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[Terminé] Face à sa propre tombe [Caitlyn]

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[Terminé] Face à sa propre tombe [Caitlyn] - Page 3 Empty Re: [Terminé] Face à sa propre tombe [Caitlyn]

Message  Kaya Kangee Ven 21 Oct - 13:04

Hmm… Elle ne sembla pas réagir tout de suite, ce qui était assez mauvais signe… Hé merde. Voilà, super, quelle idée débile de prendre des initiatives de ce genre, mais putain quelle idée ? Elle tourna la tête vers moi, semblant m’examiner et prenant un air plutôt énervé. Putain… L’angoisse me ruinait la poitrine et rien qu’à voir sa tête je me retrouvai à deux doigts de pleurer comme une gamine… L’effet douche écossaise, le « chaud et froid ». Une seconde j’étais surexcitée, j’avais hâte d’être le lendemain et de me lancer, et là j’avais l’impression d’être de nouveau cette petite fille pitoyable ignorée du monde entier. Fallait que j’arrête d’ouvrir ma gueule, fallait que j’arrête d’ouvrir ma gueule, fallait que j-

- Et tu prends la carte ou tu veux du liquide ?
- Du… La car… quoi ?
P’tain de bougre de conne, tu comprends jamais rien. Ce n’est pas de sexe dont j’ai besoin, je PEUX l’avoir ça ! J’m’en tape …fin…non. Fin’ si mais pas que ça…c’est..au pis merde, tu m’gonfles. C’est pas si simple pour moi !

Non… Clairement, encore une fois je n’avais rien compris. Voilà pourquoi les seules initiatives que je devais prendre, c’était de faire des conneries et affaire close. Je pris une grande respiration interrompue par un léger sanglot, mais n’eus pas le temps de dire grand-chose : d’un coup, paf, plus de jus. Cait’ venait de faire sauter les plombs, ce qui semblait traduire plus qu’un léger agacement de sa part. Honnêtement, décrire l’ensemble de pensées contradictoires, autodestructrices et chaotiques qui me noyaient la tête était difficile ; je pus même sentir le symbiote s’agiter et pas qu’un peu. Un cri retentit alors de l’autre côté de l’appart’, visiblement Jade avait directement pigé ce qu’il s’était passé et accusait la coupable avec une certaine exaspération. De mon côté, je me retrouvai là, avec la rousse collée à moi – mes mains quant à elles ne savaient pas trop où se placer et bougeaient de façon un peu aléatoire.

La rousse gueula que le générateur de secours (ils en avaient un ? Classe !) allait prendre le relais. De mon côté, je tentais de calmer ma respiration… Et remarquai quelque chose : elle brillait dans le noir. Enfin, elle me l’avait dit, ce n’était pas une grande surprise. Mais c’était vraiment fantomatique, pas juste une petite lueur. Elle se retourna vers moi d’un coup, ce qui fit repartir le flot d’émotions et de pensées négatives dans tous les sens. Pendant quelques instants, la partie débile de mon cerveau me suggéra même de courir et sauter par la fenêtre pour m’échapper ; avec l’armure ça passerait tranquille. Je me forçai toutefois à revenir un peu au monde réel, alors que l’irlandaise parlait de ses trois circuits de secours…

- Ecoute Kaya…laisse-moi du temps ok ? ET ne me traite pas comme un « coup d’un soir », c’est clair ? Et si tu veux savoir…

J’allais répondre mais en fait je n’eus pas le temps : elle s’avança vers moi, me donnant un baiser… pas vraiment langoureux mais… je sais pas, impossible de décrire ce qu’il se passait dans ma tête, là.

- Voilà…tu le sais maintenant…je ne suis pas inaccessible. Mais il va falloir …je sais pas…tu veux bien essayer de « construire » ?

Construire, construire… C’était ce que j’avais tenté de faire, à ma manière ratée et pourrie de dégénérée sociale… Je ne savais pas comment répondre. Essayer de construire ? Tout le monde avait des façons différentes de le faire ou de le voir, le fait de « tenter ma chance », de prendre un risque avec une personne pour laquelle j’avais des sentiments, d’avouer enfin de façon aussi ouverte mon attirance après autant de temps, c’était une tentative de ma part de poser une brique… Qui avait été fracassée à coups de maillet de chantier.

- C’tait… une façon d’essayer d’le faire, Cait’… Tu sais que j’suis pas à l’aise avec les étapes intermédiaires… ‘vec l’ambiguïté… Ça fait 15 ans qu’j’ai envie Cait’, qu’tu m’attires et pas qu’sur l’plan physique. Et du coup, ‘fin, là… le… c’que j’disais…

Je n’arrivais pas à la regarder. Mon regard fuyait à droite, à gauche, allait sur le panneau électrique mort qui était vaguement éclairé par miss ver luisant, …

- Si j’voulais un coup d’un soir, merde, j’en trouv’rais un… C’est jus…

J’arrivais pas à respirer à cause de cette sensation que mon cœur tambourinait comme un connard à 2000 à l’heure. C’était con que le symbiote ne puisse pas synthétiser du Valium, tiens ! Je tentai, du coup, de prendre une grande respiration avant de reprendre :

- Écoute… j’te laisse la main, ok ? J’arrêt’les conneries, on verra. Tu parles d’une maîtresse dominatrice, tiens… Bordel mais quelle nulle ! Si ça peut éviter que j’…

Et là, d’un coup, une voix retentit, me faisant sursauter autant que la rousse. A cause de mon état de tension extrême, le symbiote réagit de façon réflexe, se déployant juste au niveau de mes yeux et légèrement de mes mains. J’identifiai assez facilement la voix en question, qui était celle de Jade : celle-ci trouvait assez pratique le fait de pouvoir repérer sa mère en éteignant juste la lumière, signalant également que sa vie sociale risquait la ruine si elle était déconnectée en plein run. Tiens, c’était quel jeu ? … enfin on s’en fout. Miss castor 2026 se décolla de moi assez rapidement et je me retournai vers l’habitante sarcastique des lieux, mes yeux brillant comme deux braises d’une couleur orange foncé. Ça faisait un peu comme des phares dans le noir ; entre moi et Cait’ ça devait donner un petit spectacle lumineux assez marrant.

Bref, Jade se mit à un peu se foutre de la gueule de sa mère, notamment vis-à-vis du fait que ce soir-là, c’était Chinois. La lumière revint d’ailleurs à peu près à ce moment-là, ce qui permit à la rousse d’être un peu moins en mode « LOL JE SUIS LÀ SALUT ». En attendant j’aimais bien son petit côté sarcastique, la vanne sur Ariella je donnais un bon 8/10. Manque de bol, j’étais la suivante : elle se tourna vers moi (alors que la mère Oldfield avait décidé d’aller se planquer dans la cuisine), affirmant que je n’avais pas le look d’une biologiste… Ouais, elle n’avait pas dû en croiser tant que ça : j’avais vu, lors de mes études, une peu de tout. Parmi les doctorants qui passaient leur thèse avec moi il y avait un mec au look goth viking avec les cheveux jusqu’aux fesses et des piercings, une nana qui semblait sortir d’un roman cyberpunk avec les cheveux rasés sur le côté et des mèches bleues, un gars qui semblait avoir beaucoup aimé Matrix et en avait adopté l’esthétique, un fan de chemises hawaïennes qui avait toujours des fringues aux couleurs chatoyantes, une sorte de hippie née bien trop tard, …

En attendant, elle avait lu ma thèse. P’t’ain, ça me rajeunissait pas tout ça… D’après elle, mon approche était datée. A ces mots, je fronçai un peu les sourcils… Eh, évidemment qu’elle était datée bordel, ça datait de 2013 !! Elle demanda alors si je m’étais reconvertie dans les boutiques de tatouages ou je sais pas trop quoi sur une organisation secrète – sûrement une autre vanne ou une référence qui m’échappait. Cait’ protesta bien mais la petite n’en démordait pas, en fait sa remarque sur le fait que je l’aie « sauvée » du courant électrique me fit ricaner bêtement. Merde alors : j’étais prête à sauter par la fenêtre pour m’enfuir et maintenant je me marrais. Soit j’étais vraiment encore plus instable que je ne le pensais, soit cette petite était bien marrante. Par contre, à la mention du cycle menstruel, je me contentai de lever les yeux au ciel, me demandant toutefois si ce n’était pas pour ça qu’elle avait refusé de s’amuser. Enfin mieux valait ne plus (jamais) réfléchir à ça. A la place, je haussai les épaules à la question de l’asiat’ concernant la physique et les mathématiques :

- J’aime les maths et la physique appliquées. T’façons en biologie un peu sérieuse, c’t’impossible de faire quoi qu’ce soit sans avoir au moins des bases solides d’maths et d’physique… Après…

Je levai un peu les yeux au ciel en mode « c’est la vie », continuant :

- Si j’ai la chance d’avoir l’niveau intellectuel suffisant pour piger des concepts d’biologie assez avancés et d’appliquer des théories mathématiques et physiques existantes à un contexte pratique, j’ai pas c’lui nécessaire pour rentrer dans les maths et la physique théoriques. Ça d’mande un niveau d’abstraction qu’j’ai jamais eu l’opportunité d’dév’lopper et à mon âge, c’t’un peu trop tard. L’essentiel pour moi, c’est d’s’en rend’compte et d’utiliser c’qu’on a à bon escient.

Je la pointai brièvement du doigt en fronçant les sourcils avec un air faussement sévère :

- Par cont’, eh, comment ça « mon approche est datée » ? Évidemment qu’elle est datée, j’ai écrit ça y’a 13 ans, ce s’rait étonnant qu’ça soit pas daté. Ce s’rait comme r’procher à Newton d’pas avoir t’nu compte d’la matière noir dans ses formules, et qu’sa théorie fonctionne pas dans les interactions gravitationnelles à d’très longues distances :  à l’époque y pouvait pas savoir qu’ça existait, eh… C’pour ça qu’j’essaie d’voir si j’peux pas prendre des cours d’rattrapage ou quelqu’chose de c’goût-là ; y’en a eu des découvertes en 10 ans. Sauf que…

Je levai la main, montrant le symbiote à moitié déployé.

- Après m’être échappée des camps... À cause du symbiote, j’me rappelle pas d’grand-chose ces 10 dernières années, donc j’ai pas tell’ment pu consulter l’Journal of Cell Biology, Nature Genetics ou l’New England Journal of Medicine.

Parler de recherche et de science me rassurait. C’était… plus simple, c’était sans aucun jugement de valeur, ça ne demandait pas de faire appel à une émotion spécifique mais juste à son cerveau « logique ». Cela plaisait au symbiote, qui n’aimait pas du tout mes envols émotionnels chaotiques, et à moi aussi car c’était… juste de la réflexion calme et posée. Je repris donc un peu de contenance, me redressant avec un sourire.

- Et toi ? T’es plutôt quoi, physique classique ? Quantique ? Astrophysique ? Maths théoriques pures et dures ? Un mélange ?

Je me rendis subitement compte du fait que j’avais la joue un peu mouillée. Passant le doigt dessus, je pus remarquer un liquide transparent, légèrement violet : des larmes qui avaient dû couler toutes seules lorsque j’étais en train de me mélanger les pinceaux avec Caitlyn… Je m’essuyai rapidement le visage, mes yeux redevenant normaux au passage, reniflant discrètement et tentant de reprendre un peu de contenance. Le fait de parler chiffons me permettrait au moins de ranger mon misérable échec avec la rousse dans un coin de mon esprit, l'espace de quelques instants...

- Ah, et 'faut pas m'vouvoyer, va. J'suis vieille mais si on pouvait faire semblant qu'non ça m'arrangerait, finis-je avec une mine amusée.
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Message  Jade Oldfield Sam 22 Oct - 18:10



Je l’observais longuement alors qu’elle me répondait. Mon attitude toujours si froide et intimidante, le seul truc qui m’emmerdait, c’était une fois de plus sa taille ! Bordel, pourquoi fallait-il que je sois si petite ! Comment avoir l’attitude mystérieuse et intimidante d’une badass quand on fait la taille d’un pin’s.
Il ne fallait pas me prendre pour un jambon. Ce qui se tramait entre elle et maman puait l’histoire de fesses à dix kilomètres, autant qu’un regard dit « neutre » de Sanzo quand je balade en soutif dans la chambre. Mais d’après mes succinctes recherches que j’approfondirais cette nuit de manière moins légale, c’était une ex élève de Maman et pas une pute, quoiqu’on puisse être les deux en même temps, ce n’était pas contradictoire. Je crois que j’avais définitivement interrompu un truc du style début de palot…héhé…ce n’était pas une mauvaise chose, je ne connaissais aucune histoire « sérieuse » de maman pour la bonne raison que comme l’intelligence dans les rangs de la FAC chez les première année de sciences humaines, elle n’existait tout simplement pas. J’avais été élevé sous le regard sévère et bien-pensant de Sainte Calie (priez pour elle), je suis désolée, sainte Calie c’est pas elle qui fera grimper la Petite Rousse aux rideau avec ses doigts ou sa langue (beuuuurk), il fallait à maman quelqu’un de, j’sais pas…d’abord qui ne tarifait pas ses services, ça serait l’amérique, de pas trop belle sinon j’en complexerais et là pour le coup, la Kaya est un subtile mélange de Raoul le Camionneur et de Britney la toxico punk donc ça passe. Pas trop con aussi, ça serait bien et ça me permettrait des discussions un peu plus évoluées que « t’as pas fait tes devoirs ? » et « tu nous gaves avec tes sciences ». Reste la propreté et là c’était clairement une grosse crade mais comme tout animal sauvage, il suffirait d’un peu d’éducation…je lui apprendrais la propreté comme aux lapins nains et elle ira faire dans sa caisse ensuite, voilà tout !
Elle reconnaissait ses limites. C’était je pense une grande qualité que bien entendu je ne reconnaitrais que sous la contrainte parce qu’être obstiné pour moi permet parfois d’être considéré à mauvais titre comme la personne à écouter et même quand on a tort. Il faut toujours faire croire qu’on en sait plus parce que disons que…même sous un malentendu…ça pouvait passer. L’abstraction, je n’avais le même problème et c’est pourquoi la physique quantique m’attirait autant même si l’application des maths dans le domaine de la thermo dynamique ou de l’ingénierie me fascinait tout autant.
En tout cas ses approches avec moi étaient pertinentes et c’était quelqu’un de suffisamment « intellectuellement intéressant » pour que je lui accorde un début d’attention.

- Vous…hm…excusez moi….Tu ne peux pas utiliser comme défense le fait que ta thèse date de dix ans. C’est clairement stupide, ça date : c’est un fait pas un terme à débattre ni a expliciter et ne prends pas de pincettes, à l’âge ou tu as écrit cette thèse, 90 % de la population du même âge se roule des pelles et se plote le soir dans des caisses comme unique approche de la biologie. Ne t’excuse jamais d’être intelligente, ne rabaisse jamais ton ego.
La moitié des revues dont tu parles n’existent plus, Nature Genetic fait d’la merde…toujours…mais si tu veux, je te filerais un fichier des dix dernières années parues, ça te permettra de mettre à jour.

La physique classique m’emmerde autant que la chimie ou la biologie, l’étude du vivant c’est d’un triste…tout ça pour nous rappeler combien de si parfaites mécaniques ne sont le fruit qu’évolutions hasardeuses… c’est d’un dépriment. J’aimais bien la physique quantique avant que ca devienne « IN » , les dernières avancées l’ont rendue si…prévisible…En plus, vu le pouvoir de ma sœur et ses trou de ver, tout le monde me voyait la dedans, du coup, pas question ! Rien que pour faire chier. je préfère l’application technique des maths…tu vois, en prépa ..j’ai beaucoup travaillé la logique et les lois statistiques ce qui inévitablement m’a rapproché des Sciences humaines que j’exècre. Ne dis pas ça à Ariella, elle ferait encore sa moue boudeuse. Je me suis orientée en maths appliquées…j’ai touché un peu à l’analyse Bio-informatique voire la mécanique des fluides…je bosse sur Maxwell en ce moment, je cherche un sujet de thèse, l’electromagnetisme me branche bien…mais bon…je n’ai que 18 ans…c’est encore complexe.
Toi aussi tu as un QI exceptionnel et les gens te trouve du coup chiant et hors norme ?


Je murmurais pour pas qu’on puisse m’entendre.

- Sinon, tu veux des « tuyaux » sur maman, je peux aider.
C’est déjà fait ou c’est en cours ? Je vais faire de ton existence un enfer, je veux tout savoir.


Et de lui décrocher aussi tôt l’un de mes fabuleux sourire solaire qui surprenne toujours par leur rareté et transfigure mon air austère par des traits plus enfantin.

- Mamaaaaannn ! J’l’aime bien Kaya ! Vous allez dormir dans le même lit ?

J’entends ma mère tousser et faire tomber une assiette.

- Que que…quoi ?
répondit-elle d’un air paniqué

Je baisse la tête d’un air blasé roulant des yeux et murmure à Kaya.

- Okkkk je vois….pitié, m’dis pas qu’t’es aussi cruche qu’elle…

Jade Oldfield
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Message  Kaya Kangee Sam 22 Oct - 19:44

Bon... Malgré une petite erreur de parcours, elle cessa de me vouvoyer, c'était déjà un bon départ. Après... P't'ain, sérieux, on voyait que c'était Caitlyn qui l'avait élevée bordel ! Le côté "faut pas se rabaisser" blablabla, je savais d'où ça pouvait venir... Quant au fait de s'excuser d'être intelligente, mouais, enfin j'arrivais à piger la bio mais on était loin du génie du futur non plus hein, fallait quand même se calmer. J'étais un peu le cul entre deux chaises à ce niveau, disons. Néanmoins, sa proposition me fit ouvrir de grands yeux intéressés. Un fichier avec tout ça ? Mais je prenais carrément ! Ce serait sûrement mieux que passer mes soirées à draguer des connards, à comater à moitié ou autres. Je hochai donc vivement la tête, l'idée me semblant plutôt vendeuse. En plus, s'abonner à toutes ces publications ? J'en aurais pour une fortune... C'était con mais c'était vrai. A l'époque où je m'étais abonnée au NEJM, j'en avais eu pour autour de 200$ à l'année. Alors en soi c'était pas monstrueux mais ajoutez une demi-douzaine d'autres publications et vous avez un sacré budget, surtout quand comme moi on n'avait littéralement pas de job fiable et/ou fixe. Dans ces conditions, pouvoir récupérer 10 ans d'archives serait plus que bienvenu, même si je me doutais fort que quelques numéros aient été zappés à cause des événements causés par Ultimate...

Elle répondit ensuite à ma question concernant ses goûts scientifiques... Déjà la biologie ne la tentait pas, ça lui rappelait trop le fait qu'on soit tous issus de procédés aléatoires étendus sur des milliards d'années. Pour ma part je trouvais ça totalement dingue mais c'était un point de vue que je pouvais comprendre. Ses goûts à elle étaient plus théoriques, comme je le soupçonnais... Même si ses choix étaient assez amusants. Laisser tomber la physique quantique parce que c'était "trop la mode" ? Ha ! Une non-conformiste, hein ? Encore une fois, à ce niveau-là, elle ressemblait à sa mère. J'affichai du coup un large sourire amusé quand elle mentionna le fait qu'elle avait laissé de côté la physique quantique "rien que pour faire chier", parce que c'était précisément le genre de trucs cons que j'aurais pu faire. L'application technique des maths, hein ? Il y avait des milliers de champs d'application possibles mais elle mentionna les sciences humaines. Il avait été effectivement remarqué par des sociologues venant des écoles scientifiques traditionnelles (donc doués en stats) que beaucoup de comportements sociaux de masse pouvaient être aisément interprétés voire prédits... En fait, un auteur (Asimov) avait même inventé une discipline entière dédiée à la prédiction des comportements des masses, dans un de ses ouvrages de science-fiction, la "psychohistoire". J'avais toujours trouvé ça fascinant comme concept, car ce n'était pas si éloigné de la réalité... En dépit de nos choix individuels, sur le long terme, tout ce que nous faisons était prévisible : il suffisait de comprendre comment agirait le plus petit dénominateur commun.

En attendant, elle n'aimait pas les sciences sociales et voulait plutôt trouver un sujet de thèse, pensant à l'électromagnétisme. J'en avais des notions car les messages nerveux se faisaient à la fois de manière chimique et électromagnétique, c'était un sujet intéressant mais je n'avais pas creusé, m'intéressant plutôt aux organismes symbiotiques ou parasitiques. Dingue, hein ? La nana qui a un symbiote se spécialise sur les symbiotes et les bactéries/virus/parasites en tous genres. Le fait était que, grâce à ça, j'avais gagné des connaissances intéressantes sur le symbiote, notamment sa façon de fonctionner, de "ponctionner" de l'énergie, et pas mal d'autres trucs.
Elle me demanda alors si, moi aussi, j'avais un QI exceptionnel, entraînant un certain rejet social. Je haussai un sourcil, répondant en grimaçant :

- On a vérifié à l'Institut et nan, pas exceptionnel, moyenne supérieure disons. 8%, donc pas les top 1% exceptionnels. Ça empêche pas qu'les gens m'trouvent chiante et hors-normes mais j'pense pas qu'ça soit lié à l'intelligence pour êt'honnête, plutôt au fait qu'j'aime bien fout'la merde partout, finis-je avec une mine amusée.

La gamine se mit alors à me murmurer que si je voulais, elle pourrait me filer des "tuyaux" sur sa mère. Je haussai un sourcil, un peu surprise, quand elle renvoya une autre dose de what the fuck en demandant si c'était déjà fait et en ajoutant qu'elle voulait tout savoir.

- Euh... Les tuyaux, j'crois qu'elle aime pas ça...
Oh putain quelle conne, sérieusement ? Une blague de ce genre ? Je détestais mon cerveau et il me le rendait bien.
- ... et c'est pas fait, c'est loin d'êt'fait.

La petite brune afficha malgré tout un grand sourire qui était... surprenant et contagieux, même. Je ne pus m'empêcher d'afficher à mon tour, par mimétisme social, un large sourire satisfait, qui disparut assez rapidement pour laisser place à (encore) une mine surprise quand elle cria :

- Mamaaaaannn ! J’l’aime bien Kaya ! Vous allez dormir dans le même lit ?

Lorsque j'entendis le bruit de vaisselle et la réponse un peu paniquée de la pauvre irlandaise, je ne pus retenir un ricanement moqueur (sûrement audible depuis la cuisine d'ailleurs), le genre que Fuzzy connaissait plutôt bien. Je décidai toutefois de ne pas enfoncer le clou ; j'avais dit assez de conneries pour la soirée, mieux valait ne pas trop insister pour le moment. Jade, de son côté, semblait blasée.

