience comme je sais que je n’aurais aucun remord à les faire, des regrets tout au plus parce que la responsabilité de mes actes est une montagne que je devrais affronter, mais pas de remord. Parfois j’ai du mal à « saisir » cette fine limite entre ce qui retient mes actes de sombrer du « mauvais côté de la force » . Je distingue mal cette frontière, mais le vide au-delà est attrayant. Ca je ne peux pas le nier. Tout le monde a cette soif d’une liberté totale, d’une explosion instinctive sans raison, je n’échappe pas à cette rêche même si je chérie la Logique et l’Intellect. Nous avons tous une part de monstruosité…c’est une lutte hypocrite contre nous même, plus je la fuis, plus elle m’attire parce qu’elle me fait miroiter…disons…de ne plus m’encombrer de toutes ces pensées, de déconnecter cette foutue machinerie qui carbure dans mon esprit, de devenir « déraisonnable »…de redevenir Silent. C’est bien plus qu’un surnom, beaucoup de mes proches à commencer par Sanzo l’ignorent, c’est ce que j’ai été.

La journée a mal commencée. Le rêve, l’absence de Sanzo qui me rappelle qu’il en sera souvent ainsi puisque son choix de vie est tourné vers les autres et pas vers moi. Je respecte ce choix même si je ne l’admets pas, sa confiance aveugle, son manque de recul, sa naïveté, tout cela finira par lui jouer des tours. A me croire « rangée dans ses affaires » il finira par perdre, par me perdre…peut-être. A moins que je fasse semblant de me donner ? Que je répercute ma litanie dans ma propre existence ? Seigneur, voilà qui est embarrassant et fort possible. Silent dominerait-elle Jade ? Jade ne serait-elle qu’un masque social de Silent ? Jade n’en serait qu’une construction rassurante pour m’adapter à mon environnement. Quelle horreur si c’était vrai. Non…je n’aurais pas perdu ma virginité si c’était le cas…je n’aurai pas cédé la dessus….a moins…qu’elle ne représentait plus qu’un vestige pour moi ? Qu’elle était devenue « sacrifiable »? Pourquoi faut-il toujours que j’arrive à me souler toute seule ! Quelle merde !
Appeler Sanzo pour savoir ?

Ma main attrape mon portable et mon doigt se pose sur le raccourci de son numéro. Et pour savoir Quoi ? Idiote ? J’hésite, je sais où il est, ce qu’il fait mais…. Je soupire, mon doigt quittant le clavier. Il est 9 h passé, je me rallonge sur le dos et je regarde le plafond, abimée dans mes contradictions. En quelques instants je déploie le Silent World…oui….c’est bien plus rassurant. Je regarde les couleurs qui dansent un long moment avant d’entendre la clé dans la porte. J’estompe le Champ pour le faire disparaitre et j’attrape mon portable pour me plonger dans une partie de jeu vidéo. Je ne veux pas qu’il me voit dans ces moment-là, quand j’arrive à m’insupporter moi-même, je préfère les masques, celui de l’éternelle indifférente me va très bien.
Je lève un regard sans expression à sa venue, accrochant un demi-sourire et murmurant un « salut… T’as fait une chouette ballade ? » exempt de toute connotation. Ce qu’il ignore ; c’est que je n’ai nullement besoin du Silent World pour devenir « invisible » ou du moins « illisible ». Chacun ses mystères.

je suis toujours un peu perdu dans mes pensées mais je vois quand même que ma douce et tendre est réveillée et surtout déjà sur son téléphone à jouer. Une vrai geek mais si attendrissante. Ma rencontre est reléguée au tout dernier plan. Elle daigne lever les yeux de son écran pour me sortir un "salut, t'as fait une chouette balade ?".
dois je dire que je m'attendais à un accueil un peu plus ... chaleureux.

Je lève le ptt dej tout en lui souriant "ptt dej. J'ai pris ce que tu aimes le plus ; quand à la ballade ... chouette je ne sais pas mais étrange en tout cas. Tu vas te moquer de moi mais une nana m'a piqué du fric. "

je la regarde résigné à ce qu'elle se fiche de moi. Je prends un air encore plus malheureux voir désespéré "allez vas y rigole. Le grand futur X-men qui se fait voler par une petite nana. "

j'attends. Bon c'est sur que sur le principe y a vraiment rien de glorieux. N’empêche que pour ma défense elle a utilisé un moyen vraiment très, très déloyale.

"enfin il ne pleut plus c'est déjà une bonne chose. " je m'assoie sur le lit, pose le ptt dej. Je ne sais pas si elle va vouloir manger ici, les miettes vous comprenez ...

tout en faisant attention au café, je l'embrasse. Non je ne jette pas un coup d'oeil sur son téléphone, ce n'est vraiment pas mon genre.

"as tu bien dormi ? Je ne t'ai pas réveillé j'espère. Bon je vais prendre une douche et on mange ensuite. Tu sais ce que tu veux faire après ? "

je me relève et l'embrasse de nouveau. La fille et son baiser sont à des millions de km de mes pensées. De toute façon il n'y a qu'une fille qui m’intéresse. En sifflotant je me dirige vers la salle de bain. C'est sec, elle ne s'est donc pas encore lavée. Je lui proposerais bien un "lavage" commun même si je sais qu'elle n'aime pas trop ça. Je ressors quand meme juste la tête "chérie, une douche ensemble ça te dit ?"

on a quand même fait l'amour ensemble. Une douche c'est rien à coté ... enfin pour moi car pour elle ... Je me demande si un jour j'arriverais à la comprendre. Non et je ne crois pas, ou plutôt je suis sur que je préfère ainsi. Même si c'est parfois déstabilisant c'est plus drôle.