- Okkkk je vois….pitié, m’dis pas qu’t’es aussi cruche qu’elle…

Prenant un air un peu défensif, je répondis (aussi discrètement que possible) :

- J'suis encore pire qu'elle mais j'ai une excuse, j'suis nulle dans tout c'qui est social. J'préfère, chais pas,  les situations claires ! Et l'social, tout est sur l'"non dit", t'es censée d'viner des trucs, mais j'suis pas Charles Xavier moi. Les statuts intermédiaires et les ambiguïtés m'font chier. J'préfère, tiens... Rμν−(1/2)gμνR+gμνΛ=(8πG/c4)Tμ. Pourquoi m'étais-je souvenue d'une équation apprise en deuxième année et dont je ne m'étais JAMAIS resservie ? Aucune idée. Comme je disais, mon cerveau me déteste. Voilà. C'est tout. C'est simple. C'est comme ça. Et si c'est pas comme ça, tu corriges et c'est bon. En social et en sentiments, ce s'rait... "Ah mais ess'ke 8πG va bien réagir si j'lui dis qu'en face, gμν va s'multiplier avec R mais qu'du coup, 'faudrait p'tet virer Tμ, ... dans c'domaine, chaqu'fois qu'tu t'dis "ah j'vais faire ça, c'est logique !" tu t'fais envoyer chier parc'que c'était logique mais total'ment con dans l'contexte social, du c...

Je fronçai un sourcil, haussant l'autre en observant la petite brune. En fait j'étais sûrement en train de lui casser les noix et elle n'y était pas pour grand chose si ma maladresse sociale légendaire venait tout juste de gonfler Caitlyn, qui m'avait du coup envoyée chier. Non sans m'embrasser, malgré tout, par la suite. Bordeeeeeeeel je devais comprendre quoiiii moiiiiiiiiiiii !? Blerf, j'attendrais le lendemain. Autant m'auto-appliquer mon propre conseil : j'avais dit à Cait' qu'il valait mieux dormir avant d'se prendre le chou, donc j'attendrais d'avoir dormi avant d'le faire plus.

- 'fin ouais, sinon ça va ou quoi ?
Quelle question débile.
- T'veux bien m'montrer la salle de bains ? Quand j'sors le symbiote, en rentrant après, y laisse des résidus sur ma peau, ça colle ça m'gonfle comme pas permis.

Prendre une douche serait déjà une bonne idée. Ensuite je pourrais aller chercher des fringues propres, revenir, me goinfrer comme une porcinette, et dormir. Le programme me semblait assez attrayant, tout compte f-... Heeeey ! Elle avait dit qu'elle m'aimait bien ! Huh ! J'affichai un petit sourire satisfait alors que je finis par enfin interpréter l'information. Ouais, il me fallait un moment, ça va quoi...
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Message  Jade Oldfield Dim 23 Oct - 9:14

J’incline légèrement la tête sur le côté. Contrairement à ce que pourrait en penser un interlocuteur extérieur, je comprends tout à fait ses propos et la voilà qui me donne en exemple le paradigme de Friedman. Jamais personne ne se saurait servi de ce qu’on nomme généralement la théorie de l’équation de la formation de la galaxie pour appuyer des difficultés de communication interpersonnel. Cette illustration la place directement dans mon top ten des personnes les plus intéressantes à côtoyer, d’autant plus par les difficultés dont elle me fait par ensuite. Chaque mot me fait écho et j’étais sans doute la meilleure personne pour comprendre ce type de difficultés puisque je les éprouvais chaque jour. Elle cesse brutalement. Pourquoi ? Accorde-t-elle plus d’importance à mon ressenti qu’à sa brillante démonstration ? Stupide. Les autres n’ont jamais que l’importance qu’on doit leur accorder, ils décorent pour la majeure partie de ce monde et sans doute des univers inconnus. Il ne faut jamais brider son ego pour plaire, c’est complètement hors nature. Quel étrange personnage que cette Kaya Kangee qui n’ose pas aller au bout de ses prétentions, emmerde donc le monde parce que lui t’emmerde d’une force. Elle enchaine sur du langage alibi. Pure rhétorique perdue pour dissimuler un changement stratégique qui trahis son mal être. Elle a peur de déplaire, indubitablement.
Un mouvement de clignement des yeux et je suis à nouveau dans son regard sans me départir de mon expression neutre et indéchiffrable. Je murmure tout bas, ma voix n’ayant tout de façon jamais un volume assez fort et ressemblant plus à un murmure ce qui m’a valu ce surnom de Silent.

- Desserre ton string…je suis probablement la seule dans cette ville à comprendre parfaitement cette allégorie, nous fonctionnons de la même façon.


De la sympathie ? Oui je pense c’est du moins tout ce que je suis capable de produire sans faire d’effort particulier.

- Mamannnn ! Je vais montrer à Kaya la salle de bain ! Elle manifeste la brusque envie de ressembler à quelque chose de vaguement humain !

- Oh c’est cool…tu viendras m’aider à mettre la table ensuite ?
- Ouais…ouais… comme réponse, et à kaya, un geste calculé du bras l’invitant à me suivre.

Je me déplace toujours d’une façon lascive à la manière d’un spectre, je vais toujours à l’efficience.

- L’hygiène c’est super important…je ne tolère pas la saleté, elle souille le corps et contamine l’ame et les idées. Je ne supporte pas non plus le désordre. Sans logique et sans ordre, le monde ne fonctionne plus. Les gens agissent souvent de manière illogique et désordonné du coup je n’aime pas les gens. Tout est bien plus fonctionnel et logique quand on quantifie et calcule, exactement comme tu le disais. Des données appellent des réponses. Le chaos me fait peur, j’ai essayé de …de le domestiquer en étudiant les probabilités mais…à part de nouvelles questions, je n’ai pas saisi le sens du fonctionnement humain…j’ai même cherché du côté de la science fiction…avec la psychohistoire d’Asimov…un auteur oublié pour le commun des mortel abrutis à la télé-réalité ; même la sociologie et l’étude du Fait Social et de l’Habitus de Bourdieu….ça mène nulle part. Le fait est que si tout élément problématique amenait une réponse logique et proportionnée à l’Evénement, le monde tournerait plus « correctement », de mon point de vue bien sûr…Je ne crois ni au sentimentalisme, ni au romantisme. Je crois cependant en l’Amour parce que je ne « l’explique » pas et que je le subis. C’est un mystère passionnant, j’adore les enigmes….Après toi.

Je lui cède le passage vers la salle de bain. Lui montrant serviette et lui sortant du savon et du shampoing.

- Insiste sur les cheveux, ils sont TRES sale. Et puis frotte bien, tu peux piquer un peu de parfum aussi afin de te rendre plus attrayante. Caitlyn aime les essences fruitées.


Je croise les bras me posant un instant contre le mur.

- Je n’ai jamais rencontré physiquement quelqu’un qui avait les mêmes difficultés sociales que moi. C’est troublant mais pas déplaisant. Je suis comme ça, je n’y peut rien, les psy…les traitements…les TOCs…le spectre de la sociopathie, l’absence manifeste d’extériorisation des émotions…j’ai du « apprendre » mais rien n’est irréversible. Je suis fiancée…et si Sanzo a du attendre de nombreuses années avant qu’on en vienne au sexe, je sais que je suis réellement capable d’exprimer des émotions, c’est juste que c’est compliqué et non naturel pour moi de le faire. Ma mère et Aislinn sont l’inverse de moi, elles ne sont qu’émotions. Maman aime le romantisme et l’émoustillement, même si elle s’en défend : si tu la veux : séduis là. Tu as un problème la solution est simple, ne rajoute pas d’inconnus, tu la complexifies.
Je me targue d’avoir souvent raison, je suis butée et egocentrique : c’est sans doute vrai mais dans mes relations je suis toujours d’une franchise « dangereuse ». ce qui m’a voué à la solitude et je m'en fiche, je suis bien comme ça.
Tu sais que nous avons des pass à l’année pour le palais des sciences de Cultura ? Je le connais par cœur…Ca te dirait de m’y accompagner pour rattraper ton retard…bien sûr il faut « convaincre » maman…depuis les menaces, elle est devenue over parano mais si tu arrives à la décoincer c’est forcément tout benef pour qu’elle me lâche la grappe.
On en rediscutera…Allez ! A la douche, je met un panneau de « attention chantier » à l’entrée et puis…pas d’eau partout, tu laisses la place comme tu l’as trouvé, j’insiste ! J’ai déjà eu du mal a domestiquer Ariella sur la propreté, je ne veux pas recommencer l’action à chaque fois !!


Je me dirige vers la porte et l’ouvre me retournant soudainement.

- Oh…la lingerie…Caitlyn a un gros faible pour la lingerie fine, ses yeux pétillent quand elle regarde les catalogues, elle adore les bas et ce genre de conneries esthétiques affriolantes…si ça peut aider…c’est désespérant de classicisme…quand je pense qu’elle m’a forcé à abandonner mon look de lolita gothique …pffff…

Je referme la porte tout en me dirigeant vers la porte de la chambre d’Ariella.

- Arrrri ?! Qu’est-ce que tu fous ? Maman veut que tu ailles mettre la table…grouilles toi.

Echangeant quelques mots avec ma sœur je me dirige a nouveau vers la salon pour m’installer sur le canapé et mettre la télé.

- Jade ? Tu mets la table ?
Me demande Cait depuis la cuisine.
- Nope…Ariella insiste pour le faire.
- Ah…
- Tu sais comment elle est…elle veut aider…Ah, y’a Kaya qui t’appelle aussi, c’est urgent…
- Qu’est ce qu’elle a ?
- Rien elle se lavait le visage, elle a dit « c’est important ».

Je l’entends quitter la cuisine, j’esquisse un sourire satisfait. Ce qui est logique reste logique. Tout est une question de déplacement de masse d’un point vers l’autre. Bon c’est l’heure de « Science En Fête », jeu ‘culturel » de question-réponse sur les sciences, le niveau ne culmine pas plus haut que le QI d’Aislinn mais ça reste comme elle divertissant à petite dose. Et puis, la masturbation intellectuelle, c’est bon pour l’Ego.
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Message  Kaya Kangee Dim 23 Oct - 12:24

On fonctionnait de la même façon ? Ouais, enfin ça j'en doutais. À CE NIVEAU-LÀ spécifiquement, ouais, p'tet, mais le reste... Elle avait un niveau intellectuel assez au-dessus du mien - ce que je ne voyais pas forcément comme un compliment, c'était juste un état de faits - et un voire plusieurs TOCs qui altéraient forcément son comportement. Sans compter le fait qu'elle soit extrêmement directe, au point où la plupart des gens la trouveraient sévèrement arrogante, là où je passais en général pour bizarre mais anormalement modeste, au contraire. Cait', Calie, Ororo, Johan, ... tout le monde avait tenté de m'enfoncer dans le crâne que j'étais bien plus douée que je ne voulais l'admettre, du coup il y avait quand même une petite différence entre Jade et moi. ... n'empêche, je ne me rappelais même plus de ce que c'était, cette équation à la con. J'avais appris ça en 2ème année en cours de physique générale, je me l'étais fourrée dans la tête en la rabâchant pour la connaître par cœur et éviter de rater mon année à cause de cette matière ; je serais incapable de dire à quoi elle servait ni comment s'en servir. Visiblement, le système éducatif par examens à points n'était pas si efficace que ça, pour créer une mémoire et une culture scientifique durable...

Je levai en tout cas les yeux au ciel à la mention de "quelque chose de vaguement humain", souriant ensuite quand j'entendis Cait' lui demander de venir mettre la table et Jade répondre sans enthousiasme. C'était marrant, de voir la rousse faire et dire des trucs de famille "à peu près normale", en fait. Presque comique et attendrissant à la fois. En attendant, je la suivis vers la salle de bains alors qu'elle m'expliquait l'immense importance de l'hygiène à ses yeux. Eh, oh, ça va, j'étais dégueu à cause du symbiote, en temps normal je prenais quand même une douche tous les matins, hein, ça va... Quant au désordre, je ne pus m'empêcher de sourire en coin à ce qu'elle disait sur "l'ordre" et tout ça. Je n'étais pas la seule à tenter de m'auto-convaincre de mes propres conneries, manifestement ! Je pouvais comprendre, par contre, sa peur du chaos, même s'il y avait chez moi quelque chose de paradoxal... Le symbiote, lui, se nourrissait du chaos pour accumuler de nouvelles informations et expériences, il le recherchait activement. Son raisonnement était purement biologique et évolutif : la nature avait évolué grâce au chaos et au hasard, rien d'autre. Des molécules se collent sans faire exprès, et restent ainsi... Puis d'autres... Puis un gène naît par erreur... Il devient un avantage et reste là, se répandant dans toutes les autres formes de vie... Le chaos était aussi important que terrifiant.

Par contre, cette histoire de subir l'amour, je ne pouvais qu'être assez d'accord... C'était pas logique, pas cohérent, et chaque fois que je tentais de démêler tout ça ou de le traiter de façon simple, ça devenait le bordel. Enfin ! Nous arrivâmes sur place, elle me montra un peu où tout se trouvait alors que j'examinais la salle de bains, assez grande en fait. Selon la petite asiat', je pouvais même prendre du parfum vu que sa mère aimait les essences fruitées. Je grimaçai un peu, avec un air un peu perplexe.

- C'était c'que Calie mettait... 'pas sûre d'avoir envie d'lui rapp'ler Calie. 'fin merci, j'vais voir.

Clairement il allait falloir que j'y réfléchisse un peu et que je pèse le pour et le contre... Je n'avais plus mis de parfum depuis mes 19 ans, car chaque sortie du symbiote l'éliminait presque totalement et à cette époque, je m'en servais assez régulièrement dans le cadre des entraînements. T'ain je me rappelais même du nom de ce que je mettais : Acqua di Gioia. Dingue que je me rappelle d'un truc pareil. Je me rappelais même de l'odeur, mais ça c'était logique, les odeurs restaient très facilement dans le cerveau. Saveur océanique avec des touches de menthe verte, de citron, une légère note piquante de poivre rose et une petite touche sucrée pour adoucir derrière. Le plus dingue c'était que je serais incapable de reconnaître le goût du poivre normal de celui du poivre rose mais dans mon cerveau, l'odeur, c'était ça. Comme d'hab mon cerveau me trollait avec un énorme sourire d'abruti... Je levai les yeux au ciel à cette pensée, avant de revenir à la fille Oldfield.

Elle semblait plutôt contente de rencontrer quelqu'un ayant les mêmes difficultés qu'elle. Les mêmes, ça, je n'irais pas jusque là... Enfin au moins ce n'était pas déplaisant, 'toujours ça de gagné. Cette idée de devoir "apprendre" comment réagir socialement, par contre, m'était assez familière. Par contre, le fait qu'elle soit fiancée était intéressant et je ne pus cacher un sourire mi-amusé mi-intrigué. Sanzo, hein ? Ce n'était pas le type dont parlait Caitlyn un peu plus tôt, dans ses "grandes réussites" ? Pas mal. En attendant, elle n'avait pas les mêmes restrictions que la plupart des gens, elle se mit à directement parler du fait que le sexe ait pris un petit moment à se lancer, entre eux. Ma réaction initiale fut d'être gênée mais je me rendis subitement compte du fait que cette réaction était forcée, pas naturelle... Naturellement, je n'en avais rien à foutre. C'était... ce conditionnement que j'avais fait subir à mon esprit, qui me disait que je devais être gênée. Difficile à décrire... Enfin passons. Elle était en train de dire que sa franchise pouvait poser problème à pas mal de monde, pour le coup elle avait pas mal de chance avec moi, je préférais être directe et je préférais les gens directs. Bon, des fois je pouvais me vexer mais c'était pas forcément si commun que ça.

Par contre, ouaw, elle était en mode "sans transition". D'un coup, hop, elle me proposa d'aller jeter un coup d'oeil au palais des sciences de Cultura. J'en avais entendu parler mais je n'y avais pas mis les pieds, c'était dans l'Inner et trop cher pour moi.

- Ca te dirait de m’y accompagner pour rattraper ton retard…bien sûr il faut « convaincre » maman…depuis les menaces, elle est devenue over parano mais si tu arrives à la décoincer c’est forcément tout benef pour qu’elle me lâche la grappe.
- Elle doit savoir qu'sous mes ailes tu risqu'pas grand chose, donc ça d'vrait êt'gérable de convaincre la mère supérieure.

Haha ! Je ne l'avais pas appelée comme ça depuis longtemps, tiens ! Ça me rappelait les fois où Johan et moi préparions des conneries et utilisions "la mère supérieure" comme nom de code pour Caitlyn. "C'est bon, la mère supérieure est dans le jardin avec un oinj', on peut y aller !".
Mais pour le moment, l'heure était à la douche. La gamine ajouta vite fait que sa mère aimait la lingerie fine, les bas et autres, avant de me faire part de son dépit quant au fait qu'elle ait dû abandonner le style goth lolita. Hmm... romantisme et lingerie fine, hein ? Romantisme ça serait sûrement jouable, je trouvais ça mignon aussi. Lingerie fine par contre... On risque d'être au dessus de mes moyens, il allait falloir que je trouve une source de revenus. Un type m'avait contacté concernant un remplacement de videuse dans une boîte de strip tease, c'était peut-être une bonne idée ? Dans cette boîte-là, les strip teaseuses partageaient une partie des pourboires avec les videurs, y'avait moyen de faire des bons bonus... Enfin ! Avant que Jade ne reparte, je précisai toutefois :

- Par cont', pour l'eau partout, désolée mais... J'pense qu'y faut pas rêver, dans une douche ou un bain j'suis comme un gamin d'6 ans à qui t'aurais filé 10 kilos d'sucre et un pistolet à eau. J'ferai gaffe mais pas d'garanties ! Après...

J'hésitai un moment, puis décidai finalement de préciser :

- J'vois qu'toi aussi tu t'convaincs parfois d'tes propres conneries. J'dis pas ça d'façon péjorative hein, j'te dis j'fais pareil. T'sais ? L'histoire, sur l'ordre, la logique, qui vont ensemble avec le fait d'passer l'aspirateur, tu sais bien qu'c'est d'la connerie et qu'c'est juste le TOC. Y'a des dizaines d'études qui montrent une corrélation claire entre l'bordélisme et les personnes à très haut potentiel dans ton genre. Je haussai les épaules, ajoutant : Ent'le PTSD, la dépression chronique, le complex'd'infériorité et tout l'reste du bordel qui s'trame dans ma tronche, t'en fais pas, t'es pas la seule. J'dis ça sans jug'ment, j'pense qu'ent' toi, moi, et Cait' on a plus de problèmes qu'la moitié d'la région. J'pense juste qu'c'est important d'en êt'consciente... Du coup si tu r'pères que j'laisse cours à un d'mes problèmes hésite pas à l'dire. Mais parallèl'ment... 'faut savoir que si j'ferai un effort, j'serai sûrement jamais "domesticable" niveau ordre, j'suis trop vieille et "céder" c'est la pire façon possible d'aider quelqu'un qu'a un souci d'ce genre. Du coup... J'dis juste qu'y faudra sûr'ment faire preuve d'un peu d'patience à mon égard à c'niveau-là.

Laisser tout le contrôle à quelqu'un avec un TOC sévère ? C'était la recette parfaite pour une catastrophe. Je n'étais pas psy mais j'avais quand même lu pas mal de trucs à ce sujet et il fallait généralement mettre en place des limites. Savoir quand accommoder la personne souffrant de TOCs, notamment en cas de changement où les symptômes avaient tendance à devenir plus forts, tout en posant des règles de base pour éviter que ça ne parte en sucette ou ne ruine la vie de tout le monde dans la baraque.

- 'fin comme tu disais on en r'discutera. Douche ! finis-je par dire, partant vers la baignoire.

J'entendis quelques discussions à côté, étouffées par le bruit de l'eau qui coulait. Une fois les fringues virées, je pus enfin m'arroser ce qui me fit un bien dingue. Première étape... Les cheveux. Je récupérai un peigne et commençai à démêler le bordel de merde que le symbiote avait laissé : des nœuds partout, des sortes de "particules" séchées, un vrai merdier. Jade disait que j'étais sale ? Si elle savait le temps que je mettais à entretenir mes cheveux après chaque symbiotisation elle ne dirait pas ça... Ce n'était pas pour rien que je les portais courts d'ailleurs : si je les laissais pousser, ce serait un désastre ingérable à chaque fois.

Ma maintenance fut interrompue par un "toc toc" sur la porte. Et par réflexe, moi, évidemment, comme une conne, je répondis :

- Euh, ouais ?

En gros, je venais de dire que c'était bon d'entrer. Et évidemment je n'avais pas fermé à clé... Pourquoi j'avais répondu "ouais" ? Mon cerveau me trollait vraiment à longueur de journée.
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Message  Caitlyn Oldfield Dim 23 Oct - 17:20

J’avais merdé et en beauté. Ca faisait dix ans que je ne me posais plus aucune question sur ma vie sentimentale et même du temps de Calie, j’avais failli tout merder en n’osant pas et en restant campé sur mes positions. Par inaptitude sociale, non : par peur. Peur de quoi Bordel de Merde !!? Peur de trahir un amour mort ? Peur qu’on passe un bon moment ensemble ? Peur de tourner la page ? Peur de me ramasser et qu’elle se rende compte qu’au fond j’étais quelqu’un d’assez banal et qui n’avait rien de vraiment « exceptionnel » à offrir ? Oui y’avait un peu tout de ça. Etait-ce mal de prendre du bon temps ? Était-ce mal d’être amoureuse ou du moins d’essayer de le redevenir car je voudrais me convaincre que je n’avais rien d’autre qu’une immense tendresse pour elle et une attirance physique certaine mais je ne sais pas…ce n’était pas un coup de foudre, j’avais passé l’age de ça, mais elle me plaisait, oui….beaucoup…oui…bon d’accord, elle me fait craquer mais merde quelle conne de lui avoir dit ça. Avec son cerveau tout moisi, je suis certaine qu’elle a tout compris de travers, j’ai laissé parler ma colère. Je suis pire qu’une collégienne. Voilà, maintenant elle doit croire que je la déteste, elle doit croire que je suis une sorte de ces saletés de coincées psychorigides de merde, en plus j’ai aussi foiré le baiser, tu parles d’une incapable, dire que je donnais des leçons à Aislinn il y a encore 6 mois….elle est belle, l’experte, tiens…

Jade est de retour et m’informe que Kaya décide me parler ? Ah ? Pourquoi ? Elle veut me voir à part…peut-être que finalement je l’ai refroidis et qu’elle veut se casser, voilà, t’as gagné Caitlyn…Pourtant je n’ai pas dit « non », j’ai dit que je voulais du temps…mais putain qu’elle hypocrite, t’as eu des années d’errance. T’en as eu du temps ! Cesse de te foutre la tête dans le sac…

Je lâche les affaires, reposant assiettes et couverts et je me mets en route vers la salle de bain en trainant les pieds….fais chier…elle va m’jeter, j’le sens. Je croise Ariella dans le couloir et la remercie pour son empressement à mettre la table, elle me jette un regard perplexe. Peu importe, j’ai l’esprit embrumé.

J’hésite stupidement devant la porte de MA propre salle de bain avant de toquer de façon timide. J’obtiens le sésame, bref…round 3… J’ouvre franchement et là mon cœur se fige.
J’avais déjà vu Kaya nue, il y a plus de 10 ans, après la douche aux entrainements et dire que moi-même j’étais impudique n’était pas vraiment un scoop. Après tout , ma mère adoptive était de la génération du Summer Lover et m’a laissé en héritage une totale libération sexuelle, la nudité et l’amour des cigarettes qui font rire. Il n’y avait que Johan qui rougissante jusqu’aux cheveux refusait de participer au rituel. Mais cette fois ci, comment dire ? Ce n’était pas la jeune fille que je reluquais mais une vraie femme au formes pas vraiment généreuses mais à la stature plutôt musclée mais absolument disharmonieux pour autant. Ces tatouages lui donnaient l’air d’une fresque, ces cicatrices lui donnait un petit air de baroudeuse envoutante, sa poitrine avait pris un peu plus de volume oui, ses fesses…n’étaient pas si plates que ça et ça petite toison brune définitivement craquante. La partie dégénérée de mon cerveau m’envoya un message de désir impossible à occulter malgré la gêne. En tout cas mon expression stupéfaite m’interdit tout commentaire, le rouge gagnant peu à peu mes joues et ma bouche dessinant un stupide « o », mon regard s’attardait où il ne devait pas être et fini par croiser le sien dans une sorte de « pris sur la faute » évident. Je me tournais vivement en glapissant comme un animal surpris.

- OoohpuuuTaind’merdescuzemoiscuzemoij’suisdésolée….

De dos je m’agitais comme un moulin à vent, ne pouvant m’empêcher de jeter de bref coups d’œil sur le coté dans le miroir qui me renvoyait son image.

- J’savais pas…j’ai pas voulu…Jade a dit que tu..tu voulais m’dire un truc…j’savais pas qu’t’étais à poil….Elle a dit qu’tu t’rafraichissais…j’suis…ohh…que c’est gênant…je heu…pour tout à l’heure… j’m’excuse…j’dis des fois des trucs…tsais…j’voudrais pas que tu …tu t’imagines…qu’j’te rejette …ou un truc tout pourri du genre parce que c’est tout l’inverse en fait…en plus t’es…t’es vachement bonne ! P’TAIN !

Je me facepalme avec une honte indescriptible.

- Nonononon…J’voulais pas dire ça….Au secours, faites-moi taire ! Juste que…euh…j’avais pas vu ça sous ton angle…ta manière de faire j’veux dire pas tes…et ton…qui sont…très biens….heu bon…voilà voilààà…il me reste qu’à trouver une pelle pour m’enterrer…Ahahaheum…

Tu devrais sortir me criait ce qui me restait de dignité mais j’en étais tout simplement incapable, j’avais cette impression idiote de retomber en enfance.
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Message  Kaya Kangee Dim 23 Oct - 18:15

On avait tous des réflexes un peu cons. Genre... Quand tu sonnes à un interphone, tout le monde va demander "oui ?" et par réflexe, la plupart des gens vont faire "c'est moi !" comme si c'était une réponse super précise. En fait, avec Jo', on était entrées dans pas mal de bâtiments en disant juste "c'est moi". Le réflexe social, c'est d'ouvrir. Ou quand on te demande "ça va ?", le réflexe social c'est de répondre "ça va et toi ?" même si ça ne va pas. C'était d'ailleurs pour ça que des fois, je répondais "ça va et t... enfin nan pas du tout, mais ouais, et toi ?". Et donc, je voulais en venir à quelque chose, promis ! Le fait que j'aie répondu "ouais ?" quand Cait' avait toqué à la porte. Pourquoi ? Je savais pertinemment que ça serait interprété comme un signe qu'il fallait entrer, que ça allait nickel et toutes ces conneries. Encore une fois, mon cerveau me trollait, et il le faisait depuis plus de 30 ans déjà... Du coup, lorsque la porte s'ouvrit, je réalisai soudainement ce que je venais de faire... Bon, ce n'était pas la mort mais je n'étais pas certaine de comment j'étais censée réagir. Écarter les bras et faire "TADAAAAAA" avec un grand sourire con ? Me dissimuler alors que la rousse crierait "CACHEZ CE SEIN QUE JE NE SAURAIS VOIR" ? Je finis toutefois par me décider, sortant avec une volonté de ouf :

- Euhhhh...

Bon en fait j'avais un peu l'air d'une conne et je ne bougeais pas vraiment - parce que oui c'était ce qu'il y avait de plus logique à faire, bien entendu. De son côté, la rousse réagit... merde, comme une gamine en fait. C'était juste hilarant. On avait presque la quarantaine et on était encore deux gamines débiles ! En fait il y avait un phénomène psychiatrique réel qui existait, qui avait été étudié de très près et tout, qui montrait que quand vous interagissiez avec quelqu'un de votre passé, votre cerveau se remettait dans les mêmes conditions qu'à l'époque où vous vous connaissiez, et vous "rajeunissez" mentalement. Comme... deux copines du lycée qui se retrouvent 15 ans plus tard : elles auront naturellement tendance à ré-adopter les attitudes, expressions, façons de parler, ... qu'à l'époque. Peut-être que c'était à cause de ça. Ou peut-être était-ce parce qu'au fond, malgré nos respons... ouais nan. Parce qu'au fond, malgré les responsabilités qu'avait l'irlandaise (moi j'en avais aucune), elle était restée un peu gamine au fond. C'était plutôt bon signe, en fait. Moi les gens "adultes" et "sérieux" me gonflaient car très souvent, ils n'avaient pas de recul non plus.

Alors, tout ça était bien joli mais j'étais avec une sorte de castor sous amphétamines qui s'agitait sans trop savoir ce qu'elle racontait. C'était... très confus. Pour ma part, je faisais de mon mieux pour cacher mon amusement alors qu'elle s'enfonçait quelque peu, s'excusant pour "tout à l'heure" tout en se mélangeant les pinceaux et en parlant du fait que Jade l'avait menée ici (tiens donc...!), avant de conclure que j'étais "vachement bonne" ce qui me fit éclater de rire et presque glisser dans la baignoire. La pauvre sembla avoir encore plus la honte (et le fait que je me paie sa tronche ne devait pas aider), ajoutant qu'elle "ne voulait pas dire ça", qu'elle n'avait pas vu les choses sous cet angle, notamment celui de "mes" et "mon" qui étaient "très bien". C'était flatteur certes, mais un des rares points où je ne me dépréciais pas c'était celui-là. Je savais que j'étais relativement attirante, j'en avais joué pour me trouver des "distractions" d'ailleurs, pendant pas mal de temps... Mais c'était une autre époque, maintenant. En fait, c'était deux semaines plus tôt mais ça me semblait être une éternité auparavant.

Par contre, là, la pauvre Cait' était en train de vouloir s'enterrer mais n'eut pas le réflexe de juste, je sais pas...? Sortir ? Je me forçai donc à arrêter de ricaner, avant de prendre la parole, tout en coupant l'eau et en sortant histoire d'attraper la serviette.

- Eh... Héhéhé... Nan mais... Héhé, sérieux, nan j'me moque pas, sans déconner. C'est juste que... Ta gamine c't'une sacrée troll, t'as él'vé un troupeau d'gros trolls ent'Aislinn et Jade.

Une fois entourée dans la serviette, qui... bon, elle ne me dissimulait pas non plus super bien vu que j'étais plus grande que la moyenne, mais ça irait bien. Donc, une fois à-peu-près-regardable, je m'avançai vers elle et posai les mains sur ses épaules. Les mains mouillées. Oh merde, j'étais trempée, j'avais foutu de la flotte partout, Jade allait me tuer ! Bon tant pis, je trouverais bien un moyen d'essuyer tout ça de façon à peu près convenable. ... les mains ! Oui, une fois les mains sur les épaules de la rousse, ce qui foutut de la flotte sur ses fringues, je continuai (avec quand même un grand sourire) :

- Chhhht, calme-toi Cait', c'est pas grave, respire.

Bon... Et maintenant, je disais quoi ? Déjà je ne devais pas me mettre à la draguer... "Romantisme", avait dit Jade, "construire", "prendre son temps", tout ça. Je pourrais bien supporter un statut intermédiaire et incertain encore quelques temps. D'ailleurs c'était pour ça que j'avais pris une serviette au lieu d'aller écraser ma poitrine contre son dos en mode "salut lol". L'idée m'était passée par la tête, je l'admettrai. Mais le principal était que je ne l'avais pas fait !

- Tu m'as d'jà vue à poil non ? Chaqu'fois que j'devais enl'ver mes fringues pour sortir l'armure tu m'traitais d'exhib, même...

Autant rebondir sur ce qu'elle disait du coup.

- Écoute, j'm'imagine rien, ok ? Je sais que j'suis nulle en subtilité... J'te proposais d'm'envoyer l'lieu à la dernière seconde par SMS parce que... Tu sais qu'suis super impatiente, j'supporte pas d'savoir qu'une surprise m'attend sans savoir c'que c'est, non ? L'idée d'mettre un "compte à r'bours" sur l'fait de te r'trouver, dans un endroit inconnu jusqu'à la dernière minute, c'est l'genre de machin qui... fait monter la vapeur chez moi. Quant au fait de s'retrouver à l'endroit d'ton choix, l'idée c'était d'aller quequ'part où y'a pas tes gamines mais où tu t'sentes à l'aise, rassurée, tranquille. Sauf que vu comme j'l'ai formulé, ouais j'avoue, ça f'sait un peu genre "yo j'ai une chambre, on tire un coup ?"... J'ai pas bien bossé la formulation on va dire... Et vu ton expérience j'aurais dû faire gaffe à ça justement. Donc t'en fais p-

Merde, la serviette allait se tirer. Encore une fois, je n'avais pas des formes exceptionnelles mais quand même un bon C. Avec en plus ma taille et ma carrure, ça suffisait à rendre la serviette moyenne un peu trop petite pour mes besoins. Ce n'était pas pour rien que je n'avais, chez moi, que des serviettes de plage... Je la remis du coup en place en grommelant, reprenant ensuite avant que la rousse ne puisse re-péter une durite.

- Tu m'as envoyée chier, j'me suis mise à m'polluer l'cerveau mais... crois-le ou pas, maint'nant c'genre de "craquage" est d'courte durée maint'nant. J'finis par r'venir à la réalité plus vite et plus facilement... Donc t'en fais pas va, on a tout'les deux merdé. C'est pas la première fois et j't'avoue qu'à mon avis, ça s'ra pas la dernière, ça vaut pas l'coup d'y passer la nuit j'pense... C'est l'genre de trucs auxquels on s'adaptera sans soucis avec les années.

Au moins, c'était clair. Enfin j'espérais que ça l'était ? Non parce qu'avec ma tendance à mal formuler mes pensées... Du coup, maintenant, quoi ? Je pouvais lui foutre une claque sur les fesses et la congédier en mode "allez hop, du vent, j'ai une douche à prendre" mais quelque chose me disait que ça passerait assez mal en fait, bizarrement. Dingue, hein ?
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Message  Caitlyn Oldfield Lun 24 Oct - 9:08


Il y a bien plus humiliant que de se retrouver dans une situation embarrassante, outre le moment se solitude qui s’en suit aussi pénible et chiant que de se taper Top Chef jusqu’à la dernière seconde ou qu’une après-midi du Samedi « Plazza juge trois Yolo-boys reconvertit en Indiana Jaune de l’immobilier (et marron derrière comme l’éventail de leurs prestations pitoyables et pathétiques), le fait qu’on se foute largement de votre poire par exemple. Et lorsque Kaya Kangee fait partie du public, croyez-moi, vous en prenez plein la tête pour pas un rond car si sa plastique a bien évolué (Ptain mais sors toi cette image de la tête ! crétine !) son sens du troll est exactement resté le même. Kaya est une vile créature du cassage, un Brice de Nice des temps modernes : quand elle se tait elle vous guette comme un putain de reptile et lorsqu’elle ouvre cette usine à trollage qui lui sert de bouche, c’est trop tard. J’avoue que longtemps j’adoptais une attitude faussement courroucée devant son irrévérence notable, il m’arrivait même d’être sincèrement en pétard puisqu’elle ignorait royalement la notion de « responsabilité » et que, merde quoi, c’était censé être mon élève ! Mais cela agaçait clairement Calie qui elle voyait clair dans mon petit jeu de fausse colère et d’exaspération forcée et savait qu’au fond, tout ce que se permettait Kaya, avec 3 ans d’écart, il aurait suffi qu’on change le nom sur le dossier pour le mien. Charles Xavier ne s’y était pas trompé, c’est précisément parce qu’on se ressemblait mais genre BEAUCOUP qu’il me l’avait filé dans les pattes et que ça matchait aussi bien entre nous. Cette attitude ambivalente m’a toujours véritablement gavée parce que par moment, non, je ne pouvais plus me permettre qu’on lâche une caisse bruyamment durant un briefing de mission pour commenter avec un sourire crétin « Tornade est de sortie dites donc ! ». Donc loin d’être gênée par mon intrusion et mon enterrement First Class, elle en rajoutait allégrement.
Je finissais par soupirer nerveusement ajoutant d’une voix tremblante.

- C’est ça marre toi…tu riras moins quand je me mettrais à chialer…et ce n’est pas loin…


- Eh... Héhéhé... Nan mais... Héhé, sérieux, nan j'me moque pas, sans déconner. C'est juste que... Ta gamine c't'une sacrée troll, t'as él'vé un troupeau d'gros trolls ent'Aislinn et Jade.

Toujours prostrée de dos je soupirais en riant nerveusement.

- Oui ben attends qu’sorte…elle va voir la troll…J’vais lui enquiller l’sofa entier dans l’dershe. J’vais…j’vais la forcer à s’habiller en rose à vie…la faire vivre dans un box à poney, la renvoyer à l’école primaire dans une classe d’attardés mentaux ….émasculer Sanzo…j’vais…j’vais…

- Chhhht, calme-toi Cait', c'est pas grave, respire.

Ses mains sur mes épaules, je me retourner pour lui faire face, n’osant pas vraiment la regarder en face. Bon elle n’avait pas tort, je l’avais déjà vu nu un paquet de fois je murmurais entre mes dents alors qu’elle continuait.

- C’tait différent à l’époque…pas l’même regard que maintenant.


Elle précisa sa pensée, j’osais enfin la regarder. Je l’écoutais comme une enfant ecoute avec intérêt une leçon jusqu’au que sa serviette menace de se tirer, dégageant une partie de ses seins au passage, mon regard se focalisa direct la dessus. Elle avait une de ses pairs putainnn….ca devait être trop cool de s’y enfouir le visage et d’en mordiller les tétons de la…ohhh ohhhh….c’est une horreur je m’over choque, c’te honte. J’l’écoutais plus, noyée sous les images à caractère hautement pornographiques qui cascadaient dans ma pauvre caboche de rouquine frustrée. En tout cas, si on parlait excitation, c’est clair, elle venait de transformer ma culotte en serpillère pour le coup. Faire monter la pression, hein ? Avec la vapeur qui m’habite je pourrais faire New Heaven- New York sur une loco antique en moins de 60 minutes. Je pourrais même remonter le temps jusqu’au Far West, Nom de Zeus !

-….C'est l'genre de trucs auxquels on s'adaptera sans soucis avec les années

Ca par contre, ca jette immédiatement un autre genre d’émotion. Elle a bien dit « années » Ca veut dire qu’elle se projette ? Qu’elle ne compte pas partir ? qu’elle ne va pas m’abandonner ? Qu’elle restera avec moi…que quelqu’un va enfin être là…pour moi…pour moi…
Je la regarde avec une expression complètement stupéfaite, autant que si elle m’avait dit qu’elle avait changé de sexe et qu’elle s’appelait Roger.

- At..attends….années ? …quelqu’un de toujours précise dans son vocabulaire….tu…tu penses vraiment…que…toi et moi…on peut…


Je remonte mes bras pour les passer autour de son cou, elle est bien plus grande que moi, j’ai l’air d’une gamine à côté d’elle.

- J’suis pas…j’veux dire j’ai rien…d’extraordinaire…J’ai des attentes assez…banal…j’veux juste…être heureuse…et que ma famille aille bien…
J’sais pas comment on fait…j’ai jamais su…personne ne m’a jamais…tu vois…la drague tout ça…j’étais un garçon manqué et une fouteuse de merde….j’ai du apprendre à être une mère, j’ai même pas appris à être une femme, j’ai juste appris à être une épouse…deux ans…Par contre, j’sais que ça commence toujours par ça.


Pas de retenue, je me hausse sur la pointe des pieds pour trouver ses lèvres et je les sens s’écarter sous les miennes. Je n’embrassais jamais les filles que je payais, c’était une règle. De ce fait je sais exactement de quand date mon dernier baiser, plus de dix ans, le jour du Big Day. Je ne veux pas penser à ça. Alors que nos langues s’emmêlent, il n’y a plus de vide, plus rien. C’est autre chose, c’est plus chaud…plus confortable, c’est un bien être que j’avais perdu depuis longtemps. Elle embrasse bien, j’espère que mon hésitation n’est pas sensible… Nos lèvres se séparent alors que je lui souris.

- C’est…wooow…il faut qu’on arrête là pour ce soir…mais la première brique est mise. J’ai bien compris ce que tu m’as dit…j’essaierai de te surprendre, de faire monter la pression…faudra attendre un peu..pas « la bonne période » tu vois…mais il n’y aura pas d’autres filles…je te le jure…j’arrête tout ça si tu veilles sur moi. Je…je vais y aller où je vais finir par te violer…c’est dingue…ce matin je te tapais sur la gueule et là…jamais j’aurai pu m’imaginer un truc du genre…Bon.. ;fat que j’arrive a te lacher…ca fait deux fois…oh putain une vraie collégienne…c’est bon ca y’est j’le fais…non..je…bon

Je lève les mains en l’air.

- Allez hahaheuum…oui…heu c’est par là la sortie…je..non c’est là.
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Message  Kaya Kangee Lun 24 Oct - 11:54

Bon… la liste de tortures que Cait’ réservait à la gamine était absolument géniale et assez hilarante. J’imaginais bien Jade, en tutu rose, avec un sac à dos « mon petit poney » dans une classe de maternelle, en plein cours d’« éveil » et en train de faire la tronche. Enfin, je parvins à attirer son attention quelques instants, jusqu’à ce que la serviette passe à deux doigts de se tirer… Là, clairement, je l’avais perdue, c’était assez évident. Je le savais parce que je faisais le même genre de tronche quand je pensais à autre chose alors que quelqu’un parlait. Par contre, ma dernière phrase sembla carrément attirer son attention : elle savait que je choisissais généralement chacun de mes mots afin d’être aussi précise que possible, et le terme « années » l’avait clairement faite réagir. Elle semblait sidérée, en fait, se mettant à balbutier et demandant si je pensais vraiment qu’elle et moi on « pouvait ». Je me contentai de hausser les épaules, répondant nonchalamment :

- J’ai prévu d’aller nulle part en particulier.

La rousse leva alors les bras pour les passer autour de mon cou, geste qui me surprit un peu et ça se voyait, alors qu’elle reprenait. D’après elle, elle n’était pas extraordinaire, remarque qui me fit lever les yeux au ciel. Oui, effectivement, je pourrais m’intéresser à quelqu’un ou quelque chose d’EXTRAORDINAIRE de ouf, genre une grenouille avec une cravate, mais honnêtement l’intérêt était vite limité… Par contre, ce qu’elle me dit au sujet de ne pas savoir comment faire pour atteindre ces ambitions simples... C’était une sensation familière. Je n’étais même pas une ado quand mon paternel avait disparu, ma mère elle aurait tout aussi bien pu disparaître aussi le résultat aurait été le même. Je n’avais appris les concepts d’affection familiale qu’auprès de gangs, chez lesquels « l’amour fraternel » était assez spécial et teinté de rivalités douteuses, de jalousie, de soif de profits, et où le respect s’obtenait en montrant sa puissance ainsi que par la violence. Comment niquer le cerveau de quelqu’un ? Comme ça.

Je laissai par contre mon cerveau se mettre en pause quand elle se mit à se rapprocher de moi. Me baissant légèrement alors qu’elle se mettait sur la pointe des pieds histoire d’adapter les tailles, je plaçai doucement les mains sur ses hanches, profitant de ce baiser… Inattendu ? Non… Longtemps attendu ? Là, oui, par contre. Je dirais plutôt que je ne l’attendais plus. Lorsque nous nous étions rencontrées 15 ans auparavant, j’avais directement remarqué cette… « résonnance » ? entre nos façons de fonctionner. Xavier aussi semblait l’avoir remarqué d’ailleurs, il ne m’aurait pas placée sous son égide sinon. Johan l’avait remarqué, Calie semblait aussi l’avoir remarqué. Et il y avait toujours eu ce conflit chez moi, de… « ça DEVRAIT arriver, mais ça n’arrive pas parce que je suis arrivée trop tard ». Ainsi, en raison de cette résonnance comme je disais, ce baiser n’était pas inattendu, il était obligé d’arriver un jour ou l’autre. Mais je ne l’attendais plus, les années passant…

Et le voilà. Enfin je posais mes lèvres contre celles de la rousse, les entrouvrant légèrement, d’abord joueuse et dardant ma langue de façon furtive dans des caresses délicates avant qu’on ne finisse par totalement coller nos lèvres ensemble, s’emmêlant totalement dans des gestes plus passionnés, plus chaotiques. Bon alors, soyons clairs, il n’y eut pas des petits angelots passant avec des harpes et des arcs-en-ciel magiques mais… l’instant était une vraie tornade d’émotions dans mon esprit mais pour une fois, seulement des positives. Je me focalisais sur sa respiration et la mienne, sur les sensations – j’avais toujours eu la langue sensible et une tendance à léchouiller. Tout le monde n’aimait pas, d’ailleurs, on m’avait même plusieurs fois traitée de chienne dégueulasse ou en chaleur… Mais je ne craignais pas vraiment ce genre de jugement de valeur de la part de Cait’.

Hélas, nous finîmes par nous séparer. Je pinçai légèrement mes lèvres histoire de les faire revenir au monde réel, prenant une grande respiration alors que la rousse se perdait encore un peu dans ses propos. D’après elle il fallait arrêter là pour ce soir… Une partie de moi voulait dire « mais naaaannn pourquoiiiiiiiiiiiiiii ? » alors que la partie plus raisonnable estimait que c’était effectivement la meilleure chose à faire. Elle essaierait aussi de jouer sur cette histoire de pression… Bon ce n’était pas la peine qu’elle s’emmerde la vie non plus, hein. En attendant le fait était que ce n’était pas le bon moment. Lorsqu’elle l'annonça, je grimaçai un peu avant de hocher la tête avec une tête de « mes condoléances, je sais ce que c’est ». Le symbiote faisait plein de trucs cool, mais il ne m’empêchait pas d’avoir mes règles non plus… Restait à espérer qu’on se synchroniserait avec le temps, sinon ça allait être gonflant ! Et lorsqu’elle affirma qu’elle « jurait » qu’elle ne ferait rien avec personne et tout ça, puis qu’elle devait y aller, arriver à me lâcher, et autres, je ne pus m’empêcher de sourire. Lorsqu’elle leva les mains en l’air, je gardai les miennes où elles étaient (elles s’étaient en fait décalées juste au-dessus de ses fesses).

- Allez hahaheuum…oui…heu c’est par là la sortie…je..non c’est là.

Souriant en coin, je me rapprochai à nouveau d’elle, déposant juste un court baiser sur ses lèvres avant de délicatement passer ma langue sur celles-ci et de conclure par un autre baiser un peu plus long. Cela fait, je laissai mon sourire s’étendre avant de pointer le doigt vers la porte.

- C’est par là et t’as pas fermé la porte.