J'attends un peu tout en faisant couler l'eau. Une douche à deux. Je commence à fantasmer. C'est vrai que parfois je l'aimerais un peu plus "normale" mais je sais qu'elle fait énormément d'efforts (que je ne reconnais pas toujours à leur juste valeur)

je continue à siffloter. Le miroir me renvoie mon image. J'essaie de me mettre à la place de Jade, à la place d'une fille non je n'y arrive pas. Même si pour moi aussi c'était la première  fois, ça a moins d'importance que pour elle. Je n'ai pas l'impression d'avoir perdu quoique ce soit bien au contraire. Je me fixe toujours dans le miroir et d'étranges questions me viennent à l'esprit.

Notamment : pourquoi moi ? Qu'est ce qu'une fille comme elle, belle et intelligente trouve à un type comme moi ?

Ok physiquement je suis pas vilain, les filles me le répètent assez. Un peu trop d'ailleurs, cela me gêne. Niveau intelligence je me défends mais je suis pas le seul.
Mon fric ?? non elle s'en fout, elle en a aussi, et largement.

Alors quoi ? Qu'est ce qui reste ? Bon ok je lui ai dit qu'on était fait l'un pour l'autre et je le pense vraiment mais est ce que cela suffit.
Je sais qu'elle est la femme de ma vie mais suis je l'homme de la sienne ? Est ce que j'ai laissé cette fille m'embrasser pour me rassurer quelque part ? Ou pour me prouver quelque chose ????

non je l'ai laissé car j'ai rien vu venir. C'est aussi simple et bête que cela. Je suis nul sur ce plan là. Je crois que je n'arriverais jamais à me méfier assez des autres.

Je soupire. En fait j'ai pas envie de changer. J'ai pas envie de devenir quelqu'un d'autre. J'ai pas envie d'être quelqu'un d'autre.

"ptt dej. J'ai pris ce que tu aimes le plus ; quand à la ballade ... chouette je ne sais pas mais étrange en tout cas. Tu vas te moquer de moi mais une nana m'a piqué du fric. Allez vas y rigole. Le grand futur X-men qui se fait voler par une petite nana. "

Loin de me moquer de lui comme il semblait le présager, je n’ébauche qu’un sourire mi amusé, mi mystérieux et je le suis quelques instant du regard avant de replonger sur mon écran.

- La première chose qu’on nous apprenait sur le métier de voleuse des rues, mon ange, c’est de toujours bien choisir ses cibles. Ton syndrome du chevalier blanc fait de toit une victime toute choisie. Pour le peu que la fille puisse être mignonne en bonus, en plus de ta naïveté légendaire, tu y ajoutes le syndrome du paon…tu ne sais pas dire non et flatter ton ego est si simple. Les gens profiteront toujours de ta gentillesse mon pauvre petit chat, et moi….je ne serais pas toujours là pour te rappeler que ce monde et cruel et dangereux. Ni pour empêcher une fille de te retourner comme un toast…Tes faiblesses font ton charme quelque part mais moi…même je te fais confiance sur tes sentiments, si ma colère devait exploser, tu n’en serais pas la cible. On punie le coupable, pas la victime…et tu connais mes colères…

Je ne suis pas jalouse de Sanzo, étrangement ce concept ne m’a pas traverser l’esprit. Je me suis résignée qu’il puisse plaire aux autres puisqu’il est plaisant et qu’il me plait à moi et j’ai totalement confiance en ses sentiments pour moi. Mais si l’une de ces araignées tentait de le prendre dans une toile, je ne donne pas cher de leur résistance face à ma fureur. Sanzo reste un grand enfant, la maturité lui manque parce qu’il décrypte mal ou peu les intentions de ces contemporains face à lui. Ce n’est plus mon cas, depuis longtemps.

"enfin il ne pleut plus c'est déjà une bonne chose. "

Je lève le regard un instant, déposant plus loin le portable.

- Oui, j’ai regardé la météo, ils annoncent un ciel chargé mais pas de pluie. J’ai eu un message de Maman, elle s’inquiète comme d’habitude… Et un autre d’Aislinn, elle est revenue à Londres, elle est partie du coté de Hyde Parc pour faire un footing puis elle ira faire les puces pour acheter « de trucs »…peut-être un cadeau pour Dame- Chat , Elle dit qu’on la sonne si on veut un taxi ou aller quelques part ailleurs mais que sinon, on se voit ce soir. Je crois qu’elle veut retourner au British Museum…tu sais pour ses tableaux, elle aime peindre…elle a du talent….vraiment…dommage qu’elle ait choisi….une autre voie.

Il s’installe à mes côtés alors que je remonte un peu le drap sur mon cou, j’ai un peu froid. Son baiser est bref mais réconfortant, mon sourire est plus présent puisqu’il est là.

"as tu bien dormi ? Je ne t'ai pas réveillé j'espère. Bon je vais prendre une douche et on mange ensuite. Tu sais ce que tu veux faire après ? "

Je le regarde d’un air perplexe. Bien sûr que je sais, qu’il est crétin celui-là, il a la mémoire d’un poisson rouge.

- Bonne nuit oui, réveil mitigé…des cauchemars…de conneries, je suppose que c’est parce que je ne suis pas dans « ma bulle », New Heaven me manque beaucoup….Oui je sais ce que je veux faire, après ça dépendra de toi…nous en reparlerons, vas donc prendre ta douche, zou !!