Une fois la rousse sortie, je larguai la serviette dans un coin avant de retourner me mettre sous l’eau, reprenant mon exercice de démêlage de putain de cheveux de merde. Ce fut après une minute ou deux que tout me frappa d’un coup, me retombant dessus sans prévenir. La journée avait été… éprouvante, émotionnellement. Fatigante mais aussi intense, glorieuse, excitante, tout à la fois. Je me sentais… Fatiguée. Mais excitée aussi, que ce soit au niveau mental et physique. Pour le mental, je devrais essayer de me calmer et attendre que les choses se déroulent. Niveau physique… J’étais à poil, dans la douche, donc au fond pourquoi pas…? Hmh… Parce qu’il y avait du monde à côté et que je n’avais pas fermé la porte à clé. Tant pis.

Je continuai donc de me récurer, ce qui prit bien un petit quart d’heure, avant de finalement reprendre les fringues que la pauvre Aislinn m’avait prêtées, sortant de là enfin fraîche et vaguement civilisée. Arrivant dans la cuisine, je lançai :

- Bon, j’vais voir Tristan là, j’fais l’aller-r’tour et j’reviens avec des fringues. B’soin d’un truc en route ou c’est bon ?
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Message  Jade Oldfield Mar 25 Oct - 12:43

- …Non, c’est clairement quelqu’un de cool et tu sais…J’ai toujours connue Maman seule, du moment qu’elle ne se fout pas entre nous et elle, c’est que de bonus pour nous Ari, on est toutes les deux des adultes ma sœur…ça va pas nous « troubler » outre mesure et c’est super qu’elle puisse enfin voir quelqu’un…Grande sœur par contre, elle va pas DU TOUT apprécier, Calie ca reste son fantôme de seconde mère..et il va fall…chut, la voilà…

Je replongeais sur mon Holophone, jouant avec une application débile alors qu’elle s’approchait de nous en mode « je vais te décoller la tête ». Elle se fixa devant moi, jetant un regard suspicieux à Ariella et revenant vers moi avec un air assez agressif.

- Bon j’attends tes explications, jeune fille !


J’esquissais une moue blasée avant de soupire et de fermer mon application, me décalant sur le sofa et la fixant avec curiosité.

- Et nous les tiennes.
- Jade Oldfield, n’implique pas ta sœur la dedans !
- Bon (je posais mes coudes sur les genoux et la fixais avec attention) …ca fait dix minutes que tu es dans cette salle de bain, quand on surprend quelqu’un faisant sa toilette, on se casse, on raconte pas sa life. Y’a des traces d’eau sur tes épaules et…sur tes hanches. Tes lèvres sont humides, tu as le rouge aux joues et…comment dire….tu ne devrais pas porter de chemisier si transparent. Tu n’es pas en colère, ça s’entend dans ta voix, on dirait que t’a pris une sacrée dose d’endorphines. Voilà les indices, dois-je t’exposer les conclusions ?

Elle ricane les mains sur hanches, perdant cette fausse agressivité.

- Par le Sang du Christ, elle a raison, j’ai élevé un vrai petit diable…
- Diablesse ou démone…je préfère et puis tu sais je ne crois pas en la religion, juste « chieuse » ca colle mieux. Je préfère dire que j’aime donner un coup de pouce au destin…et comment c’était aloooors ? (Je lui adressais un sourire enjôleur avec une mine de chat.

Caitlyn secoua la tête en esquissant un petit sourire entendu.

- C’est ma vie privée, c’était génial et j’en resterais là.

Je ricane en jetant un clin d’œil à ma sœur qui pouffe de rire.

- Dixit celle qui me casse la tête depuis l’age de douze ans pour que je lui raconte « tout ». Ca fait comment, vu de l’autre côté ? Tu te souviens de TA rêgle : pas de relation sexuelle sous le toit familiale….comment tu vas l’entendre celle là, jubilatoire. Positivement jubilatoire.


Elle soupire puis s’installe entre nous sur le canapé.

- Les filles….ne faites pas chier…j’essaye vraiment d’avancer, ok ? Kaya n’est pas MA copine…ni quoi que se soit du genre…mais on veut…fin j’pense …faire les choses sérieusement…on se fréquente ok ? Et on est plus que des amies à présent…
- Ouais bon…tu sors avec elle. Voilà…c’est pas plus compliqué et elle va vivre ici parce qu’on dirait une SDF un peu quand même.
- Mais…JADE ! Ce n’est PAS une SDF enfin…Et puis « sortir ensemble » c’est pour des ados, on a 40 piges…On est dans une relation, enfin…on la débute quoi…et non elle ne va pas vivre ici…j’aimerai bien mais peut-être plus tard…oui….elle viendra ici souvent, il se peut qu’elle dorme là aussi certains soirs mais elle tient à son indépendance. Ca ne changera rien pour vous, ca va tout changer pour moi. Je ressens beaucoup de choses pour elle et je voulais que vous le sachiez tout de suite.
- Du moment qu’elle ne me donne pas d’ordre, ça me va et qu’elle range son bordel aussi…
- Jade, elle ne s’adaptera pas à ton bon vouloir, tu dois aussi faire des efforts, tu peux peut être en faire pour ta mère, non ?
- …hum….vais voir.

Caitlyn se tourne vars ma sœur afin d’avoir son sentiment.

- Hum une dernière chose….est-ce qu’elle est balèze ? Peut-on lui faire confiance ?
- …les yeux fermés. Et oui, elle est TRES balèze, elle vous protégera.
- Aislinn va pas aimer.
- Je sais…je…je vais lui parler.
- Tu veux que je m’en charge ? Moi, elle m’écoutera, toi elle t’enverra chier..
- Elle devra s’y faire, c’est ma vie et mon choix, j’ai le droit d’être heureuse.
- Et je suis d’accord mais moi je trouverai les mots, j’ai toujours trouvé les mots, et moi je ne hurle pas.

Elle posa sa main sur la mienne avec une sorte de sourire triste avant de poser sa main sur la joue en une caresse pleine de tendresse.

- Je vous aimes tant…mes jolies petites filles.
- Tiens si on change les choses, peut-on aborder le sujet de mon argent de poche ridiculement bas et non approprié à mes besoins ?
- Tu ne préfères pas aborder le sujet de ta punition, plutôt ?
- Pour avoir contribuer à ta « relation » ? Récompense tu veux dire !
- Je réfléchirais à ça en temps voulu, Ptit Citron.

A Ariella et tout haut.

- Fichtre ! J’espère qu’elle le fera APRES la case sexe.

- Bon, j’vais voir Tristan là, j’fais l’aller-r’tour et j’reviens avec des fringues. B’soin d’un truc en route ou c’est bon ?

Elle venait de briser notre groove et dieu seul sait ce qu’elle avait déjà entendu de notre conversation. Après tout, moi je n’avais pas grand-chose à cacher.
A sa vue Caitlyn sembla avoir une sorte de…heu…j’sais pas, un sourire particulièrement crétin, l’amour rendait idiot, inévitablement. Elle passa à coté d’elle en minaudant lui disant qu’elle sentait le propre et le frais. Mon cul, le propre n’a pas d’odeur ! Et s’occupa ensuite de sonner Tristan pour le faire rappliquer. Je me contentais de sourire bêtement avant de préciser.

- Je compte pas te fournir en clés USB, je ne prête jamais mes affaires, si tu veux des fichiers, remmène ton portable tant que tu y es. Ey ? t’es une gameuse en plus ? Tiens ?
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Message  Kaya Kangee Mar 25 Oct - 14:44

La douche fut salutaire, autant le dire. Je me sentais presque humaine en fait ! Et l’autre avantage d’avoir les cheveux courts, c’était qu’ils séchaient plutôt vite sans avoir besoin d’y passer 45 minutes ou d’utiliser un sèche-cheveux. En fait, je n’imaginais pas une seule seconde retenter les cheveux longs. Je les avais jusqu’au milieu du dos quand j’étais gamine pour finalement les couper net quand j’avais rejoint les gangs, pour des raisons pratiques… Et depuis ils étaient restés à plus ou moins ce genre de longueurs. Parfois j’avais varié, les laissant aller jusqu’aux épaules et faisant plonger le carré, parfois plus courts presque façon garçonne, … Là j’étais dans une sorte de compromis entre « facile à gérer » et « sympa à regarder ». Tout ça pour dire… Ah, ouais, que je sortis de la salle de bains avec les cheveux à peu près secs et une allure vaguement normale, à part le fait que les vêtements d’Ariella ne soient pas pile poil à ma taille… Mais bon, ça serait assez rapidement réglé. Alors que je retournais vers la pièce principale, j’entendis des bribes de discussion :

si on change les choses, peut-on aborder le sujet de mon argent de poche ridiculement bas et non approprié à mes besoins ?
- Tu ne préfères pas aborder le sujet de ta punition, plutôt ?
- Pour avoir contribuer à ta « relation » ? Récompense tu veux dire !
- Je réfléchirais à ça en temps voulu, Ptit Citron.
- Fichtre ! J’espère qu’elle le fera APRES la case sexe.

Ookeeeeeyyyy, bon, autant j’appréciais beaucoup le côté direct et « je dis ce que j’ai à dire, allez vous faire mettre » de Jade, autant là ça devenait quand même un peu embarrassant… Non que je sois embarrassée par l’idée de sexe (en fait ça m’enthousiasmait assez) mais en parler ouvertement avec ses gamines, là, c’était une autre affaire. Je débarquai donc glorieusement (bon ok c’était pas « glorieux »), lançant :

- Bon, j’vais voir Tristan là, j’fais l’aller-r’tour et j’reviens avec des fringues. B’soin d’un truc en route ou c’est bon ?

En fait, c’était con comme question… Je doutais fort que quiconque ait besoin de quoi que ce soit, surtout venant de moi, ici. En biens matériels, je veux dire. … j’avais essuyé la salle de bain ? … vuais, vite fait, ça irait bien hein. T’façons c’était une salle de bain, pas une colonne sèche. Donc je disais quoi ? Ah, ouais, en fait je voyais mal ce que je pourrais leur ramener de particulier de chez moi. Ceci dit ce serait drôle d’amener Jade là-bas et de la forcer à vivre sur place pendant une semaine. Nan parce que, c’était pas non plus dégueu ni rien, hein, je faisais le ménage et je rangeais vaguement : y’avait pas des tas d’assiettes sales, de cartons moisis et autres qui traînaient. Par contre, je faisais le ménage genre une fois par semaine, vite fait, et ça allait bien. Avant d’avoir Jade, Cait’ était vachement plus crado et bordélique que moi, j’avais entendu Calie en parler avec un ton assez exaspéré. En attendant, ça serait sûrement suffisant pour faire craquer la pauvre petite.

En attendant, la mère supérieure m’adressa un sourire radieux qui était un peu contagieux. Je fis au mieux pour ne pas aussi avoir un air crétin, ce qui fut un demi-échec, en particulier quand elle se mit à me dire que je sentais le « propre et le frais ». Rien que ça ! Bon, en fait, je sentais le savon vu qu’en soi le propre ça ne sentait rien de spécial (c’était le principe du propre d’ailleurs) mais quelque chose me disait que relever cette inexactitude n’aurait pas un grand intérêt… D’ailleurs, je n’avais pas pris le savon de Caitlyn vu que je n’avais pas son odeur à elle… A qui avais-je piqué tout ça, du coup ? … on s’en fout. Alors qu’elle partit chercher le fameux Tristan, Jade me lança :

- Je compte pas te fournir en clés USB, je ne prête jamais mes affaires, si tu veux des fichiers, remmène ton portable tant que tu y es. Ey ? t’es une gameuse en plus ? Tiens ?

Effectivement, si elle ne comptait pas me filer les fichiers sur une clé, il allait falloir que j’amène tout mon bordel. Bon ce n’était pas non plus une charge de dingue mais ça allait faire plus d’affaires que prévu… En fait ça me faisait bizarre d’amener trop de trucs. Amener juste un T-shirt, une culotte, un soutif, un pantalon, des chaussettes, un pyjama et ma brosse à dents, ça voulait dire que je passais la nuit voire deux. Amener mon ordinateur avec les câbles, encore plus de vêtements, et tout ça… en fait ça me filait l’impression d’envahir tout le monde. Bon, je savais que Cait’ avait dit que j’étais la bienvenue et, contrairement à d’autres qui auraient dit ça par politesse en espérant que je dise « nan mais ça ira », je savais que la rousse le pensait vraiment. Malgré ça… Je sais pas, il y avait chez moi un malaise à l’idée de débarquer dans cette petite famille comme un troll des cavernes. Je me focalisai donc plus sur sa question :

- A l’époque ouais, maint’nant moins. Vu mes r’venus aléatoires, 60 balles le jeu c’est tendu. A l’époque j’serais allée sur Pirate Bay ou Demonoid mais ça existe plus. Après, vu qu’la plupart des jobs que j’trouve ont des horaires à la con, j’aurais pas trop d’temps libre dans tous les cas. Mais j’avoue j’ai fait des sessions d’8 heures sur… ‘fin les noms t’diront rien, c’est vieux.

Il m’était effectivement arrivé de me rendre compte qu’il était 4 heures du mat’, tellement j’étais happée dans un très bon jeu ou l’autre… Je levai les yeux au ciel, soupirant.

- Quand t’as joué tout’la nuit sans faire gaffe, qu’tu t’rends compte qu’il est 4 heures du mat’ et qu’une tyranne rousse va v’nir t’réveiller de force dans 2 heures pour l’entraîn’ment, c’est chaud… dis-je avec une moue boudeuse. T’façons aucun humain n’est fait pour s’lever à une heure pareille… 10 heures, ça, c’t’une heure civilisée…

Et ce fut là qu’arriva le fameux Tristan. Encore une nouvelle personne à rencontrer, restait à espérer qu’il ne serait pas trop, je sais pas… hostile ? Si c’était vraiment une sorte de « protecteur » paladin ou je sais pas quoi, il était tout à fait possible qu’il n’aime pas trop qu’une présence inconnue ne débarque comme ça, surtout quelqu’un qui pourrait ravager l’appartement en quelques minutes si l’envie lui prenait. Bon j’avais aucune envie de ravager l’appart’ mais dans l’esprit de quelqu’un de parano, ce serait possible. Vu que j’allais devoir me faire l’aller-retour jusqu’à chez moi (donc bien 40-60 minutes) puis les courses le lendemain, il fallait espérer qu’il soit à peu près sympa…
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Message  Caitlyn Oldfield Mer 26 Oct - 7:45

Indication de jeu : Tristan est assez taciturne et ne parlera que peu la première fois, il est méfiant et a appris à ne rien dire. Courtois, agréable il peut maintenir une sorte de langage alibi mais ne répondra pas à des questions personnelles ou qu’il juge ne pas concerner Kaya. Par soucis d’avancer vers la conclusion, je préfère donc elipser cet aller-retour et te laisser le meubler comme tu le désires.


La jeune asiatique écouta attentivement les propos de Kaya avant de reporter à nouveau son attention sur son téléphone au mille gadgets.

- HUmmm…c’est vrai que si tu payes, c’est vite assez onéreux. J’ai customisé mon Pc, j’me débrouille assez bien en info et en programmation. J’ai fait un peu de…disons piratage mais Maman m’a interdit de poursuivre, enfin c’était ça ou une condamnation pour mineur à 15 ans depuis…j’suis devenue plus prudente et plus efficace.

- Jaaaade ? J’ai dit quoi avec le Pc ?

- Oui oui…. « la prochaine fois, je te laisserai en taule », tu l’as dit 100 fois à Aislinn aussi et elle est toujours libre. Breeeef….je peux t’avoir ce que tu veux, tous les hits sur Gamestation TH virtuel, avec un émulateur, tu fais c’que tu veux….je te montrerais, si ça te branche, je suis plutôt FPS, j’aime pas les trucs ou il faut jouer en guilde, sont tous trop cons….

Caitlyn papillonnait d’un endroit à l’autre avec un entrain inhabituel, on l’aurait cru branché sur du haut voltage

- Hé ho, précisa t'elle avec l'index tendu…Kaya n’est pas là pour jouer, pas question de vous laisser toutes les deux derrière un écran, j’existe aussi moi ! (on sonne à la porte) Ah c’est Tristan ! Viens Kaya, j’vais t’présenter

[Terminé] Face à sa propre tombe [Caitlyn] - Page 3 Sendhi10

Dans le corridor, un homme au teint halé, plutôt bel homme et assez jeune se tenait debout, il observa un instant la jeune tatouée sans manifester la moindre émotion.

- Tristan ? Tu peux l’emmener chercher des fringues chez elle ? Elle va dormir ici et peut-être squatter un peu…fin….si elle veut hein ! C’est Kaya, Kaya Kangee, une de mes plus anciennes amies. Demain si tu peux l’emmener pour le pass biometrique, elle aura accès à l’appart comme bon lui semble. Elle fait partie de la famille et m’est TRES attachée, enfin on est très attaché, tu vois…hum…. Inutile de dire que tu peux veiller sur elle comme sur moi ou mes filles.
- Tristannnnn ? J’ai tes mp4 de Jazz ! Quand tu veux….hurla Jade
- Merci Miss Jade.
- M’appelle pas comme ça , ca crainnnt, balbutia jade depuis son canapé.
- Bonjour Miss Kangee, ravi de vous rencontrer. Vous avez l’adresse ?

- A tout…et reviens vite, toi (elle lui envoya un bref geste de baiser, geste puéril et peu discret qu’elle regretta et qui fit sourire en coin Tristan)

Caitlyn referma la porte derrière eux en soupirant d’aise. L’homme fit signe à Kaya de le suivre.

- Je sais qui vous êtes Miss Kangee, sauf que vous êtes censée être morte. Je ne poserai aucune question. Je sais tout ce qu’il y a à savoir sur les Oldfield, c’est mon job. Je les connais depuis …au moins autant que vous. Jamais Madame Oldfield n’a accepté quelqu’un chez elle jusqu’ici, vous devez vraiment compter pour elle….en ce cas…vous compterez pour moi. Faisons vite, vous voulez bien ? J’ai dû passer mon heure de méditation Zen

- Bon…ils en ont pour une petite heure….le temps de prendre un bain et de heu…me changer pour quelque chose de plus…enfin moins…bref.


Jade jette un bef coup d’œil en coin à sa mère avant de commenter en ricanant pour Ariella, une fois que la rousse a quitté la place.

- Tu as déjà vu Maman habillée sexy ? Non hein…ben attend et observe.


___________________________________________________________

(40 minute plus tard) Dialogue Mère fille ( Castor survolté à Boudeuse blasée)

- Non ! Non et non ! d’abord les escarpins, tu les vires, on est à la maison ! la MAISON !
- Mais ca fait moins classe avec la robe.
- Ce n’est pas un soir de Gala maman ! Ey…C’est pas la robe bleue très moulée près du corps que Ais t’as offerte pour ton anniv il y a 2 ans et que tu n’as jamais voulu porter parce que « trop courte et indécente » ?
- Si.... mais j’ai plus d’fringues…faut qu’j’en rachetes…
- Et ton vocabulaire prend une autre sémantique « courte » devient correcte et « indécente » ravissante et sexy….bon admettons.
- Je reste pieds nus alors ?
- Oui, comme d’habitude parce qu’avec les chaussons castors….
- Mais ils sont tout doux !
- Oui mais c’est les chaussons ou la robe Maman, demande pas de l’aide si tu m’écoutes pas !
- Pieds nus.
- Pieds nus ! Bon…le maquillage à la base c’est fait pour être invisible pour donner bonne mine…on dirait que tu t’es maquillée à la truelle ! c’est too much !!! Je vais te faire un truc classique vite fait…
- Heureusement que tu es là.
- Dis ça à la sœur de Sanzo, c’est elle qui m’a tout appris.
- J’ai toujours été une quiche, la dessus, j'suis désolée ptit Citron...
- Bon…les cheveux…on dirait une putain de crinière de lionne !
- C’est parce que je les ai séché…et ils sont propres, c’est chiant. On pourrait les attacher.
- Bof, ca te donne un côté un peu rock n roll comme ça, j’aime bien, faut juste les rabattre un peu…et par le Sang du christ maman, cesse d’en faire trop !
- Je veux juste…tu vois….lui plaire…
- Mon dieu et dire que c’est moi l'ado ici….bon, retour salle de bain pour le maquillage, grouille, elle va plus tarder.

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Message  Kaya Kangee Mer 26 Oct - 11:32

Ahhhh, je voiiiiis… La gamine s’y connaissait en « petits trucs » pour avoir du software pas cher. En voilà une surprise, tiens ! Néanmoins, leur mère semblait nettement moins amusée que moi. Je relevai d’ailleurs un petit détail intéressant… « La prochaine fois je te LAISSERAI en taule ». Attends, Jade avait été en taule ? Quelque part, vu l’influence maternelle très particulière qu’elle avait pu avoir, et son côté smartass très prononcé, je n’étais qu’à moitié surprise. Je serais encore moins surprise que l’infraction commise ait été du genre « ouais, la loi c’est ça, mais c’est débile ». Il allait falloir que je creuse. … p’t’ain en même pas 24 heures j’en avais, des trucs, à creuser… En attendant, elle avait moyen de trouver des bricolages, notamment un ému de Gamestation TH. Tiens donc ! Je n’y avais jamais touché en fait. Avec la disparition du Japon, Sony aussi avait été écrasée. Une entreprise (je sais plus laquelle) avait du coup racheté tous leurs assets et bureaux hors-Japon et relancé l’entreprise, lançant une nouvelle console quelques années plus tôt, la Gamestation TH. D’après l’article que j’avais lu, ils n’avaient pas voulu garder le nom « Playstation » car il était trop associé à l’ex-entreprise Japonaise.

Bon alors tout ça c’était très intéressant mais voilà que Tristan arrivait. Je fis donc un geste genre « à plus » à Jade en lançant :

- J’adore les FPS mais j’suis nulle donc on verra !

Nan mais, sérieusement : malgré les capacités données par le symbiote, j’avais des souvenirs de me faire déglinguer ma tête sur les FPS compétitifs. Pour une raison quelconque, il considérait qu’utiliser de l’énergie « pour ça » était inutile et il « refusait » plus ou moins d’améliorer mes réflexes et ma rapidité sur des jeux vidéo. Bon après, ce serait moralement de la triche. Mais TECHNIQUEMENT, c’était pas interdit ! Aucun anti-cheats ne pourrait détecter ce genre de trucs !

Mais mes réflexions vidéoludiques furent interrompues lorsque j’arrivai face au fameux Tristan. En fait, il ne ressemblait pas à ce que je m’imaginais… Vu son nom et le fait qu’il soit le gardien d’une sorte de secte de sorcières irlandaises, je pensais à une sorte de je sais pas, chevalier de 45 ans, grisonnant, en armure lourde et le regard à la fois dur mais rempli d’honneur pour ses ancêtres ou une connerie du genre. Que dalle. Il était assez jeune, semblait avoir des ancêtres de la région de l’Inde-Pakistan, plutôt classe mais c’était pas du tout une classe de chevalier, plutôt une classe de beau gosse en costard, et il ne semblait pas avoir beaucoup plus de 30 ans. Eh, comme quoi, l’habit ne faisait pas du tout le moine.

Je haussai un sourcil avec une mine perplexe quand elle lui demanda de me « protéger », car même si l’attention était touchante je doutais fort d’avoir besoin de grand-chose à ce niveau, mais enfin pourquoi pas. Au hurlement de Jade je ne pus retenir un petit sourire amusé mais je m’en débarrassai vite afin de donner à Tristan l’adresse : une zone pas trop dégueu mais pas trop terrible non plus dans l’Outer, près de Hell Door. Cela fait, je pus voir Caitlyn me faire une sorte de geste de baiser, ce qui d’une part la faisait ressembler à une ado et d’autre part était assez ridicule ; malgré ça le sourire qui s’afficha (par réflexe) sur ma tronche fut moitié moqueur, moitié attendri. Clairement, le chevalier aussi trouvait ça marrant. Mon dieu… Deux sous-douées dans notre genre, ça allait être intéressant. Je finis par secouer la tête, suivant mon chauffeur de ce soir alors que celui-ci affirmait que je pouvais compter sur lui, malgré les circonstances étranges de ma réapparition, et que c’était la première fois que la rousse accueillait quelqu’un chez elle. Huh. Bizarrement c’était à la fois agréable et un peu stressant… Ne m’idéalisait-elle peut-être pas un peu trop ? J’avais littéralement massacré des douzaines de personnes et j’étais loin d’être innocente… Ou inoffensive.

- Morte ? Ouais, mais ça va mieux maint’nant. D’solée pour la méditation en tout cas, j’sais à quel point ça peut aider.

----------------------------

Le trajet fut assez silencieux. En soi ça ne me gênait pas outre mesure. Je papotais vite fait avec Tristan mais même s’il ne semblait pas être réticent à l’idée de communiquer, il ne semblait pas non plus excessivement enthousiaste, je me contentai donc de faire quelques commentaires quand mon cerveau me disait de parler et c’était tout. Bon, des fois c’était à des moments bizarres, genre en passant devant un immeuble à la forme assez spéciale, je ne pus m’empêcher de lâcher « … c’est un pénis ! ». En passant dans une grande allée avec des palmiers, je sortis la tête par la fenêtre avec un grand sourire idiot en précisant « j’adore cette odeur ! La nuit et les palmiers fraîchement arrosés ! ». Bon je devais avoir l’air d’un chien, mais eh, il fallait bien profiter ! En attendant, nous finîmes par arriver dans mon quartier qui était… un peu désolé. Les rues étaient assez vides, l’éclairage public fonctionnait parfois mais parfois pas, et il y avait quelques restes de bagnoles brûlées. En soi, ce genre d’environnement ne présentait que peu de risques pour moi donc ça allait, mais ce n’était pas le cas de tout le monde…

Je montai avec le preux chevalier jusqu’à mon étage (4ème, ascenseur hors-service) pour tomber sur… deux types en train de tenter de fracturer la porte avec un pied de biche. Je fis un signe à Tristan histoire qu’il laisse tomber, en lançant :

- EH YO ! Ça va ou vous voulez un coup d’main ?

L’un des deux se tourna, surpris, et… En fait je le connaissais plutôt bien, ce petit con ! C’était Kevin Johnson et son pote débile Ozzie, deux petites frappes qui l’étaient devenues plus par la force des choses que par vraie malice ou méchanceté.

- Ah merde, miss Kaya ! C’chez vous ?
- Ben ouais, t’crois qu’y’a mon nom sur la porte pourquoi, faire joli ?
- Ah désolé ! Désolé ! J’savais pas que vous étiez ici, hein Ozzie ?
- Huh… répondit-il sans aucune lumière dans le regard.
- Ouais ben allez voir au d’ssus si j’y suis, vous voulez bien ?
- Ouais ouais, désolé ! On va aller au cinquième ! Profitez bien d’vot’soirée miss Kaya !
- Eh ! La première à droite c’chez la vieille Oadken…
- Ah ça marche, on touch’ra pas ! finit-il avant de faire un signe de la main et partir vers l’escalier de secours pour grimper.

Pour ma part, je soupirai, ouvrant la porte après avoir regardé la marque laissée par le pied de biche. Ils n’avaient pas cassé la serrure mais ils avaient bien entamé le bois… P’t’ain en plus Sage m’avait mis une porte neuve. Oh, bah écoute, elle pourrait bien m’en faire poser une autre. Une fois entrée dans le petit appartement, qui n’était pas particulièrement sale mais pas particulièrement propre non plus (et pas particulièrement rangé), je commençai à collecter mes affaires tout en expliquant à Tristan :

- C’pas des méchants gamins… Y s’sont faits chopper par un type d’la mafia ou d’un gros gang un jour, y z’ont tenté d’lui faire les poches… Depuis, l’mec exige un « tribut » d’leur part tout’les s’maines en guise de « réparation » et évidemment l’prix augmente tous les mois… Y z’ont pas trop l’choix.

Alors… Le PC sans sa petite valoche spéciale… Je l’avais acheté d’occase, après une soirée plutôt réussie où j’avais travaillé comme serveuse dans l’Inner à une soirée « exotique ». Un vieux riche fan de tatouages m’avait laissé un gros paquet de pourboires. C’était un modèle « gamer » datant de quelques années déjà. Il ne faisait pas tourner grand-chose avec les détails au max mais pour l’usage que j’en faisais ça suffisait déjà bien. De toutes façons je ne pouvais pas trouver beaucoup mieux dans le budget que j’avais. Je me dirigeai alors vers la commode contenant les fringues, continuant :

- Y sont sympa avec moi… Parc’qu’y sont pas méchants puis j’les ai d’jà aidés une fois ou deux et y m’ont d’jà vue éjecter des connards d’une boîte de nuit… Y savent bien qu’y faut surtout surtout pas m’faire chier. Ozzie a pas inventé l’eau tiède mais Kevin pourrait aller loin… S’il était né aut’part évidemment.

Bon : j’avais deux pyjamas d’élite, et quand je disais que j’avais pris des trucs haut de gamme je déconnais pas. Deux pour en avoir un en cours d’utilisation et un en cours de lavage ; je pris le parti de prendre le propre. Après… Un T-shirt, un tank top blanc, un pantalon de rechange…

- Le nomb’de fois où j’suis tombée sur eux en train d’se faire racketter par c’connard… Chaqu’fois j’ai envie d’lui arracher l’visage et l’expédier à son patron par FedEx… Mais faut pas que j’me batte… surtout pas. C’est dur de rien faire mais ce s’rait pire si j’faisais quequ’chose…

Deux soutifs de sport, deux culottes du même genre, et… hmmm… lingerie fine, avait dit Jade, hein ? Je n’avais rien de particulièrement « fin » mais j’avais quand même deux ou trois trucs un peu sympa. Un soutif noir plutôt léger avec des jolis motifs, un string plutôt sympa aussi (mais je le mettais rarement parce que bon, c’était pas si confortable que ça…)… Allez, hop, je décidai d’embarquer tout ça aussi.

- J’sais même pas d’quel groupe criminel fait partie l’racketteur. Mais j’sais comment ces mecs fonctionnent… T'peux pas leur dire « ton mec a déconné, on est quittes et voilà », que dalle… Nan, y va s’mettre à t’pourrir la vie jusqu’à c’que tu crèves ou qu’tu perdes tout c’que t’as, c’est des gros tarés. L’seul moyen d’les gérer ce s’rait d’tous les tuer en un assaut… En soi c’est f’sable, j’me charge 2 ou 3 jours sur une ligne haut’tension et roulez jeunesse… Mais l’résultat final… Un aut’gang encore pire s’servirait d’l’occasion et ça aurait rien réglé. Et même si j’m’en sors, j’peux pas raser toute la criminalité d’l’Outer toute seule en un coup.

Tiens ! Prendre du blé c’était peut-être pas con. Hop, j’embarquai quelques billets de 20 dollars. Ensuite… Tiens ? Il y avait une vis dans le tiroir ? D’où elle sortait celle-là ? Bon tant pis. Ensuite… Ah, bah oui me changer, j’étais encore dans les vêtements de mini-Cait’. Je passai dans la chambre histoire de mettre un T-shirt noir, pas moulant mais pas bien large non plus, à manches courtes, ainsi qu’un jean tout simple et une paire de rangers. J’allais pas m’habiller sexy pour manger chinois en famille d’une part, et en plus j’avais rien de vraiment très « séduction élégante » de toutes façons… Une fois ceci fait, je me dirigeai vers le frigo pour vider une bouteille de lait qui était là (il en restait à peu près les deux tiers) et… ah ! Brosse à dents !

- Du coup j’peux pas faire grand-chose pour les aider… C’déprimant mais c’est l’quotidien, quoi.

Une fois dans la salle de bains, j’embarquai le précieux instrument avec ce que j’avais en maquillage (pas grand-chose, je m’en servais rarement), savon, hmmm… produits féminins aussi parce qu’on ne savait jamais, des fois que je reste plus longtemps que prévu… Bon, normalement j’étais parée.

- Ok on peut y aller ! Merci en tout cas, d’faire l’aller r’tour… J’aurais pu l’faire à pieds mais j’aurais mis l’double du temps facile et j’aurais dû sauter d’toit en toit avec les ailes, dans l’genre discret… Pas génial.

----------------------------

Et ce fut ainsi, une heure après environ, que je me retrouvai de nouveau dans l’entrée de chez Caitlyn. Tristan était, de son côté, reparti à sa méditation ou va savoir et du mien, je larguai le sac de fringues et de trucs dans l’entrée de manière négligente, avant de me diriger vers la salle principale et d’apercevoir la rousse. Sur le coup… Je gardai les yeux grand ouverts, autant d’intérêt que de surprise. En fait, je me sentais un peu sous-habillée, du coup, avec mon jean et mes rangeos.

- Ah oui, dis-je avec un grand sourire. J’sais pas si j’ai raté une occasion mais…

… mais le spectacle me plaisait assez, en fait. Bon, certes j’étais pas vraiment dans la même ambiance esthétique mais je me doutais que la rousse ne m’en tiendrait pas tellement rigueur. Je ne l’avais jamais vue vraiment se mettre dans des tenues de ce type, faire des efforts de maquillage et autres mais là, pourtant, elle l’avait fait pour moi. En fait, l'info me frappa d'un seul coup, j'étais en train de réaliser qu'elle avait fait ça pour moi. C’était… je sais pas. Touchant ? J’aimais pas ce terme, il paraissait un peu « gamin », presque péjoratif, genre « il est bien mignon ». Mais ça me touchait d’une manière difficile à vraiment définir… Difficile à définir, au point où du coup je restais là, un peu comme une conne, à la parcourir avec un regard pétillant ; je ne devais pas avoir l’air bien maline. Pour l'instant en tout cas, mon esprit était bien loin de toutes ces sombres histoires de manipulation, de politique, de Sage, de Kreele et autres... Très loin.
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Message  Caitlyn Oldfield Mer 26 Oct - 13:47

Je m’efforçais de sourire, mains jointes derrière le dos. Son regard glica sur moi et je me sentis…ridicule. Jouer les midinettes n’étaient plus de mon âge, mon sourire se crispa un peu avant que l’embarra me gagne peu à peu. Evidemment, j’allais trop vite, je voulais lui plaire et la vérité était simple, je n’avais aucune idée de ce qui pouvait ou pas lui plaire, de ce qu’il fallait ou pas faire, de ce qui se faisait et à quel moment.
Je ne trouvais rien d’autre à dire que de mourir de honte sur place, les filles étant retournées à leurs occupations respectives, là devant elle, seule à seule j’avais l’impression de rétrécir à vue d’œil. Mon pied droit vient se frotter nerveusement derrière mon mollet de ma jambe opposée, un tic d’enfance que j’avais lorsque la gêne me paralysait mais qui ne s’était pas manifesté depuis des lustres. Encore un foirage, Jade avait raison, je voulais faire trop, trop vite. Kaya allait me prendre pour une givrée au mieux au pire j’allais lui foutre les jetons. Pourquoi tout était toujours si compliqué quand il s’agissait de ce genre de chose, pourquoi je compliquais toujours tout. Elle m’avait dit vouloir rester, et ce baiser magnifique….alors forcément, je voulais lui plaire, la séduire et faire naitre ce sentiment d’amour, chose que je n’avais jamais pu faire et encore moins su faire. A 15 ans c’est charmant, à 35 parfaitement grotesque. Un moment de honte insupportable. Je finis par rire de dépit en me prenant le visage entre les mains.

- Et voilà…tu m’prends pour une barge…évidemment…c’est trop tôt….c’t’était complètement con d’façon, une idée d’merde comme j’en ai tout le temps…p’tain d’bordel de merde, ca à l’air si simple dans les films à la con….tu sais…ceux où en un coup de baguette on en arrive aux coups de reins ;…Living direct au pieu, style pétales de rose et tout…
Bon…avant que je perde tout c’qui me reste de dignité en me mettant à chouiner….Tu sais c’qu’on va faire ?


Je reprends contenance et je lève l’index, en affichant un sourire crétin totalement factice.

- J’vais m’claquer la tête sous l’eau froide, respirer un bon coup et me retirer toutes ces conneries pour me foutre un jeans sur le cul et un débardeur. T’as rien vu, il ne s’est rien passé et on va passer à l’étape suivante. Et en plus les pieds nus c’est froid sur le carrelag
e.

Je hausse les épaules en un geste fataliste avec un air ingénu.

- Désolée…c’est juste moi…vraiment vraiiiment « moi ». J’ai pas changé la dessus.
.....

Le chinois a livré…ca te dérange de faire le service en cuisine, Jade a préparer une assiette pour elle, elle va la passer au Stérilisator…ca m’a couté une blinde cette machine à éliminer des bactéries qui n’existent même pas….mais sinon, elle refuse de manger….Ah et c’est normal si elle n’a pas de couverts, elle les lave elle mêmes et les garde avec elle….un toc de plus….on a des tas de rituels à la con, ici…tu t’y feras, pareil pour Ari…ne l’appelle pas Ariella, elle déteste et je t’apprendrais comment distinguer qui est aux commandes si c’est la timide et renfrognée Ari ou l’exubérante et rentre dedans Shadow…quand on décrypte juste sa façon de se tenir ou rien qu’à la voix légèrement différente, tu le repère…sinon regarde les yeux…ils changent de couleur selon l’interlocutrice.
Bienvenue chez les dingos…c’est ma famille, désolée…Et ...enfin...Si tu veux, ça peut être un peu la tienne…aussi. J’oblige à rien, keep cool…Te mets pas d’idées à la con en tête hein ! Je veux juste que tout se passe bien entre nous…toi, moi….et avec mes filles…c’est une source inédite de stresse pour moi aussi…oulalala…ca y est…je panique encore… et je dis de la merde...
Je …je…tu veux que j’aille me changer ou tu vas me laisser monologuer deux plombes ?

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Message  Kaya Kangee Mer 26 Oct - 15:02

… aïe ! Je la voyais commencer à s’agiter un peu, à se crisper légèrement, … ça faisait longtemps que je n’avais pas vu ça mais je m’en rappelais bien. Elle se sentait subitement idiote et allait partir en sucette d’ici quelques secondes ; dieu sait si elle l’avait fait plus d’une fois quand j’étais à l’Institut dans diverses situations. Etttt… Bingo ! D’après elle je la prenais pour une barge (nan mais, eh, elle pourrait me demander mon avis non ?), c’était « trop tôt », et pas comme dans les films, ni rien. Ah, ça, nan, c’était pas comme dans les films… Dans les films, quand un mec et une nana (ou deux nanas) s’envoyaient en l’air, après ils s’étalaient dans les draps en soupirant et voilà. Dans le monde réel, moi, il me fallait une douche sinon les draps allaient être bien dégueulasses à cause des nombreuses secrétions humaines normales mais qui n’apparaissaient pas dans les films. Si elle prenait ça comme référence, la pauvre, elle allait être mal barrée. Lorsqu’elle me demanda si je savais ce qu’on allait faire, j’ouvris la bouche mais elle leva l’index avant de reprendre.

- J’vais m’claquer la tête sous l’eau froide, respirer un bon coup et me retirer toutes ces conneries pour me foutre un jeans sur le cul et un débardeur. T’as rien vu, il ne s’est rien passé et on va passer à l’étape suivante. Et en plus les pieds nus c’est froid sur le carrelage.

Je souris en coin, c’était un sourire amusé mais mon regard était plutôt dépité. D’ailleurs ça devait se voir, vu qu’elle disait qu’elle n’avait pas changé à ce niveau. Ah, ça… Effectivement, j’avais bien remarqué. J’avais aussi remarqué que quand elle était embarrassée, elle détournait la conversation : là elle partit sur le fait que le chinois était arrivé, et… en fait, elle me donna des détails intéressants. Jade était tellement maniaque qu’elle faisait stériliser son assiette avec un outil spécial, lavait ses propres couverts et la totale. Quant à Ari – et non pas Ariella – elle avait une sorte de dédoublement de personnalité. Ha ouais, carrément… C’était un domaine qui m’était assez peu familier. Certains pensaient que je « pouvais comprendre » avec le symbiote mais en fait, ça n’avait rien du tout à voir. La manière dont on interagissait était extrêmement différente de celle dont une personne avec un trouble dissociatif gérait son comportement.

- Bienvenue chez les dingos…c’est ma famille, désolée…Et ...enfin...Si tu veux, ça peut être un peu la tienne…aussi. J’oblige à rien, keep cool…Te mets pas d’idées à la con en tête hein ! Je veux juste que tout se passe bien entre nous…toi, moi….et avec mes filles…c’est une source inédite de stresse pour moi aussi…oulalala…ca y est…je panique encore… et je dis de la merde...
Je …je…tu veux que j’aille me changer ou tu vas me laisser monologuer deux plombes ?

- Alors, ouais, nan, attends, deux s’condes… Déjà, chez les dingos c’est là que j’me sens l’plus à ma place donc t’en fais pas pour ça, va… Ensuite… En fait, t’sais quoi, bouge pas.

Je soupirai longuement avant de retourner rapidement vers l’entrée, prenant mon sac d’affaires et revenant vers la pièce principale. Je m’avançai alors doucement vers Caitlyn, d’un pas lent et décidé – j’avais encore eu une idée à la con et quelque chose me disait que j’allais le regretter, comme d’hab. Une fois collée ou presque, je sortis d’un geste vif mon soutif sexy du sac, entourant la rousse au niveau de la nuque avec et m’en servant pour l’attirer vers moi de force. Nous étions à présent collées l’une à l’autre, mes lèvres à quelques centimètres à peine de son oreille. Je repris immédiatement la parole, d’un ton à la fois suave et autoritaire :

- Tu vas rien dire… Du tout. Pas un mot.

Je déposai alors un long baiser en dessous de son oreille avant de reprendre :

- Maint’nant… « trop tôt » ? 16 ans, Caitlyn. Seize années que j’te veux, tous les jours ou presque… commençai-je la voix rauque et presque tremblante. Seize… Et va pas m’raconter des conneries… J’remets pas en cause ta r’lation ou ton amour pour Calie mais je SAIS qu'tu m’désirais aussi. C’pas parce qu’une femme est mariée qu’elle d’vient aveugle.

Alors que ma main droite tenait les bretelles du soutien-gorge afin de maintenir l’irlandaise près de moi, l’autre s’affairait au bas de son dos, dans des gestes lascifs.

- J’veux plus entendre parler d’trop tôt… Mes doigts commencèrent à visiter ses fesses, au travers de la robe. Si j’savais pas qu’y’a du monde à côté… Je pris une grande respiration. J’t’éjecterais sur c’canapé, j’te bousillerais c’te robe, mon T-shirt et… Je finis par expirer doucement, sans terminer ma phrase. Y’a pas d’trop tôt qui tienne. Vu ? demandai-je en plantant mes doigts dans ses courbes, la pinçant non pas de façon violente mais en tout cas marquée.

Je me détachai alors d’elle d’un seul coup après quelques secondes, récupérant ma main et mon soutif. Laissant un peu de côté l’aspect autoritaire (qui avait peut-être été tout à fait ridicule), j’ajoutai avec un regard moins dévoreur et plus tendre :

- Et pour l’reste Cait’… J’suis touchée. Qu’t’aies fait ça. Vraiment, insistai-je avec un sourire. Et si tu trouves qu’changer d’tenue pour plaire est ridicule, on est deux à êt’ridicules alors, dis-je en secouant un peu le soutien-gorge plutôt minimaliste que j’avais ramené de chez moi. Mais comme tu disais, c’pas l’bon soir, puis y’a du monde à côté, donc ouais…

Je laissai finalement tomber le sous-vêtement dans le sac avant d’observer la table. Je devais bien avouer que j’avais bien la dalle. Oui, encore. Si ça vous convient pas vous pouvez aller vous faire…

- Si ça t’ennuie pas d’avoir froid aux pieds, alors t’change pas, j’aime bien la vue qu’j’ai, précisai-je en souriant et en la parcourant du nouveau du regard. Au pire tu mets des chaussettes ou des pantoufles ou j’sais pas.

Cela me fit subitement hausser un sourcil.

- Sa mère, j’ai oublié les miennes !

Forcément, j’étais obligée d’oublier quelque chose ! Bon elles n’avaient rien de spécial mais elles étaient chaudes et confortables.
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Message  Caitlyn Oldfield Mer 26 Oct - 18:33


Je découvrais une Facette de Kaya complètement inédite et celle-là, oh punaise comme elle m’excitait. Elle m’intima le silence et l’immobilisme et étrangement, je concédais les deux avant de la voir revenir vers moi à pas feutré. De la sentir collée contre moi….c’était inexplicable, excitant oui…mais c’était bien autre chose, une chose que j’avais l’impression de redécouvrir et découvrir en même temps.

- Tu vas rien dire… Du tout. Pas un mot.

Je n’en avais pas l’intention, mon cerveau s’était clairement mis sur Off depuis qu’elle me tenait contre elle. Mon regard vacilla vers le morceau d’étoffe. Elle venait de me prendre au lasso avec….WTF….son soutif ? Oui définitivement excitant et je réagissais comme si on venait de me mettre le feu, ce baiser tendre et ses quelques mots, c’était largement suffisant. Oui, elle avait raison, et même sa façon hautaine de le dire rajoutait à mon excitation, je la désirais, je l’avais toujours inconsciemment désirée et le fait que je sois avec Calie n’avait rien changé, ni enlevé à mon engagement avec elle. Kaya et moi étions trop proches, trop semblables et parlions le même langage, c’était évident. Parce que seule moi savais la voir, seule moi comprenais…parce que nous étions toutes deux capables du meilleur comme du pire. Peut-être se posait-elle des questions sur ma capacité à occulter ses crimes, c’est tout simplement parce qu’elle ignorait les miens et si je ne m’étais pas montré aussi cruelle qu’elle, j’avais exécuté des hommes et des femmes de sang-froid et tout à fait consciemment. Calie était incapable de tuer, moi si. Calie était incapable de sortir du contexte de la loi et de l’autorité, moi si. Viendrait un temps où je lui dirais tout, ou je me confesserais à elle. Elle me comprendrait, du moins elle m’acceptera comme elle m’accepte sans fards avec mes limites. Oui, nous avions attendu bien trop longtemps, elle avait raison.

Sa main…je pinçais les lèvres, mordillant fébrilement mes lèvres dans un geste reflexe d’excitation, ces caresses étaient exquises. C’est idiot, je le sais bien…mais chacun de ses gestes me paraissaient un million de fois plus appréciable que ce que ces filles que je payais pouvaient me faire. Aucun doute, alors qu’elle finissait sa phrase en m’expliquant son projet. Aucun doute. Aussi crétin et idiot que ça puisse paraitre. C’est là que je le su et que je reconnu enfin ce sentiment, que je l’acceptais. C’est là que je compris que mon cœur n’était pas mort et que ce putain de morceau cramé venait de se mettre à battre à tout rompre. Ça pourrait paraitre idiot, enfin quoi, c’est trop rapide, trop irréel et la langueur de la perte de Calie fut si longue. Mais non, c’est comme ça, c’est tout : pas la peine de se mentir, oui….c’est de l’amour. Merde alors.