Je le regarde repartir avec un air moqueur, oui sa naïveté me fera toujours autant sourire que me taper sur les nerfs. Je jette un regard sur son plateau, c’est adorable, il ne manquerait qu’une petite touche de verdure pour être « romantique » mais on ne peut pas être parfait en tout et je sais franchement que c’est l’hôpital qui se fout de la charité venant de moi. J’hésite un long moment devant la viennoiserie, a-t-elle été manipulée avec les mains ? Beaucoup de mains ? Portaient-ils des gants ? Zut, je choisis toujours mes plats moi-même après avoir observé l’hygiène des lieux et des serveurs…mais là…je ne sais pas. Je repousse à contre cœur les pâtisseries, tant pis. Il doit rester des clémentines d’hier. Je me contenterais du café. Je porte la tasse aux lèvres, il est excellent, super… Je vois sanzo revenir passant la tête par la porte.

"Chérie, une douche ensemble ça te dit ?"

J’écarquille les yeux un instant et secoue la tête à la négative. La douche est un rituel, le royaume de mes TOCs, c’est un moment que je ne peux en aucun cas partager, casser une de mes routines fondamentales me mettrait vraiment mal à l’aise surtout pour y faire….ce qu’il a sans doutes en tête. Il a la délicatesse de ne pas insister, je soupire terminant mon café avant de bouger le plateau et d’enfiler à nouveau ma nuisette et rien d’autre. En un effort je suis debout et viens redéposer le plateau sur la table base en profitant pour attraper une clémentine puis une autre, jonglant un instant par amusement avec les deux. Arrivée au coin cuisine je les épluche avec minutie avant de me laver les mains et de repartir à la salle de bain.

- Toc toc ?

Je pousse la porte et j’avance jusqu’à la cabine.

- On ne s’excite pas, je viens juste mater….

Ayant ouvert la porte de la cabine je le regarde avec un sourire entendu, mangeant l’un des quartiers avent de laisser la porte ouverte et d’aller me percher en face de lui, grimpée près de l’évier assise comme perchée.
Je continue à déguster mes quartiers tout en l’observant se laver, mon regard scrutant les moindres partis de son corps. D’un geste de la main je déclare.

- Pas grave si tu fiches de l’eau partout…je prendrais une douche plus tard…je ne compte pas sortir…ce matin.

J’avale avec lenteur mes quartiers le couvant du regard.

- Vas moins vite….tu crois qu’ils speedent dans les vidéos érotiques ? C’est dingue comme tu ne penses pas à certains endroits…si on pouvait avoir un spa rien qu’à deux c’est moi qui te laverais, tu verrais que ça peut être agréable si c’est fait….comme il faut….C’est dingue ce que tu as pris comme muscle ces derniers temps…il ne faut pas plus, j’aime pas « trop musclé ». Ah…ca repousse au niveau du sexe, il faudra que je t’épile…c’est plus propre.

Une de mes particularités en effet est d’être gable, je suis totalement épilée depuis mon adolescence, ne supportant pas les poils dans cette zone intime, Sanzo m’a concédé l’épilation uniquement sur cette partie de son corps, surtout parce que c’était l’occasion de jeux sexuels amusant pour lui et déstressant pour moi.

- T’es quand même un…putain de beau mec…ton fessier est presque aussi… « percutant » que le mien. Il te reste du savon derrière les oreilles…nan…les autres…voilààà…Mon dieu…si on savait que je suis là en train de me faire un cinéma, qu’est-ce qu’on penserait de moi ? Tu sais….j’adore ça…juste te regarder…Quand j’avais 15 ans, un jour que j’avais tanné maman pour vous accompagner en entrainement, je m’étais faufilé dans les vestiaires avec le Silent World, c’est la première fois que je t’ai vu nu…c’était la première fois que je voyais un garçon nu « en vrai ». Je suis restée gaga pendant des semaines, j’étais si excitée…que…enfin tu sais comment sont les ados…j’avais du mal à trouver le sommeil après…Et regarde où on est des années plus tard…on est fiancé, même dans mes fantasmes les plus dingues, je n’avais jamais osé penser à ça…
Un jour, je pense…je porterai notre enfant…tu imagines ? J’espère qu’il ou qu’elle sera aussi beau que toi et qu’il ne me « ressemblera » pas trop…ça me catastropherait qu’il ou qu’elle doive subir « mes problèmes », tu crois qu’on sera des bons parents ? Que je pourrais être une bonne mère ? Ça me fait très peur tu sais…surtout vu ma mère biologique, j’ai peur de ne pas être capable d’aimer un enfant…

Tu peux t’activer un peu ? J’ai envie de faire l’amour…
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- HEYYY ! Sèche-toi d’abord ! Brute !! Maisheuuuu ! On a toute la matinée ! Nonnn pas ici…heyy…Arrêtes tu vas me faire tomber…pfff ! T’es bien mec, tiens !

pourquoi se poser des questions alors que tout va bien. Je repense aux réponses de Jade. Elle a raison bien sur mais ... alors pourquoi je trouve cela triste. Son manque de fois envers les autres me désole tandis que le trop plein du mien la navre. Peut être qu'à nous deux nous trouverons le juste milieu.

- Toc toc ?

je ne peux que sourire malgré l'eau qui me coule sur le visage. Je suis content qu'elle vienne me rejoindre.