- J’veux plus entendre parler d’trop tôt…. Si j’savais pas qu’y’a du monde à côté…. J’t’éjecterais sur c’canapé, j’te bousillerais c’te robe, mon T-shirt et…. Y’a pas d’trop tôt qui tienne. Vu ?


Je déglutis la regardant avec une expression adulte et si grave, pour me souvenir de chaque trait de son visage à ce moment-là.

- Vu. Répondis-je d’une toute petite voix

Le léger pincement était un délice, j’adorais ce ton dominateur, elle ne savait pas à quel point. Je me mis à glousser stupidement. Oui bon, ça faut le savoir, lorsque je suis particulièrement excitée, je glousse….la première fois c’est franchement ridule mais j’y peux rien. Certains éternuent à l’orgasme, jurent ou pleurent… Moi je glousse, comme une sorte de bruit de poule idiot, qu’est-ce que Calie a pu se foutre de moi avec ça, vu que y’a qu’elle qui le savait. Je me raclais la gorge alors qu’elle rangeait son soutif, la suivant béatement du regard.

- Mais le coup du canapé….je prends ça comme une promesse…t’es prévenue. Fais gaffe quand tu me chauffes comme ça, je ne contrôle pas toujours….l’électricité….j’voudrais pas t’faire du mal, t’sais…c’est des châtaignes, mais ça picote…particulièrement au niveau du…mais ça on en reparlera…
merci pour le compliment, tu as un chouette….euh…soutif, j’aimerai le voir porté.
Si ça te plait, alors je resterai comme ça, c’est Jade qui m’a aidé, je suis nulle pour tout ça.


Elle m’expliqua que la vue était cool et qu’elle avait oublié ses pantoufles.

- Tu sais…je peux rester pieds nus, si y’avait pas les filles je passerai mon temps à poil. J’ai été élevé comme ça. Y’a toujours mes pantoufles castor si tu veux mais ‘doit y’avoir la paire de Ais en attendant, elle ne viendra pas ce soir…elle est d’astreinte finalement. Et puis on en achètera en course comme ça tu auras les tiennes ici aussi.

Je me mettais enfin en mouvement retournant vers la cuisine.

- Au sujet des pantoufles...Je ne veux pas t’étouffer ok ? Je sais que je me répète et que j’ai l’air de faire le forcing….je sais que tu tiens à ton indépendance et tu la conserveras…tu paieras ce que tu peux et tu participeras comme tu peux, je ne veux plus de discussion la dessus non plus…par contre tu te doutes bien que vu la situation, la donne a changé.
Comme tu te l’imagines, je ne pourrais pas être là tout le temps, j’essaye de rentrer chaque soir mais il m’arrive de rester bloquer au taff jusqu’à des 1 ou 2 heures du mat…je ne veux pas te bousculer mais si tu pouvais rester ici le soir, genre plusieurs fois dans la semaine….ça m’aiderait et…je crois que ça nous aiderait aussi, nous deux et les filles. Je sais que tu peux les protéger en cas de coup dur.

De toute façon…y’a un point sur lequel il n’y a aucune discussions possibles. Règles ou pas, ce soir je dors dans tes bras même si on ne fait rien, ce n’est pas négociable, j’ai un putain de lit deux places King Size…autant qu’il serve et si t’as peur que je fasse néon toute la nuit, ben je me cacherais sous les couvertures…."avec les années" toi aussi tu prendras l'habitude. c’est comme ça « ma vieille » VU ?


Le tout évidemment avec un sourire enjôleur et une œillade qui t'arracherait le string.
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Message  Kaya Kangee Mer 26 Oct - 19:58

Elle répondit "vu", avant de... glousser un peu bêtement. C'était bon signe, à priori ! Le fait qu'elle me fixe du regard de cette façon aussi, c'était relativement bon signe... Je ne m'étais pas faite envoyer chier, je n'avais à priori rien dit de complètement décalé ou stupide ou inadéquat, pour le moment tout se passait bien donc. Houffff... Autant dire que ça faisait du bien parce que là honnêtement, je pensais avoir une chance sur deux de m'en manger une avec mon petit numéro. Pourquoi j'avais fait ça ? Va savoir. Nan parce que, soyons clairs, j'avais déjà "joué" à la dominatrice dans ma folle jeunesse, dans des clubs de "curieux" et autres, mais c'était très clairement pour le "fun", ce n'était pas un choix direct, c'était caricatural exprès, c'était... pas pareil en fait. Pas pareil du tout. Huh... Va savoir. Peut-être que je me découvrais de nouvelles ambitions à 35 piges... Mais le fait de faire ça était particulièrement excitant, en partie parce qu'il y avait cette sensation de domination mais aussi cette absence de contrôle ; dans une relation consensuelle de ce type, le ou la dominé(e) était celui ou celle avec le vrai contrôle. Cait' aurait pu m'envoyer me faire mettre à n'importe quel instant et... ben, je serais allée voir ailleurs si j'y étais. Cette ambivalence d'à la fois lui parler de cette façon tout en la laissant aux commandes finales était intéressante... Il faudrait que je me documente un peu pendant mon temps libre.

En attendant, cette histoire de canapé, j'avais visiblement intérêt à le faire. Ouais, ben, euh, un jour où y'aurait pas les gamines hein, parce que franchement me lancer là-dedans en prenant le risque qu'une des petites ne débarquent, j'étais pas plus fan que ça. Quelque chose me disait que si Ari (et non "Ariella" ! J'avais retenu !) débarquait alors que j'avais le nez entre les jambes de la rousse ou que je lui mettait une bonne claque sur les fesses, ça ne passerait peut-être pas super. Dingue hein, cette impression ? Va savoir d'où ça pouvait venir ! Une sorte d'instinct de dingue que j'avais développé avec des années de pratique (ouais je sais, "instinct" et "pratique" ça n'allait pas ensemble, ça va). Mais donc, visiblement, elle avait tendance à envoyer des châtaignes quand elle s'énervait un peu. Ah... Bon à savoir. Je hochai la tête, précisant :

- Honnêtement j'pense que l'symbiote arriv'ra à gérer t'en fais pas.

Elle me signala alors qu'elle voudrait bien me voir avec le soutif en question, ce qui me fit juste afficher un petit sourire en coin. Prochainement ! Quant à sa tenue, visiblement, Jade l'avait aidée. Décidément ! Elle qui ne semblait pas super enthousiaste lors de mon arrivée, elle avait changé de direction d'un seul coup. Intéressant, encore une fois, il faudrait qu'on prenne le temps de discuter tranquillement à l'occasion.
Par contre, elle avait été élevée comme euh, je sais pas... une nudiste des appartements ? Moui, moi pas plus que ça mais en soi ça ne me dérangerait pas plus que ça qu'elle se promène à poil 24h/24, héhéhé... Hum. Ouais. Donc, je dis-

- Y’a toujours mes pantoufles castor si tu veux

Alors, ce n'était pas que je n'écoutais pas la suite de sa phrase, mais ça allait plus vers une sorte de zone tampon secondaire de mon cerveau. Des pantoufles Castor. Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire tellement c'était magnifique. Ce n'était même pas surprenant, en fait ! Je la voyais CARRÉMENT se promener avec des pantoufles de ce genre !

- HAHAHAHA ! Ah nan mais... HAHA, désolée m... Sérieux...! HAHAHA c'est génial ! Des pantoufles CASTOR ! Nan mais HAHAHAHA, sérieux j'me moque pas, c'est... Je ricanai un peu et tentai de reprendre ma respiration. C'est tellement toi en fait ! Je suis pas surprise une seule seconde ! Mais j'te les laisse t'en fais pas !

Je n'avais pas de quoi me moquer de toutes façons, à l'Institut j'avais des sortes de pantoufles "singe rigolo" assez ridicules, mais vu le niveau de confort je refusais de mettre autre chose. Je préférais avoir l'air ridicule mais avoir les pieds bien calés que de me promener avec des trucs inconfortables. Bref, mon cerveau m'informa de ce qu'avait dit Caitlyn... Ah, ouais, emprunter celles d'Aislinn (encore ! La pauvre !) vu qu'elle était d'astreinte et en acheter plus tard.

- Bah j'vais rester en chaussettes mais ouais j'en prendrai d'main. T'façons vu l'état des miennes, si j'ramène ça, Jade va app'ler une équipe entière d'décontamination en t'nue ABC.

Elles avaient un peu ramassé, y'avait de la poussière dessus, des tâches de trucs divers, des bouts déchirés, bref elles avaient vu de plus beaux jours. En soi je m'en foutais, elles n'étaient pas aussi géniales que mes vieilles pantoufles singe, mais bon... On ne pouvait pas tout avoir, dans la vie.
Cela dit, elle se remit à dire qu'elle ne voulait pas m'étouffer ni rien de ce genre, ni faire le forcing, ni blablabla-delidela-blabla. La partie importante c'était surtout que la situation avait changé... Ah, ça... Je n'étais pas entièrement certaine de ce qu'elle était vraiment devenue ni de ce qu'était ma place exactement dans ce nouveau paradigme des plus inattendus. Merde, ce matin-là quand je m'étais levée je m'attendais à des retrouvailles avec Caitlyn et voilà, pas à... tout ça. Enfin ! Le fait était qu'elle pourrait rester bloquée à cause de ses responsabilités. Je hochai la tête, vu que c'était assez normal, alors qu'elle élaborait, demandant s'il était possible que je sois là le soir de façon régulière. Je ne voyais pas trop quel genre de problème ça pourrait poser de mon côté... Il y aurait des fois où ce serait plus tendu, genre si je trouvais un job de soir ou de nuit, mais en soi je n'étais pas particulièrement hostile à l'idée (bien au contraire, en fait).

Contrairement à la rousse, je n'avais pas tendance à adopter à droite à gauche. Bon, je caricaturais un peu... Mais elle avait pris pas mal de monde sous son aile, j'étais plus distante, éloignée. Je réduisais souvent les faits à leurs éléments les plus pragmatiques et non émotionnels, j'avais appris à me méfier de mes émotions comme de la peste (en fait, c'était la première fois depuis longtemps que j'exprimais quelque chose d'aussi intense). Néanmoins, il y avait plusieurs éléments qui rentraient en compte. D'abord, le peu que j'avais vu d'Aislinn et Jade (je n'avais pas vraiment discuté avec Ari, à faire) m'avait plu. Oh, je me doutais qu'elles devaient toutes avoir des défauts super chiants, surtout Jade avec ses TOCs qui devaient même être vite casse-couilles... Mais dans l'intervalle je les aimais bien et passer du temps avec elle était loin de me répugner. Ensuite, elles étaient extrêmement importantes pour l'irlandaise et là, ça faisait passer les choses à un autre niveau. Je savais que si quelqu'un tentait de les blesser, il finirait écrasé, déchiqueté, mutilé, ou un mélange. Bon, je ne parlais pas de "blesser" au sens "Bobby qui fait du football a refusé l'invitation d'Ais pour aller au bal de fin d'année", hein, je parlais de quelqu'un tentant volontairement d'attenter à leur intégrité physique ou mentale. Mais leur seule importance pour Cait' les plaçait vers le haut de ma listes de priorités.

Je hochai donc la tête, acquiesçant et exprimant mon approbation à cette idée. Quant à l'idée suivante, elle ne me posait (bizarrement) pas de problème particulier non plus. J'affichai donc un large sourire joueur lorsqu'elle lança un "Vu ?" assez vif, pas entièrement insensible à ce regard qu'elle me jetait.

- Puisque j'ai pas l'choix, alors... dis-je d'un faux ton dépité, sans quitter ce petit sourire.

Je ramassai mon sac d'affaires, le balarguant dans la chambre qui me semblait être celle de Cait' - la lumière étant éteinte je ne vis pas grand chose mais il y avait un lit King Size et pas de jeune demoiselle en train de faire dieu sait quoi dedans donc à priori, c'était la bonne. Une fois revenue, je la suivis vers la cuisine, récapitulant :

- Donc... J'dois t'faire ta fête dès qu't'es "consommable", chopper des pantoufles, et v'nir régulièr'ment l'soir. Ça m'semble pas mal. Et t'en fais pas pour l'fait d'être étouffante, tu m'connais, j'fais jamais un truc à moins d'en avoir envie. J'ai une approche d'la famille différente d'la tienne, j'suis plus prudente... J'y vais très "pas à pas"... On est semblables mais à c'niveau on a pas eu les mêmes expériences, quoi. 'fin j't'avais raconté t'façons, 'vec mes parents, qui... ouais.

Je m'accoudai alors à la table avec un grand sourire.

- Mais j'vois aucun inconvénient à v'nir squatter, t'sais. À part les soirs où ça va pas et où j'dois m'isoler un moment, ou les fois où j'boss'rai d'nuit, parce que ça arrive pas si rarement... J'vois pas vraiment d'raison d'pas m'incruster. ... Par contre tu m'excuseras j'ai la dalle.

Je lançai alors, gueulant un peu :

- EH YO ! SI Z'AVEZ LA DALLE, Y'A C'QU'Y FAUT. ET SI Z'AVEZ PAS LA DALLE DITES-LE MOI COMME ÇA J'BOUFFE TOUT EN FAIT !

Dans les faits, je pourrais. Je pourrais carrément.
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Message  Caitlyn Oldfield Jeu 27 Oct - 15:52


Son résumé amena un sourire entendu sur mes lèvres mais je ne fis aucun commentaire tout en passant l’assiette de jade dans l’appareil Hi Tech, je marmonnais pour moi-même.

- C’est con c’te machine….et après elle se plaint que ça n’a plus d’gout…tu m’étonnes.

Je réfléchissais tout haut, comme toujours, il faudrait qu’elle s’y fasse, j’étais une grande bavarde qui soliloquait en permanence.
 
- J’me souviens pour ta famille…et tu sais pour la mienne. Je veux que mes filles puissent connaitre autre chose, je tiens vraiment à cette… « cellule » familiale. Une partie de mon fric passe dans le financement de foyers d’orphelins dans le Outer…Je veux qu’elles puissent avoir le bonheur et l’amour que nous on n’a pas eu…c’est primordial pour moi.

Je souriais la regardant s’installer.

- Ok pour tes moments d’isolement, je te demanderais juste un texto pour me rassurer…Pas besoin de te forcer à répondre « oui tout va bien » et me mentir. Juste…. « je gère » ou un truc du genre…tu sais…je ne pourrais jamais m’empêcher de m’inquiéter pour toi, j’ai ça dans la peau…

Je pouffais de rire en l’observant beugler, elle allait mettre une certaine joie dans cette maison, et de l’amour dans mon cœur. C’est précisément cette réflexion qui m’habitait alors.
Le repas fut convivial, comme toujours. Même si Ari restait très sur ses gardes observant Kaya a la dérobade avec méfiance, Jade faisait des efforts : je pense qu’effectivement, elle voyait en Kaya quelque chose qui lui plaisait et c’était très bien comme ça. Elle se moqua gentiment de la voracité de Kaya, se lamentant qu’il faudrait que je passe en heures sup’ pour la nourrir mais ne fit pas trop de commentaire, ni sur la nourriture, ni sur les manières de notre invitée. Elle essaya bien de gruger en affirmant que « Kaya voulait ABSOLUMENT aller visiter l’expo du palais des sciences et que donc, en bonne guide elle pouvait (selon ses disponibilités) l’accompagner » mais elle se prit un double german Souplex d’abord de Kaya qui ne se laissa pas faire et ensuite de ma part qui la connaissait quand même. Je finis tout de même par céder en déclarant que Kaya ne la lâcherait pas d’un pouce et que c’était a ELLE de dire quand elle serait disponible et de fixer SES règles du jeu. Ce qui une fois de plus me fit sourire en coin et augurait de sacrées stratégies de manipulation de la part de ma cadette et de futurs « va demander à ton père » quand elle gonflerait l’une ou l’autre. Attendrissant ? Oui, totalement.
Le repas fut vite consommé finalement, j’insistais lourdement pour faire un jeu de société, Jade m’envoya bouler sauf si on dépoussiérait l’antique Monopoly. Il ne faut JAMAIS jouer à un jeu de société pour deux raisons, d’abord  Jade manipule la stratégie et les probabilités comme personne et surtout parce que je suis TRES mauvaise joueuse. Ayant réussi à ruiner la pauvre Ari et me plumant à chaque tour, j’avais prétexté un mauvais lancé de dés qui avait fait voler( avec calcul)  les pions hors des cases. S’en était suivi une fausse dispute ou le ton était monté ou je m’étais montré de mauvaise foi absolue et tout ça c’était soldé par quelques vifs échanges consternants et un bouderie en règles de Jade, pourtant multimillionnaire qui s’était retirée « comme un prince » dans sa chambre en m’ayant dit combien j’étais « Grossière, puérile, mauvaise capitaliste et que au fond venant d’une famille de populo fumeurs de joints nudistes et abrutis de mauvaise musique, elle préférait partir plutôt que d’entendre ça plutôt que d’être sourde !! » Sous le regard médusé de Kaya, je l’avais poursuivi en mode furax pour lui demander « comment ça Mauvaise Musique ? !! » et Ariella avait lourdement soupiré en haussant les épaules de dépits avant de se lever pour retourner dans sa chambre. Une soirée normale quoi ! Tout ça,  Laissant la pauvre Kaya terminer les miettes et débarrasser la table. J’étais revenue dix minutes après une explication musclée avec Jade en mode pétard en gesticulant hors de moi.

- Elle fait chier !! Elle me dit ça avec son Electro de merde ! Mauvaise musique ?! INCULTE ! D’façon, je vais le balancer ce jeu d’merde ! Elle triche, j’sais pas comment mais elle triche ! Mauvaise musique….va dire ça aux Stones, aux Who, a Led Zep et aux Floyd, T’entends ! Bon d’accord, ils sont tous un peu mort maintenant mais merde…qu’est ce qu’elle me gonfle avec son electro pour petites ado qui s’touchent…Voilà…Quoi ? Pourquoi tu t’marres ? Tu trouves ça drôle ? Ah ça oui pour rire t’es pas la dernière….tous contre moi ici !

je finis par sourire et éclater de rire devant ma propre bêtise…secouant la tête.

- Laisses, j’vais l’faire….y’a un lave-vaisselle…


Tout en l’aidant je murmurais entre mes dents.

- N’empêche…elle triche, na. Te tracasse pas….c’est souvent comme ça…dans une heure, on sera passé à autre chose toutes les deux. On est enfin seule cela dit ? Ca te dirait un p’tit stick ma belle ?  C’est pas pour rien qu’j’ai fait légaliser le cannabis à New Heaven, hein…
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Message  Kaya Kangee Jeu 27 Oct - 17:23

Drôle de machine… M’enfin, les TOC c’était jamais logique. D’ailleurs, en fait, il y avait un vrai paradoxe chez la petite Jade : elle souffrait au quotidien d’un problème entièrement incohérent alors qu’elle avait 2 fois et demie le QI du bozo moyen. Je doutais fort de pouvoir l’aider, de toutes façons. Je n’étais, encore une fois, pas super finaude et la psychologie n’était pas mon fort… Mais je savais, par contre, que d’un point de vue médical et biologique, l’explosion des maladies auto-immunes venait en partie du fait que l’on se soit mis à tout stériliser, notamment la vie des enfants en bas âge, au lieu de les laisser manger de la terre et des insectes morts comme ils étaient censés le faire pour développer leur système immunitaire… Enfin, cet argument était logique et, encore une fois, avec les TOC, la logique n’avait pas cours. Et ça avait beau être un paradoxe intéressant, je préférais éviter les expérimentations hasardeuses avec Jade, bizarrement.

Enfin, elle se souvenait de ce que je lui avais raconté au sujet de mon rapport compliqué avec la famille. Ma prudence… Et je pouvais comprendre son approche, elle voulait proposer aux autres une expérience bien meilleure que la sienne ce qui était louable. Moi… J’avais peur. Ce n’était pas logique non plus. Encore une fois, tout comme les TOCs, les sentiments l’étaient rarement hélas. Je hochai donc la tête, le regard un peu perdu. Le fait était qu’elle n’avait pas de souci avec mes besoins passagers d’isolation, c’était ça de pris. Les fois où les symptômes secondaires de sevrage arrivaient sans prévenir… Je ne pouvais rien faire. Ni voir personne, ni parler à personne, je passais mes journées à comater vaguement sans trop savoir quelle heure il était, à vomir sans même avoir mangé, et à passer d’une crise d’angoisse à une crise d’apathie totale. J’espérais que ça s’arrêterait un jour… De ce que j’avais lu ça pouvait durer 1 an, parfois 2. Au moins, à priori, ça s’arrêterait.

Bref ! Le reste de la soirée se passa assez bien, plutôt tranquillement. Enfin nan, pas tranquillement… La partie bouffe, ouais. Ari(pas ella) semblait plutôt réservée mais Jade ça allait. Bien évidemment elle se paya un peu ma tronche vu la quantité de bouffe que je pouvais avaler (et à quelle vitesse je pouvais, surtout), et évidemment elle évoqua « mon » projet d’aller à l’expo. Ben tiens. Je me contentai de préciser que le coup de mettre la table risquait de ne pas fonctionner super bien avec moi, sans donner plus de précisions, et la rousse non plus ne se fit pas trop avoir. Néanmoins, nous parvînmes à obtenir l’autorisation de la mère supérieure pour aller y faire un tour, à condition que Jade ne s’éloigne pas d’un poil et que je puisse fixer les conditions. Tant de pouvoir, MOUAHAHAHAHAHAHAHAHA ! Bon, pas tant que ça mais je me contentais de peu. Le fait était que c’était plutôt mignon tout ça.

Le repas terminé, Cait’ insista pour jouer à un jeu de société quelconque. Houla, j’avais pas joué à des trucs de plateau depuis une éternité et demie, et en plus le choix se porta sur le Monopoly, rien que ça ! Les choses partirent en sucette assez vite. Moi, j’avais adopté une stratégie de fin de partie, établissant mes petites forteresses à des points clé, alors que Jade domina rapidement l’univers, ruinant Ari et Cait’. Celle-ci fit un lancer de dés… douteux, disons, ce qui se termina en pugilat général. Je me contentai de soupirer avec un air blasé, levant les yeux au ciel, alors qu’Ari aussi semblait un brin dépitée. Je ne prenais plus trop grand-chose au sérieux, cela incluait les jeux de plateau… Surtout le Monopoly mais c’était une autre histoire. La rousse finit par gueuler à la suite d’un « malentendu » musical, alors que je débarrassais la table avec une mine un peu blasée. Lorsque Cait’ revint dans la cuisine, elle était encore dans une sorte de tirade sur les Stones, Pink Floyd, la « vraie » musique et tout ça, c’était trop drôle. Mon air amusé dut se voit d’ailleurs vu qu’elle demanda pourquoi je me marrais. Quand elle conclut « tous contre moi ici », je finis par éclater de rire en même temps qu’elle, tellement c’était ridicule.

- Bah montr’moi où il est au lieu d’dire des conneries, vieille croupie ! lui lançai-je avec un air moqueur.