- On ne s’excite pas, je viens juste mater….

hum ... ba tant pis. Au fond cela ne me dérange pas vraiment. Je ne suis pas du genre pudique. De toute façon avec Océane pour soeur et 3 autres mecs à la maison heureusement. Et puis cela me rassure. Elle mange une clémentine. Pourquoi n'a t elle pas pris une viennoiserie je suis allé les chercher exprès et surtout ... merde j'ai oublié de le lui dire. J'ai pris le temps de regarder la fabrication et surtout le service, ils utilisent des pinces pas les mains.

J'ouvre la bouche pour lui dire.

- Pas grave si tu fiches de l’eau partout…je prendrais une douche plus tard…je ne compte pas sortir…ce matin.

hum ... son regard est sans équivoque. Elle a donc décidé de "remettre" ça. Oh cela ne me dérange pas du tout même si je trouve un peu dommage cette façon de "prévoir" ... enfin vaut mieux prévoir et faire que de ne rien avoir.

- Vas moins vite….tu crois qu’ils speedent dans les vidéos érotiques ? C’est dingue comme tu ne penses pas à certains endroits…si on pouvait avoir un spa rien qu’à deux c’est moi qui te laverais, tu verrais que ça peut être agréable si c’est fait….comme il faut….C’est dingue ce que tu as pris comme muscle ces derniers temps…il ne faut pas plus, j’aime pas « trop musclé ». Ah…ca repousse au niveau du sexe, il faudra que je t’épile…c’est plus propre.

hein ... et c'est reparti. Finalement je n'aurais pas du l'inviter. Mais bon elle semble y prendre tellement de plaisir. Je ralentis mes mouvements. Pour moi une douche n'a rien de sensuelle, c'est juste "obligatoire". Mais elle arrive à la transformer en un vrai plaisir même si je préfèrerais ses mains plutot que les miennes.

Un spa ... ouai ben là ... on verra le jacuzzi à la maison et encore. Elle devra se montrer, très très persuasive. Vraiment très persuasive.

Je soupire légèrement en baissant mon regard. Épilation du sexe beurk. Ça fait mal d'abord et puis je suis un chat, les poils c'est normale pour moi. Mais encore une fois cela lui fait tellement plaisir.
Bon je passe sous silence tout ce qu'elle me fait réellement, cela ne regarde que nous ... Mais j'avoue que ses mains même si elle m'arrache les poils me font bander et j'en oublie la douleur.

Je la regarde les yeux remplit de désir "épilation maison ... ok. Quand tu veux"  

hum ... y a pas que mes yeux qui sont remplit de désir ... j'y peux rien si son simple regard me fait un tel effet.

- T’es quand même un…putain de beau mec…ton fessier est presque aussi… « percutant » que le mien. Il te reste du savon derrière les oreilles…nan…les autres…voilààà…Mon dieu…si on savait que je suis là en train de me faire un cinéma, qu’est-ce qu’on penserait de moi ? Tu sais….j’adore ça…juste te regarder…Quand j’avais 15 ans, un jour que j’avais tanné maman pour vous accompagner en entrainement, je m’étais faufilé dans les vestiaires avec le Silent World, c’est la première fois que je t’ai vu nu…c’était la première fois que je voyais un garçon nu « en vrai ». Je suis restée gaga pendant des semaines, j’étais si excitée…que…enfin tu sais comment sont les ados…j’avais du mal à trouver le sommeil après…Et regarde où on est des années plus tard…on est fiancé, même dans mes fantasmes les plus dingues, je n’avais jamais osé penser à ça…

je stoppe mes gestes à son évocation dans les vestiaires. Ça je ne le savais pas. Je ne sais pas si je dois me sentir flatté ou ... ouai c'est flatteur. Je prends la pause style star de cinéma (mais avec l'eau qui me coule dessus je ne suis pas sur du résultat)

Un jour, je pense…je porterai notre enfant…tu imagines ? J’espère qu’il ou qu’elle sera aussi beau que toi et qu’il ne me « ressemblera » pas trop…ça me catastropherait qu’il ou qu’elle doive subir « mes problèmes », tu crois qu’on sera des bons parents ? Que je pourrais être une bonne mère ? Ça me fait très peur tu sais…surtout vu ma mère biologique, j’ai peur de ne pas être capable d’aimer un enfant…

ouah ... là c'est moi qui n'avait jamais osé y penser ... enfin si mais je pensais pas qu'elle y pensait aussi.

"j'espère au contraire qu'il ou elle te ressemblera car il/elle sera le plus beau des bébés. Et oui nous serons d'excellents parents car je sais qu'on l'aimera. "

je coupe l'eau et la regarde gravement "tu sais je crois qu'il/elle sera le point focal de notre famille. Je veux dire regarde nous, regarde nos parents. Ils n'ont pas eu une enfance heureuse ni l'un ni l'autre puis ils nous ont adopté, ce qui est déjà une grande preuve d'amour. Ils nous ont donné ce qu'ils n'ont pas eu. Et nous, nous allons choisir d'avoir un enfant. Ensemble. Sans contrainte aucune. Juste parce qu'on est prêt. Juste parce qu'on le veut. L'amour n'a rien à voir avec l'hérédité ou la biologie. Elle n'a rien à voir avec la logique. Je sais que cela te rassure de le croire mais je sais surtout que tu seras une super maman et que tu l'aimeras de tout ton coeur. Et puis je serais là. Et ta mère aussi, tes soeurs, mes pères, mon frère et ma soeur. Nous ne sommes plus seuls mon amour. Nous avons une famille, une grande et belle famille avec nous. Et un jour nous l'agrandirons. Ensemble"

je la regarde avec un sourire. Je pense chaque mot que je lui dis. Moi je n'ai pas peur. Je sais qu'on l'aimera cet enfant. Nous ne sommes pas parfaits bien sur. Nous ferons des erreurs c'est sur. Quel parent n'en fait pas.