Elle marmonna quand même que Jade trichait et tout ça tout ça. Encore une fois, je me contentai de lever les yeux au ciel. Même à 40 balais elle pouvait quand même rester une sacrée gamine…

- Pour ta défense, l’Monopoly est considéré comme un des jeux qu’a l’plus mauvais game design du marché. D’après les experts, d’dans, si tu d’viens un peu riche en début d’partie on peut plus t’arrêter… avec un cerveau comme c’lui d’Jade, j’pense qu’tu comprends vite ça. En gros plus tu d’viens riche plus tu d’viens riche et plus les autres joueurs d’viennent pauvres. Comme dans l’monde réel en fait ! finis-je en haussant les épaules et en plaçant la dernière assiette dans le lave-vaisselle.

Cela fait, je déposai un baiser sur la joue de la rousse avant d’aller m’affaler royalement dans le canapé avec un long soupir. L’irlandaise prit la suite, demandant :

- On est enfin seule cela dit ? Ça te dirait un p’tit stick ma belle ?  C’est pas pour rien qu’j’ai fait légaliser le cannabis à New Heaven, hein…
- Votez Caitlynn Oldfield ! Ouais, envoie.

J’attendis qu’elle ne débarque avec le matériel, en attrapant une et l’observant quelques instants avec un air amusé. Cela faisait une éternité que je n’avais pas touché ça… Ça me rappelait l’Institut.

- Elles sont bien, tes gamines, t’sais. ‘fin j’les connais pas non plus, voilà, autant qu'toi… Mais l’peu qu’j’en ai vu m’plaît bien. Bon, moi j’aurais jamais laissé quelqu’un parler comme ça mais j’me doute que Jade doit pas êt'facile à gérer. J’espère juste qu’ma présence va pas… bousiller une dynamique, j’sais pas.

Je levai la main, car je me doutais qu’elle allait me dire que « non mais non » et autres.

- J’veux dire que… J’t’ai dit pour mes parents. Ent’mon père qu’a disparu dans l’espace-temps et ma mère qu’s’est mise à boire et partir dans des délires paranos… M’sortir tous les soirs qu’« on » était tous les deux coupables d’l’abandonner alors que j’ramassais ses merdes tout l’temps… Ça m’a niquée, Cait’. Encore maint’nant, presque 30 ans après. Et j’serai encore défectueuse dans 30 ans. En… à peine quelques années, tu peux définitivement bousiller l’cerveau d’un gamin ou d’une gamine. C’pour ça, j’sais pas… toi tu fais tout pour qu’tes gamines n’aient pas à vivre c’que t’as vécu. Moi, j’ai peur d’faire pareil qu’mes parents sans l’faire exprès. Parce que j’sais qu’ils ont pas fait exprès, t’sais. C’est pas des monstres ni des psychopathes… Mais tu peux faire plein d’dégâts « sans l’vouloir » et sans t’en rend’compte… J’en ai assez fait comme ça… et j’ai pas envie d’en faire encore… Tu vois c’que j’veux dire ? demandai-je finalement en me relevant, avant d’ouvrir la fenêtre et allumer la cigarette fun.

Après avoir tiré une bonne latte, quelque chose me vint à l’esprit… Mon cerveau avait traité « en retard » l’info sur la musique et quelque chose m’était revenu en tête.

- Eh, t’as encore ta gratte ? La vieille électro-acoustique là ? demandai-je du coup en soufflant la fumée vers l’extérieur, assise contre le rebord.

Pour la première fois depuis mon arrivée chez Cait’, j’eus l’occasion d’observer la ville d’un point de vue… différent. J’adorais les villes de nuit. Ce n’était pas pour rien que j’avais pour habitude de sortir de l’Institut à des heures où j’aurais dû être au lit, pour me taper 1h de transports et traîner à New-York jusqu’à 6 plombes du mat’. J’errais, je traînais, je découvrais des endroits. J’adorais l’odeur caractéristique de verdure en été à Central Park, l’odeur de feuilles brûlées dans la banlieue en automne, l’odeur caractéristique qu’on peut sentir quand de la neige fraîche est tombée sur Fifth Avenue, et cette odeur de pluie qui envahissait tout en début de printemps, quand le jour commençait à poindre plus tôt. Certes, j’avais pas mal parlé d’odeurs mais c’était un sens puissant, au niveau des souvenirs. Cette odeur de neige, dont je parlais ? Je l’associais à des images extrêmement précises. Les jardins de l’Institut au petit matin quand Jub’ me faisait me lever bien trop tôt, les rues de Manhattan en pleine nuit, vides de toute présence mais pas silencieuses, des voitures continuant d’animer la ville toute la nuit, … J’adorais les villes, surtout de nuit. Et ce point de vue sur New Heaven était plus que bienvenu. Je gardai l’œil vers l’extérieur, avec une expression pensive, rêveuse.
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Message  Caitlyn Oldfield Jeu 27 Oct - 21:33

Revenant de la chambre avec un petit coffret en bois, je m’installais face à elle, mes doigt roulant la cigarette avec une dextérité d’experte, je coupais et mélangeais avec précision la résine. Je l’écoutais avec un air absorbé, combien de fois avais-je fait ce geste ? Il devenait instinctif en fait, ayant fini la première, je la tendais à Kaya en murmurant.

- Gaffe, j’l’ai fait un peu forte…l’habitude…

Je retournais à mon ouvrage tout en l’écoutant à nouveau. Sa conversation avait cette sorte de ton qu’accorde la confidence, apaisée et mélancolique. Je lui tendais le briquet tout en refermant le coffret et le poussant sur la table du salon.

- J’ai d’la chance que Jade trouve ça dégueu…par contre Aislinn, elle en abuse genre…trop…elle est même tombée dans les mêmes conneries que moi, ado…Bagarre, alcool et cocaïne….elle est clean maintenant, dieu merci. Pixie lui a botté le cul pour moi.
Je n’aurais pas pu la former, tu vois…on…on s’entend « assez mal » dès que le sujet nous touche. Elle me ressemble tellement…tellement que ça m’en fout la trouille. Nos parents nous ont bousillés t’as raison, ça veut pas dire qu’on fera forcément pareil avec eux….qu’on est forcé de merder. Et dieu sait que ça me terrifie aussi. La violence a toujours existé chez moi. Mon beau père….c’est le monde qui l’a flingué, il a perdu son job, il devenu alcolo et violent. Il nous battait, Jessie et moi…Au début Kyle temporisait mais quand ils l’ont foutu en taule….pour moi, il ne restait que la rue et le gang de Latino du Castro, je prenais des coups dehors et des coups dedans. Je fais tout ça pour elles, Kaya….j’peux pas sauver tous les gosses des rues mais elles je leur offrirai tout.
J’ai pas formé Ais’….j’avais peur de finir par lui foutre sur la gueule, tu comprends. J’ai juste…putain…eu peur de ce que je pouvais faire. J’crois qu’élever seule des enfants, tu vas droit dans le mur….mais à deux…tu m’laisseras jamais cogner mes gamines et j’te laisserai pas les bousiller par tes merdes….parfois, un couple….c’est être le garde-fou de l’autre (je tirais une bouffée, recrachant la fumée en fermant les yeux)…fin, c’est mon opinion…J’crois qu’on peut réussir à faire quelque chose qui tient la route….laisse-moi diriger, laisse-moi te guider…


Je m’affalais en soupirant lourdement ma main jouant négligemment avec le plaid sur le sofa en un va et vient mécanique

- Ouais…j’sais….c’est pas « tes » filles….c’est pas « ta » famille mais moi…je deviendrais peut être…j’sais pas….je vois même pas le terme…c’est ringard…ta « petite amie » ? que c’est con…On a une « relation » déjà…c’est comme ça qu’on dit, non….quand on est adulte ? on « voit quelqu’un ». Peut-être qu’un jour, avec le temps….ta vision des choses sur la famille changera, peut-être …ouais….j’arriverai à coup d’am…(j’hésitais avant d’esquisser un sourire en coin) …à coup d’amour, j’le dis quand même. A changer tout ça…c’est mon but…j’veux qu’tu sois heureuse Kaya…j’veux qu’on soit heureuse toutes les deux, j’peux pas changer la gamine bousillée que tu es, je peux tenter de soigner l’adulte que tu es, c’est déjà pas si mal. Et puis si tu fais des dégâts….tu répareras, c’tout, mais jamais t’entend, jamais je te virerai. Attends …deux sec…



D’une main j’attrapais la télécommande mettant en route la chaine et un son de musique. Je souriais en murmurant, ma main faisant le tempo en égrainant d’un geste lourd la mesure par une main pendue le long du canapé.

- Ça c’était d’la musique bordel…Joplin…c’était mon idole quand j’étais gosse…elle et Ororo. J’ai pas eu la chance de croiser Joplin…

Tout en fumant, j’observais silencieusement Kaya de dos assise sur le rebord de la fenêtre

La ville hein ?…ça te colle toujours à la peau…tu adorais ça….tu aimes la solitude de ces villes nocturnes, le va et vient d’un monde léthargique…un autre monde, un monde qui t’appartient…ces odeurs…son…ha… « Ambiance »…je connais bien ton cœur, petite….je t’ai suivi discrètement plus d’une fois quand tu faisais le mur, oh…juste pour te surveiller…j’voulais pas que tu fasses la conne ou que tu fugues…et puis…c’était cool…de se dire que là….dans ce moment là où tout le monde se foutait de nous…On « partageait » vraiment un instant à deux. Y’avait plus de X men…d’institut…de responsabilités…d’élève et de mentor…y’avait toi et moi. C’est tout. TU m’as jamais grillée, hein ? Hé hé


Je me redressais, le regard un peu absent.

- Ma Gibson a fini dans le saccage de l’Institut. On m’a offert une Fender y’a 6 ans, elle est dans le placard, j’lai même pas essayé…je n’ai jamais rejoué après la mort de Calie. J’étais bonne tu sais….toutes les Oldfield de sang ont un don artistique, Aislinn c’est la peinture, ma tante l’écriture…et moi…c’était la musique. Un mec, un prof m’a dit une fois….qu’j’avais l’oreille absolue et un don inné de reproduction…un peu comme le tien. Ma gratte, c’était mon bien le plus précieux….j’ai joué dans le métro de New York pour gagner d’la thune….j’ai joué dans des clubs du Old Castro y’a 25 piges…J’ai laissé tomber…j’ai tout laissé tomber quand elle est morte, j’avais juste envie…de n’plus exister….J’m serai tué si Jade n’avait pas été là, tu sais. J’en aurai fini avec tout ça…
Je te promets…un soir…je jouerai pour toi. Pas ce soir…mais un soir…ouais.
On ira s’installer dehors une nuit comme celle que tu aimes, on regardera la nuit et ces putains de lumières de la CITE NAAAATION…et là j’te jouerai un truc…j’tiens le deal, foutue texane.

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Message  Kaya Kangee Ven 28 Oct - 0:24

Un peu forte hein ? Pas bien grave. J'avais bien besoin de ça vu l'intensité de la journée... Je n'avais pas besoin d'un break parce que la journée avait été "nulle" ou "difficile", mais parce qu'elle avait été riche en émotions... Et s'il y avait une chose qui ne s'était pas améliorée chez moi, c'était bien la fatigue procurée par les lourdes charges émotionnelles de ce genre. Un oinj' et au lit, ça serait juste parfait.

Jade trouvait ça dégueu manifestement, ce qui en soi ne me surprenait pas vraiment plus que ça. Quelque part, je ne dirais pas qu'elle rate quelque chose, au final ce n'était pas bien grave de ne pas prendre part à ce plaisir cancérigène. Aislinn, quant à elle, semblait avoir un peu trop décidé d'un peu trop se lancer là-dedans. Bagarre alcool et drogues, hein ? Bizarrement ça me rappelait un peu quelqu'un. Bon, je ne me rappelais pas avoir déjà vu Cait' prendre des trucs hardcore mais dans un sens, la voir dans ce genre d'environnement ne m'aurait pas semblé particulièrement insolite. Heureusement que Pixie avait pu régler le problème... Pixie, la gamine de 15 ans là avec les ailes ? Marrant qu'elle botte le cul des gens, maintenant. Comme quoi... Le monde changeait. C'était une constante que j'avais remarquée, ces derniers jours... En attendant, et contrairement à la première impression que j'avais eue, la rousse et sa gamine ne s'entendaient pas super délire sur les sujets complexes... Ceci dit, si elle avait été élevée par sa tante... Je n'aurais pas été surprise que tantine raconte à Aislinn que maman était une salope ou un truc du genre. Enlever sa gamine à quelqu'un... L'irlandaise pouvait bien me dire tout ce qu'elle voulait sur la fameuse tante mais c'était quand même bien une allumée. Peut-être avait-elle protégé Aislinn d'une vie précaire et complexe... Peut-être avait-elle contribué à pourrir la tête à la pauvre mini-Caitlyn. De toutes façons je manquais d'éléments pour vraiment porter un jugement "éclairé", je laissai donc ça de côté.

Et le beau-père de Cait'... Mon dieu... Du peu qu'elle m'avait raconté... Je l'aurais défoncé, sérieusement. Je n'avais aucune amitié pour Kyle, il restait pour moi une source du "problème" entre les mutants et humains, au même titre que ces cons de milices anti-mutantes. Néanmoins je lui étais quelque peu reconnaissante d'avoir tenté de protéger la rousse dans ce genre de moments... Quel dommage qu'on ne soit pas connues à cette époque. Les meurtres que j'avais commis, je me rappelais de presque tous. Mais lui par contre, il ne m'aurait pas empêchée de dormir... Le fait de brutaliser son gamin... Quelle que soit l'excuse c'était le "cran" trop haut, pour moi. Peut-être était-ce parce que mes propres parents m'avaient déglinguée. Pas violents, non, même si ma mère s'était sévèrement énervée et avait brisé pas mal d'objets à plusieurs reprises. Mais si moi j'avais fini dans cet état sans m'en prendre dans la tronche, je n'osais pas imaginer la souffrance de ceux qui se faisaient défoncer sans raison par des adultes dégénérés. Enfin... ça ne valait pas la peine de s'énerver avec ça ce soir.

Je voyais assez mal miss MILF de l'année aller foutre des tartes à ses petites, quand même, malgré ce qu'elle disait. Et si elle pouvait repérer mes merdes de loin et éviter que je ne les inflige aux petites, alors ma foi... Le risque était moins prononcé, en effet. Je me contentai du coup de hocher la tête en tirant une autre bouffée, soufflant par la fenêtre quelques secondes après. Elle disait bien comprendre qu'elles n'étaient pas "mes" filles et tout ça, avant de se mélanger les pinceaux sur la définition de relation chez les adultes responsables et d'hésiter à prononcer le mot "amour", ce qui me fit sourire en coin. Qu'on soit heureuses toutes les deux, hein ? C'était un objectif. Je n'étais pas sûre de comment l'atteindre, c'était toute la difficulté. C'était pareil pour tout en fait : un jour, je suis devenue "adulte" et depuis, j'improvise.

Pendant qu'elle improvisait avec la télécommande, je répondis d'un ton un peu lointain. J'étais toujours comme ça, quand je fumais un spliff. Pensive, soi-disant "profonde", et je parlais trop.

- T'sais... A mes yeux, c'est pas "mes" filles et ça l'sera jamais. Et à mes yeux, c'est pas "tes" filles non plus à part Ais', d'un point d'vue strict. C'qu'est important c'est pas l'possessif utilisé, c'est la façon dont tu les vois, c'que tu r'ssens et la façon dont tu les traites. C'est comme... "Les X-men", tiens. Plein d'gens à l'Institut y z'étaient en mode "LES X-MEN" avec un grand L, X et un grand M, c't'ait la grande valeur, le symbole, machin mes couilles. Moi j'en avais rien à péter des X-men, des Amazones, et tout ça. C'qui comptait pour moi, c'qui compte toujours, c'est les gens qu'en f'saient partie. Les individus. J'm'en fous qu'ça soit "mes" filles ou pas "mes" filles, ou "tes" filles ou des singes avec un costard-cravate. C'qui import'ra vraiment... C'est la façon dont on s'entendra, l'rapport qu'on dév'loppera, et c'que j'serai prête à faire pour elles. Et c'lui qui tente d'leur faire du mal, si j'le choppe... Enfin l'importance d'ces grands termes, c'bien une des rares différences ent'toi et moi, finis-je avec une mine mi-amusée mi-pensive.

"Si j'le choppe"... Que ferais-je, au juste ? Va savoir mais ça ne serait pas très élégant en tout cas. Peu importait si la personne coupable était puissante ou non, je lui rentrerais dans le lard sans poser de questions. Bon, après il n'était pas entièrement sûr qu'elles aient vraiment besoin de ma protection : elles avaient toutes au moins 18 balais visiblement et avaient l'air plutôt capables. Ce fut à ce moment que la rousse trouva ce qu'elle cherchait, mettant Joplin en musique de fond. Je ne connaissais pas parce que j'étais fan mais parce que j'avais entendu ce morceau plus d'une fois dans la chambre et dans le bureau de mon ex prof'... La nostalgie me fit à nouveau légèrement sourire alors que je laissai de nouveau traîner mon regard sur la cité mutante... Combien de choses se passaient, en ce moment ? Combien de personnes discutaient ? Fumaient de la ganja comme nous ? S'envoyaient en l'air ? Jouaient aux cartes ? Les options étaient multiples, il n'était pas si tard en plus. Ces ruches pleines d'activité, jour et nuit, me fascinaient et l'irlandaise sembla s'en rendre compte. Lorsqu'elle me parla de cette solitude des villes nocturnes, je hochai la tête pour confirmer. Solitude paradoxale, je me sentais seule mais j'étais entourée de milliers de personnes dans un petit volume.

Révélation par contre, elle m'avait déjà suivie plusieurs fois. Tiens donc... Non, je n'avais jamais grillé. Me tournant vers elle, je haussai un sourcil, tentant de réfléchir à mes diverses escapades... Dans aucun de mes souvenirs, il n'y avait de profil étrange dans les ténèbres ou de bruit étrange qui aurait pu révéler sa présence... Pas mal, elle était sacrément furtive.

- Que dalle. T'as bien dû t'faire chier quand même. Moi j'aime c'mélange ent'la solitude et l'fait d'être au milieu d'milliers d'personnes. Les odeurs, les couleurs, les reflets... Mais ouais... C'est vrai qu'y'avait plus rien. Juste... Le calme d'la cité dormante, légèrement troublé par l'activité des grands boul'vards pas loin.

Ce fut là que je posai la question concernant sa vieille Gibson, visiblement elle avait fini par y passer. Dommage... Mais elle avait une autre gratte. Intéressant, là, par contre, même si elle n'avait jamais mis les mains dessus. Quand elle me demanda si je savais qu'elle était bonne, je hochai la tête sans même faire de jeu de mots sur le fait qu'elle soit "bonne". Je m'en rappelais, oui. Avant que le symbiote ne se relie à mes nerfs, j'étais même un peu jalouse vu qu'à mes débuts, j'arrivais juste vaguement à faire "ploink ploink" sur la guitare d'un ami, rien de plus. Le fait que toute sa famille soit artistique était une nouveauté par contre, il faudrait que je voie cette histoire de peinture. Le fait qu'elle ait l'oreille absolue pourrait expliquer des choses, mais j'étais assez peu d'accord sur le fait que ma capacité soit similaire à la sienne : je ne pouvais pas faire la même chose, loin de là. Enfin avec tout ça, le fait qu'elle ait perdu sa guitare, tout ça pour ces conneries en plus, était assez triste...

Lorsqu'elle affirma qu'elle se serait tuée sans Jade, je levai le tarpé comme quelqu'un levant son verre, lançant :

- À Jade alors, sans qui on s'rait passée à côté d'quequ'chose d'important.

Elle finit par répondre :

- Je te promets…un soir…je jouerai pour toi. Pas ce soir…mais un soir…ouais.
On ira s’installer dehors une nuit comme celle que tu aimes, on regardera la nuit et ces putains de lumières de la CITE NAAAATION…et là j’te jouerai un truc…j’tiens le deal, foutue texane.


L'idée me fit sourire tendrement, encore une fois. J'avais eu des... pas relations. Plutôt "rapports", avec des hommes et des femmes mais ça n'avait jamais été très loin. Je n'avais jamais été culcul la praline avec une personne pour laquelle j'avais vraiment des sentiments en fait. En général, ces rapports étaient plutôt pratiques. Genre "T'étais en forme ce soir, on remet ça demain ?" "Vendu on s'retrouve à 19h30" et voilà, je rentrais chez moi. Là... Je rentrais dans un monde très différent.

- Une sérénade, hein ? Je prends. J'te f'rai respecter ton deal, rouquemoute.

Observant le ciel brièvement, je dis alors à la rousse :

- J't'avais jamais parlé, d'tout c'qui est musique, tiens. Quand mon paternel s'est fait la malle, il a laissé... Pas grand chose. Mais dans l'lot y'avait des cassettes. Ouais, l'genre qu'tu rembobinais avec un crayon à papier. Enfin, d'ssus y'avait du classique. C't'ait tout c'que j'avais pour m'occuper l'esprit quand j'étais dans ma chambre en fait... J'savais pas jouer mais l'fait d'écouter m'aidait à m'évader, laisser courir mon imagination, c'genre de trucs... Et l'fait de réussir à jouer c'que j'voulais, grâce au symbiote, ça a été une révélation. J'pouvais... exprimer mes émotions sans fout'la merde. Sans être... maladroite, grossière, faire du mal aux autres. Y'en a qui m'ont d'mandée pourquoi j'étais aussi agressive avec le clav'cin d'l'Institut, c'tait pour ça. J'en avais gros sur la patate. ... p't'ain l'expression d'ma grand-mère, finis-je par lâcher en ricanant avant de m'envoyer une autre bouffée, la soufflant encore et toujours par la fenêtre. L'fait est que d'plus pouvoir jouer ça m'a pas mal affectée, d'puis mon sevrage. J'ai squatté un'fois ou deux dans des magasins mais c'tout. Enfin l'idée c'est que j'voulais t'l'emprunter, ta Fender. Pas forcément jouer un truc pour toi, j'te l'avoue, dis-je avec une mine amusée ; elle savait que je jouais plutôt du gros métal sur guitare et du classique sur les claviers. Mais pour moi en tout cas... Hm, note bien qu'ça t'dispense pas d'jouer pour moi au clair de lune hein !
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Message  Caitlyn Oldfield Ven 28 Oct - 8:49


Je fermais doucement les yeux, la voix déchirante de Joplin achevant de trituré les lyrics de Sumertime. J’avais entendu ce titre un millier de fois et pourtant, il continuait après toutes ces années de me caresser l’âme, de remuer quelque chose en moi. Vous savez à quoi on reconnait un « classique » ? Au fait qu’il est intemporel, que de 20 ans, 100 ans, 1000 ans il aura toujours cette instantanéité émotionnelle, qu’il passera les modes, qu’il survivra aux tendances. Qu’il aura toujours une signification différente pour des millions d’individus.  On s’approprie la musique parce qu’on résonne sous ces ondes. C’est comme ça que je vois les choses, on la  comprend sans vraiment la comprendre : on la ressent. La musique c’est intime, ça n’a jamais été une simple consommation : pas pour moi en tout cas. Les mots de kaya font échos chez moi, parce que la musique est une part importante de mon existence et le sera toujours et je m’en rends compte au moment même où elle l’explique qu’en renonçant à jouer et avoir ce genre de pause mélomane, c’était une autre façon de quitter la vie, de me détruire un peu plus. Mon sourire s’estompe pour faire place a une sorte d’expression de désillusion. Jusqu’au quel point avais-je renoncé à tout, jusqu’à quel point je pouvais me haïr au point de m’infliger tout ça….déprimant, la vérité est toujours cruelle et violente. J’essaye de zapper cette pensée terrible tout en me concentrant sur la plage suite. Dès les premiers accords, je visualise parfaitement tout ce qui suit, celle-là…je la jouais. Je la jouais plutôt bien. Je murmurais d’une voix un peu éteinte.