Tu peux t’activer un peu ? J’ai envie de faire l’amour…

alors ça, c'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Je sors de la cabine et je l'attrape pour l'embrasser. Ma main se glisse sous sa nuisette pour la lui oter.

-  HEYYY ! Sèche-toi d’abord ! Brute !! Maisheuuuu ! On a toute la matinée ! Nonnn pas ici…heyy…Arrêtes tu vas me faire tomber…pfff ! T’es bien mec, tiens !

Je rigole aucune chance que je la fasse tomber, jamais. Au contraire. Je la soulève comme une plume. Mes grands mots sont bien loin même si j'ai encore des choses à lui dire. Je ne suis que désir.

Me sécher m'en fout. On s'écrase sur le lit. Je n'ai pas envie de préliminaire. J'ai envie d'elle. De son corps. De son odeur. De ses râles. J'ai envie de sa chaleur, de sa moiteur. J'ai envie me sentir en elle. Mes mains s'activent pourtant. C'est plus brutale, bestiale dirais je. Même si je fais quand même attention. Même si je sais qu'un "non" d'elle et j’arrêterais immédiatement. Mes baisés sont brulant sur sa peau. Ma bouche mordille la sienne. Je la pénètre et nos corps ne font plus qu'un.

Exit la douche. Exit ses doutes de mère. Exit les enfants. Il n'y a plus qu'elle et moi. Plus que nos corps. Cette fois c'est moi qui prend les devant. Accélérant et ralentissant à mon rythme. Je suis en feu. Je ne veux pas que cela s'arrête. J'en veux plus, encore et encore. Mais mon corps me trahit. Manque quand même d'expérience. Même si j'ai fait mieux que la première fois je suis encore trop rapide. Cela me frustre. J’émets un léger grondement et plonge dans son regard. Je crois que j'ai besoin d'etre rassuré.

A t elle aimé ? N'est elle pas trop frustré elle aussi ? S'attendait elle à mieux pour ce second round ? Vais je encore avoir droit à un "cool" ? Franchement j'espère que non.

L’empressement des hommes…
Comment lui en vouloir aussi ? Il a été un modèle de patience durant toutes ces années et je suis loin d’être facile à vivre. Je sais que toutes mes « vagues connaissances » féminines que je possède afin de justifier d’un réseau social dans la norme bavent en le regardant cherchant toujours ce qu’un mec comme lui peut bien trouver à une cinglée comme moi. Sauf que là, mesdames, c’est entre mes cuisses que le beau mec s’active et finalement j’ai réussi à préserver tout ce que lui et moi avions construit petit à petit. Qui avait raison une fois de plus ? Qui a su se taire et tisser les liens sans en faire esclandre, pavoiser ou s’afficher dans les réseaux sociaux numériques. Vous êtes nées normales, vous ne pourriez pas comprendre ce que c’est et ce que cela demande comme travail de le devenir.

Sa brusquerie ne me déplait pas, elle est peut-être un peu trop « jeune » dans cette étape mais elle ne me déplait pas. J’ai demandé, je suis servi. Une fois de plus j’ai dû lui rappeler d’une tape sur les fesses le préservatif, il va devoir s’y faire et il n’y a aucun moyen avec moi qu’il y coupe. Un peu d’anxiété lors des premiers mouvements, la douleur était toujours légèrement présente mais elle s’est cette fois ci rapidement estompée pour autre chose de beaucoup plus plaisant. J’aime cette façon dont il a de me prendre, cette impression de lui appartenir. La cadence est délicieuse, j’enroule mes jambes entre ses reins pour relever le bassin pour approfondir la pénétration. Oui…bien plus plaisant, mes gémissements en témoignent.
Il est pressé mais je n’ai pas envie de le ralentir pas cette fois ci. Je veux qu’il prenne, je veux qu’il consomme sans retenu. Je le sens se raidir après quelques mouvements plus saccadés, était-ce plus long ? Je n’en sais rien, je n’étais plus dans l’observation cette fois ci, je profitais. Son regard me renvoi des craintes ? Que dois-je dire ? Je n’y connais rien à la psychologie masculine. A-t-il besoin d’être flatté, d’être conforté dans sa virilité ? Quoi que je dise, c’est très tendu.
Je me contente de sourire et de le regarder, puis le passe mes bras autour de son cou.

- Ca ne brule plus…et j’ai ressenti…des…des trucs…c’est vraiment très cool.

Oui bon, Je ne suis pas certaine que « cool » fut le bon terme mais c’était le plus sincèrement réaliste quand à « truc », là je plaide en faute directe mais je ne vais pas lui faire une analyse détaillée  de chaque coït, non ? Pour parer tout mécontentement, je m’empresse de l’embrasser à pleine bouche puis je me décolle de lui en murmurant.

- Allez…qu’est-ce que tu attends ? Encore.

La seconde étape fut bien plus intéressante. Varier les positions fut un moment parfois périlleux et maladroit mais qui nous a permis quelques fous rires mémorables. Sanzo était bien plus adroit que moi, je n’ai pas particulièrement appréciée la position de la levrette, mal à l’aise, j’avais l’impression de devenir une sorte d’objet totalement soumise à ses coups de boutoirs, j’ai l’impression que cette vue sur mes fesses l’a par contre survolté. J’ai vraiment aimé lorsque nous étions assis ensemble face à face, moi sur lui et nos deux corps si proche. Je ne le quittais pas du regard montant et descendant entre ses reins. Cette proximité m’a vraiment excitée au point que…disons… je ne suis pas très expressive dans ce domaine, ma voix comme tout le monde sait est menue et ne porte pas vraiment…Mais lorsqu’il est arrivé au final, je crois que j’ai dû lui péter un tympan par mes cris….c’est assez gênant au fond de s’oublier ainsi. Alors qu’il se relâchait, j’ai piqué un far énorme, ça l’a fait sourire de me voir si rouge…j’ai menti en lui disant que c’était à cause de l’effort, il faudrait que je me contrôle parce que là ça craint…je ne suis pas une star du X quand même ! Le troisième round m’a appris que…je n’avais encore rien vu.
Déjà sa tête quand je l’ai embrassé pour murmurer « Encore », j’aurai du en faire un selfie. Cette seconde fois avait VRAIMENT duré une bonne demi-heure et le pauvre semblait accusé le coup…Après quelques caresses dont j’ai le secret, j’ai pu le « remettre en forme » et là…comment dire…là….et bien…

C’est arrivé après une bonne heure d’effort au round trois, j’avais trouvé ma position. Je veux dire MA position, le chevauchant avec acharnement, les mains en appuis sur son torse et faisant basculer avec peut-être un peu trop de violence mes hanches. Cette position, c’est vraiment tres tres tres tres…tres cool et niveau lâcher prise, il est arrivé ce que je n’attendais pas du tout. Je commence à sentir lorsque ses mouvements sont hors contrôles, lorsqu’il est au bord de la jouissance, je ne voulais pas que ça s’arrête, trop bon, trop de plaisir ! j’ai cherché à accompagner ca ruade jusqu’à ce qu’il jouisse  et là…c’est venu d’un coup, si profond et si énorme, une impression que tous les muscles de mon bassin se relâchaient pour se contracter d’un coup en saccades et avec ces contractions gigantesques, une vague de plaisir énorme qui m’a arraché un hurlement. Tout mon corps s’est raidit sous l’effort mes ongles écorchant le pauvre Sanzo. Vous savez, 80 % des femmes sont clitoridiennes, je savais l’être….j’ai découvert que j’étais vaginale aussi et un orgasme vaginal, c’est juste un truc enooooorme. Je n’avais jamais ressenti un tel chaos, je n’étais plus là. Les yeux clos, je me shootais au plaisir de l’âge des cavernes moi qui n’avais connu que le silex taillé, chaos pour le compte, je ne reviendrais plus pour un autre round..

- Jade ?

Non laisse-moi…laisse-moi revenir…J’expire avec un plaisir manifeste un long « wooooooooooooooouuuuuuuh… »

- Jade….regarde.

J’ouvre les yeux et la, quelle stupeur ! Le Silent World, la pièce tout entière autour de nous. Je pousse un « ah !! » de surprise. Il m’arrive de déclencher parfois le Silent World sous le coup d’une émotion, mais jamais je n’ai vu de telles couleurs…Du bleu ciel, du jaune, de l’oranger…même du rose…une putain de rose bonbon !! Le monde coloré version hippie à la con !  Les couleurs dansent quelques instants sous nos regards émerveillés avant de disparaitre doucement et de revenir à la normal et alors que je l’observe totalement stupéfaite.  Un monde de couleurs, un monde de vie. Je regarde Sanzo en contre bas, totalement surprise.

- C’est moi qui…. ?

Question idiote, je sais bien que c’est moi. Je souris et émet un rire bref avant de me coucher sur lui, en posant ma joue sur son épaule.

- Par le Sang du Christ, putain qu’c’était bon….Non….reste encore un peu en moi…juste comme ça…

Ca au moins je suis sûr qu’il comprendra et de toute façon, je n’ai plus rien d’autre en tête, c’est un joyeux chaos….du rose ? WTF !!! Un putain de rose !
En tout cas qu’il se rassure, je suis définitivement une obsédée de son cul…testé et approuvé ! Il va devoir assurer, le minou.

combien de fois l'avons nous fait ? 3, 4 ... plus ... je n'en sais rien. Mon cerveau a lâché au milieu de la seconde fois. Après plus rien que le bonheur. Un bonheur intense, profond, merveilleux.

Elle m'a redit un cool ... il me semble car ses lèvres se sont de nouveau jointes aux miennes et j'ai sombré.

Ma douce Jade
ma si timide et pudique Jade

elle s'est transformée en une bête de sexe ... et je trouve ça tellement super que j'ai même pas les mots pour le dire.

Je rigole intérieurement. Ils seraient bien étonnés mes copains (enfin pas si copain que cela) qui me disaient de la laisser tomber, qu'elle ne serait jamais intéressante ni intéressée par "la chose", qui me disaient de prendre une fille plus facile ... C'est stupide, que veut dire facile ?

On a essayé tellement de positions que je me suis demandé si elle n'avait pas étudié "les 100 meilleures positions" avant ou "le kamasutra pour les nuls". Elle en est parfaitement capable. En tout cas pour ma part j'ai tout aimé et principalement la levrette. Mon instinct animal surement ou la vue sur son adorable petit cul.

Et puis il s'est produit quelque chose. Je n'ai pas bien compris comment mais son pouvoir s'est manifesté d'une façon surprenant et très belle.

Nous sommes en plein orgasmes tous les deux à l'unisson. Mes oreilles vibrent de ses cris qui m'excitent. Mon dos est rouge de ses griffures. Elle se libère totalement. Enfin !! dirais je ...

et Jade qui se libère c'est du grand spectacle. Elle me chevauche les yeux clos et je vois son pouvoir éclore tel une fleur. C'est magnifique et toutes ces belles couleurs. Du bleu,  du jaune et même du rose à la place de l'habituel violet. On dirait un arc-en-ciel.