- J’savais pas pour la musique, pour toi….tu sais quoi ? Tu veux la Fender ? Prends la, j’te la donne…c’est qu’une acoustique…j’ai jamais pu jouer des électriques pures. Y’avait des interférences, des larsens horribles et après en avoir grillée 4, j’ai lâché l’affaire, c’est un gros groooos regret ça. Je finirais sans doute à la classique….La Fender est une electro-accoustique, ça devrait l’faire pour toi….et puis en échange, quand t’auras rentré d’la thunes, tu m’en offriras une, c’est avec celle-là que je jouerais. C’est pas pressé, évite de me ramener un putain d’banjo ou un youkoulélé.  
La musique c’est que j’avais d’plus intime, j’ai renoncé à mon intimité, c’est dingue….c’était un exutoire pour toi, pour moi c’était juste un moyen de trouver…une harmonie et une clarté. J’t’ai déjà dit d’où venait mon surnom ? Fuzzy…ça signifie embrumé….confus…quand j’étais ado, mes propos étaient souvent décousus, je filais la migraine à tout l’monde…on arrivait pas à me suivre parce que les idées dans la tête, c’était un merdier, je « pensais » trop vite, tout se mélangeait….c’était du à ma mutation, mon cerveau est hyper-electrique. Mes connexions synaptiques vont 100 fois plus vites que n’importe qui et à l’époque, c’était difficile de subir tout ça…du coup, j’étais comme en « surcharge d’activité cérébrale » tout le temps….sauf quand je m’droguais, ça ralentissait le flux…mais lorsque je jouais….j’sais pas….tout rentrait dans l’ordre, tout s’harmonisait. C’était ça…la clarté. Comme si je…c’est con…je sentais la musique, je la visualisais…La musique n’est qu’émotion…comme moi. On était fait pour être ensemble, c’était logique et apaisant…plus de problème de communication, plus qu’un long dialogue entre elle et moi ; une communion. J’ai foiré ça aussi…putain…j’ai vraiment tout foiré….j’me déteste si tu savais… Bon…
(dis-je en secouant la tête et essuyant des larmes qui perlaient au coin des paupières) changeons de sujet sinon je vais me mettre à chialer. Je ne veux pas gâcher tout ça.
Tiens tu sais que ce titre a été composé par Waters, le leader des Floyds après le « limogeage » de Syd Barret ? Le créateur des Floyd était devenu tellement carbonisé par les acides qu’il prenait qu’il ne pouvait plus assuré en live au point qu’ils soient forcé de recruter David Gilmour en renfort guitare….un soir alors que la taxi emmenait les membres pour un concert, ils ont décidé de…de laisser Barett derrière, ils ont joué seuls : c’était terminé. Deux ans plus tard, Water a composé ce titre pour Barett…une sorte d’appel mélancolique terrifiant sur l’absence, les choses qui se cassent les gens qui changent….des années plus tard, après The Wall…Waters était devenu un putain de leader mégalo malgré son génie, et une fois de plus, le Floyd s’est déchiré. Waters avait décrété la fin du Floyd, les autres membres se sont retournés contre lui….il y a eu dix ans de procés…et le Floyd est revenu sans Waters avec Gilmour a sa tête…et il a joué ça….attends….voilà, c’est cella là …c’est exactement le même trip que Wish you were here mais ça s’adresse à Waters cette fois ci….




Mon expression change et passe de l’exaltation du récit à l’abattement.

- J’ai parfois l’impression que la vie se résume à ça….des gens qui viennent et partent…et ce qu’il reste, juste l’effroyable solitude. J’ai connu la solitude durant dix ans…j’veux plus qu’on me laisse seule à me pourrir la tête. Désolée, j’sais plus ce que j’dis ma belle…ca doit être la fatigue ou la came.
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Message  Kaya Kangee Ven 28 Oct - 11:17

Je n’avais jamais parlé à grand monde de cette approche que j’avais, effectivement. Enfin, à personne en fait. Je n’avais même jamais vraiment tenté de l’exprimer sous forme de mots. Par contre, prendre la Fender… ? Euh, ouais, nan. Déjà parce qu’une Fender électro-acoustique pas dégueu ça pouvait monter dans les 800 balles facile, et ensuite parce que c’était, ben, la sienne, quoi. Sans compter le fait que je doutais de pouvoir lui en offrir une nouvelle – encore moins avec un tel niveau de qualité – avec ce que je gagnais à droite à gauche. Au mieux je pouvais m’offrir une ou deux conneries à l’occasion mais niveau loisirs, j’avais pas trop un budget de ouf. Je ne pus toutefois pas m’empêcher de sourire à l’idée de lui ramener un banjo ou un Ukulélé. Elle réalisait bien qu’en me donnant cette idée, j’allais forcément finir par le faire, nan ? Ohhh oui, je savais déjà comment procéder ! Héhéhéhéhé… Mais ouais, nan, pour la guitare on allait voir parce qu’outre le fait que je jouais surtout sur de l’électrique et que j’avais besoin d’un manche large à 24 cases, il me fallait aussi un bas du manche très dégagé ce qui était rarement le cas avec les électro-acoustiques ou les guitares classiques.

Le fait était qu’elle avait aussi un rapport tout à fait particulier avec la musique. Si j’avais quelques doutes, je ne savais pas que c’était à ce point. Elle m’avait déjà dit d’où venait son surnom ouais, et le fait que la drogue aide son cerveau à fonctionner de façon plus tranquille, d’où ses divers soucis à ce niveau-là. Et la musique aussi, le fait de jouer, l’aidait à organiser un peu tout ce chaos d’informations contradictoires… Pas étonnant. Par contre, elle finit par larmoyer un peu avant de décider de changer de sujet pour éviter de craquer trop.

- changeons de sujet sinon je vais me mettre à chialer. Je ne veux pas gâcher tout ça.
- Y’a rien à gâcher. Tu dis c’que tu penses et c’que tu r’ssens dans un environ’ment sécurisé, rien d’plus.

La rousse se lança alors dans l’histoire des Pink Floyds. C’était un groupe que je connaissais de nom, j’avais écouté quelques morceaux, et je connaissais leur influence sur le reste du monde musical… même si je devais admettre qu’à choisir, je préférais les trois bizarroïdes qu’étaient Emerson Lake et Palmer… En les écoutant, je retrouvais totalement les ancêtres de groupes qui m’avaient beaucoup affectée et que j’avais longtemps écouté en boucle, comme Dream Theater, Symphony X, ou Unexpect dans un registre un peu plus chelou. En attendant, je connaissais le groupe de nom (Pink Floyd hein) mais pas leur étrange histoire. Un des mecs largué en route parce qu’il n’avait plus de cerveau, le « leader » qui était parti en sucette, le tout finissant en batailles légales sinistres…

Je détournai mon regard de la ville nocturne pour le poser de nouveau sur la rousse, alors qu’elle découvrait plus ou moins ce qu’était la vie. Je ricanai un peu quand elle affirma ne pas trop savoir ce qu’elle racontait, m’éloignant du rebord de la fenêtre pour aller m’installer contre elle, l’entourant d’un bras au niveau de la taille alors que l’autre tenait ce qu’il restait du joint. Après lui avoir déposé un long baiser dans le cou, je tirai encore une fois sur le stick (qui était bien chargé effectivement) et répondis :

- Nan mais t’as bien capté c’que c’est. T’ention, c’est l’heure d’la philo camée, signalai-je avec un petit rire idiot.

J’aurais pu dire que dans la vie, c’était assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée... Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face je dirais, le miroir qui vous aide à avancer… Mais j’avais dû voir ça dans un film ou un truc du genre.

- C’est des gens qui viennent et qui partent, ouais. Et parfois qui réapparaissent, comme j’ai fait. Mais êt’seule, c’est quequ’chose qu’y faut apprendre à gérer, faut réussir à en tirer l’meilleur parti. J’dirais pas qu’y faut cultiver la solitude mais ‘faut pas la craindre… J’te révèl’rai rien en disant qu’j’avais une peur panique d’êt’abandonnée et seule. J’croyais qu’pour pas êt’abandonnée, fallait que j’sois « exceptionnelle », c’pour ça que j’courais après la puissance. Maint’nant, chais pas… J’ai pas la même approche. J’veux pas êt’seule tout l’temps mais j’veux bien l’êt’de temps en temps… Pour m’focaliser sur moi-même, m’occuper d’moi, réfléchir. J’te montrerai, s’tu veux. Ça d’mande un peu d’habitude, une aut’façon d’penser et d’voir les choses… Pas évident mais profitable.

Je voulais dire un truc… AH MERDE la guitare !

- Ah wais ! T’fais pas chier pour la Fender, gard’la, va. Tu sais que vu c’que j’joue, y m’faudra un aut’genre de hardware. Hmm j’étais presque au bout du joint ; je tirai donc un dernier coup dessus, soufflant en direction de la fenêtre et espérant ne pas trop mettre d’odeurs partout sinon Jade allait nous tuer toutes les deux. T’sais qu’avant les camps, j’avais presque réussi à économiser pour m’prendre une nouvelle guitare ? C’que j’avais, c’était pas dégueu mais c’t’ait pour les débutants quoi. J’me rappelle du nom, des détails, du bois… Les détails inutiles. C’t’ait une ESP SV SW qu’j’allais m’prendre, avec corps en aulne et manche érable. D’ssus j’voulais mettre une paire de Bill & Becky L500-XL. Avec ça, t’avais l’son l’plus précis et gras du monde, les deux à la fois. Je finis par lever les yeux au ciel, un peu blasée. Maint’nant tu trouves plus ça, Bill Lawrence avait dans les 80 ans à l’époque. Y f’sait tout à la main, c’t’ait pas d’la merde industrielle.  

Je finis par soupirer une nouvelle fois, fermant à moitié les yeux.

- Le souci avec les cigarettes qui font rire c’est qu’ça m’endort. J’vais comater sur place là, sérieux…

Sortant un peu de symbiote dans le creux de ma main libre, j’écrasai ce qu’il restait du mégot (pas grand-chose) dedans avant de me redresser un peu. Je n’avais pas la tête qui tournait mais ouais, effectivement, elle avait quand même un peu chargé la mule là…

- J’vais aller dans ta chambre, m’changer, et squatter ton schloff. Libre à toi d’venir en auditeur libre si t’as envie, finis-je avec un air amusé et un peu high aussi, quand même.
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Message  Caitlyn Oldfield Ven 28 Oct - 20:18


- Le souci avec les cigarettes qui font rire c’est qu’ça m’endort. J’vais comater sur place là, sérieux… J’vais aller dans ta chambre, m’changer, et squatter ton schloff. Libre à toi d’venir en auditeur libre si t’as envie.

Je lui jetais un faux regard vexé avant se sourire tout en me relevant, écrasant à mon tour le mégot dans le cendrier avant de débarrasser la table basse.

- Parce que tu crois qu’j’vais pieuter sur le divan, Peut-être ? Tu m’as l’air vraiment un peu perchée là, non ? Si un Stick te retourne, attends qu’je sorte le Sky traditionnel made in Irlande, P’tite fille. Pour commencer à planer maintenant il m’en faut aux moins dix de ce calibre…cadeau du gène évolutif. J’aurais même pas la joie de l’alcoolisme, chienne de vie, tiens.
Vas mettre ton précieux, j’enclenche le renouvellement automatique de l’air pour chasser l’odeur et je vais biser les filles. J’ai une journée de dingue demain, m’attends pas avant minuit. Il faut que je rattrape ce Day Off.


Je la suis du regard avec tendresse avant de jeter un dernier regard à la pièce et de m’approcher du panneau de la domotique de l’appartement. Renouvellement d’air enclenché, choix de la température et mode nuit-économique. Tout l’appart’ est géré par ce type de gadget, ça va de la programmation automatique des levers des volets au déclenchement de la cafetière, l’ère High-tech quoi….ça coute une blinde mais c’est pratique et le Gold Lift c’est quand même le must en terme de résidence haut-de-gamme.
Je passe ensuite voir Ari avec qui j’échange quelques mots et la caresse avec tendresse avant de lui demander de ne pas veiller trop tard. Je décide de plus de délicatesse avec Jade, toquant à la porte avant d’entrouvrir et de la trouver couchée sur son lit avec un casque audio en train de mater une connerie d’épisode d’une série à la con.

- Encore fâchée ? demandais je d’une toute petite voix.
- Hmmmpf…comme seule réponse avec cette petite moue boudeuse que je connais par cœur depuis ses 8 ans.
- Ok, bonne nuit alors…répondis-je en faisant semblant de refermer la porte.

Et la voilà, ma Jade qui saute à une vitesse folle hors de son lit pour venir me ceinturer en enfouissant sa tête dans mon épaule. J’éclate de rire.

- Ouais…ouais…j’sais…on est trop conne, hein ?


Elle me regarde avec une sorte d’inquiétude dans le regard.

- Tu l’aimes ?


Ma main caresse son visage avec tendresse.

- C’est fort possible….oui….mais ça ne va pas dire que ça va changer beaucoup de chose pour toi, mon petit ange. Ce lien entre toi et moi, il est indestructible tu le sais.

- Tu resteras toujours ma maman alors….
- Et toi mon bébé d’amour.
- Tu vas être heureuse ?
- C’est bien parti pour….disons qu’on va tout faire pour.
- J’l’aime bien, elle est cool.
- C’est bien que tu l’apprécies.
- Je fais de gros efforts
- C’est vrai.
- J’ai été gentille.
- En effet, adorable.
- Tu m’augmenteras pas mon argent alors ?
- Nope.
- C’est pour le Holophone NW 7
- Nope
- Je suis si malheureuse.
- Et si comédienne.
- Elle a d’la thune ?
- Pas un rond.
- Shiiiit.
- Tu continueras à gratter Sanzo.
- Y’a pas d’challenge. Laisse-moi à ma misère, mère indigne.

Je dépose un baiser sur son front en lui ébouriffant les cheveux.

- Tiens, tu ne me chambre pas sur le sexe ? tu me déçois….
- Vues les crampes que j’ai dans le bas ventre, j’en déduis que c’est pareil pour toi…la douleur en moins. Ari les as aussi….
- Bien vu.
- Mais y’a qu’à moi que ça fait un mal de chien comme ça, ce n’est pas jute.
- C’est parce que tu es la plus intelligente de la famille, suuuuurement…
….ah….oui….tiens….peut-être.
- Bonne nuit Ptit Citron.
- Bonne nuit m’man.

Je referme la porte me dirigeant vers la salle de bain. Une fois fait, je décroche mon déshabillée attachée sur le porte manteau derrière la porte, et me déshabille. Une goute ou deux de parfum, case toilettes pour un nouveau tampon et c’est partit pour la nuit.
Je traverse d’un pas détendu le couloir avant d’entrer dans la chambre et par réflexe de baisser la grande lumière pour laisser la veilleuse.

- Alors ? L’est confortable ? Je parle du lit…Alors le voilà le méga super pij d’la mort qui tue. J’ai mis le mien aussi…regarde


D’un geste ample, je détache le peignoir le laissant choir aux chevilles me présentant devant elle dans ma nudité complète. Je lui lance un sourire d’un air entendu…

- J’avais prévenu…juste une goutte de parfum, c’est tout…Bon tu m’fais une place au lieu de mater, petite cochonne.
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Message  Kaya Kangee Sam 29 Oct - 0:17

Le sky traditionnel irlandais ? Non mais c'était mort... Je ne tiendrais jamais face à un bordel pareil. Par contre, elle évoquait un détail que j'avais un peu oublié : il lui fallait une triple (ou dix fois la) dose avant de vraiment commencer à être défaite... Pareil pour l'alcool. Cela dit, entre nous...

- T'en fais pas va, la dépendance tu rates rien, j'm'y connais, finis-je avec un sourire un peu lointain.

Je pouvais aller mettre mon "précieux" ? Nan mais c'était pas gentil de se moquer. Et si elle mettait son fessier là-dedans elle comprendrait le bonheur que c'est ! Mais bref, je doutais de pouvoir la convaincre, surtout dans mon état assez peu glorieux. Pourtant le symbiote aimait bien : la majorité des traces de stress, d'angoisse et autres disparaissaient, ce qui l'arrangeait beaucoup. Même si ce n'était qu'un instinct primordial "codé" dans ses neurones bizarres, le fait était qu'il s'inquiétait quand j'allais mal, que ça soit physiquement ou psychologiquement. Après ma tentative de suicide, ratée de peu, douze années auparavant... Il avait compris l'équilibre délicat qui s'opérait dans l'esprit des gens et toute l'importance du bien-être psychologique. Bon, ce "bien-être", je ne l'atteindrais sûrement jamais mais quelque chose me disait qu'en compagnie de Cait' je pourrais plus aisément m'en rapprocher. Ce fut avec ces pensées en tête que je finis par me lever, marchant vers la chambre de façon plus ou moins mécanique. Pfouaaahh... Moi qui n'avais rien touché depuis longtemps... J'avais perdu l'habitude, si vous ajoutez à ça le fait qu'elle devait avoir un fournisseur de luxe et qu'elle ait un peu bourriné...

De loin, j'entendis quelques bruits de manipulations et des bips... Sûrement le "renouvellement automatique de l'air". Je ne savais même pas que ce genre de trucs existait tu vois. Voilà pourquoi elle ne fumait pas devant la fenêtre mais dans le canap' ! Elle ne craignait pas que les gamines ne sentent l'odeur le lendemain - parce que je doutais fort qu'elles ignorent de quelle odeur il pouvait s'agir. Bon... Qu'est-ce-que je faisais là, moi, déjà ? ... le chambre de Cait'. Ah... On voulait baiser non ? Nan merde attends... Si ! Mon sac ! J'avais laissé mon sac dans le salon ! Je fis donc demi-tour, retournant vers la pièce principale mais nulle trace du sac... Merde alors, que lui était-il arrivé ? Puis surtout, quelque chose ne tournait pas rond. Grâce à mes sens aiguisés d'enquêteuse hors-pair, je remarquai rapidement (après une dizaine de secondes) une anomalie subtile mais importante : il y avait des chaussures et la porte de sortie. Cet esprit fin put donc rapidement en conclure que j'étais allée dans la mauvaise pièce. Je restai ainsi quelques secondes avec un grand sourire très fier de ma déduction, repartant après dans le sens inverse pour enfin tomber sur le salon.

Cela fait, je saisis mon sac avant d'enfin repartir vers la chambre - la bonne cette fois, ce n'était pas un placard ni les toilettes. En fait non ce n'était pas la chambre, il s'agissait de la salle de bains. Bon ben... Autant profiter pour se brosser les dents. Cela fait, je repartis vers la bonne chambre, cette fois, posant mes fringues au sol, du côté qui semblait être inoccupé. J'entendais des bruits de conversation, de loin... Il devait y avoir quelqu'un dans l'appartement. Peut-être que Cait' avait invité des amis ? J'irais leur dire bonjour en me réveillant, tiens. Pour le moment... Hop, le fameux pyjama d'élite +5 fut vite sorti de son conteneur, les fringues retirées et placées... un peu n'importe où en fait, et paf ! Opération réussie : je venais d'enfin passer le pyjama, terminant ainsi ma mission ! Mettant les mains sur mes hanches, je pris la pose avec un large sourire, imaginant un écran des scores devant moi en train d'augmenter alors que mes différents haut-faits étaient comptabilisés par le jeu. Ouaip'... J'étais bien plus sensible aux effets de la marijuana que ne l'était l'irlandaise électrique. En attendant : ni une ni deux, je m'écroulai sur le lit de façon assez lamentable en marmonnant des trucs qui n'avaient pas énormément de sens.

Ce fut le moment choisi par la reine des lieux pour arriver : elle baissa le niveau de la lumière (merde, chez moi y'avait juste on/off !), ne laissant qu'une sorte de petite veilleuse, avant de laisser tomber une sorte de peignoir au sol avec un large sourire. De mon côté, je me redressai un peu histoire d'avoir un meilleur point de vue, observant le spectacle avec une attention subitement réhaussée. J'eus des sensations... paradoxales mais particulièrement agréables et enivrantes, en la voyant. D'un côté, objectivement, ce n'était pas la plus belle femme que j'aie pu voir de ma vie. D'autres avaient des poitrines plus rondes, d'autres des fessiers plus rebondis, d'autres des hanches plus prononcées, et tout ça. Mais malgré cela mon cerveau s'en fichait sévèrement, des "critères objectifs" traditionnels. C'était la première fois que j'étais aussi ravie, emballée, emportée par la vision d'une femme dans le plus simple appareil. Mon regard glissait dessus, se délectant de chaque courbe alors que mon sourire s'étendait de plus en plus. Je sus à ce moment précis que cette vision resterait gravée dans ma mémoire, comme dans du métal.

Je finis toutefois par m'exécuter, laissant un peu de place et lançant un petit :

- J'peux laisser d'la place mais j'te préviens... J'parle et j'bouge quand j'dors. Du coup si j'bouge de façon "inappropriée", c'pas ma faute, c'est mon subconscient.

Une fois la plantureuse rousse installée, je me penchai vers elle pour échanger un baiser... puis un autre en fait, et un troisième. En fait j'aurais pu continuer encore un moment mais quelque chose me disait que je risquais de rester comme ça un bon moment. Je finis donc par m'installer l'enlaçant d'un bras avant de finalement murmurer :

- Bonne nuit, s'pèce de MILF. Littéralement.

Je me rapprochai encore un peu, le sourire aux lèvres. J'allais dire quelque chose mais... mais. Encore une fois mon cerveau luttait contre lui-même. Lui dire que je l'aimais ne serait pas "prématuré", vu que comme je lui avais dit de façon, disons, un brin autoritaire, on attendait ça depuis 15 ans. Mais le côté prudent de mon cerveau, celui qui avait été jeté, blessé, laissé de côté, traité de façon douteuse, celui qui avait vu ce que j'avais fait pendant 10 ans, qui comprenait la loque que j'étais devenue après mon sevrage, ... Celui-là me disait d'avancer doucement. De ne pas prendre le risque de dire ENNNCOOORE une énorme connerie qui allait tout ruiner. Mais comment traduire exactement ce que je ressentais ? Je n'allais pas me relever, prendre sa Fender et faire un concert, si ? Je finis par opter pour la simple vérité :

- Tu m'as manquée. Et j'suis heureuse qu'on ait enfin pu s'décider.

Ce fut sur ces mots que je commençai à plonger dans un profond sommeil, bien aidée par le stick des enfers qu'elle avait préparé, collée à elle. Non... Vraiment... Si une semaine avant on m'aurait dit que je finirais ma journée de cette façon, je n'y aurais pas cru une seule seconde... comme quoi, la vie me réservait encore des bonnes surprises. C'était plutôt encourageant.
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