"Jade ?"

un "wouuu" prolongé et de bien être est la seule réponse qu'elle semble être capable de me donner.

Je persiste "Jade regarde" elle ouvre les yeux

- C’est moi qui…. ?

oui mon amour c'est toi. Elle me sourit et se couche sur moi.

- Par le Sang du Christ, putain qu’c’était bon….Non….reste encore un peu en moi…juste comme ça…

aucun problème. Je resterais ainsi toute la vie. Elle et moi. L'un dans l'autre. Repus de bonheur, d'amour et de sexe. Que demander de plus à la vie ?

Ma main lui caresse le dos et les cheveux. Un câlin, ce câlin je l'ai désiré, demandé et maintenant je l'ai. Encore plus que toutes nos galipettes, ce câlin et ces mots me ravissent. J'aime tant cette fille.

"je vous aime Madame Aoe" je lui murmure à l'oreille tout en la lui mordillant.

C'est souvent dans ces moments de quelque chose se produit. Là c'est mon ventre qui se met à grogner. Ben oui je n'ai toujours pas mangé et j'ai faim. Ça creuse le sport de chambre.

Je soupire, referme mes bras sur ma douce et tendre et tente d'ignorer les bruits implorants de mon corps. Et c'est la sonnerie de nos deux portables qui me fait de nouveau soupirer. Manquerait plus qu'Aislinn déboule dans la chambre ... bon il est quand même pas loin de midi.

"je vous aime Madame Aoe"


J’esquisse un sourire de bien être tout contre son torse, mon oreille posée contre son cœur me laissant bercer doucement par ses battements réguliers, une douce mélodie rythmique de la vie, si apaisante et calme. Je finis par murmurer depuis mon état léthargique.

- Madame Aoe-Oldfield….je tiens à mon nom…et puis Aoe tout seul ça fait trop asiatique….déjà que je suis métisse chinoise, on ne va pas forcer le trait….Je vous aime aussi monsieur le chat….

Son ventre gargouille une première fois, ce qui accentue mon sourire, il n’a pas dû prendre le temps de déjeuner, le pauvre. J’allais faire une remarque sarcastique à la seconde fois lorsque ce sont nos portables qui entrent dans le complot anti-quiétude. Dommage, il va falloir se bouger, je serai bien rester ainsi sur lui un petit moment. Après un bref soupire, je me redresse et dépose un baiser express sur ses lèvres tout en prenant soin de poser les doigts sur la base du préservatif en me retirant afin qu’il ne reste pas « à l’intérieur » puisque Minou a perdu un peu de sa dureté (enfin un conseil pratique d’Océane qui trouve réellement une utilité). Roulant sur le côté j’attrape mon portable pour ouvrir le clapet et je lève les yeux au ciel, évidemment : Maman.
Me redressant sur le lit, je jette un coup d’œil au réveil. Ah ouais quand même ! Midi trente. C’est fou ce que le temps passe vite quand on s’occupe. Je pose les pieds sur le sol et je me redresse enfin debout en grimaçant légèrement. J’ai beau être souple puisque je pratique la danse, j’ai quand même hérité de quelques crampes et douleurs musculaires. Je fais signe à Sanzo que je vais à la salle de bain.

- Hum… ? Non on n’est pas sorti ce matin…grasse mat’ tu vois…quoi ? Non grasse mat’ c’est tout….Bof, le temps n’est pas super mais il fera plus beau cet’aprem…Non j’sais pas…fin si elle était avec nous mais là ce matin elle est partie faire du jogging et acheter une bricole pour sa copine…Hein ? Mais Maman, c’est pas non plus un garde du corps…Tu veux qu’il m’arrive quoi à part un rhume ? Quoi ? C…comment sa une IST ? Ton humour est crade et déplacé…c’est à ton autre fille que tu devrais la faire celle-là. Tu sais très bien que je suis super sérieuse là-dessus…

Je rentre dans la salle de bain et m’installe sur le plan de pose de l’évier.

- Hum…j’sais pas…prendre ma douche…aller manger après on verra…Oui Maman, on fait très attention. Hum ? Non il est là, il vient de se lever…Q…Quoi ? MAIS SI ! Ça lui arrive de faire la grasse mat’…non…non…bon ok…tu ne vas pas me lâcher hein ? Arrête de tourner autour du pot, tu veux savoir quoi ? …oui…oui….mal ? ...un peu…au début….mais là ça va…oui…écoute, cette discussion me met mal à l’aise…oui je sais pourquoi tu insistes…c’est…je n’ai pas eu de blocage…Oui maintenant je ne veux plus en parler ok ? Par le Sang du Christ, tu es pire que mes psy, tu sais ça ? …oui..je t’aime mais tu gardes ça pour toi….pour qui je te prends ? Pour ma mère tiens ! Tu ne dis rien à Ari, Ok ? Comme ça va-elle ? Oui je lui ai envoyé des textos…dis-lui qu’elle recharge sous foutu téléphone. J’ai vu une boutique de cuir, tu sais des trucs style médiéval…vais lui prendre des poignets de force pour son archerie…Ais ? Boah…je lui paierai une bière, ça suffira. Et pour toi….hum…un préservatif utilisé, ça te va ? …pfff…t’énerves pas…je sais…je sais…ouais…ouais…non je ne lève pas les yeux au ciel, c’est Ais qui fait ça…et comment tu le saurais ? Tu as mis des caméras, en plus ? Bon, ma douche m’attends…Oui ok…On se rappelle ce soir…comment oublier ? Maman ? …Je t’aime, tout va bien alors RESPIRE.

Je raccroche en soupirant, son inquiétude disproportionnée est aussi flatteuse qu’épuisante parfois. Heureusement qu’en plus elle n’est pas israélite ! Ça aurait été puissance 1000, on dit tant de choses sur la surprotection des mères juives, la mienne en tout cas dépasse toutes les limites. Je reviens dans la chambre en baillant.

- MOarrrf ! J’ai peut-être pas la chance d’avoir un père aussi « sévère et intimident» que Reiji mais toi tu échappes à la « bienveillance » d’une mère comme Caitlyn ! Elle est complètement flippée…ça ne date pas d’hier…tu te rappelles à 16 ans quand j’ai eu la varicelle ? Elle a fait évacuer tout un étage de l’hôpital de force pour qu’on s’occupe de moi, elle harcelait les médecins…j’étais morte de honte…la varicelle quoi ! Ca va de ton coté ? On fait quoi alors …a part case douche Monsieur Chat, bien sûr… ?

Madame Aoe-Oldfield ce nom me plait.

Jade finit par se lever après avoir vérifié son interlocuteur, ou -trice plutot. Je soupçonne sa mère vu la tête de ma douce. Je tends la main pour prendre le mien : mon père bien sur.

"bonjour fils ...
- une minute"

ben quoi ... je regarde Jade se diriger vers la salle de bain. Quel cul magnifique. Il semble que sa mère ait des drôles d'idées ce qui ne m'étonne pas vraiment venant de Cait. Je porte mon attention à mon père avant qu'il n'explose.

"bonjour père. Désolé j'étais entrain de mater le cul de ma femme.
- ... ... ...
- père ?"

C'est tellement rare qu'il reste ainsi silencieux que je me demande s'il n'a pas raccroché

"et ? toujours aussi mignon ? " me lance t il perfidement. Ok Père : 1 - Fils : 0.

"tu voulais quelque chose en particulier ou ...
- juste savoir comme vous alliez.
- super, vraiment super. Tu sais ...

je baisse un peu la voix, car même si Jade est en conversation avec sa mère dans la salle de bain j'ai pas trop envie qu'elle m'entende

" Jade m'a étonné, vraiment. Karl avait raison
- bien sur que j'avais raison  j'ai toujours raison "

j'aurais du me douter que "nounou" ne pouvait pas être loin. Je souris.

"combien de fois vous l'avez fait ?
- Père ... (un peu choqué)
- Fils (très calme)

il m'énerve.

"je sais plus. Sincèrement je sais plus. La première fois a été un peu ... Elle a eu mal.
- ...
- et heu ... enfin elle a trouvé ça ... hum ... heu "cool"
- "cool" ?
- ouai ...

je me mets à rougir surtout qu'un ricanement se fait entendre au bout du fil. Mon père n'est pas un tendre.

"arrête Rei, c'est qu'un gosse. "

merci "nounou".

"désolé fils mais quand même "cool"
- ouai je sais. Je t'avoue que ça m'a rendu triste. Mais bon vu que c'est elle qui a redemandé ... et là franchement une vrai bête de sexe. Les 100 meilleurs positions du Kamasutra on les a toutes faites. Va me falloir d'autres préservatifs "

j'entends mon père s'étrangler. Bien fait, il l'a bien chercher.

"1 partout Père chéri. "

je vois Jade qui revient en baillant "bon je vous laisse. Jade vous embrasse. A + mes papas. "

je raccroche. Jade se met à se plaindre de sa mère. Je ne peux m’empêcher de rire.

"ouai je me souviens. Tu sais Père se cache derrière sa sévérité. Et puis niveau bienveillance j'ai Karl. Enfin on ne les changera pas et on les aime ainsi. "

je m'étire. Je suis tout endolori de partout, vraiment partout. "ok pour la douche mais faut que je mange avant, j'ai vraiment trop faim. Ensuite ce que tu veux. Peut être passer quand même un peu de temps avec ta soeur, comme ça vous n'aurez pas à trop mentir à Cait. "

bon à vrai dire sincèrement j'aurais aimé passer encore l'après midi en tête à tête avec Jade ... enfin tête à tête ... on se comprend. Mais je n'aime pas l'idée que les filles doivent mentir à leur mère. Mère qui j'en suis sur n'est pas dupe sur notre "activité".

Je la regarde en souriant."heu ... je crois qu'il vaut mieux que tu te douches d'abord pendant que je mange ensuite on inverse sinon on ne sortira jamais de la chambre. Et pour les viennoiseries tu peux sans problème j'ai bien regardé comment elles étaient faites c'est du 100% hygiénique même pour toi mon coeur. "

sans attendre j'attrape délicatement l'un des croissants sans toucher les autres. Je meurs vraiment de faim. Le café est froid mais cela ne m’empêche pas de le boire avec plaisir. Des miettes tombent sur les draps. Je lance un regard un peu penaud à Jade.

"che nettoierait après promis" je lui lance la bouche pleine, vraiment pleine.

Le petit dej me fait du bien. Je me sens en super forme. Jade toute propre c'est à mon tour de passer sous la douche. Plus rapide j'y prends cependant du plaisir. On finit par rejoindre Aislinn non sans mal. C'est dur de quitter la chambre. Un rapide baiser dans l’ascenseur. Finalement une chance que Jade soit Jade car je crois qu'on l'aurait fait dedans sinon. Vous imaginez la tête des gens et surtout celles de nos parents.